La candidature prévue de l'ancien président de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) Léo Bureau-Blouin dans la circonscription de Laval-des-Rapides pour le Parti québécois incarne, à mon sens, un choix logique qui cadre parfaitement avec la personnalité du candidat.
En effet, tout au cours des négociations entre le gouvernement et les représentants étudiants, Léo Bureau-Blouin s’est toujours présenté comme le plus modéré, celui qui recherchait les compromis, en fait, le politicien-type recherché par les penseurs du PQ.
Dans une lettre publiée sur les réseaux sociaux le 24 juillet, le futur politicien a confirmé son intention de défendre les couleurs du PQ en ces termes :
« J’ai pris la décision de me présenter avec Pauline Marois et son équipe du Parti québécois, car je crois qu’un Québec plus juste, plus vert et plus fort sur la scène internationale est à portée de main. Je crois que maintenant, et ce plus que jamais, nous avons la possibilité de faire une différence dans la vie de milliers de travailleurs, d’aînés, de familles et de jeunes. Nous avons la possibilité d’améliorer la qualité de nos écoles, de développer nos infrastructures, d’augmenter l’efficience de notre système de santé, de devenir un pays et surtout, de bâtir une démocratie plus participative. »
Si on exclut la timide allusion de trois mots à la souveraineté du Québec, à savoir « devenir un pays », on constate facilement que les arguments de Léo Bureau-Blouin qui militent en faveur de son choix pour le PQ constituent un bouquet de vœux pieux qui, malheureusement, risquent de demeurer dans les abîmes des illusions lorsqu’il se présentera, advenant son élection, à la table du caucus d’un parti grugé par l’ambition du pouvoir et pour qui l’intention de
« bâtir une démocratie plus participative » n’a jamais constitué sa priorité.
Toutefois, en optant pour le Parti québécois, le futur candidat péquiste a choisi de continuer dans la voie de sa politique du « petit pas » mise de l’avant lors du dernier conflit étudiant en endossant, en des termes explicites dans sa lettre, le plan de gouvernance souverainiste de Pauline Marois, une version moderne de l’amalgame de l’étapisme et des conditions gagnantes, en réalité, une politique du piétinement qui nous entraîne dans une sempiternelle valse-hésitation depuis des décennies.
Bienvenue dans le club des ex…souverainistes, M. Bureau-Blouin!
Henri Marineau
Québec
Au sujet de la candidature de Léo Bureau-Blouin pour le PQ
Un choix logique
Bienvenue dans le club des ex...souverainistes!
Tribune libre
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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3 commentaires
Jean-François-le-Québécois Répondre
29 juillet 2012Mais, Léo B. Blouin avait-il déjà, prononcé un seul mot en faveur de la souveraineté du Québec?
Ça sent l'opportunisme, un peu...
Luc Bertrand Répondre
25 juillet 2012Excellente analyse, monsieur Marineau, qui rejoint exactement mes pensées. Des trois dirigeants étudiants, c'est le seul qui a tenté de jouer au diplomate (la définition d'un "bon" politicien, quoi!) pour préserver une image d'ouverture - à tout prix - des étudiant(e)s face à un adversaire arrogant et malhonnête. Qui contrôlait en fait le message (faire passer les étudiant(e)s comme des bébés gâtés) et le messager (les médias). Je trouvais ses collègues Gabriel Nadeau-Dubois (CLASSE), Martine Desjardins (FEUQ) et Jeanne Reynolds (CLASSE) plus convaincant(e)s et sincères envers leurs membres.
Monsieur Jean, il est vrai que le fédéral et le clan du NON ont usé de tous les moyens abusifs et tactiques illégales dont seuls les fédéralistes sont assez antidémocratiques, désespérés et hypocrites pour les employer lors des référendums de 1980 et 1995. Mais le Parti québécois n'a pas aidé sa cause non plus. Avec une question aussi naïve et détournée que celle de 1980, et après avoir perdu le momentum de son élection en 1976, René Lévesque n'a pas été honnête envers les indépendantistes et a manqué de respect pour les indécis. Il a par contre été malchanceux de voir revenir son ennemi juré Trudeau juste à temps pour torpiller notre projet de "confédération" à deux pays. Quant à celui de 1995, Jacques Parizeau a malheureusement cédé aux pressions des bons-ententistes Bouchard et Dumont pour diluer le projet et offrir une poignée (l'offre de partenariat économique et politique) sur laquelle le clan du NON n'a pas manqué de s'accrocher.
Ne vous en déplaise encore, si "valse hésitation" ou "division" il y a dans le mouvement souverainiste, c'est uniquement aux chefs du PQ qu'en revient la faute. Ce ne peut quand même pas être le demi million d'électeurs péquistes qui ont fait défaut au PQ depuis 1995 qui n'avaient pas le pas plutôt que les quatre chefs (et leurs bénis oui-oui) qui ont succédé à Jacques Parizeau!
Si JJC est encore reconduit au pouvoir malgré un taux d'insatisfaction record récurrent depuis 2004, il n'y a que Pauline Marois et ceux qui ont refusé de la confronter en 2007 à blâmer pour cet échec. Et les conséquences qui s'ensuivront.
Archives de Vigile Répondre
25 juillet 2012Vous écrivez:"une politique du piétinement qui nous entraîne dans une sempiternelle valse-hésitation depuis des décennies ".
J'ignore si VIGILE va publier ce message.D'abord vous rappeler que c'est le PQ qui a mené aux référendums de 1980 et 1995.
"La valse-hésitation", elle vient de nos subdivisions qui n'en finissent plus. Chapeau à Pauline qui fonce en avant, visière levée!
Vous prenez Bernard, Landry....les Lisée, Duchesne, Généreux, Bureau-Dubois...pour des minus!
Facile pour Aussant de promettre la gratuité scolaire pcq il sait qu'il ne prendra pas le pouvoir et que, peut-être, il se fera battre dans son comté.