Vous ne bougez que quand vous êtes au pied du mur!

Réplique à "l'Appel aux amis démissionnaires" et à la lettre de Sylvain Gaudreault

le PQ est en ce moment pathétique et ce n'est pas un adversaire qui vous le dit, mais un militant

Les indépendantistes orphelins

Bonjour,
D'ordinaire, je ne m'occupe que de pédagogie, mais aujourd'hui, vous méritez que l'on vous dise vos 4 vérités; croyez-moi, je vous aime et c'est pour notre bien à tous.
Je vois que vous savez conjuguer à l'imparfait et lier le PQ actuel à une histoire d'intégrité. Toutefois, on pourrait aussi remonter au Parti Libéral de 1962 pour montrer que le Parti de Charest est la continuité de celui de Lesage ou encore du Bourassa de la Baie-James.
Votre texte fait encore pitié mes amis et me laisse sur ma faim. Vous parlez au passé dans 3 des 4 premiers paragraphes et d'un bond, vous justifiez d'être les dignes héritiers du PQ de 76?
Curieusement, vous ne parlez pas de la fatigue culturelle qui vous a empêchés d'assujettir les Cégeps à la loi 101, alors que des militants l'exigeaient, ni de rétablir l'affichage français lors de vos mandats passés. C'est maintenant dans le programme (et à quel prix), mais vous faites de curieux sauts :
« Le PQ constituerait donc une coalition rigoureuse par excellence?».
Voulez-vous m'expliquer où dans le texte et de quelle manière dans l'actualité je pourrais voir la preuve que vous êtes les dignes héritiers que vous prétendez être (à la fois pour la coalition et surtout pour l'excellence)?
- Expliquez-vous la hiérarchisation des filières en matière d'énergie? (non les journalistes le font à votre place)
- Occupez-vous le terrain de la défense de la langue? (une chance que Curzi a fait un bout avant de partir)
- Faites-vous de l'éducation populaire sur la souveraineté? (sauf lorsque des députés démissionnent)
- Dénoncez-vous le caractère colonial de l'exploitation de nos ressources? (on ne vous entend plus)
- Avez-vous intégré des propositions claires pour que l'État serve la promotion de l'indépendance? (la proposition Crémazie a été évincée)
- Êtes-vous proactifs dans les communications avec vos militants ou attendez-vous les crises? (...)
- Chaque fois que vous prenez la parole en public, avez-vous des communications limpides, structurées avec des exemples simples et imagés ou vous contentez-vous de formules creuses? (non...)
- Qu'avez-vous à dire sur l'immigration, est-ce que le sujet vous fait peur? N'êtes-vous pas capables de prendre les devants et montrer que pour une minorité comme la nôtre, l'immigration telle que la gèrent les libéraux ne peut que nous conduire au désastre? (les citoyens le font à votre place, comme par exemple les enseignants en francisation qui écrivent de très bonnes lettres...)
- Allez-vous expliquer comment vous comptez redresser le système d'éducation?
(hum)
- Affaire Michaud (il y a encore des députés qui ne lui ont pas fait leurs excuses...)
- Fiasco du Colisée (l'horreur)
Une chance que vous êtes dans l'opposition... Certaines de ces choses sont dans le programme, mais en parlez-vous? Agissez-vous avec dynamisme? Rappelez-vous que le propre du PQ de 1976, c'était d'être composé de communicateurs de premier plan et de gens audacieux...
Un autre député, Sylvain Gaudreault y va de sa propre réplique et dès son premier paragraphe, il est évident qu'il n'a même pas lu le manifeste contre lequel il s'insurge, il écrit en effet :
Les signataires du manifeste du Nouveau Mouvement pour le Québec (NMQ ) accusent le Parti Québécois d'être « usé et confus » (sic).
Alors que le NMQ écrit autre chose:
Quant au Parti Québécois (PQ), il apparaît aujourd’hui usé, confus dans ses interventions et banalisé par le public et les médias à la moindre action qu’il pose.

