Pour un autre «Lac-à-l'Épaule»

États généraux sur la souveraineté


Il semble qu'il est un peu tard pour que Pauline Marois lance un appel au rassemblement des forces souverainistes. Celle-ci a peut-être oublié comment, dès sa fondation, le PQ a écarté bien cavalièrement les partisans du RIN et leur chef, Pierre Bourgault, et comment, il y a quelques années, le PQ a rejeté Françoise David et Québec solidaire.
Le PQ n'est plus l'unique porte-étendard légitime du projet de pays. Il ne gagne rien, à cet égard, à distribuer les gifles à ceux qui osent prendre leurs distances de la démarche retenue par Pauline Marois et ses stratèges. Démarche qu'ils n'arrivent toujours pas à expliquer de façon convaincante au peuple québécois, il faut le dire.
Pour se racheter et montrer à tous qu'il a compris que la souveraineté est plus importante que le pouvoir, le PQ aurait intérêt à proposer à toutes les factions en présence un «Lac-à-l'Épaule» où chacun laisserait ses ambitions personnelles de côté et accepterait de mettre ses idées en convergence avec celles des autres, et ce, à égalité des forces.
Au lieu de se chicaner sur des détails comme on a pu l'observer ces derniers temps, il vaudrait mieux que les intéressés s'entendent sur ce qui est indéniable, à savoir que, sur le fond, dans les grandes lignes, les partisans de l'indépendance tiennent tous le même discours.
J'ai personnellement quelques idées que je suis prêt à mettre sur la table, à commencer par celle-ci: ce n'est pas en donnant des coups de pied dans les jambes de son partenaire qu'on apprend à mieux danser.
Qui, le premier, aura le courage de tendre la main à l'autre? Celui-là servira le Québec.
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Richard Chevalier Weilbrenner - Sutton, le 17 juillet 2011


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