Lettre ouverte de Jean-Michel Blanquer et de Jean-François Roberge

Un message rafraîchissant

« Hors-jeu » contre le CH

Tribune libre

 




J’ai accueilli le message conjoint du ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports de la France, Jean-Michel Blanquer, et du ministre de l’Éducation du Québec, Jean-François Roberge, comme un vent de fraîcheur sur les dérives liées à la culture de l’annulation, communément appelée cancel culture.

Depuis déjà plusieurs années, la liberté d’expression, principalement dans nos établissements scolaires, notamment dans nos universités, subit les attaques répétées de ceux qui s’auro-proclament les « défenseurs de la vérité ». En ce sens, la lettre ouverte des deux ministres répond admirablement bien à ces pratiques « qui sont à mille lieues des valeurs de respect et de tolérance sur lesquelles se fondent nos démocraties ».

Le braquage systémique contre les différences d’opinions nous ramène implacablement au vieux proverbe qui proclame que « dans le choc des idées jaillit la lumière ».Il en découle que seule la liberté d’expression permettra à la démocratie d’exercer pleinement son droit de parole inaliénable.

Dans cette foulée, l’éducation de notre jeunesse est appelée à jouer un rôle déterminant. Tous les intervenants en éducation ont le pouvoir et le devoir de former des citoyens ouverts aux débats d’opinions, l’unique moyen de confronter et de remettre en question nos idées. En conséquence, il m’apparaît primordial que nos maisons d’enseignement, du primaire à l’université, soient érigées en bouclier contre ce mouvement destructeur de l’esprit critique qui fait des ravages incommensurables particulièrement dans les médias sociaux.

Enfin j’endosse entièrement la conclusion des auteurs de la lettre d’opinion lorsqu’ils affirment que « ce n’est pas en renonçant à être qui nous sommes ni en ignorant d’où nous venons, comme le professent les « assassins de la mémoire », que nous pourrons célébrer le progrès et nous projeter vers l’avenir ».

https://www.journaldequebec.com/2021/10/22/luttons-contre-la-culture-de-lintolerance-et-de-lefface-ment

« Hors-jeu » contre le CH

D’entrée de jeu, je n’ai pas l’intention de vous donner un cours d’histoire sur la place des Mohawks dans l’histoire de la Nouvelle-France parce que, d’abord, je n’ai pas l’expertise pour m’aventurer dans cette voie, mais surtout parce que même les historiens ne s’entendent pas sur le sujet en question.

Alors, venons-en au fait. Pourquoi le club de hockey Canadien a-t-il pris la décision d’annoncer, avant chaque match à domicile, que la joute se déroulera sur le territoire « traditionnel et non cédé » de la nation mohawk? En d’autres termes, quelle est le rapport logique entre l’histoire du peuple mohawk et une joute de hockey au Centre Bell?

Or, le début de saison anémique du Tricolore n’aurait-il pas pesé dans la balance dans cette décision, en ce sens que l’organisation aurait opté pour une cause qui fait la une par les temps qui courent, soit la vérité et la réconciliation envers les peuples autochtones, pour détourner l’attention reliée à sa piètre performance? Par ailleurs, croyez-vous sincèrement que Geoff Molson et Marc Bergevin aient un penchant naturel pour la nation mohawk? Poser la question, c’est y répondre.

Enfin, le message touchera-t-il les cordes sensibles de l’amateur assidu des matchs du Tricolore au Centre Bell? Je suis plutôt d’avis qu’il n’a pas payé le gros prix pour se faire initier à un cours d’histoire sur les Mohawks, et qu’il attendra impatiemment que l’arbitre mette enfin la rondelle au jeu!


Henri Marineau, Québec


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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