Me semble que savoir lire devrait être un prérequis quand on est député? Mon cher Sylvain, si tu es si visionnaire que c'est toi l'architecte de la hiérarchisation des filières énergétiques, comment se fait-il que c'est la première fois que je t'entends en parler? La première fois que j'ai vraiment vu ton nom, c'est lors de ta lettre critique de Parizeau. Je vois que t'avais écrit au Devoir en 2007, ça t'a pas tenté de continuer? D'expliquer ce que tu faisais? Ça me met un peu en colère de voir que t'as effectivement du potentiel et que t'es de l'avant-garde en matière d'énergie, pourquoi est-ce que t'as pas manifesté, que t'as pas épaulé un sit-in ou encore que tu t'es pas enchainé à une tour de forage lors de la saga des gaz de schistes? J'exagère? Je pense que ce n'est pas avec des conférences de presse de 24 minutes à l'Assemblée nationale que tu vas faire connaitre le dynamisme de ton parti. De même, j'espère que tu te rends compte que ce sont les médias qui jouent avec les mots «usés» et «confus» comme s'il ne s'agissait que de cela dans le manifeste, tu viens pourtant de la consolider, cette perception, par ta réaction inappropriée. Tu aurais pu tendre la main d'une manière bien plus chaleureuse en montrant que tu avais compris le message...
J'ai encore d'autres questions :
Comment se fait-il que ce soit Khadir qui ait eu une prise de bec avec Bouchard en commission parlementaire? Pourquoi est-ce un président de commission PÉQUISTE qui a léché les bottes de ce véritable démissionnaire et mercenaire de l'industrie et qui a coupé le micro au seul député pourvu d'une colonne ce jour-là?
Sais-tu de quoi je parle? T'a pas eu honte de Pinard? Tu veux que je revois ma vision du PQ en me fiant à toi, mais tu ne penses pas qu'avec le comportement indigne de Pinard, vous vous êtes vraiment montrés infâmes? C'est pas TOI qui aurais dû remettre Bouchard à sa place?
Qu'est-ce qui vous en empêche si ce n'est l'usure et la confusion? La corruption peut-être? Ou juste la peur?
***
Et vous, chers ténors, vous êtes muets, placides, inactifs, sur la défensive, vous êtes des proies faciles et vous semblez empotés. Allez lire L'Art de la guerre et Machiavel et donnez-moi des raisons d'être fier. Les seuls moments où on entend parler de vous, c'est quand vous allez mal. RÉVEILLEZ!
Vous avez les deux pieds dans la même bottine et vous avez l'air d'improviser. Je vous aime, j'aime le parti, mais j'aime aussi la vérité : le PQ est en ce moment pathétique et ce n'est pas un adversaire qui vous le dit, mais un militant. Le Parti doit accepter que l'indépendance soit sans doute impossible à faire pour un parti politique, seul. L'indépendance est une tâche titanesque qui doit en partie être accomplie par des mouvements populaires. En tout cas, l'indépendance ne saurait être réalisée par la même méthode que lors de nos deux derniers échecs, alors non seulement le PQ actuel provoque des crises, mais il ne sait pas le gérer. Il est, dans l'état actuel, incapable de gagner une élection alors encore moins apte à diriger la bataille pour nous conduire à l'indépendance.
Donc si vous voulez « tenir le fort », l'expression est du RRQ et j'espère que vous savez de quel texte je parle, ALORS IL FAUT VOUS REMETTRE EN QUESTION. Vous ne l'avez pas fait en 2007 malgré une défaite cuisante et vous avez simplement été chanceux en 2008. IL FAUT MÊME ENVISAGER LA DISSOLUTION SI CELA PEUT PERMETTRE LA VICTOIRE SUR JEAN CHAREST, mais vous ne pourrez gagner ce combat en restant le même petit pitoyable PQ. Si vous désirez vraiment le bien du Québec, vous ferez passer les intérêts de la nation AVANT celui du PQ et vous allez TOUT envisager pour que Charest soit battu.
Sinon vous n'êtes pas sincères. Appelez des états généraux, confédérez toutes les forces nationalistes, envisagez une fusion avec QS, à condition qu'il prenne vos éléments culturels ou sur la langue et promettez un siège au parti vert : vous avez besoin de tous les votes, vous devez donc faire des sacrifices et ce sacrifice, c'est probablement l'identité du PQ lui-même. Mais l'organisation, elle, doit être au service de la cause nationale, de la nation, de la survie de notre culture.

