Tolérance zéro envers les élèves violents

« Pu capable »

La violence dans les écoles auprès du personnel de la part des élèves

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Tribune libre

Tel est le slogan choisi par le personnel scolaire pour lancer une campagne de sensibilisation auprès du grand public à la suite d’un sondage réalisé auprès de 500 personnes qui travaillent dans les écoles des commissions scolaires Marie-Victorin, des Patriotes et Vallée-des-Tisserands et qui révèle qu’un enseignant sur deux a été victime ou témoin de violence physique au quotidien dans la dernière année, une proportion qui grimpe à trois sur quatre quand on se penche sur la violence verbale.


Un constat dramatique qui illustre à quel point le phénomène de la violence s’est infiltré dans les écoles québécoises devant des directions d’écoles ou de commissions scolaires qui, par manque de « leadership », banalisent ou nient carrément ces incidents. Or, certains incidents sont si graves ou si répétitifs que des enseignants peuvent vivre un choc post-traumatique et en viennent à craindre d’entrer dans leur classe alors que certains d’entre eux vont tomber en maladie, au moment où les écoles sont déjà en pénurie de personnel.


À titre d’exemples de témoignages, « une élève m’a fait des menaces de mort : “Je vais te poignarder.” Elle s’est avancée vers moi avec des ciseaux à la main et elle a tenté de m’atteindre. Elle a couru après moi dans le corridor pour me blesser. » Et celui-ci : « Lors de la récréation, j’interviens auprès d’un enfant qui agresse d’autres enfants [...] Il me donne de multiples coups à la tête. J’ai été transportée en ambulance, je suis en arrêt de travail : commotion cérébrale et choc psychologique. »


Mais que faire eu égard à ces situations pour le moins alarmantes, représentatives, il faut bien l’admettre, d’une société gangrenée par la violence révélée au grand jour par le hashtag #moi aussi? Sans vouloir déresponsabiliser les jeunes d’aujourd’hui, force est de constater que le modèle de société qu’on leur offre souvent ne peut que les inciter à suivre cette escalade de la violence.


Conséquemment, des interventions en amont de la part des parents et du personnel scolaire doivent être entreprises dans les meilleurs délais auprès des jeunes d’aujourd’hui. Enfin, les directions d’écoles doivent à tout prix intervenir auprès des élèves récalcitrants en démontrant une tolérance zéro envers leurs comportements violents…



Henri Marineau, Québec


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Henri Marineau2033 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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4 commentaires

  • Yves Corbeil Répondre

    7 mai 2018

    http://www.journaldemontreal.com/2018/05/07/pourquoi-lontario-et-pas-nous



    Finalement, ceux de nous qui sont le moindrement dégourdi ne rêvons pas. C'est comme les publicités qu'on voyiaent il n'y a pas si longtemps mais à l'envers. Si ça existait pas ailleurs on l'aurait. Comme le dit Mme Ravary, un voyage en scandinavie pour aller voir ce qu'ils font c'est bien plus interressant pour nos profiteurs du système pourri qu'un tour de char aller retour à même pas 100 km de Montréal ou 350 de Québec.


    Si ils voulaient être résonnable et digne de leur fonction, on serait prêts à leurs payé une nuitée au chic Montebello pour pas qu'ils soient trop fatigué au retour. Oslo, Stockholm, Helsinki, Copenhague c'est bien plus interressant pour des vacances que la frontière Ouest du Québec, d'autant plus que la recette scandinave ne s'applique pas chez nous, on est tellement à des années lumières de ces pays sociaux démocrates qui en perdent en passant.


