Suspendue, la mission canadienne en Irak devrait reprendre lorsque possible

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Une escalade qui mènerait à un désengagement


OTTAWA | Suspendue samedi dernier, la mission de formation militaire dirigée par le Canada en Irak reprendra dès que les tensions entre l’Iran et les États-Unis se feront moins sentir dans la région. 


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C’est ce qu’a laissé entendre le secrétaire général de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), Jens Stoltenberg, en conférence de presse lundi.  


«Nous avons suspendu notre mission d’entraînement en raison de préoccupations sécuritaires sur le terrain, mais nous sommes prêts à reprendre [les opérations] quand la situation le permettra», a-t-il dit au terme d’une rencontre d’urgence entre les ambassadeurs des 29 États membres de l’OTAN, à Bruxelles.  


La mission pilotée par le Canada a été mise sur la glace samedi, quelques jours après l’assassinat du général iranien Qassem Soleimani en sol irakien par les Américains.  


La brigadière générale, Jennie Carignan, a récemment pris les commandes de cette mission lancée en 2018. Environ 200 militaires canadiens sont déployés pour les opérations visant à renforcer la structure de sécurité nationale irakienne et améliorer la formation des forces de l’ordre locales. On souhaite ainsi aider ce pays du Moyen-Orient à mieux répondre au groupe État islamique (ÉI).  


Mme Carignan avait coordonné les interventions des Forces canadiennes lors des inondations du printemps dernier au Québec.  


Désescalade  


Le ministre canadien des Affaires étrangères, François-Philippe Champagne, a de son côté lancé de nouveau un appel à une «désescalade» des tensions entre les États-Unis et l’Iran.  


Au cours d’un entretien téléphonique avec son homologue irakien Mohammed Ali al-Hakim, M. Champagne a réitéré l’engagement du Canada envers un Irak «stable et uni» et pour la défaite durable du groupe État islamique.  


Pour les deux ministres, le maintien de la paix et de la stabilité dans la région est nécessaire pour poursuivre les réformes politiques et économiques en cours en Irak.  


«Le Canada est fermement engagé dans les efforts de développements humanitaires, militaires et diplomatiques pour soutenir l'Irak», a affirmé le ministre libéral par communiqué.  


La semaine dernière, M. Champagne avait invité les États-Unis et l’Iran à la «retenue» et à poursuivre la «désescalade» des tensions dans la région, après l’assassinat du puissant général iranien Qasem Soleimani en sol irakien.  


Vendredi, dans la foulée de cet événement, le gouvernement du Canada a mis à jour sa page consacrée à l’Irak destinée aux voyageurs en leur conseillant d’éviter tout voyage.  








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