SI VOUS N'ÊTES PAS CAPABLES D'ENVISAGER CE CHANGEMENT ALORS VOUS N'ÊTES PAS DIGNES DE L'HÉRITAGE DONT VOUS VOUS RÉCLAMEZ ET DE L'INTÉRÊT NATIONAL QUE VOUS PRÉTENDEZ INCARNER.
Vous voulez deux exemples de plus? Juste pour être certain que l'on se comprenne bien?
Sylvain écrit encore :

Les médias ont beaucoup mis l’accent sur les quelque soixante-dix premiers signataires du manifeste du NMQ, mais oublient-ils que le Parti Québécois continue, encore et toujours, d’interpeller le peuple québécois avec son projet d’avenir.

Sylvain, il aura fallu te mettre le couteau sur la gorge pour te voir réagir, comment expliques-tu ça, tu devais pas agir bien, bien...
Et le clou:
Il y a à peine six mois, 247 379 citoyens ont signé une pétition réclamant la démission de Jean Charest. Il me semble que toute division chez les souverainistes nous éloigne de l’objectif de défaire le gouvernement actuel.

Tu manques pas de culot mon Sylvain, c'est encore Khadir qui a déposé la pétition, alors que vous étiez 51 députés et ce n'est pas un militant péquiste, mais un simple citoyen écoeuré qui a agi.
Et même la campagne «Affichez votre écoeurement», qui vous a aidés dans Kamouraska est le fruit d'un indépendantiste qui vit en Suède.
Je vous dis, vous ne manquez pas d'audace quand c'est le temps de faire dur, vous pourriez pas en avoir pour le reste?
Est-ce qu'on peut vous demander de vous tenir debout et de faire vos preuves? Vous êtes au bord de l'effondrement et vous nous écoutez à peine, qu'est-ce que ce serait si ça allait bien pour vous et que vous étiez confortablement installés pour prendre le pouvoir?
Pourriez-vous accepter de vous remettre en question sincèrement, sans mascarade? Et en même temps, les étudiants seront en grève à l'automne et pendant que QS doit mettre au point une stratégie pour les épauler et se faire connaitre, le PQ doit sauver sa peau.
Voyez comme vous manquez d'initiative. On ne l'invente pas. Je vous aime encore, mais je pourrais vous aimer bien plus...


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11 commentaires

  • Nicole Hébert Répondre

    22 août 2011

    @ L’Engagé,
    Moi non plus je n’aime pas les pseudonymes mais je suppose que vous avez une bonne raison pour vous en recouvrir. Je vous donne le bénéfice du doute.
    Je réagis parce que c’est la première fois que j’éprouve ce que j’ai éprouvé en lisant votre texte et vos répliques, en interactif avec le commentaire et les répliques de M. Rhéaume. J’avais nettement l’impression d’un échange entre deux parties de moi et ma « conscience » en est renforcée. Pour ma part, j’ai reçu votre texte tel que vous le défendez : non comme une agression haineuse mais comme, de fait, une colère que l’on fait à quelqu’un que l’on aime, justement parce qu’on l’aime et qu’on veut le secouer et non le discréditer, l'humilier ou le détruire. Un peu comme j’ai reçu quelques jours avant le vôtre celui de Michel Gendron. Par ailleurs je comprends aussi dans toutes mes fibres indépendantistes, les réactions et le rationnel de M. Rhéaume, dont je respecte l’engagement et l’action qui ne se démentent pas, ainsi que la sagesse. Je ne doute pas un instant de ses motivations pour tout faire afin que prenne sa place dans le monde ce pays qui est le nôtre. Ni des vôtres. Ni des miennes. Et le temps presse. Et nous avons besoin pour ce faire du Parti qui est le nôtre. SECOUONS-LE comme vous le faites; je le fais moi aussi et je vais le faire encore mais SOUTENONS-LE, comme le fait M. Rhéaume, qui a bien raison de rappeler que Bourgeault et Falardeau, deux indépendantistes hors de tout soupçon, l’ont fait quand il le fallait et l’ont affirmé. Comme le fait aussi Andrée Ferretti. On peut très bien faire partie d’un mouvement qui brasse et surveille et interpelle sans pour autant humilier, traîner dans la boue et détruire.
    Et la réunion du NMQ semble s'être orientée, dans l’ensemble, vers cette approche et ce respect. Tant mieux.
    Merci pour votre ardeur à l'un et à l'autre,
    Nicole Hébert

