Secteur public québécois: les négociations s'en vont «dans le mur»

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Entièrement prévisible

(Québec) L'actuelle série de négociations dans le secteur public québécois se dirige droit dans un mur, croit le front commun syndical constitué pour l'occasion.
L'une des représentantes du front commun, Lucie Martineau, du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec, affirme avoir «peu d'espoir» de parvenir à un règlement négocié avec le Conseil du trésor.
«C'est pas vrai qu'on va plier», dit-elle en accusant les représentants du ministre Martin Coiteux de se cantonner à des «négociations de façade».
«Au début, on nous demandait de financer nos demandes. Là, c'est pire que ça: on nous demande de financer nos demandes et les baisses d'impôt de tout le monde», fulmine Lucie Martineau, en entrevue avec Le Soleil.
Le gouvernement veut financer d'éventuelles baisses d'impôt «sur le dos des travailleuses et des travailleurs du secteur public», insiste-t-elle.
La syndicaliste n'a pas apprécié que, mardi, le président du Conseil du trésor établisse non seulement un lien entre l'obtention d'un règlement avec les plus de 500000 syndiqués de l'État et la capacité de payer des Québécois, mais avec d'éventuelles baisses d'impôt.
«Il n'est pas question d'augmenter les impôts des Québécois pour financer des dépenses qu'on n'est pas capables de financer avec les impôts actuels. Au contraire, a ajouté M. Coiteux, on vise une certaine réduction du fardeau fiscal des Québécois.»
Le gouvernement de Philippe Couillard prévoit dégager des surplus budgétaires de 455 millions $ en 2017-2018. Son plan est connu depuis près d'un an.
Le fait que Martin Coiteux ait évoqué ces baisses d'impôt alors qu'il était interrogé sur les négociations dans le secteur public est un élément significatif, d'après Lucie Martineau.
Les offres du gouvernement aux employés de l'État tablent sur un gel salarial les deux premières années de leur prochain contrat de travail et sur des hausses de 1 % annuellement les trois suivantes. Québec entend par ailleurs faire passer l'âge de départ normal à la retraite de ses employés de 60 à 62 ans.
Les organisations syndicales réclament 4,5 % d'augmentation par an pendant trois ans. Elles demandent le maintien des dispositions actuelles du régime de retraite de leurs membres.


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