Bonjour à tous,
Après mures réflexions, je propose la démarche suivante en tenant compte des forces en présence:
1) Le PLQ: Parti historique de la collaboration qui vise l'étouffement et la marginalisation économique du Québec ainsi que des francophones. Appuyé par l'élite financière, il dispose d'une force démesurée de par la démographie et son pouvoir d'influence à travers les médias essentiellement fédéralistes.
Le PLQ n'a aucune vision quant au développement du Québec à moyen ou long terme. Ce parti profite de conditions ponctuelles exceptionnelles : Chômage bas dû au remplacement des baby-boomers (processus qui ira en diminuant à partir de 2018) et les taux d'intérêt faibles qui stimulent la construction par un endettement maximum; environ un EMPLOI SUR 5 est relié à la construction (résidentielle, grands travaux, etc.) au Québec. Ceci n'est pas soutenable.
Le PLQ ira en élections en 2018 sur son bilan économique "extraordinaire" et dispose d'une cagnotte de plus de 3 G $ pour "éteindre les feux" et copier toute initiative économique des autres partis.
2) La CAQ: Parti le plus à droite et complémentaire au PLQ. Il vise le démantèlement accéléré de l'état du Québec, source de richesses futures ! Pour la CAQ, il sera toujours plus facile de taper sur l'état du Québec et ses citoyens que sur Ottawa.
La CAQ ira en élections en 2018 en jouant la carte du nationalisme économique et vise à se rapprocher des anglophones d'où l'abandon de la carte identitaire.
3) QS: Parti d'extrême-gauche qui présente un programme économique irréalisable et propose une démarche d'accession à la souveraineté confuse avec la Constituante. QS va jouer la carte sociale en soutenant l'industrie de la pauvreté et la défense des immigrants, dont il cherche à obtenir l'appui.
QS ira en élections en promettant un renouveau des groupes communautaires et des dépenses sociales accrues et va attaquer essentiellement le PQ, son seul compétiteur au niveau social, aux moyens d'attaques multiculturalistes.
4) Le PQ: Vaisseau amiral amoché par l'usure du pouvoir provincial et les échecs référendaires. Il est le seul parti maintenant à occuper l'espace identitaire et également le seul à pouvoir proposer une approche équilibrée entre l'économie, le social et l'identitaire.
En 2018, le PQ devra proposer une stratégie économique d'envergure pour l'état du Québec s'il veut espérer gagner. Il doit manœuvrer délicatement sur le sujet identitaire qui est très porteur et doit aussi tasser QS par des propositions sociales ciblées. Le PQ est aussi le seul parti à s'opposer clairement à Énergie-Est.
5) Les médias: Surtout fédéralistes, ils n'hésiteront pas à monter en épingle tout commentaire "raciste" d'un candidat, d'un député ou d'un sympathisant du PQ avec l'objectif de faire dérailler le plan de campagne du PQ par des sujets très secondaires.
Ces médias seront aussi à l'affut sur toute allusion au référendum.
6) Ottawa: Contrairement aux autres élections provinciales, il pourrait intervenir de façon sournoise en mettant à la disposition du PLQ plusieurs "bénévoles". Pourra multiplier les annonces durant l'été et l'automne 2018 avec son important programme d'infrastructures qui sera mis en branle prochainement.
Le gouvernement canadien se dirige vers des temps difficiles; ce qui pourrait favoriser la montée du PQ à moyen terme.
7) Le PLQ et la CAQ formeront le PLCAQ: Le parti libéral du Canada au Québec. Les fédéralistes seront déterminés à ce que, plus jamais, il y ait un gouvernement nationaliste élu à Québec.
La prise du pouvoir en 2018 par le PQ:
1) Proposer une stratégie de développement d'envergure pour le Québec, similaire à la Révolution tranquille. Cette stratégie ne peut qu'être dévoilée qu'en campagne électorale vers son milieu au débat des chefs. Je souhaite que Lisée débute la campagne avec les thèmes identitaires et sociaux jusqu'au débat des chefs. Puis, il met son plan économique de l'avant jusqu'à la fin de la campagne avec, de plus, son opposition à Énergie-Est. Il peut donc laisser les autres partis complètement pris aux dépourvus...
2) Éviter de parler de référendum. Trop prématuré et de toute façon inutile...
3) S'entourer d'entrepreneurs et bâtir une équipe économique solide pour montrer et inspirer confiance aux Québécois que le PQ a la capacité de mettre en œuvre sa stratégie économique d'envergure.
4) Ne pas affronter QS et GND de manière frontale. Il faut plutôt attaquer le programme loufoque de QS.
