Si on exclut les diplômes de formation professionnelle et les «qualifications», comme le de formation préparatoire au marché du travail qui ne comprend aucune exigence académique, le taux de diplomation des élèves en difficulté d’apprentissage au secondaire se situe à 25 %. Une statistique pour le moins inquiétante.
Pourtant, une école sort littéralement des rangs, à savoir l’école Vanguard, située à Montréal, qui accueille des élèves qui ont tous un trouble d’apprentissage et au moins deux ans de retard académique, et dont 75 % arrivent à obtenir leur diplôme d’études secondaires. Le secret? Dans cette école, tous les professeurs sont des orthopédagogues ou des spécialistes en adaptation scolaire qui enseignent à des groupes deux fois moins nombreux que dans certificat des groupes réguliers.
À mes yeux, nous nageons en plein surréalisme pédagogique lorsque nous tombons dans l’illusion de l’intégration des élèves en difficulté dans les groupes dits « réguliers ». Tant et aussi longtemps que nos « penseurs » du ministère de l’Éducation, du haut de leur tour d’ivoire, demeureront les maîtres d’oeuvre de notre système d’éducation, nous assisterons, impuissants, à la dégringolade fatale des élèves en difficulté…Vivement des éducateurs bien ancrés « sur le terrain » pour le plus grand bien de ces jeunes, prisonniers d’un système voué à l’échec!
La passion comme bougie d’allumage
Toutes les fois où il m’arrive de faire un retour sur mon séjour sur les bancs d’école, j’ai souvenir d’un professeur chaleureux pour qui les mathématiques étaient une véritable passion mais aussi qui vivait la passion de communiquer sa matière à ses élèves. Et, bien que les mathématiques ne soient pas « ma tasse de thé », je me sentais entrainé par l’élan de passion que dégageait ce professeur, à tel point que j’ai beaucoup appris au cours de cette année scolaire.
De son propre aveu, c’est cette même passion qui anime l’enseignant de science et technologie de l’école Les Etchemins, à Lévis, Yvan Girouard, qui lui a permis d'être désigné comme un des 50 professeurs d'exception de la planète par la prestigieuse Fondation Varkey.
Les écoles du Québec abritent sûrement d’autres Yvan Girouard qui se donnent corps et âme pour le succès de leurs élèves. À une époque où le ministère de l’Éducation jongle avec toutes sortes d’hypothèses pour dynamiser la profession d’enseignant, je l’invite à se tourner vers une valorisation du rôle de l’enseignant en lui insufflant la passion comme bougie d’allumage.
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1 commentaire
Archives de Vigile Répondre
23 décembre 2016J'ajouterais que la Suède, modèle remarquable et immanquable de succès, met l'école en milieu de proximité municipale.
Décentraliser les responsabilité vers le professeur, le directeur et l'école est une partie du succès. L'école autonome et les enseignants les plus performants et bien formés facilitent la liberté de création et l'atteinte des hauts standards.
La passion fait un pied de nez aux normes administratives et défie les cadres.