  • L'engagé Répondre

    22 août 2011


    Parlant de lutte, ceux qui sont en désaccord avec la confrontation des idées peuvent s'informer du caractère résolument moderne en lisant ce texte «Friction entre modernité et postmodernité dans le combat pour la langue», que vous pouvez lire ici : http://www.vigile.net/La-lutte.
    C'est tout à fait moderne que de réclamer de la clarté et ce que beaucoup d'indépendantistes veulent dire, c'est qu'ils voudraient pouvoir être à l'aise au parti pour mener une lutte moderne.
    Ça fait trente ans que différentes générations d'indépendantistes se tuent à dire que prendre un raccourci ne sert à rien. On ne peut pas changer d'une manière révolutionnaire une société -ce qu'est l'indépendance- si une majorité de cette dernière si refuse.
    À l'action politique organisée, il faut instiller des désirs et des aspirations pour les changements que proposent ceux qui luttent. En cherchant le pouvoir par l'adhésion au plus grand dénominateur commun, on ne travaille pas sur la nécessité de semer, on épuise plutôt la terre à force de la retourner.
    C'est le contraire, on devrait semer, semer et semer l'indépendance, puis enfin penser à la récolte. Ce n'est tout simplement pas vrai qu'il faut être au pouvoir (provincial) pour faire ce travail, pire le pouvoir peut aussi paralyser, c'est le danger des partis politiques. S'il est vrai que le PQ a créé la loi 101, c'est aussi le PQ qui est responsable d'initiatives en éducation empêchent la création d'une véritable relève indépendantiste.
    Faudrait-il le nier pour la cause? Au contraire, on ne peut agir que si l'on comprend l'origine du mal.
    Idéologiquement et pédagogiquement, de gros abcès rongent le PQ, peut-on les crever?
    On arrive avec notre bistouri et la première réaction est de penser que l'on veut assassiner le patient.

  • Archives de Vigile Répondre

    22 août 2011

    @ M. Rhéaume,
    Je suis en désaccord avec votre affirmation qu’une lutte entre indépendantistes serait préjudiciable pour la cause. Au contraire, une saine confrontation des idées entre deux écoles de pensée à l’intérieur de notre famille idéologique aidera à la nécessaire pédagogie qu’il faut communiquer à l’ensemble de nos concitoyens. La création d’un Parti indépendantiste pourrait être utile dans notre bataille médiatique en captant l’attention des média sur nos programmes respectifs au détriment de ceux des Partis fédéralistes. Il pourrait même favoriser l’élection d’une coalition de Partis souverainistes.

  • Archives de Vigile Répondre

    22 août 2011

    Pour faire n'importe quoi en politique il faut contrôler le parlement de Québec, donc il est impérieus qu'un parti ou une coalition de ceux-ci votent en faveur de l'indépendance. C'est assez simple à comprendre je crois.
    Il arrive présentement que plusieurs partis indépendantistes se feront bientôt la lutte. Ceci nuit pas tant aux candidats et aux partis qu'à la cause qui est plus importante que nos personnes. Cela le RIN l'avait compris ainsi que le RN aux élections de 1966. Ceci explique cela en ce qui a trait au fait que les rinistes ont rejoint le PQ en 1968-1969. Bourgault en tête.
    Oui la souveraineté est malmenée, singulièrement par ses partisans qui semblent incapables de faire autre chose que d'entre-déchirer comme des animaux. Cela déplaît vivemeny au peuple québécois, mille sondsges le montrent depuis 40 ans et il a raison de se demander comment ces gens vont-ils faire un pays alors qu'ils se traitent mutuellement de chiens sales. C'est aisément intelligible cela aussi je crois.
    Em régime anglais ce sont les partis qui mènent le gouvernement.
    Nous avons un grand parti renforçons-le. C'est le parti de Lévesque, de Falardeau et de Bourgault, c'est aussi le parti de Gaston Miron, Félix Leclerc et de Pierre Perrault. Cette rupture culturelle n'est pas souhaitable.
    C'est le PQ et Lévesque que les gens abhorrent, c'est la souveraineté elle-même.
    Daniel Breton hier a été remarquable.
    Je n'y étais pas hier mais je n'en pas manqué pas une seule seconde grâce aux responsables de la webdiffusion du NMQ dont je salue bien bas l'importance accordée à la nécessaire UNION des forces du OUI au Québec. Mais il restera toujours des indépendantistes pour le NON. Mais ceux-là vous et moi on s'en fout n'est-ce pas ?
    Lévesque, Bourassa, Parizeau, Landry, Charest, Layton, Dumont, Chrétien, n'ont pas toujours eu la cote. C'est le propre des Chefs de l'Opposition. Ce qui est troublant c'st l'augmentation de Charest.
    gr

