CRISE POLITIQUE

Requiem pour Donald Trump

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« Une balle élimina John F. Kennedy. Une élection truquée a éliminé Trump. »

Le Procureur général, Bill Barr, encore un choix malheureux de Trump, a non seulement trahi le Président Trump mais aussi la démocratie américaine, prouvant ainsi qu’il ne sert à rien de voter pour les Républicains.


Barr a encore déclaré, devant les preuves manifestes que l’élection présidentielle de novembre fut organisée afin d’être volée et fut effectivement volée, que le Ministère de la Justice n’ a pas trouvé de preuves d’une fraude suffisante pour inverser le résultat de l’élection. Mais comme tout le monde le sait, le Ministère ainsi que les Cours de Justice ne regardent pas les preuves. S’ils les regardaient, ils verraient la fraude électorale massive, mais ils ne veulent pas la voir. Ils veulent se débarrasser de Trump.


En plus du soutien qu’il apporte à la fraude électorale massive, Barr a ajouté qu’il n’y a aucun motif pour saisir les machines et les logiciels de vote afin de les examiner. Mais bien sûr qu’il y a un motif. Il y a eu de nombreux témoignages de professionnels expliquant comment les machines furent programmées pour élire Biden. Il y a des centaines de témoignages sous serment qui expliquent l’utilisation de centaines de milliers de votes par correspondance frauduleux pour parachever le vol de l’élection. Un ministre de la Justice qui dit que les témoignages sous serment ne sont pas des preuves, défie ouvertement les procédures mêmes de son ministère. Si un témoignage sous serment, signé sous peine de parjure, n’est pas une preuve, le Ministère de la Justice ne pourra plus jamais instruire une action.


Ce qui se passe en réalité, c’est que Barr, qui est un membre de l’« Establishment », fait le boulot de l’« Establishment » en se débarrassant d’un président, qui n’est pas de l’« Establishment » et qui fait obstacle aux projets de ce dernier un président qui représente les intérêts du peuple plutôt que ceux de l’« Establishment », est une menace pour celui-ci et doit être éliminé. Une balle élimina John F. Kennedy. Une élection truquée a éliminé Trump.


Pour se rendre compte à quel point Trump est opposé à l’« Establishment », il faut écouter son discours d’investiture, il y a quatre ans. Trump était sincère, mais comme je l’ai écrit à l’époque, Trump ne connaissait pas Washington et il n’avait aucune idée concernant celui qu’il fallait nommer pour l’aider dans une entreprise si ambitieuse contre l’« Establishment ». Il s’entoura d’un gouvernement issu de l’« Establishment », qui lui était hostile, et il sacrifia aux Démocrates la seule personne qui savait comment l’aider, le général Flynn, qui avait dirigé l’Agence de Renseignement de la Défense (« Defense Intelligence Agency »). Il est stupéfiant que Trump ait pu penser que sa fille et son gendre juif étaient les conseillers qu’il lui fallait.


Trump fut imprudent dans ses défis à l’« Establishment » et il n’avait personne pour l’aider. En échouant complètement à prendre le contrôle du Ministère de la Justice, il scella son destin.


J’écris cela le 21 décembre dans l’après-midi, et Barr doit démissionner le 23 décembre. Dans moins de 48 heures Barr sera parti et où en est le rapport Durham avec les inculpations des hauts responsables de la CIA, du FBI et du Ministère de la Justice, dans l’administration Obama, ceux qui commirent des crimes avérés en tentant de piéger le Président Trump avec l’affaire du « Russiagate » ? Barr quitte ses fonctions, et il n’y a aucun rapport d’enquête, aucune inculpation. L’« Establishment » Républicain corrompu a laissé filer les Démocrates et les agences de sécurité en entravant Trump pendant quatre ans dans les montages du « Russiagate » et de la destitution.


Qu’a fait Barr en ce qui concerne la masse de preuves dans l’ordinateur d’Hunter Biden, dont une partie a été publiée par le New York Post et dont la totalité est aux mains du FBI? The Hill, très partisan et très anti-Trump, se fait une joie de nous apprendre que Bill Barr déclare qu’il n’y a aucun motif de nommer un enquêteur spécial à propos de l’affaire Hunter Biden.