    Continuons à dormir, le train ne fait pas que passé, il va nous rentrer dedands bientôt. Regarder la faillite annoncé, allez vous assoir sur n'importe quel pont qui enjambe une de nos belles autoroutes négligées depuis des décennies et regardez ce que vous avez l'air matin et soir pendant que le BOSS de la shop y capote parce que vous n'arrivez plus et partez tôt pour allez ramasser vos marmots aux CPE des subventionneux de partis. Combien ça coute cet faillite, un jour y mettrons des vrais chiffres. En attendant nos disfonctionnels chroniques mais diplômés sortent de notre système scolaire Dollorama et sont prêts à prendre la relève de ceuzes-là même qui reviennent de la scandinavie et des autres losers qui gouvernent, une roue qui va finir par décrocher avec une de ces crues qui nous tombent dessus avec le réchauffement que personnes ne prends au sérieux mais qui fait bien vivre certains à la tête de ces organismes bien subventionné et commandités qui font un bon show à chaque année.



    SÉRIEUX tout cela, comme le retour des Nordiques à Québec (pas le bon proprio peut-être) et les Expos Bonfman à Montréal avec l'accord soudain de Valérie (plus de chance ce proprio).


  • Yves Corbeil Répondre

    6 mai 2018

    Une dernière monsieur Marineau,


    J'espère que un ou une de ceux-là dont vous êtes plus capable s'en sortira et nous pondera une thèse de doctorat sur les COÛT sociaux totaux des années libéral sous Charest et Couillard. Ensuite cela devrait faire parti du cursus scolaire de tous les cours d'économies et de sociologies universitaire du Québec et même du monde entier.


  • Yves Corbeil Répondre

    6 mai 2018

    Comme disait Yvon Deschamps, un bon BOSS pis une job, de quosser que t'a besoin de plus pour t'acheter un bungalow en banlieu avec une piscine hors-terre, le BOSS lui est dans terre sa piscine. On constate que Yvon avait pas pensé aux enfants pas fort qui sortiraient de là. Des enfants hors-terre car on ne leur a pas enseigné d'où ils venaient. Et maintenant on rentre des hors terre à pleine porte par nos frontières sans portes.


  • Yves Corbeil Répondre

    6 mai 2018

    Et si c'était ''seulement'' le système d'éducation déficient depuis un bail qui a produit ces parents peu soucieux qui ensuite ont produit ces enfants pour le moins semblable à leurs géniteurs qui eux même sévissent un peu partout dans notre société.



    C'est comme une roue qui tourne et maintenant nous cherchons le moyen de l'arrêtée mais les dirigeants en place ne fonctionnent que sur le modèle économique depuis des décennies. Nous avons accepté sans trop rechigner qu'ils coupent PARTOUT, nous avons accepté tous les raccourcis qu'ils ont pris, des économies de bouts de chandelles bien souvent mais qui à terme nous conduisent où nous en sommes présentement.



    Alors qu'est-ce qu'on fait aujourd'hui devant ce fait accompli. On ne peut revenir en arrière, le monstre est sorti au grand jour, la pâte ne peut réintégrée le tube puis les recettes de ces chers politiciens sans envergures pour diriger et élever (élever dans le sens élévation) notre société sont déficientes encore plus que le produit des ses politiques. On est vraiment mal barré et quand on fait un survol de ce qui est proposé par les campagneurs en chef, on se rends vite compte que nous sommes encore loin des valeurs autres que celles équivalentes en qualité aux produits d'un dollorama ou si vous préférez des solutions à quatre trente sous.



    Je me souviens, j'espère que ceux qui nous succèderont se souviendront au moins comment ça a commencé à défaut d'avoir appris de où on venait comme peuple colonisé qui s'était donner un élan en sortant de la grande noirceur. Mainenant on y retourne et ça va être encore plus pénible après avoir goûter à une certaine liberté d'action.



    Un peuple instruit, est un peuple libre de ses choix. à quoi croyez-vous que la sous-éducation que l'on sert à nos enfants depuis des générations sert vraiment sinon à garder main mise sur le petit peuple.



    Pu capable oui mais, pas étranger au problème comme tel. Le silence de notre insousciance pendant que l'on fêtait nos petites (infines) victoires nous aura coûté...peut-être cette guerre que nos conquérants n'ont jamais cessé de mener pour nous empêcher de s'affranchir. Le grand peuple n'aura finalement été qu'un petit peuple jusqu'à maintenant et peut-être revera-t-il le cours classique pour ses élites vendus aux services du conquérants pour une poigné de change.