  • Archives de Vigile Répondre

    22 août 2011

    @ l'Engagé,
    Vous mettez le doigt dessus ! Votre réplique est un constat non une accusation. Elle est rationnelle, pleine de bons sens,intelligente et respectueuse. Vu de l'extérieur, le PQ semble avoir perdu sa voie, la seule voie pour laquelle il a été mis au monde : l'Indépendance du Québec. Au contact du Pouvoir, de l'Argent, d'une gouvernance ratatinée, la grande Idée de l'indépendance s'est elle-même flétrie; en conséquence, nous voilà donc tous et toutes, aujourd'hui, "désignés" par la force des choses, à retravailler la voie,à remettre en place les balises qui nous mèneront à notre QUÉBEC LIBRE ! Ne nous prenons pas les pieds dans les pièges que d'autres nous tendent ou que nous nous tendons nous-mêmes. C'est un souhait.

  • Archives de Vigile Répondre

    21 août 2011

    Quand on prétend vouloir faire l’indépendance d’un peuple, M. Rhéaume, on ne cherche pas à le lui cacher. Vous ne réussirez pas à m’unir au PQ avec sa gouvernance provinciale. Vous obtenez le mandat de faire l’indépendance ou pas. Il n’existe pas d’entre deux. La madame-en-question et sa clique ont fait le choix de courtiser les autonomistes fédéralistes en larguant ceux que vous avez étiqueté comme des ″Purs et Durs″ de l’indépendance. Hé bien permettez-moi de vous informer que vous ne réussirez jamais à la réaliser avec des mollusques.
    C’est quoi ces histoires ? Vous essayez de nous culpabiliser après vous êtes acharné à nous purger. Le PQ joue d’hypocrisie avec le peuple car il est incapable de le convaincre des bénéfices que lui procurerait son indépendance. Vous espérez peut-être faire la souveraineté sans que le peuple s’en aperçoive ou quoi ? Les québécois ont laissé tomber le projet de pays parce que depuis 1996 vous vous êtes contenté de ″garder le fort″. Pas ″fort″ votre affaire !
    Nous verrons comment nous unir lorsque les vrais indépendantistes se seront donné, au préalable, un outil qui saura porter leur rêve. C’est probablement la seule chose qui vous fera bouger. Je trouve que l’Engagé à beaucoup de patience à vouloir encore vous sortir de votre torpeur.
    Contrairement à vous, j’étais présent à l’assemblé du NMQ. Visiblement, nous n’avons pas compris les mêmes affaires. Vous avez sans doute perdu l’habitude de l’écoute active.
    Ceci étant écrit en tout respect pour vous.

  • L'engagé Répondre

    21 août 2011

    @ Gilles Réhaume
    Relisez-moi une ou deux fois et vous verrez qu'il n'y a pas de malice, mais une immense déception.
    Lisez «L'appel aux démissionnaires» écrit par les ténors puis le texte de Gaudreault et portez particulièrement attention à la fin du texte de Gaudreault car vous indiquez que je ferais, moi, un «appel», au contraire, je fais une réplique. Rappelez-vous les deux dernières commissions parlementaires, juste pour vous imprégner du contexte.
    Ce qui s'est fait aujourd'hui à Saint-Laurent ne pouvait se faire au PQ. Pourtant c'était capital, alors pourquoi cautionnez-vous les propos de quelqu'un qui insinue qu'à l'extérieur du PQ, que cette action serait illégitime? En me résumant si bien les enjeux, vous montrez de quel bord vous penchez (on s'en doute, on vous connait), pourquoi le PQ ne pourrait pas pencher du même bord que vous?
    Acceptez la missive de Gaudreault pour ce qu'elle est, un bâton dans les roue.

