Pour faire reconnaître le Pays, est-il permis d'inventer ?

Tribune libre

Pour faire reconnaître le Pays,
est-il permis d'inventer ?
Le débat (ou la chicane de famille) est repris de plus belle.
La grande question du débat est, quel «parti» fera l'Indépendance.
Monsieur Luc Bertrand lance l'idée de créer sur Vigile (comme si ce n'était pas le cas déjà) une section où deux camps confrontent leurs arguments (pour ne pas dire s'affrontent fraternellement, et ce, parfois avec encore plus de vigueur qu'on affronte les adversaires fédéralistes).
Monsieur Bertrand voit clairement deux camps:
- Le camp PQMarois
- Le camp PQautre ou nouveau Parti Indépendantiste.
Le débat semble se limiter à ces deux options, point à la ligne.
Pourtant, plusieurs aussi lancent des termes comme inventer, innover, sortir des vieilles façons de faire de la politique, etc. Autrement dit, faire comme si nous avions l'expérience de deux référendums et d'un parti souverainiste indépendantiste au pouvoir plusieurs années.
Monsieur Bruno Deshaies dans un de ses commentaires dit:
«Je me demande parfois si on est au courant de notre histoire, c’est-à-dire des structures qui conditionnent l’existence du Québec actuel et de la nation québécoise.»
Oui, être au courant de notre Histoire et de notre Histoire récente, pas seulement celle des Plaines d'Abraham.
Être au courant aussi de ce que le Canada nous impose.
Être au courant des contraintes négatives qui nous sont imposées par un voisin se riant de plus en plus de nous.
Être au courant. (Une des clefs de l'Indépendance.)
Je crois que «mettre au courant» serait une semence que nous pourrions faire germer dans la conscience québécoise de nos concitoyens.
Il y a le confort qui rend indifférent et endort, mais il y a la conscience qui éveille le sens politique, la dignité du peuple et la fierté nationale.
Le fédéral avec ses autobus venant nous dire «je vous aime» aurait-il pu faire pencher le vote aussi facilement si les gens avait été conscients de la duperie en voyant clairement qu'on vous dit «Je vous aime» et dès qu'on a le dos tourné, c'est un énorme doigt d'honneur qu'on nous fait ?
Le Canada sait habilement endormir les citoyens du Québec en leur disant qu'il les reconnaisse comme peuple distinct (ou peuple crétin ?), je crois que nous devons énergiquement démontrer son habileté et ses fourberies.
Je répète la phrase de Monsieur Deshais qui dit:
«Je me demande parfois si on est au courant de notre histoire»
Cette phrase, pour moi, est une phrase clef.
Elle résume une situation, elle la diagnostique et va même vers une stratégie.
Être au courant.
Le savoir, l'information, c'est la base même de la démocratie.
La démocratie, c'est lorsque le peuple se prend lui-même en main.
La démocratie c'est la prise en main du peuple par le peuple et pour le peuple.
La prise en main des Québécois, par les Québécois pour les Québécois.
Informer, informer, informer, sur toutes les tribunes par tous les partis, par tous les mouvements, par tous les artistes, par tous les communicateurs, par tous les écrits, une vaste synergie additive visant à informer.
Visant à (sans vouloir être irrespectueux) "éduquer" la population, à la conscientiser, à l'éveiller.
Informer pour dépoussiérer la fierté.
Informer pour faire prendre conscience qu'on piétine nos valeurs.
Informer pour faire voir qu'on nous fait reculer.
Informer pour démontrer que l'on dirige notre maison sans tenir compte de comment on veut y vivre.
Qui donc peut refuser d'être «Maître chez lui » ?
Seulement celui à qui l'on fait croire qu'il est incapable de gérer sa maison et ses affaires, seulement celui à qui l'on fait croire qu'il est inférieur à son propriétaire, à son boss, à son supérieur (sic).
Sommes-nous des "inférieurs"?
Sommes-nous trop caves ou trop "petits" pour voler de nos propres ailes ?¸
Sommes-nous trop incompétents pour avoir un Pays sans les bons conseils du gouvernement canadien ?
Pour en revenir au débat en cours sur Vigile, la question est-elle vraiment de savoir quel parti va nous conduire à l'Indépendance, ou si nous devions plutôt nous efforcer de mettre nos débats de partis de côté pour parler de ces idées qui disent : Inventer, innover, sortir des vieilles façons de faire de la politique, etc.
Quel est donc notre objectif ?
Mettre un parti au pouvoir ou devenir Indépendant ?
Si vous me dites «l'un ne vas pas sans l'autre », je crois que nous retombons dans nos vieilles façons de faire de la politique et je crois que par expérience je peux vous dire, sans risquer de me tromper beaucoup que nous aurons les mêmes résultats que nous avons déjà eus.
C'est comme en science, on peut répéter les mêmes expériences en utilisant les mêmes méthodes dans les mêmes conditions et obtenir des milliers de fois les mêmes résultats.
Il faut trouver autre chose.
Il faut trouver le moyen de convaincre nos concitoyens.
Deux choses distinctes:
- Concernant l'élection
Pour l'élection, nous aurons une campagne électorale avec le cirque électoral classique et plus il y a de partis souverainistes plus il y a fragmentation du vote.
Il faudrait que les partis s'entendent pour des coalitions possibles. Concernant l'élection, je crois qu'un nouveau parti, c'est donner la victoire à Jean Charest.
Ça, c'est mon opinion concernant l'élection.
- Concernant le Pays
Et pour le Pays, le plus important enjeu, je crois qu'aucun parti ne nous fera devenir Indépendant.
Je crois que concernant le Pays, ce n'est pas une question de parti, c'est une question de peuple, de peuple en entier, de peuple fier et solidaire (aucune allusion à QS) vers cet objectif commun partager avec vigueur par chacun. Si nous nous unissons, peu importe notre parti, notre religion, notre couleur, nos origines, nos tendances, etc., nous deviendrons Indépendant.
Salutations,
J'attends vos insultes (oui, parfois j'ai tendance à la provocation et, malheureusement, ça fonctionne toujours ! Si je pouvais avoir le même succès avec l'ironie ! )
Serge Charbonneau
Québec


