« Si l’on ne lutte pas contre la corruption, l’on finira par en faire partie. » Joan Baez
*
« Ceux-là même qui nous volent font aussi les lois, alors, partant de là, c’est bien clair que la révolte sera toujours illégale. Elle n’en sera pas moins toujours légitime. » Patrick Bourgeois
Tout d’abord il faut informer brièvement sur l´éviction du pouvoir de Richard Nixon et les conséquences d’un tel abus politique, rendant hommage à deux journalistes du Washington Post , Bob Woodward et Carl Bernstein, qui par leur courage et leur détermination de dénoncer la machine mafieuse de la Maison Blanche, ont fait face à l’appareil des commissaires politiques du Parti Républicain infiltrés dans les institutions de l’État, mafia politique telle que décrite par cette information extraite de Wikipédia :
[Le scandale du Watergate est une affaire d'espionnage politique qui aboutit, en 1974, à la démission de Richard Nixon, alors président des États-Unis. L'affaire aux multiples ramifications commence en 1972 avec l'arrestation, à l'intérieur de l'immeuble du Watergate, de cambrioleurs dans les locaux du Parti démocrate à Washington. Les investigations par des journalistes et une longue enquête du Sénat américain finiront par lever le voile sur des pratiques illégales de grande ampleur au sein même de l'administration présidentielle.
Bien que le cambriolage semble être une opération menée par d'anciens employés de la Maison-Blanche, l'affaire ne fait, dans un premier temps, que très peu de bruit. En apparence, l'enquête du FBI ne va pas loin. Cependant, deux journalistes du Washington Post, aidés par un mystérieux informateur surnommé Deep Throat (« gorge profonde »), publient de nombreuses révélations, en particulier sur les liens des cambrioleurs avec la Présidence, et sur les financements électoraux irréguliers de Richard Nixon. Ce dernier est néanmoins confortablement réélu en novembre 1972. L'année suivante, l'obstination d'un juge, John Sirica, et la mise en place d'une commission d'enquête sénatoriale, resserrent de plus en plus l'étau autour des collaborateurs du Président. Les révélations et les inculpations s'enchaînent sur des cas d'obstruction à la justice et d'abus de pouvoir. Le public américain s'intéresse davantage à l'affaire avec la retransmission à la télévision des auditions du Sénat sur le Watergate. Lorsque l'existence d'un système d'écoute dans la Maison-Blanche est rendue publique, un bras de fer s'engage entre Nixon et les enquêteurs sur la restitution des bandes magnétiques des enregistrements. Le Président est de plus en plus mis en cause directement. Quand le Congrès finit par enclencher la procédure d'impeachment, visant à la destitution du chef de l'État, Nixon se résigne à démissionner.]
Aujourd’hui nous pouvons constater que l’histoire de la corruption politique est la même que partout ailleurs dans le monde, une « affaire » des mafias organisées dont l’objectif principal est d’arriver à monopoliser le pouvoir en le conditionnant aux intérêts exclusifs du groupe dirigeant et de ses complices dans les structures de l’Administration de l’État.
En ce sens il faut reconnaître que l’objectif et la portée politique de la Commission Charbonneau (Commission d'enquête sur l'octroi et la gestion des contrats publics dans l'industrie de la construction) est avant tout une sorte de Tribunal d’amnistie générale(1) destiné à laisser les 60 milliards de dollars volés générés par la surfacturation de travaux publics entre les mains de la mafia politico-financière et ses complices qui ont bénéficié de ce saccage au détriment des intérêts nationaux du Québec et de l’ascension à son indépendance nationale. Ces 60 milliards saccagés auraient pu servir, entre autres intérêts nationaux stratégiques, à financer la gratuité au niveau universitaire pendant 5 générations, et par la suite enrichir le Québec, comme le font les pays scandinaves en s’autofinançant par le Savoir. Il ne faut pas oublier que ce Savoir est l’ennemi majeur et le plus dangereux de la caste politique qui a fait du Québec depuis les 40 dernières années un paradis de la fraude politico-financière, employant le système pyramidal de Ponzi .
Arrivés à ce point-ci, le cas du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) est un exemple syntagmatique de cette fraude politico-financière employant ce système pyramidal en recourant à l’implication de plusieurs ministères afin de pouvoir financer le projet de manière à utiliser la comptabilité créative. Comptabilité destinée à occulter les pots-de-vin payés aux dirigeants et aux décideurs de ce projet à caractère ethno-politique et financier de PPP. Une méthode classique de saccage de fonds publics faisant que la Dette du Québec et le déficit de l’État soient l’arme des antinationalistes québécois pour rendre l’indépendance du Québec irréalisable en raison de la dynamique de l’appauvrissement collectif.
