La fusion forcée canadienne : monarchie inconstitutionnelle

Refus global d'un cynique altermontréaliste

Tribune libre 2010


par Guillaume l'Altermontréaliste Blouin-Beaudoin
À David Johnston, nouveau gouverneur-général du Canada ;

En réponse à la
proposition de Michael
Fortier, ex-sénateur pour la région de Montréal, de tenir un référendum sur
nos institutions aux 15 ans.
Montréal, le 1er octobre 2010
Sous toutes réserves
J'ai pris connaissance de la proposition de tenir des référendums
récurrents, à tous les 15 ans, sur la
souveraineté du Québec, faite par Michael Fortier. J'appuie la notion de
durée limite (15 ans) de
validité d'un contrat social, au dela de laquelle une constitution doit
être re-ratifiéé ; j'appuie la
recherche perpétuelle de l'amélioration des institutions et les décisions
structurelles d'une génération ne
doivent pas faire de la suivante une génération perdue, une génération sans
l'honneur et l'enthousiasme
comme la mienne.
L'indicateur premier d'une démocratie au 21e siècle est la ratification de
la constitution directement par
ses citoyens. Les partisans d'un statut quo doivent être d'abord
démocrates, c'est ce qui me préoccupe
d'abord et vous me rassurez. Quoi qu'on dise et quoi qu'on fasse, la
signature du contrat social, de la
constitution, est la prérogative des habitants d'un territoire. Et la
réaction à l'article de MacLean's sur la
corruption que j'ai entendue de la ville reine, « It's Canada : get used to
it », ne m'apparait ni positive, ni
constructive.
J'oppose valeurs Libérales aux actuelles valeurs institutionnelles, que je
nomme monarchisme-conservateur, et qui peut inclure certains qui veulent troquer la couronne
british pour un bienveillant roi
de France. J'oppose ce monarchisme-conservateur avec les valeurs Libérales
de Paine, Montesquieu et
Rousseau : celles de l'égalité entre tous les êtres humains et la fin de ce
"don de dieu", fondement de
"notre" monarchie, et le début d'une société laïque ; celles de la
séparation des législatifs, exécutifs et
judiciaire ; celles du contrat social, idéalement signé et ratifié par la
population (comme en Irak,
comme la France par rapport à la constitution de l'UE, comme la majorité
des autres latino-américains
(5e république du Vénézuela), contrat à l'origine de nos institutions.
Je pourrais aussi l'écrire en anglais : la confédération canadienne (1867)
est une fusion forcée faite à la
base pour donner un contrat de chemin de fer à Van Horne, dont John A.
MacDonald était l'avocat,
malgré l'opposition de provinces anti-confédérées (Howe). Et 1982 n'a pas
été ratifié non-plus ; c'est la
thèse que défendait Jean Charrest et le PPC de Mulroney pour le Québec :
grâce à votre contribution
M. Fortier, je crois que la prémisse s'applique maintenant aussi aux autres
provinces comme l'Alberta.
Il s'agirait donc d'un gouvernement « de facto » auquel on a pas dit oui,
un contrat politique qu'on a pas
signé, auquel on pourrait cesser d'agir comme si on y était assujetti,
comme on a cessé de croire à la fée
des dents ou en dieu : une monarchie inconstitutionnelle.
Vous faites preuve qu'un conservateur fédéraliste peut être démocrate :
maintenant, les précédents
concernant la fin d'une fusion forcée et la ratification d'une constitution
sont déjà reconnus et établis
par M. Charest lui-même : une question claire « ratifiez-vous la
constitution » (la monarchie et les
constitutions de 1867 et 1982 dans notre cas) ; un processus clair, la
signature d'un registre et 10%
initient un référendum ; une majorité claire : 50% plus 1 constituant 30%
des inscrits votent « non » et
la constitution / charte est invalidée, le démembrement est légitimé. Merci
de votre contribution par
l'ajout la durée du contrat.
Dans le fédéralisme économique pan-américain qui se construit, établissons
cette règle.
Je suis partisan d'un changement de régime fait démocratiquement, fait pour