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12 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    21 juillet 2011

    Tout au long de la phylogénèse des mammifères ongulés, la main à 5 doigts des humains a progressivement évolué. Le pouce a d’abord régressé, donnant les artiodactyles (ruminants). L’auriculaire s’est ensuite effacé, donnant les périssodactyles, au nombre impair de doigts, jusqu’au cheval, qui n’a conservé qu’en forme de vestiges l’os de l’index puis de l’annulaire. C’est ainsi qu’il amortit par angulation d’articulations ses gracieuses allures sur un seul sabot, porté par les phalanges de son unique majeur.
    Jaloux de leur ratage d’évolution, les humains peuvent mimer la perfection du sabot équin en fermant leur poing pour n’exhiber que le majeur pointé en signe de supériorité. Chez les Anglos, on accompagnera le geste d’un retentissant « F » word, chez les Mexicains, d’un « cabròn », les Cubains, « huevòn », et les Argentins, « boludo »!
    Redevenus supérieurs par la parole… Blaise Pascal dirait que même un « pseudonyme » est un roseau pensant.

  • Serge Charbonneau Répondre

    20 juillet 2011

    Bon, Monsieur Haché, j'ai donc un discours victimaire !
    Je relève le fait que nous avons perdu, perdu de peu.
    Je relève le fait des autobus qui sont venus nous dire «je vous aime».
    Je ne me souvenais pas qu'ils étaient venus dire «je vous aime au West Island. Il n'est nullement nécessaire de nous démontrer que le West Island n'a pas besoin de se faire dire «Je vous aime» par les canadians pour voter contre le Québec.
    Je me demande où vous avez pris cette insinuation au West Island ?
    Concernant le fin-fin, j'ai utilisé votre propre terme.
    Et concernant le doigt d'honneur, je crois que le Canada nous le fait et refait chaque jour.
    Je ne vois pas vraiment où vous voulez en venir.
    Pour vous, Monsieur Haché, quelle est «LA» solution pour accéder à l'Indépendance ?
    Serge Charbonneau
    Québec

  • Archives de Vigile Répondre

    20 juillet 2011

    @ O,
    "Le référendum, ça ne peut plus jamais être notre truc. Mais les autres moyens exigent une population lucide, volontaire, déterminée jusqu’à la mort..."
    Merci de votre réponse à mes questions. Je suis d'accord avec vous question référendum. Prendre le pouvoir et puis un référendum, ça ne passe pas pour moi. Il faudra bien en parler lors d'une élection et juste le mot fait reculer. C'est tabou. Synonyme de défaite.
    IL (le pouvoir anti-indépendance)est le renard et le peuple aspirant à l'Indépendance est le corbeau ? Je ne peux pas croire que dans nos rangs...Vous ne connaissez pas la ruse du Coyotte(fable indienne)? Il se fabrique d'ingénieux pièges à renards. Le corbeau vit très vieux, soyons des corbeaux avec les bonnes armes et nous aurons notre Indépendance. Il faudrait bien que tous les "istes" se réunissent et s'unissent...Nous sommes trop bavards et pas assez dans l'ACTION. Bonne journée.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 juillet 2011

