Un chef B+

Boisclair - chef du PQ


Le Chef du Parti québécois se travestit, une fois de plus, en comédien burlesque, en petit gars du primaire, en «moi je suis meilleur que les autres». Il prend sa plume, ouvre son bulletin et, riant de bon cœur, s’attribue une note pour le travail accompli depuis le mois d’octobre au Salon de la race. De mémoire d’homme, c’est la première fois qu’un chef de parti politique québécois s’auto gratifie en se donnant une appréciation chiffrée pour ses performances personnelles à l’Assemblée nationale. Jean Charest et Mario Dumont, plus humbles sans doute, attendent le jugement de la population.
Que veut dire un B+ dans le langage universitaire? Sur le site Internet d’une grande université montréalaise, on peut lire la transposition des lettres en chiffres. L’étudiant est habituellement noté sur 5. Il peut possiblement obtenir sur sa feuille A+ (4.3) ou 90-100% ; A (4.0) ou 85-89% ; A- (3.7) ou 80-84%. L’élève qui obtient cette lettre est classé dans la catégorie «excellent». L’élève Boisclair ne figure pas dans celle-ci.
L’élève est classé ensuite dans la catégorie «très bon». B+ (3.3) vaut entre 77et 79%; la note B (3.0) vaut 73-76 %; et B- (2.7) signifie une note entre 70 et 72 %. Puis vient la catégorie «bon». C+ (2.3) équivaut à une note entre 65-69 %; C (2.0) signifie que l’élève se situe entre 60 et 64 %. Le C- attribue à l’élève une note entre 50 et 57 %. Les notes D+ et D placent l’étudiant dans la catégorie «passable », soit entre 50 % et 56 %. La lettre E signifie que l’élève a échoué et que son travail a été noté en bas de 50 %.
Lors du Congrès national du Parti québécois tenu à Québec, le 4 juin 2005, Bernard Landry a tenu bon de démissionner n’ayant reçu l’appui que de 76,2% des délégués lors d’un vote de confiance. En note universitaire, il aurait obtenu un B+. Ou, tout au moins, un B très fort.
Si on se fie à la notation que s’est donné André Boisclair, il devrait suivre les traces de son prédécesseur et démissionner illico. Il n’a pas démontré, depuis qu’il est en poste, qu’il a la capacité de rassembler les troupes et les mener éventuellement à la victoire. Il est à parier que s’il y avait un vote de confiance à l’endroit du chef actuel du parti de René Lévesque, celui-ci ne franchirait pas la barre du 75 %. Bernard Landry regrette d’avoir quitté son poste en 2005. Et il a raison. Celui qui le remplace ne lui va pas à la cheville et, qui plus est, est loin d’avoir la crédibilité et la formation universitaire que l’ancien chef possédait. Le Québec est à l’aurore d’une nouvelle campagne électorale. Il faudrait au PQ un chef A+. Le parti part en guerre avec un chef B+. Et sans doute beaucoup moins, qu’on en pense à tout ce que les libéraux préparent au chef inexpérimenté et au passé toujours nébuleux et maintes fois contradictoire.
Nestor Turcotte

Matane


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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    19 décembre 2006

    Eh, nous sommes rendus au point de se lancer des attaques personelles insipides. De toute façon, contrer l'optométriste avec le psychiâtre ne mène à rien.
    S'accorder des notes comme ça, ce n'est même pas digne d'un politicien. Tant que la méthode d'élire nos députés n'est pas démocratisé, il nous sera impossible d'avoir un gouvernement à l'écoute (et oui, peut-être même à la merci) du peuple. Le bulletin du club de gens élus devrait se lire: Boisclair A+, Charest A+, autres députés A+, peuple Z.
    J'ai l'impression que nous en sortons perdants quand les idées bourreurs de journaux deviennent des "enjeux importants" de discussion. Que de la poudre aux yeux, peu importe ta saveur politique préférée. On dirait un débat perpétuel sur les mérites du parti fraise contre le parti chocolat dans un gouvernement napolitaine et fondue.

