Travaillons en commun pour la souveraineté

Tribune libre

Pour ceux qui y adhèrent, un parti politique ne procurera jamais un trajet "sur mesure" pour répondre à leurs aspirations. Il offrira cependant un itinéraire qu’on adaptera suivant les événements (pressions internes ou externes) qui se présenteront au gré du temps. De là découleront le choix des stratégies à envisager, les éternels et souvent cruels compromis en vue de l’accomplissement d’un projet commun.

Si la situation devient intolérable pour certains membres, il leur restera l’option d’adhérer à un autre parti ou d’en créer un nouveau, au risque, tôt ou tard, de faire face à d’autres renoncements. Plus valables seront les motifs invoqués, plus noble sera leur action. Il faut avoir le courage de ses convictions.
Pour d’autres, l’union des forces comptant avant tout, ils continueront l’aventure à l’intérieur du même parti. Après tout, il y aura toujours possibilité de se rajuster en cours de route si le chemin devient trop cahoteux ou tortueux. Ils garderont en eux cette idée que plus grand est le dessein, plus lourd et plus long en sera l’accomplissement.
Dans les deux cas, le but premier étant le même, la "souveraineté du Québec", ne vaudrait-il pas mieux pousser les efforts dans la même direction? C’est en affichant une détermination commune qu’on pourra vaincre les réticences chez les indécis. Peut-être, serait-ce là, un bon moyen pour provoquer les circonstances.

Nous avons trois choix :

- Élire un parti qui prône l’intégrité mais pas la souveraineté

- Élire un parti qui prône l’intégrité et la souveraineté
- Voter pour un parti qui prône, l’intégrité et la souveraineté mais qui a peu de
chance d’accéder au pouvoir
D’après moi, Il faut élire le parti souverainiste qui aura le plus de chance de sortir vainqueur au prochain scrutin. . Ce n’est pas la CAQ ou le Parti Libéral qui défendront le mieux nos droits identitaires.
Pour ceux qui souhaitent accélérer le processus, deux questions se posent :
- Vaut-il mieux attendre un autre mandat en mettant le projet souverainiste
en veilleuse?
- Vaut-il mieux travailler en commun à promouvoir le projet de souveraineté
sous un gouvernement souverainiste?
Quelque soit le choix, il n’y a pas de certitude dans la démarche à prendre car il faut considérer qu’une moitié de Québécois n’adhère pas à cette option. Le jour où nous serons prêts à devenir un pays sera celui où une majorité de citoyens seront déterminés à quitter le giron fédéral, devenu trop étouffant, pour regagner leur identité collective. A ce moment-là, le coût d’un référendum ne sera plus une excuse mais un investissement. Après tout, ne sommes-nous pas une vraie famille détenant ses propres valeurs.
H Bourassa


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3 commentaires

  • Mario Boulet Répondre

    7 août 2012

    Si j'ai bien compris, par votre questionnement, vous tentez de nous faire bien comprendre qu'il faut continuer à voter pour le Parti Québécois. Hors, en même temps, je sens votre déséquilibre face à cette question. Vous réévaluez vos intentions.
    Je considère que plus longtemps nous attendrons avant d'amorcer le processus pour devenir souverain, plus longtemps surviendra le jour J. Il n'y aura aucun parti parfait qui véritablement nous amènera vers la souveraineté. Dans 5 ans, 10 ans, voire 20 ans, nous nous poserons encore la question. Des faits inconnus viendront parsemer notre route vers l'indépendance de notre nation.
    Le seul parti qui peut réellement nous amener, aujourd'hui, à l'indépendance, c'est le Parti Québécois. Option Nationale possède de fichues bonnes intentions. Mais trop peu connu, ce parti ne pourra jamais nous amener là où il le faut à l'intérieur des 20 prochaines années, à moins que ne surviennent un évènement majeur tel qu'une corruption chez le Parti Québécois ou un autre référendum qui permettra à ce parti de se faire mieux connaître. Il n'y a aucune place pour 2 partis politiques nationalistes et forts au Québec. Il n'y a qu'un seul parti indépendantiste qui peut exister de façon convaincante.
    Aujourd'hui, en 2012, il n'y a qu'une seule façon de convaincre les éternels indécis. Cette portion silencieuse d'électeurs au Québec (environ 30%), qui n'ont aucune notion politique. Ce sont eux qui, habituellement, votent selon les sondages pour le parti politique semblant le plus à la mode ou contre le parti politique qui semblent ne plus satisfaire le peuple par la corruption, collusion, non confiance, etc. Ces électeurs sont manipulables de mois en mois. C'est sur eux que le gouvernement actuel compte pour gagner ses prochaines élections.
    La seule façon d'en gagner davantage est de promouvoir l'identite québécoise. Ce n'est pas seulement une question de langue officielle, c'est une question de culture, d'histoire, d'héritage, etc. Même les immigrants comprendraient mieux nos idées politiques et se joindraient davantage à nos revendications si nous étions mieux informés.
    Élire le Parti Québécois permettra de redresser la situation à tout le moins. Les Libéraux et Caquistes étant des élus qui veulent « tuer » la notion d'identité du peuple québécois. Ils désirent la « noyer » en la bafouant, ridiculisant, l'abaissant, etc.
    Être québécois n'équivaut pas seulement à arborer le fleurdelisé et parler en français. Il équivaut à tout ce que nous sommes. Nous sommes différents des idées et de la culture anglo-saxonne.
    Quand les gens votent du « bon bord », c'est-à-dire souverainiste, on s'en voit réconforté. On se dit qu'il y a au moins ça de gagner. Mais plusieurs votent du bon bord sans trop savoir pourquoi ou pour qui. Ces gens nous aident le jour du vote, mais nous nuisent entre ces moments. Les gens que l'on tente de convaincre de voter du « bon bord », se réfèrent à ses souverainistes teindus qui ne connaissent aucun enjeu. L'ignorance fait peur aux nouveaux arrivants. C'est encore pire que lorsque les membres du Parti Québécois lavent leurs linges sales en public. Il ne faut pas convaincre les convaincus, mais plutôt les former pour nous aider à convaincre des non convaincus.
    Pendant les années '70, le peuple québécois était beaucoup convaincant qu'aujourd'hui!

  • Archives de Vigile Répondre

    6 août 2012

    Cette fois ci ne sera peut être pas la bonne pour la souveraineté mais certainement la bonne pour débarquer le PLQ et la seule façon d'y arriver est de voter PQ. Il me semble que maintenant ça urge de le faire avant de se faire encore une fois passer un sapin.
    Même si le parti manque d'ambition ou des idées de demarche vers la souveraineté il ne faut pas oublier qu'il est le seul parti à pouvoir former un gouvernement credible pour l'ensemble des quebecois.
    Diviser le vote en votant pour les autres, aussi idéologiquement crédibles qu'ils soient, sera une tragedie puisque le PLQ va encore une fois se faufiler et on pourra dire bonjour au gas de schiste, la privatisation des services, le Plan Nord pour les amis du PLQ, la continuation de la corruption etc. etc.

  • Grarlam Répondre

    6 août 2012

    Nous avons fait tout ça au moins deux fois dans le passé et quand la situation est devenue intolérable , nous avons débarqué le parti québécois.
    Pourquoi cette fois-ci serait-elle la bonne?
    Certainement pas à cause de la popularité du chef.