L’appareil judiciaire nous réserve parfois des surprises et nos voisins du Sud ne font pas exception. À preuve la libération inattendue de l’acteur américain Bill Cosby, condamné pour viols et agressions sexuelles.
Le motif invoqué? Le premier procureur au dossier aurait convaincu Cosby de témoigner à son procès au civil en lui offrant comme garantie de ne pas faire face à des accusations au criminel. Or, le procureur qui l’a poursuivi au criminel n’était pas au courant de ce deal, un vice de procédure qui rend le procès caduc.
Personne ne remet en doute sa culpabilité. Il est reconnu pour avoir commis ces actes. En revanche, en vertu des lois américaines, Cosby n’aurait pas eu droit à un procès juste et équitable à cause de cette violation de procédure, et donc le verdict et la sentence sont annulés. En réalité, Bill Cosby est un coupable qui vivra désormais en toute liberté, exactement comme s’il était innocent.
La condamnation de Bill Cosby était considérée comme la première de l’ère #metoo et une victoire dans la lutte contre les violences sexuelles visant les femmes. Incarnation du père idéal dans son émission télévisée The Cosby Show, l’acteur, l’un des premiers Afro-Américains à percer sur le petit écran, a été accusé par une soixantaine de femmes d’agressions sexuelles et parfois de viols
Dans toute cette saga, mes pensées vont vers ces 35 femmes qui ont posé pour la page couverture du New York Magazine en 2015, chacune d’entre elles ayant croisé le chemin de Cosby, et été victimes de ses agressions perverses… Une chape de plomb qui s’abat sur celles qui voudront porter plainte à l’avenir.
Henri Marineau, Québec
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