  • Archives de Vigile Répondre

    18 décembre 2006

    M Turcotte
    En politique, tout est une question de gestion de l'information. Nos chers amis fédéralistes qui possède à peu près tous les canaux de communications que vous devez forcément consulter n'ont jamais pris aucun risque pour contrer les méchants séparatiss que nous sommes. Je ne doute avoir aucun besoin d'enseignement à vous faire à ce égard.
    Croyez-vous que notre roi Desmarais 1er risquerait ses billes en donnant belle image aux ''jeunes'' du PQ, dont Boisclair brûle les planches de l'Assemblée Nationale depuis une dizaine d'année? Faut avouer quand même que le recrutement libéral est défficient depuis le ''départ'' de M Dumont et de sa faction de jeune libéraux ''indépendantistes''.
    Pour en revenir à votre article, le B+ de Boisclair était la réponse à la question de PowerTommy Couinard du quotidien La Presse lors bu bilan du PQ. Notez au passage que personne ne s'insurge du fait que le gouvernement actuel n'aura pas à présenter son bilan lui même, les bécépistes et Poweristes s'en chargent. La machine a fait mainte fois ses preuves. Ceci dit, Boislcair à spontanément (et exactement)cette réponse au Powerjournaliste:
    ''M. Chouinard (Tommy): Peut-être, pour préciser, si vous aviez une note à vous attribuer sur la performance que vous avez faite cet automne à l'Assemblée nationale, ce serait laquelle et pourquoi?
    M. Boisclair: Mon Dieu, je compte sur vous pour la donner, la note.
    M. Chouinard (Tommy): Mais ce serait laquelle?
    M. Boisclair: Et je pense que ce serait un B+.
    M. Chouinard (Tommy): Pourquoi?
    M. Boisclair: Parce que la contribution a été importante, puis... (je vous épargnerai le blabla politique, mais il vaut la peine d'être souligné)
    Mais quelques questions plus tard, la machine reviens avec sa question, en anglais cette fois, d'une obscure journaliste du nom de Caroline Plante, M Boisclair s'explique un peu plus en profondeur:
    ''Mme Plante (Caroline): You're not giving yourself an A?
    M. Boisclair: You know, that's for you to judge. If you want to, I'd be very pleased. If you want to write in your article...
    Mme Plante (Caroline): ...personally don't think you...
    M. Boisclair: ...that I deserve an A...
    Mme Plante (Caroline): You don't think you deserve an A?
    M. Boisclair: If I would have said A, you know, you would have said: Ah, this foolish arrogant guy, and this, and that. You know, come on! So, you know, that's a trap, you know. How do you want to be killed, suspended or with the electrical chair? The idea is, you know, I want to stay alive.
    And I'm happy, and I like the job. To tell you the truth, I like the job. I was happy to be here in Parliament, I had a fantastic time with Diane Lemieux. It was sometimes very difficult, we entered in a tough debate sometimes, but we also had a lot of fun, and the members of the Parti québécois, we've been through many important weeks for us, and I see some people around me who are happy, who want to enter in a debate with Mr. Charest.''
    (En vidéo)
    Nous nous entendrons, M Turcotte, pour dire que les questions des journalistes à M Boisclair sont moins souvent ''plantées'' par ses attachés presses que par nos propres adversaires.
    Pourtant, M Turcotte, un fidèle contribueur aux différentes tribunes de ce pays, vous devriez éviter ces pièges, autrement vous contriburez à les agrandir.

  • Normand Perry Répondre

    17 décembre 2006

    « Je penses que le parti Québécois doit continuer avec Boisclair. »
    D’abord monsieur "X" puisqu’il ne semble pas avoir le courage de s’identifier (et quand nous n’avons point le courage de parler à visage découvert, peut-être serait-il décent de se taire par respect l’égard de ceux qui pratiquent le sport démocratique à visière levée...)
    Et je dirais que dans l’état actuel des choses, parmi ceux qui souhaitent que Boisclair soient à la tête du PQ pour la prochaine élection il y a les fédéralistes : ils savent très bien que Boisclair est la meilleure garantie de réélection du PLQ de Jean Charest !
    Peut-être qu’un bon examen chez l’optométriste serait une bonne chose pour une meilleure clarté de votre vision, monsieur "X"...

  • Archives de Vigile Répondre

    16 décembre 2006

    Qui au Québec voyez-vous qui arrive à la cheville de René Lévesque pour prendre les rennes du parti Québécois à la place de Boisclair aux prochaines élections? Moi, personne, même pas ma meilleur carte dans ma main pourrait faire gagner le parti je crois. Je penses que le parti Québécois doit continuer avec Boisclair.