Québec - New-York – Washington

Faire connaître la nation québécoise

Tribune libre 2010


Partir de Québec, à l’automne, dans un vieux motorisé vers New-York, siège des Nations-Unies, pour ensuite se diriger vers Washington, capitale des États-Unis d’Amérique, où se trouvent la Maison Blanche et le Congrès américain composé du Sénat et de la Chambre des représentants.
But : Porter une demande.
Laquelle?
Celle de la reconnaissance formelle de la nation québécoise par les Nations Unies et les Etats-Unis d’Amérique, à l’instar du Canada.
Comment?
Par une déclaration formelle comme l’a prononcée le gouvernement canadien, il y a quelques années.
Il ne peut donc y avoir aucun impair diplomatique possible.
Tout au long de cette route entre Québec et Washington, ( la familière Nouvelle-Angleterre en bonne partie) ces « personnes-voyageuses » pourraient s’arrêter sur les lieux des média d’information afin de remettre un petit dossier de presse pour que soit diffusée cette idée.
Cette reconnaissance formelle de la nation québécoise par nos voisins et les autres nations du monde apparaît des plus pertinentes pour la suite de l’histoire du peuple québécois.
Bien sûr la presse québécoise serait informée le mieux possible afin qu’elle diffuse une aussi vitale odyssée et sensibilise les compatriotes de l’importance de cette reconnaissance. Nous ne demandons que ce qui doit nous revenir.
C’est un projet qui serait agréablement réalisable avec un peu d’aide au clavier.
Qu’en pensez-vous?
Patriotiquement,

Alain Raby, 10 avril, 2010
Saint-Jean-Port-Joli

P. S. L’année suivante ce pourrait être, semblablement, une tournée de la lointaine France afin de livrer un autre message tout aussi important pour le devenir de la nation québécoise.

Featured 4b7f53d7d6aaf5dfc55d826cdc1b73a4

Alain Raby118 articles

  • 163 865

Né à Mont Saint Michel, Qc

Bac en pédagogie - Hull

Maîtrise en Relations Internationales.

University of the Americas - Mexique 1971

Scolarité de doctorat en sciences politiques - Université Laval

Enseignant à Saint-Claude, Manitoba

Globetrotter et commerçant-importateur - Art populaire des cing continents à Saint Jean Port-Joli - Les Enfants du Soleil





Laissez un commentaire



7 commentaires

  • Alain Raby Répondre

    13 avril 2010

    Henri Brun, constitutionnaliste et la reconnaissance de la nation québécoise.
    « En appuyant cette motion, le Québec ne renonce par contre en rien à la possibilité que lui a reconnue la Cour suprême du Canada en 1998 de faire sécession du Canada. L’exercice de ce pouvoir serait largement tributaire de reconnaissances internationales, lesquelles pourraient se trouver incitées par le fait que le Canada a reconnu que les Québécois formaient déjà une nation au sein du Canada. Et le Canada lui-même pourrait difficilement prétendre que la collectivité qu’il a reconnue comme nation dans le Canada a cessé de l’être parce qu’elle a choisi de devenir souveraine ».
    Henri Brun, professeur en droit constitutionnel à l’Université Laval

  • Alain Raby Répondre

    13 avril 2010

    Une reconnaissance internationale de la nation québécoise s'est par ailleurs effectuée, de fait, à l'instant même où le Canada l'a reconnue. Ainsi, implicitement par la cohérence de leur système juridique, les premiers pays à reconnaître la nation québécoise sont essentiellement ceux partageant les principes fondamentaux de la common law, à savoir l'Australie, les États-Unis, l'Inde, la Nouvelle-Zélande, le Royaume-Uni, etc.