La démarche vers l'indépendance:
A) Une fois la prise du pouvoir réalisée, il va falloir que le PQ aille chercher la "puck dans le coin et jouer du coude": Il doit faire un geste de rupture ("GDR") dans les premiers 60 jours du pouvoir et SANS AVERTISSEMENT. Il y a possiblement plusieurs GDRs possibles. Ce GDR pourrait être avalisé (ou non) par le consentement du peuple au moyen d'un référendum assurément gagnant;
B) Lancer une vaste enquête sur le Régime libéral. Il faut faire coïncider les révélations de cette enquête avec une possible et courte campagne référendaire associée au GDR choisi pour obtenir une victoire encore plus éclatante. Pourquoi ne pas utiliser la stratégie de l'empire britannique par excellence: Diviser pour régner, n'est-ce-pas ?
C) Par la suite, proposer une Constitution québécoise qui peut se décliner en deux alternatives:
i) Le Québec rend opérant la plupart des articles de sa constitution et se déclare "Région autonome du Canada" avec le rapatriement de plus de 85% des pouvoirs. Il laisse pour le moment le dollar canadien, les frontières ouvertes, etc. Il rapatrie, notamment, tous les pouvoirs sur la justice, l'immigration, la culture, la langue, le développement économique et les politiques sociales. Il crée immédiatement une Cour Suprême du Québec et une armée québécoise. il rapatrie l'impôt des particuliers et des entreprises pour ne laisser que la TPS pour le moment.
Dans cette Constitution, les droits des peuples autochtones et des anglophones sont explicités et protégés (soyons constructifs...).
Ceci correspond plus ou moins de facto à la souveraineté association. Par la suite, après une période de 5 ans (plus ou moins) pour aboutir à une entente avec le Canada, les derniers articles sont mis en vigueur et le Québec devient pleinement indépendant.
Cette démarche est plus prudente, mais pourrait faire augmenter l'adhésion et conforter les souverainistes mous.
ii) Le Québec opte pour se déclarer souverain immédiatement avec la mise en vigueur de 100% des articles de cette constitution.
Tout cela dépendra des rapports de force en jeu. Le Québec entreprend les négociations finales avec le gouvernement fédéral.
D) Pour plus de convictions, une démarche à Westminster pour dénoncer le caractère illégal et anti-démocratique du rapatriement de 1982 pourrait être envisagée pour monter l'aspect immoral, donc illégitime de ce GDR "authentiquement" canadien...
Cela pourrait aider à la mobilisation et, surtout, à la négociation finale avec le Canada.
E) Exit la Constituante et autres patentes.
Éviter le piège d'un troisième référendum
Vers l'indépendance du Québec
Démarche proposée
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2 commentaires
Archives de Vigile Répondre
16 juillet 2017Je salue ce bel effort de projection d'un PQ gagnant en 2018 et d'un PQ qui enclenche le processus d'indépendance peu de temps après la prise du pouvoir.
Je voudrais aussi attirer l'attention sur les élus municipaux, lesquels sont à grande majorité libéraux. Il y a des élections en nov. 2017. Je souhaiterais que tous les souverainistes et les élus au PQ et au Bloc s'investissent afin de proposer des candidats
souverainistes comme futurs maires en 2017, cela à grandeur du Québec. En ce moment, les maires "couchent" pour la plupart avec le pouvoir libéral. Ils ont une importance non négligeable dans leur milieu. Si cette tendance était renversée vers un pouvoir municipal et souverainiste, c'est une autre chance que se donnera le PQ pour gagner ses élections en 2018. Faites circuler cette idée s.v.p. Merci.
Yves Corbeil Répondre
15 juillet 2017Et si on avait UN parti qui s'occuperait vraiment des gens autrement que comme des CONTRIBUABLES.
Dans notre société individualisé à l'os, peut-on encore espérer des politiques à hauteur d'homme quand une très grande majorité de celle-ci ne s'élève pas plus haut que les politiciens qui se présentent pour les ''représentés'' (...)
Les vieux et leurs fins annoncés dans ces mouroirs, les enfants otages d'un système d'éducation et d'un ministère aussi déconnecté qu'un abonné d'hydro dans une réserve autochtone, les assistés sociaux désassisté par un ministre qui leur veut seulement du bien, le système de santé toujours aussi croche et peu fonctionnel avec ces deux supers hôpitaux de milliardaires sous le matamore sans scrupule et sans compromis, my way or no way, on a ce que l'on mérite due au désintéressement accentuer des individualistes qui composent la diaspora des grands centres et ses alentours, là ou se gagne ou perd une élection. Les régions, bof (...)