Des propositions concrètes pour relancer le PQ sur la bonne voie

Trois nationalistes en vue défendent l'identité culturelle de la nation

Non au multiculturalisme d'État, oui au renforcement de l'identité nationale

Tribune libre



Plusieurs de nos nationalistes en vue ont récemment affirmé l'importance pour le PQ de recentrer son action sur la défense de l'identité culturelle québécoise historique.

On reconnaît à l'ancien ministre péquiste et toujours souverainiste M. Jacques Brassard un pragmatisme qui lui fait honneur, démontrant qu'il se méfie à juste titre de toutes les idéologies fumeuses prévalentes. Il a de plus le mérite de rejeter la langue de bois et la mollesse consensuelle.

Il affirmait dernièrement que: "Le PQ oublie la mission d'origine du nationalisme québécois, soit la défense et le renforcement de l'identité nationale".

Il poursuit:

"notre langue est de nouveau en position de recul. L'école est devenue la proie d'une technocratie déracinée qui en a fait un laboratoire du multiculturalisme ou l'on inculque à nos enfants le relativisme moral, l'oubli de notre parcours historique et le rejet du patrimoine et des valeurs issus de notre appartenance à l'Occident judéo-chrétien. De plus, nous sommes incapables d'intégrer convenablement les nouveaux venus, ce qui accentue le processus de minorisation dans la région de Montréal."


M. Brassard, comme bien d'autres nationalistes, propose:

"on aurait pu espérer que le PQ, plutôt que de s'engluer dans l'écolo-gauchisme, retrouve sa raison d'être et son âme et mette en branle une grande offensive contre le multiculturalisme d'État dans le but de renforcer l'identité nationale. Si l'on veut que la souveraineté demeure une option d'avenir, il est impérieux de stopper le dépérissement identitaire qui mine la nation."

M. Joseph Facal adopte une position similaire. Je cite: "Les seuls thèmes où le PQ est incontestablement le plus crédible et le plus digne de confiance sont la langue, l’identité et la défense des intérêts du Québec."


À son tour, M. Mathieu Bock-Côté ajoute ceci: "Le PQ aurait l'avantage de quitter la rectitude politique pour miser sur une véritable politique de polarisation centrée sur la question identitaire (langue française, laïcité, immigration, défense de l'histoire nationale)".

***

Mes lecteurs savent que je défends personnellement une notion similaire, en l'occurrence la nécessité de sauvegarder l'identité culturelle historique québécoise de la lente désagrégation et je me suis exprimé maintes fois sur ce sujet. N'ayons pas honte d'être un peuple distinct digne de survivre aux tentatives d'assimilation et d'extinction.

Soyons nous-mêmes, restons nous-mêmes.

Réjean Labrie, de Québec, capitale nationale.

En complément de lecture: La seule raison d’être de l’indépendance : la continuation de notre peuple: http://www.vigile.net/La-seule-raison-d-etre-de-l

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Réjean Labrie881 articles

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Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.

Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème génération en sol natal. Son élan nationaliste se porte sur la valorisation de la culture québécoise et sur la préservation de l'identité culturelle québécoise et de sa démographie historique.

Il se considère comme un simple citoyen libre-penseur sans ligne de parti à suivre ni carcan idéologique dont il se méfie comme des beaux parleurs de la bien-pensance officielle.

L'auteur se donne pour mission de pourfendre les tenants de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance vertueuse, toutes ces petites cliques élitistes qui méprisent le bon peuple.

Près de 900 articles publiés en ligne ont été lus un million et demi de fois par tous ceux qui ont voulu partager une réflexion s'étendant sur une période dépassant 15 ans. À preuve que l'intérêt pour une identité nationale québécoise affirmée ne se dément pas, quoi qu'on en dise.





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7 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    7 février 2012

    Joseph Facal, ancien ministre des Relations avec les citoyens et de l’Immigration a déjà fait ... au pouvoir... l'exacte contraire de ce qu'il prône maintenant! Il a instaurer la discrimination positive et fait la promotion du multiculturalisme en tant que ministre !
    Un hypocrite!
    Voir : le Plan d’action pour la diversité dans la fonction publique québécoise 2002
    Un homme devrait être jugé pour ces actions et non pas ses paroles, que les bourreaux d'hier change d'opinion aujourd'hui quand le vent tourne n'excuse en rien leurs actions d'hier.