  • Georges Paquet Répondre

    12 avril 2010

    Ne partez pas avec un sac vide.
    Ce n'est pas la première fois. Et certainement pas la dernière. Je dis que ce n'est pas le Québec qui a été reconnu comme nation, mais ce sont les "Québécois". En français, comme en anglais.
    C'est en effet le 27 novembre 2006, que la Chambre des communes a adopté, à une immense majorité (266 contre 16), y compris bien sûr tous les députés du Bloc Québécois, la motion suivante : Que cette Chambre reconnaisse que les Québécois forment une nation au sein d’un Canada uni. Et sa version anglaise : « That this House recognize that the "Québécois" form a nation within a united Canada ».
    Plusieurs journalistes, chroniqueurs et personnages politiques laissent pourtant encore entendre que le Canada aurait reconnu le Québec comme nation.
    Je crois qu’il faut soutenir et répéter que ce sont les Canadiens francophones, appelés autrefois Canadiens-français et récemment les Québécois que les parlementaires fédéraux ont voulu reconnaître comme nation.
    On saura peut-être un jour quelle était la motivation profonde du premier ministre et des députés en adoptant cette motion, mais pour l’instant, je maintiens que les déclarations, en Chambre, des portes-parole de tous les partis vont dans le sens de la reconnaissance d’une réalité historique à l’effet que ce sont les « Canadiens », comme s’appelaient autrefois les francophones par opposition aux « anglais », qui se sont ensuite appelés les « canadiens-français » et ensuite les « Québécois » qui forment une nation au sein du Canada, qu’ils résident au Québec ou ailleurs.
    Les parlementaires ne se sont pas expliqués sur l’origine de leur croyance, mais on peut penser qu’elle vient de leur compréhension de l’histoire récente. Souvenons-nous que l’éminent professeur Guy Rocher a brillamment démontré la relation directe que l’on décèle, au coeur des mouvements nationalistes canadien et québécois, entre les expressions canadiens, canadiens-français et québécois, par lesquelles les canadiens d’expressions français se sont eux-mêmes désignés jusqu’à tout récemment.
    Ce que les parlementaires ont dit.
    Revoyons donc brièvement ce que les auteurs de ce projet ont vraiment dit, en Chambre, sur le sens de la résolution qu’ils allaient adopter. Cet aspect de la question est essentiel, car, si les juges devaient, un jour, examiner la valeur juridique de cette reconnaissance, ils se demanderaient quelle avait été l’intention du législateur. Revenons donc en novembre 2006 et ce que contient le Hansard de cette période.
    Le premier ministre Stephen Harper a déclaré en déposant sa motion, le 22 novembre 2006 : « Les Québécois savent qui ils sont. Ils savent qu’ils ont participé à la fondation du Canada, à son développement et à sa grandeur. Ils savent qu’ils ont préservé leur langue et leur culture unique, et qu’ils ont fait progresser leurs valeurs et leurs intérêts au sein du Canada. La vraie question est simple : les Québécoises et les Québécois forment-ils une nation au sein d’un Canada uni ? La réponse est oui. Les Québécois et les Québécoises forment-ils une nation indépendante du Canada ? La réponse est non, et elle sera toujours non. »
    Le chef de l’Opposition, Stéphane Dion, a déclaré le 27 novembre 2006 : « Au sens ethnique, le Québec et le Canada ne sont pas des nations, mais les Canadiens français le sont, laquelle nation est principalement concentrée au Québec, mais présente partout au Canada. » Et il a ajouté : Au deuxième sens du mot « nation », le sens étatique, le seul qui confère une existence juridique en droit international, c’est le Canada, et lui seul, qui est une nation. Au troisième sens du mot « nation », le sens sociologique, nous, les Québécois, sommes une nation, puisque nous formons, au sein du Canada un groupe assez vaste - près du quart de la population -, que nous avons la conscience de notre unité et la volonté de vivre en commun. En ce sens, c’est exact de dire que les Québécois et Québécoises forment une nation au sein d’un Canada uni. Je voterai donc pour la motion qui nous est soumise. »
    Les principaux lieutenants québécois du parti au pouvoir, les ministres Lawrence Cannon et Maxime Bernier ont abondé dans le même sens.
    M. Cannon a dit en Chambre, le 23 novembre 2006 : « Depuis 1792, quand le premier Parlement du Canada s’est réuni à Québec, jusqu’à nos jours, nous nous sommes appelés Canadiens puis Canadiens français et maintenant Québécois. Mais ce ne sont pas les autres qui nous ont nommés. Nous n’avons jamais demandé à nos partenaires des autres provinces qui nous étions. »
    Et le ministre des Affaires étrangères de l'époque a déclaré, le 27 novembre « Les Québécois savent qui ils sont. Ils savent qu’ils ont participé à la fondation du Canada, qu’ils ont aidé à façonner le pays dans toute sa grandeur. Notre motion est importante pour l’ensemble des Canadiens parce que c’est un geste de réconciliation. C’est important de reconnaître que les Québécois ont réussi à préserver leur langue et leur culture unique tout en faisant partie de la fédération canadienne. » Et un peu plus loin, il ajoute : « Le présent débat porte seulement sur les Québécois en tant que nation, et non sur le Québec en tant que nation. La différence est énorme. »
    (Notons, en passant, que le Sénat a décidé le 28 novembre 2006, de ne pas se saisir de cette question. C’est pourquoi, il n’est pas juste de dire que ce serait le « Parlement canadien » qui aurait adopté cette motion.)
    Il me semble donc que l’on peut déduire logiquement de ce qui précède que si, un jour, la Cour devait se prononcer sur la valeur juridique de cette motion elle se demanderait, comme elle le fait habituellement, ce qu’était l’intention du législateur. Or il faudrait ignorer toutes ces déclarations pour arriver la conclusion que c’est le Québec qui aurait été reconnu comme nation. Et en ce faisant on risquerait certaines désillusions.
    On se souviendra comment de nombreux citoyens ont soutenu, dans les années `80, que le Québec devrait utiliser plus fermement la menace de son droit de veto pour amener le Gouvernement fédéral et les autres Provinces à reculer à propos de certaines initiatives fédérales. On se souviendra surtout qu’invoqué à l’occasion de conférences constitutionnelles, les cours ont statué que ce droit pouvait peut-être avoir un certain poids politique, mais qu’il n’avait pas d’existence juridique. Ce fut la dernière fois que l’on songea à utiliser ce supposé droit de veto.
    Je crains qu’il en soit ainsi à propos de la reconnaissance de la nation québécoise par la Chambre des communes si on ne fait pas attention à ce qu’elle veut vraiment dire.
    Stephen Harper et son équipe auraient donc réussi à faire l’unanimité au sein des députés fédéraux sur un projet dont on n’arrivera pas avant longtemps à définir le sens exact et la portée politique qu’il pourrait un jour revêtir. Espérons au moins que tous resteront prudents quand à la portée juridique qu’il convient d’accorder à cette reconnaissance.