  • Archives de Vigile Répondre

    21 août 2011

    Je ne prendrai ni le même style ni le même ton que les vôtres qui montrent que l'Appel, comme vous l'appelez, a bien été saisi et qu'il a fait mouche. D'ailleurs l'assemblée de Saint-Laurent, dont je n'ai manqué aucune seconde, via le Net, n'a cessé de se référer à la nécessaire unité dont vous savez très que le Parti Québécois ne peut être exclu et auquel vous vous en prenez férocement et malicieusement. Comme si c'était nécessaire. Votre pseudo m'empêche de vous demander où étiez-vous durant toutes ces années péquistes que vous maudissez. Qui vous a empêché d'agir, de poser des gestes de lancer des initiatives en faveur de l'Indépendance. Moi je n'ai jamais cessé. Donc vos leçons de militantisme...
    Heureusement que les gens présents à l'assemblée ne sont pas animés du même esprit.
    La pédagogie a dû vous apprendre qu'il faut d'abord respecter ceux à qui s'adressent nos leçons.
    Il y a du pain sur la planche pour faire un consensus à partir de ce qui s'est dit aujourd'hui:
    -Élection référendaire avec ou non 50% des votes exprimés
    -Référendum avec date connue (un 24 juin p.e.) ou pas
    -Constituante avec des élections de délégués ou ouvert
    -Déclaration unilatérale d'indépendance avec ou sans majorité absolue des votes recueillis
    -Désobéissance civile pacifiste ou pas
    -4 partis souverainistes avec des programmes différents
    Et nous avons 3 mois peut-être. Maintenant vous m'excuserez si je saute les paragraphes de hargne et de règlements de compte. J'ai autre chose à faire pour rapprocher le jour de l'indépendance.
    J'oubliais le plus important. Ottawa ne reste pas les bras croisés. Toutes les réunions patriotiques comptent ss agents. Ce ne ssont pas ceux qui prêchent le plus l'Union sans laquelle rien ne peut aboutir. C'est l'article 1 du Manuel de l'indépendance des peuples. Falardeau et Bourgault l'avaient compris. Moi aussi.
    gr

  • L'engagé Répondre

    21 août 2011

    Parce que les indépendantistes sont ceux qui constatent que le PQ est fragilisé par sa confusion. Les indépendantistes, eux, ne sont pas confus, ils savent ce qu'ils veulent. Par contre ils ont été privés d'une véritable voix si longtemps que c'est la cacophonie et le sera pour un temps avant que l'on accorde nos violons, mais il faut «jouer» pour le savoir.
    Regardez les résultats électoraux depuis
    2008 : 37 %
    2007 : 29%
    2003 : 35%
    1998 : 43%