  • Archives de Vigile Répondre

    5 février 2012

    @ M. Mac Nichols
    Il serait peut-être utile pour vous de mettre à jour vos informations sur Marine LePen.

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=x-cIN1gtNOs#!
    Elle défend le renversement du néo-colonialisme en Afrique et soutient une souveraineté des États européens dans la coopération. Contre le laminage des nations elle soutient les souverainetés nationales dans un monde multi polaire. Sans doute le meilleur soutien que le Québec pourrait avoir en France depuis de Gaulle. Il faut savoir reconnaître ses alliés naturels, à tout le moins éviter de se tirer dans le pied.
    GV

  • Archives de Vigile Répondre

    4 février 2012

    Je me demande si un parti tel que le PQ peut, pendant des années, se tenir loin de la question identitaire, et renouer soudainement avec elle pendant une période électorale, tout en ayant l'air crédible! Qui y croirait vraiment?
    À noter: on ne présente pas ici les personnalités en vue comme des indépendantistes, mais comme des nationalistes, une étiquette revendiquée par les membres de feue l'ADQ, voire par certains - rares, mais tout de même - libéraux et conservateurs, tous des fédéralistes.
    Et après, on voudrait nous faire croire que le PQ se distinguerait des partis fédéralistes?
    À mon avis, il se distinguerait tout juste par une plus grande détermination et combativité sur ces aspects. Point final. Rien à voir avec l'indépendantisme. Ce sont des luttes qui se feraient à l'intérieur du cadre fédéral existant.

  • Marcel Haché Répondre

    3 février 2012

    Si Gilles Duceppe avait été capable de dire Nous,il serait encore à la tête du Bloc à Ottawa.Pourquoi vouloir faire un pays si ce n'est pas pour Nous ?

