L’exception qui confirme la règle

Une personne de langue anglaise réclame une politique d'unilinguisme français à Saint-Lambert

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Langue française

Parce que la Ville n’a pas le statut bilingue aux yeux de la Charte de la langue française, un anglophone réclame une politique d’unilinguisme français à Saint-Lambert.
Jeffrey George, qui se décrit comme un « anglophone francophile », affirme que la politique de maintien du bilinguisme dans la municipalité - notamment par la publication du bulletin municipal dans les deux langues - contribue « tristement » à l’anglicisation du Québec.
M. George, qui enseigne l’anglais langue seconde à des francophones dans trois écoles du secteur Côte-des-Neiges, à Montréal, croit que la situation vécue à Saint-Lambert « encourage le non-apprentissage du français et l’unilinguisme ».

« Il ne faut pas que les francophones aient honte de parler leur langue, a insisté M. George. Pour moi, il y a une immense différence entre le droit et le privilège. Si je parle en anglais dans la rue, avec un ami, c’est mon droit. Mais ce n’est cependant pas un droit, selon moi, que la Ville offre tous ses services en anglais, c’est plutôt un privilège. »

Le maire de Saint-Lambert, Philippe Brunet, a répondu que l’utilisation du français est courante dans les pratiques de sa municipalité.
« Le fait de faire traduire nos documents n’empêche nullement le rayonnement du français à Saint-Lambert, car nous le faisons par respect pour l’ensemble de notre population, a dit le maire. Nous avons aussi une tradition multiculturelle qui remonte à la création de la municipalité, il y a 155 ans. »

Il a indiqué ne pas partager l’idée de Jeffrey George d’une politique d’unilinguisme française.
« Nous avons un souci de donner un bon service et un bon accès en anglais […] afin de nous assurer de transmettre les messages, a indiqué M. Brunet. Ce besoin de communication constitue un grand défi pour les administrations municipales et Saint-Lambert n’y fait pas exception. »

Invité à régir, le président du mouvement Impératif français, Jean-Paul Perreault, a dit que « les organismes publics ont la responsabilité de s’assurer que tous ceux qui vivent au Québec parlent ou sinon apprennent le français, et non de s’angliciser pour accommoder déraisonnablement ceux qui refusent de l’apprendre ou de le parler ».


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