Plus de joueurs canadiens et moins d'Européens dans la LNH

Le Québec serait le troisième pays dans la ligue...

Tribune libre 2010


La proportion des joueurs canadiens dans la Ligue nationale de
hockey (LNH) a légèrement augmenté cette saison, grimpant de 52,2% à 53,7%
du total des joueurs de la ligue, révèlent les statistiques compilées par
NHL.com.
Cette avancée s'est faite surtout aux dépens des joueurs européens, dont la
proportion baisse d'un point de pourcentage à 23,8%. Quant aux joueurs
américains, leur proportion recule un petit peu à 22,2%.
Un grand total de 962 joueurs ont joué au moins un match dans la Ligue
nationale lors de la saison 2009-2010. Dans ce groupe, on dénombre 517
joueurs du Canada (dont 75 du Québec), 229 qui sont originaires de 16 pays
européens et 214 des États-Unis.
La baisse du nombre de joueurs venant d'Europe est reliée à la montée en
puissance de la nouvelle Ligue continentale russe (KHL), qui attire de plus
en plus de joueurs européens et même nord-américains.
Les Suédois devant les Tchèques
La Suède a supplanté la République tchèque au premier rang des pays
européens dont les joueurs évoluent dans la LNH. Le nombre de Tchèques a
baissé en une saison de 57 à 48 (5% des joueurs de la LNH), alors que le
nombre de Suédois a monté de 53 à 54 (5,6%).
La Finlande compte 38 joueurs (3,9% du total) et la Russie 35 (3,6%). La
Slovaquie suit plus loin avec 18 joueurs (1,8%) dont, évidemment, son
nouveau héros national Jaroslav Halak, qui est devenu aussi un peu notre
héros au Québec. L'Allemagne a 8 joueurs, le Danemark en a 6 et un petit
pays balte, la Lettonie, en compte 5.
4 Suisses et un Français
La Suisse compte 4 joueurs, qui parlent tous français : le gardien Jonas
Hiller et le défenseur Luca Sbisa des Ducks d'Anaheim ; le défenseur-étoile
Mark Streit des Islanders de New York - un ancien du Canadien - et le
jeune défenseur Yannick Weber qui a joué quelques matchs avec le Tricolore.
La Biélorussie (Belarus) compte également 4 joueurs dont les controversés
frères Andrei et Sergei Kostitsyn qui jouent – mais pas vraiment ! -
pour le Canadien. L'Autriche (3 joueurs) et l'Ukraine (2) viennent ensuite.
Quatre pays complètent la liste avec un joueur chacun. Il y a d'abord la
France, pays de Cristobal Huet, l'ancien gardien du Canadien maintenant
avec les Blackhawks de Chicago, qui est le premier Français à gagner la
Coupe Stanley. La Slovénie, un nouveau petit pays, peut être fière de Anze
Kopitar, joueur-vedette des Kings de Los Angeles. Il y a enfin la Norvège
et le Kazakhstan.
Le Québec serait au troisième rang
En conclusion, il est intéressant de faire un peu de prospective concernant
les joueurs de notre nation, le Québec.
Si le Québec était un pays, il se classerait au troisième rang dans la LNH
quant au nombre de joueurs, après le Canada et les États-Unis. En effet,
75joueurs québécois ont participé à au moins un match dans la Ligue
nationale lors de la saison 2009-2010, soit 7,8% des joueurs de la ligue.
PRINCIPAUX PAYS DANS LA LNH
1- Canada : 53,7% des joueurs

2- États-Unis : 22,2%

3 - Québec : 7,8%*

4- Suède : 5,6%

5- Tchéquie : 5%

6- Finlande : 3,9%

7- Russie : 3,6%

8- Slovaquie : 1,8%

9- Allemagne : 0,8%

10- Danemark : 0,6%

11- Lettonie : 0,5%

12- Suisse : 0,4%

13- Biélorusie : 0,4%
Auteur : Louis Fournier


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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    18 juin 2010

    Vos statistiques sont révélatrices.Permettez un rajout à mon commentaire précédant.
    Deux choses sont à être distinguées. Le repêchage des juniors et l’embauche effective des joueurs au niveau de la ligue nationale.
    Le repêchage lui-même révèle que les jeunes québécois sont « sous- repêchés », où plutôt qu’ils l’ont été depuis longtemps.
    Les raisons de ce sous-repêchage ne relèvent pas du cas par cas, c’est-à-dire du talent, dont le Québec serait moins bien pourvu.
    Cette explication court en douce et à mots couverts sur la chaîne T.S.N., haut lieu du nationalisme canadian anti Québec.
    Il est malheureux que le CH ait avalé depuis longtemps pareille niaiserie, typiquement canadienne.
    Le repêchage des juniors n’a pas seulement pour but de renouveler les effectifs des équipes majeurs. La publicité de la L.N.H. s’opère à cette occasion. Des marchés à être développés peuvent être ciblés. Repêcher beaucoup aux U.S.A. par exemple, signifie l’intention de « développer » beaucoup aux U.S.A. Mais inversement, repêcher peu au Québec, compte tenu de l’immense réussite du CH, cela aurait pour conséquence perverse de diminuer l’intérêt des jeunes et des parents pour la poursuite plus ou moins encouragée de carrières.
    La proportion des joueurs en provenance du Québec par rapport aux nombres de joueurs canadiens (75 sur 517), la situation en aval, s’apparenterait plutôt une situation de discrimination soft, mais bien systémique, bien davantage qu’à une situation de cas par cas. Pour dire les choses autrement : les grands talents au Québec ne sont pas oubliés, individuellement, lors du repêchage, mais tous les autres le seraient systématiquement, en amont de l’embauche, conditionnant ainsi et rapetissant éventuellement le nombre de joueurs québécois dans la L.N.H.
    Comme le disait le grand Pierre Falardeau à l’émission 110% : pas mal de « mangeux de marde » chez nos grands sportifs du hockey. Les millionnaire$ du système ne dénonceront pas le racisme ambiant. Les journaleux non plus. (Il y a quelques exceptions)
    Aux jeux olympiques, c’est pourtant la médaille d’or qu’une équipe Québec serait capable de gagner. Alors pourquoi le CH, POURQUOI ne passe-t-il pas très sérieusement tout le Québec au tamis avant de repêcher de futurs joueurs de partout ? Le CH est ici dans sa cour non ?
    Et c’est bien l’argent des Québécois qui a été prêté aux Molson pour leur rachat du CH, non ?


  • Archives de Vigile Répondre

    14 juin 2010

    Vous avez raison ,M.Fournier,de rappeler la capacité de notre société à fournir un contingent de joueurs de hockey capables,le cas échéant,de gagner les plus grands honneurs aux jeux olympiques.
    Et cela est d'autant plus vrai qu'il existe dans le R.O.C un sentiment anti-Québec qui s'est propagé depuis longtemps dans les organisations de la L.N.H.
    Le CH que Nous aimons tant n'en est pas exempté.