faire la paix entre nos
communautés et finir cette guerre entre les bleus et les rouges de
l'assemblée du lieutenant-gouverneur
du Québec, fait pour commencer à débattre entre gauche et droite. Il
importe que ce changement soit
fait d'abord par raison et pour des raisons démocratiques, non pour des
émotions nationalistes.
Si l'Australie a eu son référendum sur la monarchie, nous aussi ; je suis
pour le « non » aux
constitutions monarchistes et pour que, si cette éventualité l'emporte, on
se donne un an de réflexion et
qu'on dise oui à une de 3 propositions de constitutions, une venant du
reste du Canada.
Jean Charest a eu un mandat clair de la circonscription de Sherbrooke :
être leur député à temps plein.
Je crois que d'avoir un exécutif pluriel (comme celui de la Ville de
Montréal) est possible et que de la
pluralité des points de vue vient les meilleures solutions. On élit déjà le
président de nos commissions
scolaires ; on pourrait essayer pour 15 ans d'élire le gouvernement,
ministre par ministre et restreindre
la fonction du PM à la présidence du conseil des ministres et de
l'assemblée des députés. Il est
souhaitable que, minimalement, le nom du ou de la PM apparaisse sur mon
bulletin de vote et que le
mandat de PM en soit un à temps plein ; il importe que le prochain PM soit
celui de tous les québécois
et que si Charest démissionne, ce ne soit pas le PLQ qui désigne le
prochain selon ses « propres »
règles. Si les citoyens peuvent donner un mandat politique, on doit aussi
se donner les prérogatives
pour le retirer ; les jeunes sommes déjà habitués au mode de scrutin « à la
loft ».
Vivement une commission citoyenne sur la nomination du PM!
Je crois qu'on doit réaffirmer que le mandat de député en est un
d'animation de la vie politique, et que,
comme le mandat de ministre, c'est un mandat à temps plein ; le député doit
être garant du processus
participatif. Maintenant, on constate que les députés sont assujettis à une
ligne de parti, définie par les
donateurs du parti, et renforcée par un whip. Je crois qu'on doit
reconnaître le droit au discernement de
chaque citoyen, on doit reconnaître que le discernement éclairé du plus
grand nombre doit primer sur le
discernement achetable d'un seul patapouf ; conséquemment, au lieu de la
sanction royale, je crois
qu'on doit avoir des lois basées sur une approbation populaire par
référendum, incluant un processus
d'abrogation (repeal) et d'initiative populaire (ballot initiative).
Je tiens à clamer une citoyenneté qui nous donne les prérogatives et
responsabilités d'être informé des
projets de lois, de proposer des projets de loi pour améliorer ma
communauté, et d'appuyer ou non les
projets de lois. Contrairement à l'élection simulée des sénateurs
d'Alberta, je tiens à me représenter
moi-même, je tiens à une nouvelle structure qui ferait de chaque citoyen un
sénateur.
Pour moi c'est pas ça le Québec moderne, j'veux une démocratie mieux qu'à
Berne.
J'espère que d'autres démocrates conservateurs-progressistes-réformeurs tel
que vous vont se lever et
réclamer à ce qu'on clarifie la situation et qu'on ratifie, ou non, la
constitution. C'est pourquoi, par la
présente, je lance le débat citoyen et je nous enjoins à contempler un
monde meilleur à bâtir entre
citoyens (entre autre avec vos réactions sur ledevoir.com) ; mettons en
demeure les représentants du
peuple (maires, députés fédéraux et provinciaux) de se lever avec notre
chaise sise à l'assemblée, à la
rapporter chez leurs commettants, et laissez-nous s'assoir dedans pour
signer ce registre afin que les
citoyens tranchent pour 15 ans lors de la prochaine fête de la reine / fête
des patriotes.
Cyniquement,
Guillaume l'Altermontréaliste Blouin-Beaudoin
Gentillhomme-huissier (par intérim) de l'autre chambre de Montréal
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --


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