Affaire Bill Cosby

Une chape de plomb s’abat sur les victimes

Tribune libre

 


L’appareil judiciaire nous réserve parfois des surprises et nos voisins du Sud ne font pas exception. À preuve la libération inattendue de l’acteur américain Bill Cosby, condamné pour viols et agressions sexuelles.

Le motif invoqué? Le premier procureur au dossier aurait convaincu Cosby de témoigner à son procès au civil en lui offrant comme garantie de ne pas faire face à des accusations au criminel. Or, le procureur qui l’a poursuivi au criminel n’était pas au courant de ce deal, un vice de procédure qui rend le procès caduc. 

Personne ne remet en doute sa culpabilité. Il est reconnu pour avoir commis ces actes. En revanche, en vertu des lois américaines, Cosby n’aurait pas eu droit à un procès juste et équitable à cause de cette violation de procédure, et donc le verdict et la sentence sont annulés. En réalité, Bill Cosby est un coupable qui vivra désormais en toute liberté, exactement comme s’il était innocent.


La condamnation de Bill Cosby était considérée comme la première de l’ère #metoo et une victoire dans la lutte contre les violences sexuelles visant les femmes. Incarnation du père idéal dans son émission télévisée The Cosby Show, l’acteur, l’un des premiers Afro-Américains à percer sur le petit écran, a été accusé par une soixantaine de femmes d’agressions sexuelles et parfois de viols

Dans toute cette saga, mes pensées vont vers ces 35 femmes qui ont posé pour la page couverture du New York Magazine en 2015, chacune d’entre elles ayant croisé le chemin de Cosby, et été victimes de ses agressions perverses… Une chape de plomb qui s’abat sur celles qui voudront porter plainte à l’avenir.


Henri Marineau, Québec


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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