    Les indépendantistes et les souverainistes seuls ne peuvent prendre le pouvoir, il faut autre chose. Il y a plein d'indécis nationalistes qui ne sont pas certains d'être pour l'indépendance, mais qui ne sont pas non plus trop pour le Canada. Ils pourraient voter PQ, mais on doit les impressionner.
    Votre thèse, c'est que nous divisons le vote et fragilisons le PQ par notre sortie. Ma thèse, c'est que le PQ a les deux pieds dans les mêmes bottines et qu'il se contentait d'attendre BIEN AVANT que l'on hausse le ton. Il a imité le mode téflon de Charest, mais le PQ n'a jamais bénéficié d'un 42% de l'électorat acquis, au contraire des libéraux. Cette stratégie était suicidaire dans les circonstances. La province au complet a tenu pour acquis que Charest était si mauvais, qu'il tomberait facilement. C'était une grossière erreur, on ne doit rien tenir pour acquis en politique.
    Comment se fait-il que tant de francophones votent encore pour les libéraux? Ils ne doivent vraiment pas aimer le PQ et c'est normal, le PQ ne s'aime pas lui-même. S'il s'aimait, il laisserait son coeur indépendantiste parler.
    Il doit travailler TRÈS FORT. Cela implique que les indépendantistes, qui sont généralement les plus politisés et impliqués du PQ, sachent quoi dire et soient fiers.
    En ce moment, les indépendantistes n'ont aucune raison d'être fiers et ils savent qu'en cas d'élection, ils seront absolument incapables d'aider le parti, le parti les met mal à l'aise à tout bout de champ.
    Vous voulez une démonstration de cet attentisme? Le PQ s'est enorgueilli d'avoir pris le « fort libéral» de Kamouraska, or c'était au fond un comté facile. Des militants sont mêmes venus «afficher leur écoeurement» et pourtant le PQ a fait 36 %, les Libéraux 35% et l'ADQ un beau 23%.
    La sortie indépendantiste n'est donc pas que sur l'indépendance, elle traduit le malaise au sein des gens lucides au PQ qui voient que le PQ est zombie. À l'intérieur ils ont tenté de le réveiller, puis ils sont passés aux électrochocs, puis certains l'ont quitté.
    Autrement dit, il y a un problème grave dans l'organisation péquiste, un immense malaise. Il y a ceux qui le voient et ceux qui ne le voient pas. Ceux qui sont sensibles le perçoivent et sont mal, voilà pourquoi le PQ se vide. Il ne reste alors que ceux qui justement sont plus insensibles et voyez leurs communications «drabes». Comment voulez-vous que ces communicateurs suscitent l'enthousiasme si en plus leur projet est confus, si en plus le PQ reproduit les mêmes errements que les libéraux, alors même qu'il les critique pour leur manque d'éthique. Regardez la réaction de ceux qui se sentent trahis, pas de réflexion, alors qu'on est en face de mouvements citoyens qui font contrepoids aux RLQ ou à la CAQ.
    Ce ne sont pas les indépendantistes qui ont créé le fiasco de l'amphithéâtre...
    C'est un peu comme un couple : «je ne peux plus continuer, j'étouffe», et l'autre dit «si tu ne te sentais pas si malheureuse, si tu revenais et si tu fermais ta gueule, on serait bien». Celle qui quitte répond : «c'est justement ça le problème, tu ne t'écoutes pas parler?».
    Les loyaux au PQ ne réalisent pas que cet aveuglement les empêche justement d'agir pour provoquer une remise en question, qui est la condition sine qua non pour fédérer tout ce que la province compte de nationalistes.
    Pire, le PQ utilise l'argument de la gravité de la situation pour éviter les compromis, c'est du chantage. Nous aimons le PQ, mais nous voulons qu'il change.
    Qu'il prenne acte que quelque chose ne va pas, or plus il s'entête à le nier, plus il nous désespère.

  • Marcel Haché Répondre

    21 août 2011

    Vous tirez juste,sans aucun doute.
    Mais prétendre que le P.Q. est au bord de l'effondrement est exagéré.Il y a encore un très nombreux électorat qui se reconnait dans lui.
    Vous souhaitez que le P.Q."écoute",qu'il s'implique dans une sorte d'Union sacrée.Pourquoi souhaitez-vous que le P.Q. fasse si difficilement dans l'opposition ce qu'il pourrait faire si facilement au Pouvoir : un gouvernement d'Union Nationale,d'Union sacrée,avec l'incorporation dans le conseil des ministres de ceux-là qui se plaingnent maintenant de ne pas être "écoutés",créant maintenant des dommages colatéraux peut-être décisifs en faveur du West Island ?
    Vous n'auriez pas confiance ? Peut-ètre que vous auriez raison.
    Mais si le P.Q. était au bord de l'effondrement,comme vous dites,qu'il soit au pouvoir ou dans l'opposition,sa position pourait être fragilisé par les indépendantistes.
    Pourquoi se priver d'en finir avec le West Island ?

  • Archives de Vigile Répondre

    21 août 2011

    "Vous ne bougez que quand vous êtes au pied du mur !"
    Et TOC ! Droit dans la cible !
    Ils ne bougent que pour le parti et pour s'associer aux libéraux pour condamner des patriotes.