Vous voulez savoir à quoi peut ressembler de la propagande médiatique ?
Eh bien, écoutez l'analyse du «spécialiste» du jugement, Maître François Brousseau, juge en chef de Radio-Canada concernant les bons et les méchants du monde entier.
Cliquez sur le lien suivant et rendez vous à 11 minutes 25 secondes du début.
http://www.radio-canada.ca/audio-video/pop.shtml#idMedia=undefined&lang=fr&pl=0of1&posMedia=0&startPosition=2.240000009536743&urlMedia=http://www.radio-canada.ca/Medianet/2011/CBF/Desautels201102071807.asx
La propagande médiatique est un outil redoutable. Elle façonne la réalité. On l'utilise pour diaboliser des gouvernements, des dirigeants pour pouvoir ensuite envahir des pays ou éliminer par la force des dirigeants non coopératifs avec les lois du néolibéralisme. Tous les pays et tous les dirigeants qui ont le sens trop "nationaliste" et qui ne coopèrent pas suffisamment pour favoriser le «libre-échange» si profitable aux pays dominant l'économie mondiale, sont automatiquement dénigrés par cette «communauté médiatique» qui a troqué le journalisme pour la propagande pure et simple.
Lorsque vous écoutez une nouvelle, demandez-vous si vous ressentez plus que vous apprenez. Demandez-vous si votre jugement s'est fait à partir des informations que vous avez reçues et bien pesées où si votre jugement vous est imposé de façon que toute remise en question de ce jugement-clef-en-main peut vous paraître déraisonnable.
Lorsque qu'au sortir d'une nouvelle, le plateau du jugement est plus lourd que celui des éléments pouvant servir à bâtir un jugement propre à vous, il faut fouiller plus à fond et sur d'autres sources des informations sur cet événement, ce dirigeant, ou cette situation politique.
Voici une lettre ouverte de protestation à Radio Canada
Au service de l'information de Radio-Canada.
En réaction à cette analyse de la situation ivoirienne faite sur vos ondes hier 7 février 2011 à l'émission Désautels
http://www.radio-canada.ca/audio-video/pop.shtml#idMedia=undefined&lang=fr&pl=0of1&posMedia=0&startPosition=2.240000009536743&urlMedia=http://www.radio-canada.ca/Medianet/2011/CBF/Desautels201102071807.asx
(Cette lettre ouverte sera envoyée pour publication.)

Bonjour,
Je trouve déplorable la qualité journalistique du service de l'information de la Société Radio Canada.
Cette Société a pourtant le personnel et les ressources pour nous livrer une information complète et objective nous permettant de mieux comprendre les conflits, de leurs origines historiques jusqu'aux faits récents. Radio Canada est équipée pour nous faire connaître de façon neutre et complète ce qui peut motiver les belligérants dans un conflit. Il est clair que le monde n'est pas une caricature, une bande dessinée ou un film du regretté Walt Disney qui met en scène des bons et des méchants clairement définis. L'un ayant tous les torts et l'autre baignant dans la vertu. Mais il semble que pour les analystes de Radio Canada le monde se divise clairement en bons et en méchants. Radio Canada nous sert de plus de la caricature.

De plus, les analyses de Monsieur François Brousseau relèvent nettement plus de la propagande que du journalisme.

On utilise l'opinion d'une personne "réputée" comme une sorte d'argument indiscutable.

( On utilise l'opinion de Monsieur, Abdou Diouf qui fait campagne contre Monsieur Gbagbo depuis le début décembre.
Dès le 5 décembre 2010, M. Diouf prenait une position ferme: «Le secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf, [a appelé dimanche"tous les acteurs politiques ivoiriens" à reconnaître la victoire d`Alassane Ouattara à la présidentielle »
]
M. Diouf est Pro France, c'est-à-dire très conciliant avec le néocolonialisme contrairement à Gbagbo, lui très nationaliste, très Africain et dénonçant ce néocolonialisme. Addou Diouf est un chantre de la mondialisation (libre-échange) autre volet totalement opposé aux politiques africaines de Laurent Gbagbo. ¸[1])

C'est bien de laisser Monsieur Diouf émettre son opinion, mais le discours de M. Diouf n'est pas nécessairement «LA» Vérité. Une opinion, peu importe le titre de celui qui l'émet, demeure une opinion et doit être confrontée aux faits ou à une opinion opposée pour que l'on puisse juger chacun pour soi de sa valeur. Une émission ayant une éthique journalistique demande aussi à des représentants de l'autre clan (et il y en a) de s'expliquer.