  • Gérald McNichols Tétreault Répondre

    3 février 2012

    Votre texte d'aujourd'hui présente à peu près la face acceptable de vos idées et de celles des auteurs que vous citez. Je vous salue et reconnaît vos efforts pour cela. Cependant Marine LePen s'évertue à faire la même chose. La vérité commence cependant à retrousser dans l'article auquel vous nous renvoyez à la fin de votre texte du 30 décembre 2011 qui établit une distinction entre le Québécois "de souche" et les autres.
    Vous franchissez à cette occasion une ligne rouge qui trahit un certain penchant. Prenant acte de cet écart, on comprend mieux le recours récurent aux termes de "nationalisme", "nation" et d'"identité" de votre article d'aujourd'hui qui nous ramènent à l'idéologie du nationalisme identitaire de vos petits copains de la droite, celle qui cherche parfois à promouvoir l'exclusion et la censure de "l'autre" et le retour à l'illusion d'un monde disparu où nous formions un tout constitué de membres homogènes. Pourtant les concepts de nation et d'identité ne mènent pas nécessairement au rejet de l'"autre".
    Je partage une partie des causes que vous mentionnez: que le Québec soit un état francophone, que la généalogie de notre culture soit française, européenne, grecque, chrétienne, mais toutes ces civilisations et courants se sont eux-mêmes enrichis de l'apport des autres courants et civilisations. Contrairement à vous, je dois constater que notre culture française s'est enrichie et est devenue québécoise par le métissage avec la culture amérindienne dès les premiers voyages des Français en Amérique du nord, métissée aussi avec l'apport de chaque vague d'immigration qui a enrichi notre culture et dont les membres qui ont aussi leurs racines dans NOTRE sol doivent être pris en compte dans le NOUS. Ce que je décris là n'a rien à voir avec le communautarisme que je condamne autant que vous. Je suis signataire du manifeste pour un Québec laïque par opposition à la laïcité ouverte qui veut faire du Québec et du Canada une tour de Babel.
    Ce que je privilégie est ce qu'on appelle le nationalisme du sol par rapport au nationalisme du sang. La généalogie concerne l'histoire privée des familles. Je ne m'intéresse pas à mes concitoyens en fonction de leur religion et de leur lignage sanguin et je suis contre le nationalisme religieux et le communautarisme religieux tel que porté aux nues par Bouchard-Taylor qui ont joué un bien mauvais tour aux néo-Québécois en les réduisant à leur identité religieuse.
    Bien évidemment, il faut que nous valorisions l'enseignement critique de notre histoire qui est celle de tous ceux qui partagent notre sol et non seulement de ceux qui partagent notre sang. Il faut aussi être capable de situer notre histoire dans celle du monde.
    Il ne faut pas s'opposer à la cause environnementale mais l'adapter au contexte et au savoir traditionnel du Québec. Les Anciens Canadiens, jusqu'au milieu du XXe siècle, étaient très conscient de leur symbiose avec la nature, le climat et le cosmos. Ils savaient économiser la terre.
    Il vous faut comprendre que les apports extérieurs ne compromettent pas la survie de notre culture traditionnelle. Nous seuls la compromettons à chaque fois que nous l'abandonnons comme nous abandonnons nos métiers traditionnels, notre patrimoine, nos auteurs, en fait tout ce que nous devrions pouvoir partager avec nos frères néo québécois mais que nous avons nous-même oublié et qui serait tellement utile au moment ou les environnementalistes tentent de réinventer la vie. Le savoir faire et le patrimoine culturel de la nation québécoise n'a jamais été aussi utile.
    Cependant notre culture traditionnelle ne peut être isolée du monde et faire de nous des Quakers ou des Amish mennonites. Bien au contraire, notre culture est plus vivante que jamais: en effet, en chiffres absolus nous sommes plus nombreux que jamais à parler français en Amérique du nord. Nous nous apprêtons à développer une relation d'entraide avec les indépendantistes écossais qui vivent sous le même joug que nous. Nos auteurs québécois de toutes origines sont reconnus, lus, joués et écoutés dans le monde. Nous pensons et rêvons en français même si nous savons utiliser l'anglais. De toutes façon il sera toujours impossible pour nous d'exprimer la subtilité de notre pensée et de notre imaginaire dans une autre langue que le français parce que nos structures mentales et notre perception du monde sont majoritairement française. Cela ne nous empêche pas d'exprimer des choses dans toutes les langues du monde, mais sans le français nous serions toujours des citoyens de deuxième rang comme nos frères de Louisiane et d'Acadie le sont malgré leur fierté dans leurs états et provinces.
    Il est vrai que le Canada anglais aurait la vie plus facile sans nous et nous sans lui. Il y a une incompréhension insurmontable entre nos deux nations qui remontent à leur naissance. Ces nations se sont en partie définie en opposition l'une à l'autre et jamais l'une d'elles ne s'est sentie confortable sous l'emprise de l'autre. Jamais le Canada n'arrivera à nous dissoudre tant nous sommes fiers et malcommodes. Il est vrai que la monarchie britannique est un artifice saugrenu pour nous; du pur esprit anglais. Tous nos représentants français ont l'air ridicules quand ils se prêtent au jeu. Le Canada par ce qu'il devient sous nos yeux, est de plus en plus étranger à ce que nous sommes au plus profond de nous-mêmes. Cela contribue au renforcement de notre identité québécoise, de ce qui nous distingue. Mais ce que je peux vous dire c'est que cela est vrai aussi pour bon nombre de néo-Québécois qui font maintenant partie intégrante de ce NOUS, comme Gérald Godin s'en était aperçu.
    Au même moment, vous ne pouvez pas ne pas avoir remarqué que certains Québécois "de souche" ne rêvent que d'anglicisation , perdus qu'ils sont dans leurs illusions fantasmatiques de réussite économique liée à l'assimilation.
    Je pense être aussi indépendantiste que vous, mais pour citer de mémoire Jean-Martin Aussant je voudrais qu'on gagne le prochain référendum avec le vote ethnique et l'argent.

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    3 février 2012

    Bon point,
    C'est exactement le gros nerf que le PQ doit pincer. Dès qu'il va le faire les curés de la rectitude politique vont se mettre à aboyer, mais ses appuis dans la population vont augmenter. En fait c'est là la clé du pouvoir.
    JCPomerleau

  • Henri Marineau Répondre

    3 février 2012

    L'identité culturelle de la nation passe par l'"affirmation" culturelle de cette nation...et ce n'est sûrement pas en quémandant ces leviers culturels auprès d'Ottawa via
    un plan de gouvernance souverainiste tel que proposé par le PQ actuel que nous y parviendrons.
    Oui à la défense de l'identité culturelle de notre nation mais, de grâce, allons-y en misant sur Jean-Martin Aussant, le seul qui ose mettre l'indépendance du Québec au sommet de ses priorités!