Tous les Québécois ont été piqués au vif et justement indignés que la grande chanteuse de réputation internationale Céline Dion, originaire de Charlemagne au Québec, ne fasse pas partie de la liste des 200 plus grands chanteurs et chanteuses au monde, tel que sélectionnés par le magazine américain Rolling Stone (qui n'a en passant strictement rien à voir avec le groupe anglais du même nom).
Pourquoi une omission si flagrante? Quelques pistes d'explication s'offrent à nous.
- À sa fondation en 1967, ce magazine fondé par des jeunes de San Francisco se voulait la voix de la contreculture. Il glorifiait toutes les formes de contestation étudiante, droits civiques, anti guerre du Vietnam, anti Nixon, libération des moeurs, légalisation des drogues, et j'en passe.
Photo: le chanteur engagé Country Joe McDonald soulevant 300 000 personnes à Woodstock en 1969 avec sa diatribe anti guerre du Vietnam
- Les seuls artistes qui étaient louangés étaient ceux qui épousaient ces causes, les artistes engagés, contestataires, politisés, anti establishment, branchés, comme Jefferson Airplane, Country Joe McDonald, et Crosby, Stills, Nash & Young. Qu'on se rappelle que le magazine a coulé et démoli l'un après l'autre tous les albums de Led Zeppelin, considérés pourtant comme les grands modèles du hard rock, parce que le groupe ne fomentait pas la révolution et ne cherchait qu'à faire de la bonne musique.
Cela explique que le Rolling Stone a rapidement perdu toute crédibilité pour les mélomanes, aux yeux de qui le prestige du journal était surfait et les choix partiaux. Il n'est plus une référence depuis longtemps, bien qu'il tente encore de surfer sur la même vague.
1- Au 21ième siècle, la contreculture a cédé sa place au wokisme comme agent perturbateur. La nouvelle liste trahit sans équivoque ce virage idéologique et les intentions cachées du magazine. Les 5 premiers artistes en tête de liste sont maintenant tous noirs. Et que dire du reste...
Photo: la chanteuse Nana Mouskouri
2- Le public de Céline Dion à travers le monde est composé essentiellement de gens ordinaires anonymes, de personnes d'âge mûr, et non pas de jeunes révoltés rebelles ou de marginaux asociaux. C'est le même public qui apprécie Nana Mouskouri, Julio Iglésias, Dolly Parton, Barbra Streisand, et autres artistes middle-of-the-road qui ne correspondent pas aux valeurs "d'ébranlement de société" que recherche le magazine.
Photo: Public Enemy
3- Au moment où je m'adonnais à ces quelques réflexions, je suis tombé sur un article du journal The Herald d'Écosse titré Issue of the day: Is Rolling Stone's top 500 song list 'woke'? qui confirme mes pressentiments. Le Daily Mail de Londres abonde également en ce sens: Rolling Stone's top 500 song list goes woke.
En effet, en début d'année, on nous révèle que le même magazine a également révisé sa liste des meilleures chansons pour l'apprêter à son tour à la sauce woke dégoulinante. Si on compare avec la version précédente datant de 2004, il saute aux yeux que les grandes chansons rock composées par des Blancs ont été remplacées par des morceaux de rappeurs haineux et misogynes, et de styles autres qui s'adressent aux minorités (hip-hop, latin pop, rap, reggae), mais qui n'ont plus rien à voir avec le rock qui était la raison d'être de la liste. Faut croire que cette liste était devenue un peu trop blanche à leur goût...
Photo: Public Enemy
4- Voilà une autre occasion de constater les ravages que peut accomplir une idéologie malfaisante comme le wokisme qui cherche à endoctriner les cerveaux malléables et à prendre le contrôle sur les institutions, les médias, les cérémonies de remises de trophée.
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1 commentaire
Réjean Labrie Répondre
15 janvier 2023Les choix de toute organisation wokisée sont toujours faussés et à rejeter d'emblée. Dans le cas du magazine Rolling Stone, ils sont entièrement dictés par la soumission aveugle à une idéologie anti-Blancs, et non pas par la valeur artistique, le talent, ou l'acceptation populaire universelle.