Comme l’affirme M. André Noël, l'enquêteur de la CEIC, déclarant avec fermeté et courage :
« Ce dossier ―Centre universitaire de santé McGill. CUSM― pourrait représenter l'un des cas de corruption les plus importants dans l'histoire du Québec. On parle d'une fraude alléguée de 22,5 millions de dollars. »(2)
Lors du dernier Congrès national du PQ (15, 16 et17 avril 2011) étant délégué de mon comté, j’avais inscrit une proposition d’urgence concernant la corruption entourant les projets des deux super-hôpitaux pour que ladite proposition soit tenue en considération par les hautes instances du parti afin qu’elle puisse être débattue. Le refus a été la réponse à cette proposition(3). Aujourd’hui nous constatons, par les comparutions de témoins et enquêteurs de l’UPAC à la Commission Charbonneau, l’implication dans la corruption et la collusion en système de corrupteurs et de corrompus ayant repris le pouvoir et la complicité passive ―ou active de certains dirigeants du PQ― est l’une des causes de la dérive nationaliste au Québec.
Afin de pouvoir suivre le fil conducteur de ce saccage des fonds publics notons d’abord que Philippe Couillard(4), ministre québécois de la Santé et des Services sociaux de 2003 à 2008 et ayant été responsable de ce ministère décide en 2007, avant de démissionner en 2008, que son ami et associé Arthur Porter choisisse le groupe constructeur qui allait exécuter le superhôpital anglo-allophone de Montréal (ville déjà contrôlée par ce front commun en raison de la trahison du parcours antipatriote du PQ)(5)
Information sur le Processus de sélection du CUSM :
« Deux consortiums se sont qualifiés et ont obtenu le droit de présenter un projet de superhôpital. L'un était dirigé par SNC-Lavalin, l'autre par le géant espagnol OHL. Vu l'ampleur du projet, l'un des plus ambitieux PPP de l'histoire du Canada, plusieurs intervenants étaient impliqués pour assurer l'intégrité du processus de sélection. Le patron du CUSM, Arthur Porter, dirigeait le comité de sélection. Il était en contact avec l'Agence des PPP et le Bureau de modernisation des CHU, qui relevait directement du ministre de la Santé. »(6)
En définitive, tolérer la mafia politico-financière PLQ, est un acte de lâcheté collective si nous, qui faisons partie de plusieurs mouvements indépendantistes, ne nous donnons pas comme priorité l’organisation d’un front commun patriote en unissant les 1 074 120 électeurs qui ont voté pour le PQ. Une union de nationalistes convaincus de cette priorité nationale et urgente afin d’accomplir l’éviction du pouvoir conquis par le PLQ-Charest-Couillard employant des subterfuges, mensonges, manipulations, financements illégaux et des complices farouchement soutenus par le pouvoir des partis fédéralistes; sans oublier les liens avec des dictatures théocratiques qui ne vissent que la destruction du nationalisme québécois. Il faut bien comprendre que ce nationalisme qui nous reste est encore le seul capable de former un mouvement patriotique pouvant concrétiser l’indépendance du Québec et arriver à extirper le cancer politico-financier soutenant les mafias opérant à travers les partis politiques qui cherchent à détruire le système démocratique.
Jean-Louis Pérez-Martel
_______________________
*. Voir Lettre ouverte aux 1 074 120 électeurs qui ont voté PQ
http://www.vigile.net/Lettre-ouverte-aux-1-074-120
1. Afin de connaître l’objectif de cette Commission d’enquête sur la corruption et la collusion institutionnalisées, consulter :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Commission_d%27enqu%C3%AAte_sur_l%27octroi_et_la_gestion_des_contrats_publics_dans_l%27industrie_de_la_construction
2. Voir CUSM: la commission Charbonneau poursuit son analyse
http://www.lapresse.ca/actualites/dossiers/commission-charbonneau/201405/16/01-4767254-cusm-la-commission-charbonneau-poursuit-son-analyse.php
3. Le PDG du géant espagnol OHL est Juan Miguel Villar Mir, un corrupteur et courtisant de l’antipatriote et perverti Juan Carlos I, qui sont devenus milliardaires, comme tant d’autres spoliateurs, utilisant les processus de privatisations des monopoles et des sociétés d’État. La corruption et la collusion en système ont aussi été utilisées en Espagne, laissant ainsi leurs groupes oligarchiques financiers et industriels maîtres de l’État espagnol avec la complicité des dirigeants traîtres du Parti Socialiste Ouvrier Espagnol (PSOE).
