Je suis en faveur de la charte des valeurs. Celle-ci viendra clarifier l’ambigüité de la situation actuelle. L’aspect rituel d’une religion ne devrait pas prédominer sur les valeurs qu’elle véhicule ni sur le droit des autres à la neutralité.
Il n’y a pas si longtemps, plusieurs communautés religieuses se sont départies de certains symboles qui les différenciaient et par conséquent les éloignaient des autres. Bien que n’ayant pas été contraintes d’agir ainsi, il n’en découle pas moins que leur réforme a contribué à l’évolution de la société.
Une ouverture trop grande à une multiplicité de valeurs ne pourra qu’engendrer des heurts et des confrontations. Travaillons en commun en adhérant à un projet de société où l'on pourra vivre harmonieusement. Libre à chacun de pratiquer ses propres règles de conduite, de façon personnelle, sans se comparer ou s’imposer aux autres.
Il ne faut pas oublier qu’il y a autant de perceptions que d’individus ou de groupes. S’ensuit la difficulté, voire l’impossibilité d’accommoder tout le monde.
Dans le texte suivant, j’ose faire un lien avec un pan de notre histoire récente avec celui de la
charte des valeurs qui enflamme bien des esprits présentement.
Elles portaient si fièrement leurs noms,
ces religieuses de mon enfance.
Ils révélaient leurs dévotions
et symbolisaient leur croyance.
Elles étaient sûres de leurs missions,
ces nobles dames que j’ai aimées.
Elles suscitaient l’admiration
d’encore jeunes écoliers.
On les voyait, de noir vêtues,
portant des voiles si singuliers,
empêtrées de tant de tissu
rendant leur démarche malaisée.
Combien pénibles devaient être
les trop grandes chaleurs de l’été
où elles sacrifiaient leur bien-être
aux règles de leurs communautés.
Avec le temps, face à une société en changement,
le déclin des communautés devint une évidence.
En renonçant à certains rituels,
elles se sont ouvertes à un monde diversifié, réel,
aux besoins humanitaires grandissants.
Relevant les défis, elles ont continué à œuvrer
et contribuent encore aujourd’hui à faire avancer la société.
Elles ne doivent pas être oubliées,
ces femmes à l’esprit si hardi,
ces femmes qu’hier encore,
faisaient parti de notre vie.
Elles se rattachent à notre histoire,
notre passé encore récent,
celles qui ont su par renoncement
s’ouvrir au monde les entourant.
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