  • Archives de Vigile Répondre

    11 avril 2010

    Pourquoi tant d'hostilité ? Tout ce que vous dites est vrai et bien évident, mais je vois difficilement comment de telles démarches pourraient ne pas aider la cause. Si ça ne fonctionne pas, on fait parler de nous et on sensibilise des gens. On n'en serait donc pas perdant.

  • Archives de Vigile Répondre

    11 avril 2010

    @Alain Raby
    Ils sont loin d'être myopes.
    Le Québec fait partie de la grande fédération nord américaine maintenant reliée à la fédération européenne, toutes deux sous contrôle de l'Empire. Pas de doute que cet Empire travaille depuis longtemps (conjointement avec le Royaume Uni) pour "libérer" ce petit morceau de Chine, le Tibet (stratégique). Le "Dalaï Lama" fut "dressé" dès l'enfance au Royaume Uni dans ce but précis.
    Les Québécois ne peuvent que se libérer par eux-mêmes et le support de peuples qui subissent le même oppresseur. Le Tibet n'en fait pas partie.

  • Alain Raby Répondre

    11 avril 2010

    Il faut combattre sur tous les fronts et s'ouvrir sur le monde en attendant le grand jour.
    La reconnaissance de la nation québécoise doit être diffusée auprès de la communauté des nations et particulièrement auprès de notre puissant voisin qui, récemment, demandait au monde entier de reconnaître et préserver la nation tibétaine dans tous ses attributs. Washington est-il myope?
    Le Tibet et le Québec ont tous les deux une population semblable en terme de nombre y compris pour leur minorité.
    Ce serait une grave erreur de négliger la lutte pour la reconnaissance internationale de la nation québécoise.
    Alain Raby

  • Archives de Vigile Répondre

    11 avril 2010

    La maladie de la reconnaissance,de l'approbation par l'étranger.
    Cette maladie est chronique dans l'histoire du PQ et hors les murs de la sainte chapelle.Elle perdure sans signe de guérison.
    Heureusement que les 13 colonies américaines,les ex-colonies de la Grande Russie et autres de la planète n'étaient pas atteintes de cette maladie mortelle.
    Le projet de l'indépendance du Québec est à vouloir et à faire par nous pour nous.C'est une affaire intérieure qui nous appartient en exclusivité.
    Les québécois n'ont pas de permission à demander en quoi que ce soit.Aucune approbation nécessaire pour montrer qu'ils sont des adultes connaissants et responsables.
    Qu'est-ce-que vous avez fait pour exprimer votre indépendance,vos talents,votre réussite en quittant vos parents pour votre premier «home perso» ?
    Une démarche dans chaque organisme international,chaque capitale vedette de la terre ?
    C'est NON aussi pour l'arrivée du pays Québec.
    Les mots «NATION québécoise» signifieront du VRAI sur la planète,seulement quand nous aurons fait notre pays.