    Monsieur Charbonneau,
    Merci de me répondre, de m'apporter ces éclaircissements,
    Je comprends.Je comprends aussi que le contexte était différent d'aujourd'hui.
    À la lumière de ce qui se passe aujourd'hui dans les pays arabes, l'appel au peuple et à l'International aurait peut-être agit dans le sens de notre libération. Faut croire qu'en Haut lieu on n'a pas fait confiance à notre force.Et nous non plus.
    Et comme vous dites les "Médias" ont récupéré les sous-entendus et nous avons eu vite honte de notre Chef. J'ai eu à défendre souvent les paroles de M.Parizeau. L'erreur fut de vouloir faire l'Indépendance avec un Parti et non avec le Peuple. Je suis d'accord.
    Il nous reste à nous unir, à faire la chaîne, comme on dit pour la danse, autour de notre TERRITOIRE et à avancer au COEUR de notre pays.Bonne journée d'été.

  • Marcel Haché Répondre

    20 juillet 2011

    Ma réponse est claire, mais ne procède pas du discours victimaire, comme votre texte.
    Si vous connaissiez mieux le West Island, vous sauriez que cet électorat a été, de toutes les époques, l’électorat le plus chouchouté par le « fédéral »,que cet électorat anti-Québec n’a jamais eu besoin de se faire dire des mots d’amour, mais qu’elle avait besoin d’être rassuré par le fédéral au cas où le oui l’avait emporté.
    L’immense manifestation répondait à ce besoin-là du West Island, bien davantage qu’un besoin d’amour. Le West Island n’a jamais eu besoin d’une déclaration d’amour, vu qu’il vote anti-Québec d’aussi loin qu’on peut se souvenir. Mais il avait besoin de savoir que dans un Québec indépendant, il ne serait pas abandonné par les canadians.
    Les « fins-fins » avec lesquels vous vous amusez dans votre dernière réponse, ce sont les gens qui ont été pris au dépourvu de la manœuvre, et qui avaient tout intérêt à utiliser le discours victimaire pour camoufler leur imprévoyance. C’est ce discours victimaire que vous reprenez : pôôôv’Nous, on Nous a fait encore à l’occasion un doigt d’honneur.
    Ce qui est absolument faux.

  • Serge Charbonneau Répondre

    20 juillet 2011

    Mme Héléna,
    C'est plutôt merci pour votre commentaire qu'il faut vous répondre !
    Vous répondre…
    Quelle réponse à quelle question ?
    Je suis totalement d'accord avec votre propos.
    En particulier lorsque vous dites au sujet de notre Histoire:
    «Notre Histoire et notre Géographie, quand je pense qu’on les ignore même dans nos écoles ! C’est le MANQUE le plus total, c’est ce manque qui nous tue, à petit feu.
    «Quand Jacques Parizeau a dit :"l’argent et les ethnies !" À ce moment précis qui a compris ?»
    Bien des gens ont compris.
    Mais ses mots ont été rapidement (à la vitesse de l'éclair médiatique) utilisés contre lui, pour le ridiculiser pour l'étouffer avant qu'il n'en démontre trop.
    Encore là, les fédéralistes ont bien manœuvré pour rendre "raciste" les propos de Monsieur Parizeau. (Ça me fait penser au voile… on est rapidement "raciste" "xénophobe", etc. On ne peut défendre nos valeurs de laïcité sans se faire traiter de "fermés").
    Lorsque Monsieur Parizeau a fait sa déclaration, à ce moment précis savait-on que le référendum était volé ? Savait-on que la présence de tous ces étrangers ce jour du "drapeau d’amour", était pour le moins suspecte et demandait que l’on s’y arrête, que l’on renifle, que l’on flaire la trahison ?
    Dans le feu de l'action, dans les clips de nouvelles, dans la confusion, instantanément, il faut une acuité de grand stratège pour saisir rapidement toute l'ampleur ou la fourberie de la manœuvre. Il est facile, après coup et surtout après des années d'analyse, de conclure comme un fin stratège qui aurait fait mieux.
    Je crois que l'on peut difficilement jeter le blâme sur nos stratèges. Leur jeter un blâme comme s'ils avaient travaillé pour le Non. C'est leur manquer de respect, je crois.
    Quoique concernant "Lulu", c'est comme si je doute parfois de sa sincérité à ce que nous devenions Indépendant.
    Vous dites, Mme Héléna:
    «"Comment après s’être chamaillé tant et si bien avec ces ennemis politiques, on ne les connaisse si peu ?»
    Mieux connaître ses ennemis pour mieux les combattre… Oui. Pas fou.
    Je crois qu'il faut surtout être conscient de leur force et de leurs manœuvres. Les gouvernements socialistes d'Amérique latine dévoilent fréquemment les manœuvres de l'oligarchie amie des prédateurs économiques du Nord. Ils informent leur population dès qu'ils ont des soupçons concernant une manœuvre. Il désamorce ainsi l'efficacité des manœuvres visant à les renverser ou à les discréditer. Ils montent des dossiers et tentent de leur mieux de contrecarrer les campagnes médiatiques visant à faire tomber leur appui populaire. Ils utilisent «l'Information», ils «informent», ils «informent», ils «informent». Un café avec le Président (Correa en Équateur) Aló Presidente (Chávez au Venezuela) et plusieurs émissions d'information politique en Bolivie, en Argentine, etc.
    Si nous avions été plus vigilants, peut-être que nos stratèges auraient pu voir venir les autobus et auraient pu dénoncer avant même leur arrivée et plus adéquatement cette manœuvre en mettant les projecteurs sur le doigt d'honneur que ces amoureux canadiens cachaient dans leur dos.
    Je ne sais quoi vous dire, Madame.
    Je crois que vous nous dites d'excellentes observations. Vous n'avez pas à attendre des réponses, votre analyse et vos questionnements contiennent d'après moi, plus de réponses que de questions.
    Salutations,
    Serge Charbonneau
    Québec