Bill Barr représente parfaitement la nature excrémentielle de l’« Establishment » de Washington et du gouvernement étasunien. Pas la moindre once d’intégrité, pas le moindre signe d’honnêteté ou de conscience morale. A Washington, il n’y a que l’avidité pour le pouvoir et pour l’argent. Rien d’autre n’a d’importance. Le peuple américain moins que tout.


Trump est un populiste, pas un révolutionnaire, et un populiste ne peut pas faire le travail d’un révolutionnaire. Un mouvement révolutionnaire doit être sûr de soi. C’est l’élite américaine sûre d’elle-même qui impose d’en haut une révolution avec le globalisme, le « Reset » du Forum Économique Mondial, les mesures de confinement et autres contraintes. Même si les gens pouvaient être pris de doute en s’apercevant que les médias sous contrôle parlent d’une seule voix, le peuple américain a été si divisé et fragmenté en communautés hostiles par la « politique de l’identité » qu’il est bien trop désuni pour s’opposer à cette révolution d’en haut et au contrôle du gouvernement sur sa vie.


Que peut faire Trump? Certains disent que Trump pourrait utiliser les pouvoirs présidentiels mis en place par George W. Bush et Obama pour proclamer l’état d’urgence afin que l’armée organise une nouvelle élection. Rien de tel ne peut se produire. Si Trump proclame l’état d’urgence, personne dans le gouvernement ne le soutiendra. Si l’armée organisait une nouvelle élection, elle élirait Biden qui est tenu par l’« Establishment ». L’armée veut se débarrasser de Trump qui est une menace pour le revenu et le pouvoir du complexe militaro-sécuritaire. Trump veut ramener les soldats à la maison. Il veut normaliser les relations avec la Russie. Autrement dit, Trump veut réduire la menace qui justifie les 1000 milliards de dollars par an versés au complexe militaro-sécuritaire.


Trump est le seul homme politique américain qui puisse constituer un véritable parti d’opposition pour remplacer l’inutile parti Républicain. Les partisans de Trump savent que, bien que Trump ait obtenu dans l’élection de 2020, dix millions de suffrages de plus qu’en 2016, et trois fois plus de voix chez les Noirs, l’élection lui a cependant été volée par des machines à voter programmées à cet effet et par la fraude du vote par correspondance. Plusieurs experts électoraux estiment que Trump a gagné l’élection avec 20 millions de voix de plus que son concurrent. A l’évidence, Trump pourrait amener ses partisans à quitter le parti Républicain pour former un véritable parti d’opposition très combatif.


Trump pourrait aussi, en tant que multi milliardaire, créer un nouveau service d’information qui fournirait des analyses alternatives aux explications sous contrôle des médias pressetitués.


Bien entendu, l’« Establishment » sait tout cela. Donc il envisage de ligoter Trump pour le restant de son existence avec des poursuites judiciaires et des procès. Les Démocrates corrompus de New-York ont déjà concocté une poursuite fiscale. Les Démocrates et des soi-disant « parties lésées » vont lui intenter sans cesse des procès au civil, et Trump devra se défendre. Le régime du gangster Biden fera nommer un procureur spécial qui engagera des poursuites arbitraires. Devenu une personne privée, Trump sera confronté toute sa vie à des poursuites judiciaires et des procès.


Aussi, la réponse à la question: « Que peut faire Trump? », est qu’il ne peut rien faire à moins de se gracier lui-même et de gracier sa famille d’une manière générale. Si, pour quelque raison, cela s’avère impossible, alors Trump devra démissionner avant la fin de son mandat de manière à ce que Pence, son successeur, accorde l’amnistie.


Trump devrait également amnistier Julian Assange, Edward Snowden et Manning, ainsi que tous ceux qui ont été persécutés pour avoir dit la vérité sur les crimes de l’« Establishment » américain.


Trump devrait profiter de l’amnistie pour faire un coup d’éclat. Il devrait souligner que l’« Establishment » américain ne s’en est pas pris à nos véritables ennemis mais à des patriotes qui nous disent la vérité. Il devrait dire dans un discours que la vérité réside dans le peuple américain, non pas à Washington, dans le gouvernement, les médias – les institutions complètement corrompues de l’« Establishment ». Il devrait dire que le seul défenseur de la vérité est le peuple, et qu’il lui faut employer tous les moyens, y compris la violence, pour la faire régner.


