Le défi auquel devait faire face le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, eu égard aux effets collatéraux des grèves des enseignants du secteur public, notamment au chapitre du rattrapage scolaire, était pour le moins colossal. Dans un premier temps, il est utile de spécifier que, dans les écoles représentées par le personnel du Front commun, les élèves ont manqué un total de 8 jours répartis sur plusieurs semaines, alors que la Fédération autonome de l’enseignement était en grève générale illimitée depuis le 23 novembre 2023, soit pendant 22 jours de classe sur un calendrier scolaire de 180 jours.
En ce qui a trait au plan de rattrapage du ministre Drainville, il répond à la flexibilité tant exigée du gouvernement de la part des syndicats durant les négociations. Une flexibilité sous l’angle du volontariat. De ce fait, les élèves qui le désirent pourront assister à des périodes de récupération pendant la semaine de relâche, à des mesures de tutorat et à des cours d’été gratuits, lesquels seront offerts par des enseignants consentant à les offrir moyennant une rémunération substantielle.
Toutefois, de mémoire, je me souviens qu’en tant qu’enseignant, lorsque j’offrais des périodes de récupération, y participaient en majorité des élèves qui avaient de bons résultats alors que ceux qui éprouvaient des difficulté brillaient par leur absence. Dans ces circonstances, en vertu du volontariat, la collaboration des parents sera essentielle eu égard à la présence de leur jeune à ces périodes de récupération, à défaut de quoi cette récupération risque de se transformer en coup d’épée dans l’eau pour les élèves en difficulté. Le même scénario risque de se reproduire pour la récupération offerte aux heures du dîner et après les cours de la journée.
En termes clairs, en théorie, le volontariat incarne une stratégie porteuse de succès. Or, en pratique, elle risque de souffrir d’angélisme auprès des élèves en difficulté qui se retrouvent souvent en manque de motivation à la suite de nombreux échecs à répétition. Les enseignants arriveront-il à trouver la motivation nécessaire chez ces élèves? Là est toute la question...
Diagnostic (suite)
Lorsque j’ai appris mon diagnostic de cancer incurable le 20 février 2022, le médecin prévoyait une durée de vie de 18 à 24 mois. L’échéance arrive bientôt à terme, soit le 20 février 2024. Pour l’instant, je suis encore autonome quoique affaibli. Mes traitements devraient prendre fin prochainement. Je subis souvent des pertes d’équilibre et des étourdissements si bien que la canne fait partie maintenant de ma vie. Ma concentration et ma mémoire diminuent. J’éprouve souvent des nausées et des douleurs au ventre. Je suis encore capable d’écrire mais je cherche souvent mes mots.
Henri Marineau, Québec
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2 commentaires
Henri Marineau Répondre
13 janvier 2024Merci pour votre belle complicité eu égard à mon état de santé!
François Champoux Répondre
12 janvier 202412 janvier 2024
Toujours un merci de votre réflexion qui nous éclaire sur l’état de grande pénibilité au ministère de l’Éducation. Dire qu’au ministère de la Santé cette pénibilité est encore pire!
Je pense que vous confirmez que depuis trop longtemps un manque flagrant de respect mutuel envenime les relations professionnelles de tout un chacun, faisant en sorte que les enfants sont laissés pour compte. Les plus doués s’en sortent bien et les moins chanceux demeurent sur la touche. Il faudra une révolution pour améliorer le tout; pas une réforme; une révolution. Ce sera plus douloureux, mais finalement, il y aura vraiment un changement bénéfique pour la jeunesse qui sera prise en charge par des adultes matures qui voudront le bien des jeunes: leur apprentissage des choses de la vie et des connaissances afin qu’ils sortent de leur ignorance.
Considérant votre santé; je lis actuellement un auteur que j’ai découvert tout simplement par hasard: Jean-Paul Simard, L’autre voie de guérison; voir au-delà de la souffrance et de la maladie». Ce n’est pas un divin ni un devin, mais il écrit bien et est très plausible dans ses explications.
Bon rétablissement, bon cheminement.
François Champoux, Trois-Rivières