  • Serge Charbonneau Répondre

    20 juillet 2011

    Monsieur Haché,
    vous me demandez «De qui parlez-vous avec ce « nous » ?»
    dans
    « Le fédéral avec ses autobus venant «nous» dire « je vous aime » aurait-il pu faire pencher le vote aussi facilement si les gens avait été conscients de la duperie en voyant clairement qu’on vous dit « Je vous aime » et dès qu’on a le dos tourné, c’est un énorme doigt d’honneur qu’on «nous» fait ? »
    Votre question est étrange.
    Je crois que ces autobus venait nous dire, nous »Québécois» que l'on nous aimait.
    Et le Canada «nous» a fait un énorme doigt d'honneur (comme à d'habitude, à «nous» les Québécois).
    Concernant la manœuvre fédéraliste, je crois qu'une partie des Québécois ont été influencés, "émus" par cette campagne "d'amour" (sic).
    En 80 ce fut les Yvette. On a utilisé une déclaration de Lise Payette en la mettant hors contexte pour monter les femmes contre elle et contre le OUI.
    Vous mettez la responsabilité de notre défaite sur nos "fin-fins stratèges du camp du oui, tous alors muets comme des carpes".
    Je crois que c'est bien beau de toujours nous mettre la responsabilité de nos échecs sur le dos, mais il faut aussi considérer que les fédéralistes ont su faire des manœuvres qui ont probablement influencé la partie de la population qui aurait pu faire la différence.
    Je ne comprends pas que vous mettiez l'échec uniquement sur le dos des "fin-fins stratèges du camp du oui".
    Aujourd'hui, sur Vigile, le débat est justement de trouver une équipe de "fin-fins stratèges du camp pour l'Indépendance. La cuvée 2011 sera-t-elle meilleure que la cuvée de 1995 et de celle de 1980 ?
    En 2011, ils seront des "fin-fin-fins stratèges qui vont nous mener tout droit à la reconnaissance du Pays, les deux doigts dans le nez, eux sans le peuple, eux les "fin-fin-fins" ?
    Je comprends difficilement votre intervention, Monsieur Haché, même que je ne la comprends pas. Excusez-moi de ne pas savoir mieux vous lire.
    Serge Charbonneau
    Québec

  • Archives de Vigile Répondre

    19 juillet 2011

    @ Héléna,
    Savions-nous que le référendum était volé? Ce que Parizeau savait sûrement (et Lulu qui n'a rien soulevé) c'est que le référendum, par définition, est la chose du Canada, détenteur de la Constitution rapatriée unilatéralement. Toute poursuite judiciaire allait finir en Cour Suprême après des années d'avocasserie. Et la royaliste cour, aux juges nommés par le monarchiste Canada, tout comme la tour de Pise, elle penche toujours du même bord.
    Le référendum, ça ne peut plus jamais être notre truc. Mais les autres moyens exigent une population lucide, volontaire, déterminée jusqu'à la mort, parce que physiquement affamée, comme les populations arabes tyrannisées... si cet état doit un jour nous arriver, nous aurons été placés en minorité extrême par l'immigration sauvage planifiée par le Canada.