Le journalisme n'est pas là pour faire du jugement comme le fait Monsieur François Brousseau.
On dit sur un ton «non-neutre» (c'est le moins que l'on puisse dire) que le clan Gbagbo fait de la propagande. On énumère sur un ton hautement dénonciateur, les arguments «jugés» faux et propagandistes, sans toutefois les analyser ni les confronter à la réalité.
Et Monsieur Brousseau qui se targue de ne pas faire de propagande, traite Laurent Gbagbo de tous les noms et lui attribue toutes les mauvaises intentions du monde. Ceci n'est pas du journalisme, mais carrément du jugement déplacé et même de la propagande.
On dit et redit que la communauté internationale est unanime concernant le résultat des élections, ce qui est totalement faux. Monsieur Brousseau note toutefois que c'est le monde entier «ou presque». Il aurait été intéressant de connaître ce «ou presque» qui n'est pas en accord avec cettedite «communauté internationale». Sans doute des gens de «l'axe du mal».

Il est fort désolant de voir la qualité journalistique de Radio-Canada dégradée à ce point.
Malgré cette propagande anti africaine à laquelle se prête le service de l'information (sic) de Radio Canada, le cours des événements ne changera pas en Afrique. L'Afrique se réveille tout comme l'Amérique latine s'est réveillée.
On a beau traiter les présidents socialistes et progressistes d'Amérique latine de dictateurs, il n'en demeure pas moins qu'ils se font élire et réélire par leurs populations satisfaites de leur service.
Les Africains sont dans la rue et l'Occident devra accepter leur choix.
Radio-Canada qui à travers son «spécialiste» (sic) et son animateur vedette prône le renversement violent de Laurent Gbagbo plutôt que la voie démocratique des urnes, devra réajuster son tir devant l'Afrique qui se tient de plus en plus debout. La propagande «médiatique» est une arme terrible d'aiguillage de l'opinion, mais la réalité des choses est comme de la mauvaise (sic) herbe, qui repousse aussitôt que l'on croit l'avoir totalement enlevé. On a eu beau crier que Hugo Chávez est un dictateur, on peine à trouver des faits et des actes répréhensibles envers sa population et les citoyens vénézuéliens persistent à le réélire sous le regard scrutateur de la «communauté internationale». La réalité a vaincu la propagande. Il en sera de même en Afrique.
Ce que je ne comprends pas et que je cherche à comprendre depuis plusieurs mois, c'est, comment il se fait que la qualité journalistique des professionnels de l'information se soit détériorée à ce point dans cette boîte jadis exemplaire en information ???
Pourquoi donc pousser à ce point la vision «néocolonialiste et néolibérale» en Afrique? Pourquoi donc ces professionnels s'appliquent-ils à faire l'apologie de la violence pour imposer un des candidats à la population ivoirienne alors que l'on constate que cette population est divisée en deux parties pratiquement égales? Il est évident que cette violence dont Radio Canada nous annonce comme étant inéluctable va entraîner une violence qui va s'installer pour longtemps. L'injustice et les armes, surtout lorsqu'ils viennent d'une ingérence extérieure, provoquent toujours des conflits sanglants.
Comment est-ce possible que ces professionnels (!!!) de l'information nous offrent les événements avec une telle superficialité et avec une telle teinte de propagande ???
Je m'insurge contre cette propagande hallucinante et ce manque de professionnalisme que l'on entend sur vos ondes.
Serge Charbonneau
Québec
[1] Pour mieux cerner Abdou Diouf
http://www.dailymotion.com/video/xf55k8_face-a-nous-abdou-diouf-senegal-par_news