Réaction à l'article de Pierrette St-Onge

Pourquoi ne pas "lâcher" une stratégie vouée à l'échec?

Tribune libre


C’est à regret que je dois admettre aujourd’hui que le concept de souveraineté-association imaginé par René Lévesque représentait une utopie née des propensions innées de rassembleur de son créateur.

Néanmoins, force nous est de constater que le PQ a su susciter un mouvement sans précédent vers l’affirmation nationale du peuple québécois. Depuis sa création, le Parti québécois a connu de grandes victoires autant sociales, culturelles que politiques.

Toutefois, depuis la défaite crève-cœur du référendum de 1995 conduit par Jacques Parizeau, nous devons admettre en toute honnêteté que le PQ piétine, voire même, recule en ce qui a trait à son option souverainiste.

Depuis que je connais la tribune libre de Vigile, il m’est arrivé fréquemment de m’inspirer de ce forum pour mûrir ma réflexion. Cette fois-ci, c’est l’article de Pierrette St-Onge, publié sur cette tribune en date du 23 août, sous le titre

« Pauline Marois, ce n’est pas une lâcheuse, c’est une résistante ! », qui m’a conduit sur les propos de mon argumentaire.

Depuis quelques jours, certains articles, parus sur cette tribune, se portent à la défense de Pauline Marois. Dans le titre de son article paru sur cette tribune le 23 août, Mme St-Onge évoque même le fait que Pauline Marois est « une résistante ». Je dois comprendre que, de l’avis de Pierrette St-Onge, Mme Marois « résiste » aux attaques qui sont portées contre elle concernant son leadership. Soit !

Cependant, qu’est-ce que la chef du PQ a à proposer pour pallier ces attaques à part le fait de maintenir le cap sur son plan de gouvernance qui, de toute évidence, ne tient pas la route chez bon nombre de partisans et de sympathisants à la cause de l’indépendance du Québec ! Ça me semble pourtant facile à comprendre…comment voulez-vous que le gouvernement fédéral cède certains pouvoirs au Québec tout en sachant fort bien que ces mêmes pouvoirs serviront la cause de l’indépendance au Québec, contribuant par le fait même à favoriser la séparation du Québec du reste du Canada ?

À mon sens, la seule façon pour Mme Marois de prouver qu’elle « n’est pas une lâcheuse », c’est de s’affirmer une fois pour toutes comme la leader d’un parti qui met définitivement le cap sur l’indépendance!

Mais… à constater l’entêtement de Pauline Marois concernant la vague de mécontentement envers elle et son plan de gouvernance, je crains fort que mon message, entériné par bon nombre d’indépendantistes, dont les 400 participants au rassemblement du NMQ dimanche, reste lettre morte !

***

C’est à regret que je dois admettre aujourd’hui que le concept de souveraineté-association imaginé par René Lévesque représentait une utopie née des propensions innées de rassembleur de son créateur.

Néanmoins, force nous est de constater que le PQ a su susciter un mouvement sans précédent vers l’affirmation nationale du peuple québécois. Depuis sa création, le Parti québécois a connu de grandes victoires autant sociales, culturelles que politiques.

Toutefois, depuis la défaite crève-cœur du référendum de 1995 conduit par Jacques Parizeau, nous devons admettre en toute honnêteté que le PQ piétine, voire même, recule en ce qui a trait à son option souverainiste.

Depuis que je connais la tribune libre de Vigile, il m’est arrivé fréquemment de m’inspirer de ce forum pour mûrir ma réflexion. Cette fois-ci, c’est un commentaire de Sylvain Marcoux, à la suite de l’article de Pierrette St-Onge, publié sur cette tribune en date du 23 août, sous le titre « Pauline Marois, ce n’est pas une lâcheuse, c’est une résistante ! », qui m’a conduit sur les propos de mon argumentaire :


« Mais comme Lévesque, Marois semble obéir à ses maîtres mondialistes avant d’être l’incarnation d’une libératrice de peuple. Car au fait, qu’est-ce que l’indépendantisme sinon la détermination d’une nation (via ses représentants) à vouloir « se libérer » de son assujettissement à une domination
étrangère ?… »

Depuis quelques jours, certains articles, parus sur cette tribune, se portent à la défense de Pauline Marois. Mme St-Onge évoque même le fait que Pauline Marois est « une résistante ». Je dois comprendre que, de l’avis de Pierrette
St-Onge, Mme Marois « résiste » aux attaques qui sont portées vers elle concernant son leadership. Soit !

Cependant, qu’est-ce que la chef du PQ a à proposer pour pallier ces attaques à part le fait de maintenir le cap sur son plan de gouvernance qui, de toute évidence, ne tient pas la route chez bon nombre de partisans et de sympathisants à la cause de l’indépendance du Québec ?

À mon sens, la seule façon pour Mme Marois de prouver qu’elle « n’est pas une lâcheuse », c’est de s’affirmer une fois pour toutes comme une
« libératrice de peuple » !

Mme Marois, êtes-vous prête à assumer cette mission ? Si oui, affirmez-le rapidement…ça presse ! Sinon, retournez à vos plates-bandes !

Henri Marineau
Québec

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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2 commentaires

  • L'engagé Répondre

    24 août 2011

    Et j'ajoute, puisque vous enterrez le concept de souveraineté-association, que l'on entretient volontier l'idée que les «pressés» ce sont les «pur et durs», et que les «pas pressé» seraient les réalistes.
    Les radicaux, les indépendantistes, les «purs et durs» ne sont pas «pressés», ils sont déterminés et c'est justement l'attentisme des autres qui crée cette course frénétiques où nous nous cassons la gueule. Le climat stressant et l'impression d'avoir trop à perdre nous paralyse. Il faut un chemin plus sûr et probablement plus laborieux.
    Faire des démarches pour réaliser l'indépendance permet de nourrir le militantisme et entretient «cette pensée claire et articulée». Ce qui m'importe, c'est de faire les gestes pour que l'indépendance advienne, qu'elle survienne, à force de travail dans 3, 5, 7 ou 10 ans m'importe moins que de savoir qu'elle est inévitable.
    C'est malheureux que l'on ait taxé «de pressés» ou «d'imprudents» ceux qui voulait se mettre à l'ouvrage. Pendant que l'on reculait, l'ennemi avançait et nous harcelait.

  • Pierre Cloutier Répondre

    24 août 2011

    [1] Mme Saint-Onge a écrit elle-même dans un article sur Vigile qu'elle ne croit pas à l'indépendance. La conclusion est facile à tirer. Elle a dit que si Pauline Marois démissionnait, elle abandonnerait toute activité politique. Cela vous donne une idée de la profondeur de son engagement politique.
    [2] Il y a une énorme différence entre avoir une pensée politique cohérente et articulée et être une fafan. Ce n'est pas la même chose.
    Pierre Cloutier