Pour une plus ample information sur ce PDG (Juan Miguel Villar Mir) du groupe constructeur espagnol OHL qui exécute le superhôpital Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM), consulter :
https://www.google.es/search?sourceid=navclient&hl=es&ie=UTF-8&rlz=1T4SUNA_esES268ES268&q=Juan+Miguel+Villar+Mir+y+la+corrupci%C3%B3n
Et
http://fr.wikipedia.org/wiki/Centre_hospitalier_de_l'Universit%C3%A9_de_Montr%C3%A9al
Aussi
http://www.newswire.ca/en/story/735969/construction-du-nouveau-chum-signature-de-l-entente-de-partenariat-entre-le-chum-et-le-collectif-sante-montreal
En plus de FerroAtlantica (groupe espagnol de Villar Mir) à Shawinigan: l'affaire est dans le sac
http://www.lapresse.ca/le-nouvelliste/economie/201401/30/01-4733828-ferroatlantica-a-shawinigan-laffaire-est-dans-le-sac.php
Et Un gouvernement trop généreux?
http://blogues.radio-canada.ca/geraldfillion/tag/ferroatlantica/
4. Consulter le bref parcours historique de Philippe Couillard, ce mercenaire de la politique et complice du régime totalitaire d’Arabie Saoudite :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Couillard
5. Gilles Laporte, dans son article Vive la république du Québec ! , fait clairement le constat de cet anachronisme politique de la division des mouvements nationalistes, faisant ainsi que « …Montréal –est-- en train de perde son statut de métropole francophone. Sans Montréal, le Québec français perd toute capacité à intégrer les nouveaux arrivants. Sans Montréal, le Québec se prive de sa seule grande fenêtre sur le monde, avec ses centres de recherches, ses universités, ses médias, ses théâtres et ses sièges sociaux. Sans Montréal, les francophones se replient à leur tour vers le communautarisme, se méfiant désormais du métissage, y voyant une menace à leur propre survie culturelle. » Pour plus de détails sur cette division des souverainistes, consulter :
http://www.vigile.net/Vive-la-republique-du-Quebec
6. Pour une plus ample information, consulter Le scandale du CUSM sous la loupe de la CEIC
http://www.lapresse.ca/actualites/dossiers/commission-charbonneau/201405/15/01-4766899-le-scandale-du-cusm-sous-la-loupe-de-la-ceic.php
Et aussi, Commission Charbonneau: CUSM, un PPP vicié: la suite...
http://quebec.huffingtonpost.ca/2014/05/16/commission-charbonneau-cusm-ppp_n_5337303.html?ref=topbar
De plus, voir cette autre information : Roche : des bonis contre du financement illégal
http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/archives/2014/05/20140516-100913.html
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5 commentaires
Jean-Louis Pérez-Martel Répondre
26 mai 2014Dossier corruption politique:Couillard,Porter et Charest ,un voyage au centre de la corruption
http://michelduchaine.com/2014/03/14/dossier-corruption-politiquecouillardporter-et-charest-un-voyage-au-centre-de-la-corruption/
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JLPM
Archives de Vigile Répondre
19 mai 2014J'ai encore confiance à la vie et surtout à notre relève. S'est quand
arrive ce genre de chose que la vérité saute aux yeux.
Il ne faut pas oublier notre jeunesse. Se ne sont pas des imbéciles,
leur réponse va être encore plus surprenante et inattendue comme
eux seulement savent le faire. Il n'y aucune raison de désespérer.
J'ai un petit fils qui a quatre ans. Je luis ai posé une question et sa réponse a été "vraiment" j'en suis resté bouche-bée.
Archives de Vigile Répondre
19 mai 2014Ce n'est plus la même époque. Nous ne sommes plus dans les années 1970.
Aujourd'hui, les décideurs politiques peuvent davantage faire ce qu'ils veulent sans être inquiétés parce que les journalistes, l'appareil judiciaire, le big business etc... sont tous dans le même bateau, c'est à dire complètement intégrés au Système et ils se protègent les uns les autres car les intérêts des uns sont les mêmes que les intérêts des autres.
Ainsi, oubliez l'intégrité que devraient posséder nos représentants politiques. Nous sommes en ce 21e siècle dans une époque où la seule valeur qui compte, c'est l'argent.
Je crains qu'une société qui en est rendue là finisse comme d'autres du même genre dans l'histoire, je pense en particulier à la société du temps de Noé et à celle de l'Atlantide, sociétés qui furent emportées par de grandes catastrophes naturelles venues d'une révolte de la nature contre l'être humain.
D'ailleurs, il faut noter l'augmentation constante des catastrophes naturelles depuis le début du présent siècle.
Jean-Louis Pérez-Martel Répondre
18 mai 2014Bonsoir Madame Bousquet,
Voici autre révélation inquiétante du parcours politique de l’actuel premier ministre du Québec concernant sa nomination (juste après sa démission de ministre de la Santé et des services sociaux en 2008) au Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité (CSARS) qui fut recommandée par son ami et associé Arthur Porter quand ce dernier était président de cet organisme fédéral : Philippe Couillard au CSARS: «Il n'y a absolument aucun hasard»
http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/201303/15/01-4631215-philippe-couillard-au-csars-il-ny-a-absolument-aucun-hasard.php
Pour un front commun patriote plus urgent que jamais, destiné à chasser du pouvoir cet autre imposteur au service des États étrangers.
Cordialement,
JLPM
Suzanne Bousquet Répondre
18 mai 2014Vous avez 100% raison: le seul acte politique significatif que les circonstances commandent est la constitution d'un front commun visant à déloger cette organisation indigne de gouverner dans l'intérêt de la nation.