Prévision électorale selon le taux de participation

Tribune libre 2008

Les prévisions électorales sont à la mode. Le principe est simple :
prendre un ou plusieurs sondages électoraux et en projeter les résultats
dans chacune des circonscriptions. On peut ainsi prévoir le nombre de
comtés remportés par chacun des partis politiques.
En se basant sur les résultats du sondage Léger–Marketing paru le 19
novembre, la prédiction du site de l’Action nationale prévoit 73 députés au
PLQ, 49 députés au PQ et seulement 3 députés à l’ADQ. Sensiblement
identique, le site prédictions HKDP prévoit 77 libéraux, 50 péquistes et 2
adéquistes. Même Mario Dumont serait vaincu dans sa circonscription!
Cela dit, il existe une faille majeure dans ces prédictions électorales :
elles ne tiennent pas compte du taux d’abstention. Ce n’est pas rien : 37%
des personnes sondées affirment qu’elles pourraient décider de ne pas voter
le 8 décembre. On doit donc se poser une question : quel rôle jouera le
faible taux de participation dans le résultat des élections?
Le sondage Léger–Marketing donne aux libéraux 44% des intentions de vote,
suivis par les péquistes à 33%, puis les adéquistes à 15%. Les verts et
les solidaires reçoivent chacun 4% des intentions de vote. Chez les
électeurs libéraux, ils sont 27% à être « moins enclin à aller voter ».
Chez les péquistes et les adéquistes, le résultat est respectivement de 34%
et 52%.
Imaginons que tous ceux qui prévoient possiblement ne pas aller voter ne
le fassent pas et qu’inversement tous les autres fassent usage de leur
droit de vote. Le résultat serait possiblement différent. Il vaut donc la
peine de faire le calcul :
y = x – a/100 * x
PLQ = 44 – 27/100 * 44 = 31,12%
PQ = 33 – 34/100 * 33 = 21,78%
ADQ = 15 – 52/100 * 15 = 7,2%
Pour le PVQ et QS, les données portant sur l’inclination à voter davantage
ou moins qu’à la dernière élection ne sont pas disponibles. Nous avons
donc pris un risque en prenant le même taux que l’ADQ. Ce qui donne (4 –
52/100 * 4) 1,92% des voix pour chaque parti. Lorsqu’on additionne on
obtient un taux de participation de 63,94%. On peut retirer le taux
d’abstention en divisant chacun des résultats par le taux de participation
pour ensuite le multiplier par 100. Cela donne :
PLQ = 48,67%
PQ = 34,06%
ADQ = 11,26%
PVQ = 3%
QS = 3%
Si on transpose ce résultat dans le site Prédictions HKDP, on obtient ceci
: 80 libéraux, 45 péquistes et AUCUN ADÉQUISTE!
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --


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4 commentaires

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    20 novembre 2008

    Il y a au moins un point où nous devrions nous rallier à M. Bousquet, c’est celui de voter en bloc pour battre Jean Charest. Pour s’en convaincre, il suffit de cliquer sur
    http://www.politiquebec.com/forum/viewtopic.php?f=47&t=31035
    On y retrouve un condensé de 28 raisons de défaire le gouvernement Charest. Entre autres, rappelons : Mépris du bien public (bâillons à répétition, contrats éoliennes aux amis). Corruption : expulsion de 2 ministres refusant de bafouer le bien public ; canouflage du scandale Option Canada par déclenchement des dernières élections. Défusions en faveur de ghettos anglos ; Frein à la francisation des immigrants. Abandon des revendications traditionnelles du Québec à Ottawa. Aplaventrisme lors deu Q400 de Québec…
    Quand il y a un cas flagrant de nuisance à l’évolution du français en Amérique, il devient nécessaire de se liguer CONTRE l’agresseur. Quelles qu’en soient les raisons le Québec risque le point de non retour dans le projet Charest de canadianisation. Quand ce prédateur sera définitivement écarté, il sera temps de refaire le ménage dans Nos dissencions internes. Alors la tactique qui peut même sourire aux PQ-bashers : voter dans chaque comté pour le parti susceptible de battre l’Orangiste déguisé en francophone.
    A voir aller la vindicte du Harpeur qu’on vient d’expulser du Québec, il devient évident que les belles paroles électorales de ces gens ne visent qu’à nous faire échapper notre fromage dans leur gamelle (nos impôts contre nous comme aux commandites). Éconduits, ils se retournent le cul à l’auge et s’apprêtent à la rupture unilatérale sans compensation pour la « province » fondatrice. Celle-ci devra se battre pour récupérer sa part des immobilisations canadiennes qu’elle a payée, probablement supérieure à la proportion (démographiquement décroissante) de cette dette que le Canada s’affaire à creuser en dépenses militaires honnies des Québécois depuis l’origine.
    Quel Québécois digne de ce nom peut bien laisser passer ce gouvernement inique pour un troisième mandat ? Pensons à Colborne, Amherst, Elgin et tous ceux qui sont responsables de notre état de sous-développement par rapport aux descendants des Britanniques qui nous regardent encore de haut : « No sir, I don’t speak french, like most people in America ! »

  • Raymond Poulin Répondre

    19 novembre 2008

    Eh ben! Voilà, monsieur Bousquet, vous avez compris ce que ne comprennent pas encore certains indépendantistes chevronnés, certifiés et vaccinés. À force de chercher la pureté, ils buttent sur une pureté tellement éclatante qu'elle leur ferme les yeux sur le monde réel. Ce qui ne rend tout de même pas Pauline Marois plus cohérente qu'elle n'est, mais là n'est pas la question.

  • Archives de Vigile Répondre

    19 novembre 2008

    MOnsieur Bousquet,
    Pouvez-vous vous contenter de voter PQ, votre parti, et laissez les citoyens décider, comme des grands garçons et des grandes filles responsables, pour quel parti ils doivent voter. C'est ça la démocratie. Laissez les gens décider en leur âme et conscience.
    Si cela vous convient de voter pour le PQ, soit! Je ne suis pas contre votre choix. Si ça convient à un autre de voter QS, pourquoi l'en dissuader? Si un autre veut voter libéral, pourquoi lui dirais-je de ne pas le faire?
    Je pense qu'on commence à en avoir assez, au Québec, de toujours voter CONTRE quelque chose. Au fédéral, c'était CONTRE le parti conservateur. Au provincial, c'est maintenant CONTRE le parti libéral. On peut pas au Québec être POUR quelque chose?
    Quant est-ce que les Québécois vont voter POUR quelque chose? Mais pour voter POUR quelque chose, il faut avoir devant soi quelque chose de sérieux.
    Pour le moment, le PQ cache son option et espère recueillir le vote des souverainistes. Mon oeil!
    On est pas cave à ce point-là....
    P.B.

  • Archives de Vigile Répondre

    19 novembre 2008

    Et si un des chefs s'enfarge au débat des chefs, ses prédictions tombent à l'eau et on ne sait plus trop trop sauf qu'on a plus de chances d'élire un gouvernement Charest majoritaire qu'un gouvernement Marois minoritaire et aucune d'élire un gouvernement Dumont.
    L'idée la meilleure est encore de voter pour le candidat dans son comté qui a plus de chances de battre le candidat Libéral, selon le dernier sondage local, faute d'une coalition par les chefs, ça ferait une coalition par la base.