  • Archives de Vigile Répondre

    19 juillet 2011

    Monsieur Charbonneau,
    Notre Histoire racontée sur la place publique, pénétrant dans tous les foyers, toutes les maisons, partout, dans toute l'étendue du Québec. Des réunions de villages, de cuisines, de salles, un tableau, une craie, des écrans en couleur ! Notre Histoire et notre Géographie,quand je pense qu'on les ignore même dans nos écoles ! C'est le MANQUE le plus total, c'est ce manque qui nous tue, à petit feu.
    Quand Jacques Parizeau a dit :"l'argent et les ethnies!" À ce moment précis qui a compris ?
    Et à moi, qui va me répondre une bonne fois :"À ce moment précis savait-on que le référendum était volé? Savait-on que la présence de tous ces étrangers ce jour du "drapeau d'amour", était pour le moins suspecte et demandait que l'on s'y arrête, que l'on renifle, que l'on flaire la trahison ? Et SURTOUT que l'on demande un recomptage,que l'on jette tout ce beau monde dehors entré illégalement et que l'enquête s'ouvre !"
    J'aurai toujours un petit grattement sur le ciboulot :"Comment après s'être chamaillé tant et si bien avec ces ennemis politiques, on ne les connaisse si peu ? A t-on appréhendé une révolte ? a t-on ignoré à ce point la réaction de l'ennemi? " Vous dire comme ça me turlupine et en même temps comme c'est inquiétant.
    Merci de me répondre.

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    19 juillet 2011

    «Sommes-nous trop caves ou trop "petits" pour voler de nos propres ailes ?».
    Je ne sais pas. J'ose croire que non. Mais il y a en plus de ce phénomène d'ignorance de sa propre histoire, et du pourquoi du mouvement indépendantiste, une autre chose... Une sorte de tendance québécoise à tolérer l'intolérable.
    Camille Laurin aurait été autrement plus compétent, pour pouvoir élaborer sur la question. Mais le fait est que même si serions capables, oui, je pense, de voler de nos propres ailes, nous ne le voulons pas nécessairement. C'est l'une des raisons pourquoi le vol pur et simple du référendum de 1995, n'a pas fait tant de vagues que cela...

  • Archives de Vigile Répondre

    19 juillet 2011

    Ni insulte, ni ironie, tout simplement un réveil pragmatique sur ces liens non productifs qui nous rattachent bien malgré nous à un système fédéral qui nous échappe complètement. Il faut étoffer ces irritants qui nous minent comme peuple, comme société et qui plus est ne nous permet pas d'ouvrir toute grande les voiles de notre développement économique. Il faut que nous prenions toujours plus conscience que la solution à nos problèmes économiques doit passer par la prise en main de notre destin politique. Le discours à Legault est plutôt de dire que cette solution n'a rien à voir avec "le maître chez-nous". Ceci dit à nous d'innover dans les moyens susceptibles de développer cette conscience sans oublier que la détention du pouvoir politique n'est pas à négliger.

  • Marcel Haché Répondre

    19 juillet 2011

    « Le fédéral avec ses autobus venant nous dire « je vous aime » aurait-il pu faire pencher le vote aussi facilement si les gens avait été conscients de la duperie en voyant clairement qu’on vous dit « Je vous aime » et dès qu’on a le dos tourné, c’est un énorme doigt d’honneur qu’on nous fait ? »
    De qui parlez-vous avec ce « nous » ?
    Le West Island n’a pas du tout, mais pas du tout, compris alors ce que vous expliquez maintenant, qu’il était aimé lui aussi. Il a compris qu’advenant la victoire du oui référendaire, ni le fédéral ni l’opinion publique canadienne n’allait l’abandonner. En cas de victoire référendaire souverainiste, les fédéralistes se préparaient (ils étaient en guerre, eux…) à faire monter d’un cran la pression anti-souverainiste, en plaçant immédiatement le pion de la partition (en faveur du West Island) pour intimider l’opinion publique québécoise.
    Ce n’est pas Nous qui avons été victimes d’un doigt d’honneur, ce seraient plutôt les fin-fins stratèges du camp du oui, tous alors muets comme des carpes.