Si Trump fait cela, le pays a encore une chance. Autrement, nous sommes perdus.


L’« Establishment » a concentré dans ses mains tous les revenus et la richesse. Les États-Unis, qui étaient autrefois une société équitable, ont maintenant une hiérarchie des revenus et de la richesse pire que celle d’états voyous du Tiers Monde. Les mesures de confinement vont achever la destruction de la classe moyenne qui a commencé avec la délocalisation des emplois industriels. Les petits patrons sont ce qui reste de la classe moyenne et ils sont ruinés par le confinement. Désormais, tout – les restaurants, les bars, toutes sortes d’emplois – sera monopolisé par des chaînes de distribution. Tout le pays dépendra de Walmart et d’Amazon.


Les Américains blancs traditionnels sont remplacés dans l’enseignement, la direction des entreprises, les médias, l’industrie des loisirs. Là où ils subsistent, ils sont soumis à une « formation raciale » obligatoire où on leur apprend qu’ils sont des « racistes systémiques » et comment ils doivent renier leur nature raciste. Si vous résistez à cet endoctrinement, vous perdez votre emploi.


Contre cette discrimination avouée, éhontée et institutionnalisée vis-à-vis les Américains blancs, Trump pourrait facilement créer un véritable parti d’opposition. Mais s’il ne se fait pas d’abord amnistier, lui et sa famille, chaque dollar de sa fortune et chaque minute de sa vie seront employés à se défendre contre des poursuites au pénal et au civil montées par ceux qui veulent le voir à terre.


Il n’est absolument pas douteux que l’« Establishment » américain veut faire un exemple de Donald Trump.


Voici ce que l’« Establishment » américain dit à chacun d’entre nous : « Ou bien vous êtes avec nous, ou bien nous vous détruirons ».


Trump voulait éviter la guerre avec la Russie. Les systèmes d’armes russes sont tellement supérieurs que les États-Unis pourraient être complètement détruits sans que la Russie subisse de sérieux dommages. De surcroît, le peuple russe n’est pas divisé par « la politique de l’identité ». Excepté la partie la plus stupide de la jeunesse russe, qui est financièrement soutenue par les ONG occidentales que le Kremlin tolère sottement, la population russe comprend que Washington ne nourrit pas de bonnes intentions à son égard. Tôt ou tard le gouvernement russe, dont les conseillers incompétents ne cessent de dire que l’avenir de la Russie est lié à l’Occident, s’en rendra compte lui aussi.


La Chine et l’Iran savent déjà à quoi s’en tenir avec Washington. Dès que le Kremlin arrivera à le comprendre, les accords de sécurité et de coopération entre ces trois pays mettant fin à toute perspective d’hégémonie étasunienne, l’Amérique et son empire ouest-européen se flétriront puisque le globalisme a sapé leur fondement économique et la diversité a détruit leur unité.


Les États-Unis sont confronté à une crise sur tous les fronts – politique, social et économique – et il n’y a pas de solution. Politiquement, les Démocrates et les agences de sécurité ont commis une fraude électorale massive qui a divisé le pays et détruit la démocratie américaine. Socialement, la population blanche d’origine est diabolisée et soumise à une attaque de grande envergure. Économiquement, la Réserve Fédérale semble avoir, en fin de compte, atteint le point où la fabrication de monnaie menace le dollar américain. Comment la Réserve Fédérale réagira-t-elle ? Sauvera-t-elle le dollar aux dépens des prix des actifs financiers, ou bien fabriquera-t-elle encore plus d’argent pour soutenir les prix des actifs financiers aux dépens du dollar ?


Il est tout à fait possible que nous courions tous, y compris les élites, à la catastrophe.


Paul Craig Roberts


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Paul Craig Roberts was Assistant Secretary of the Treasury in the Reagan administration. He was Associate Editor of the Wall Street Journal editorial page and Contributing Editor of National Review. He is coauthor of The Tyranny of Good Intentions.He can be reached at: paulcraigroberts@yahoo.com





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