Avant « toute chose »…ce dont Nous avons besoin, c’est d’un méchant gros ménage, un méchant gros savonnage des sales.
« Nous », c’est cette nation qui s’est mise à pratiquer l’anglais jusque dans ses chansons…
N’ayons pas peur des mots : un sale est un sale. Un sale, ce n’est pas un propre. Par exemple, Gaétan Barrette, c’t’un gros sale! Sans doute que le bonhomme est un bon individu, un honnête citoyen, un bon ami, un bon conjoint. Sans doute. Sans doute maintenant un peu moins gros, mais c’est quand même un sale.
« Nous » sommes bloqués par la convergence des sales et des salopes depuis si longtemps que Nous n’arrivons plus à croire aux vertus du savon.
Quoi que bien moins déphasés que ne l’est Radio Canada, tous les partis politiques québécois le sont par rapport aux sentiments réels de l’électorat. À telle enseigne que simplement évoquer maintenant les problèmes d’immigration nécessite quasiment une adresse à la cour suprême du Canada pour lui demander la permission d’en débattre. Et c’est tout juste encore, récemment, si des péquisteux et des péquisteuses n’ont pas initié une pétition et plaidé auprès d’Ottawa afin de faire expulser Marine Le Pen de la province de Québec.
Et pourtant…
Tous les partis politiques participent, tous, sans exception, contre leur gré, ils participent tous au blocage du Québec. Au premier chef, cela inclut les plus braillards qui se trouvent aussi à être les plus malheureux, les péquisteux et les péquisteuses du P.Q., qui rêvent à la magie d’un Grand Soir comme à un savon magique capable de venir à bout de 150 ans de crasse politique.
Ce Québec bloqué ne profite qu’aux seuls libéraux et leur électorat captif, unanime et canadien, du West Island. C’est de cette façon qu’à la fin tout un état (provincial) profite d’abord aux salauds ainsi qu’aux « intelligents » sous-fifres et sous-ministres qui, si ceux-là en particulier ne manquent pas d’intelligence, manquent pourtant cruellement de cette denrée rare : le caractère.
Nous ne manquons pas d’intelligence au Québec. Nous manquons de caractère et de résolution. C’est cette vertu qui pourrait Nous faire entreprendre un grand savonnage et un Redressement National, seule opération capable d’obtenir l’adhésion électorale de la nation…seule capable de Nous rassembler (plutôt que Nous diviser, à la manière de vous savez quoi…), et par là, eh oui, seule opération capable de Nous rendre invincibles face aux salauds de la finance et aux sales de la politique… pour un jour enfin passer à « autre chose »…
Ai-je utilisé ici une seule fois les mots souveraineté, référendum, indépendance ? Pas une seule fois. À vrai dire, ce n’est plus requis ni nécessaire de le faire. Les péquistes d’en haut… devraient enfin comprendre que tout l’électorat sait parfaitement bien de quoi il s’agit, c’est quoi le « Projet » comme on dit, c’est quoi notre « Cause ». Ils devraient enfin comprendre, les grands stratèges et carriéristes de l’Indépendance, que ce n’est plus nécessaire de jouer au p’tit professeur, et d’expliquer longuement à l’électorat ce qu’il a déjà parfaitement compris, pour à la fin enquiquiner toute une nation qui n’est pas du tout une nation de ti-counes, quand bien même elle se serait mise à chanter en anglais.
Si le P.Q. n’arrive pas bientôt à réconcilier son discours avec les attentes réelles et légitimes de l’électorat, « Nous » en l’occurrence…il subira certainement dès 2018 le même sort qu’a subi le Bloc à Gilles, et pour la même raison : une formidable déconnexion politique d’avec la nation.
La Cause en serait-elle plus avancée si le P.Q. devait subir lui aussi une volée comme le Bloc, alors même que tout indique que la marche des indépendantistes pointe en direction du champ de ruines ?
Vivement un Redressement National.
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2 commentaires
Marcel Haché Répondre
1 septembre 2016@ Ouhgo.
Plusieurs me gardent encore sur Vigile. Mais j’y suis venu d’abord par fidélité envers cette Andrée Ferretti et cette Pauline Marois. Je crois fermement que nous n’avons jamais pris la bonne mesure de ces deux femmes, et principalement, eh oui, parce que ce sont des femmes. C’est très injuste dans le cas de la première, et ô combien… ô combien regrettable dans le cas de la seconde…
Quant à l’explication si intéressante que vous rapportez, provenant d’Andrée Ferretti, je vous en rapporte une autre, celle-là provenant du grand philosophe, et qui résume assez bien mon point de vue, la voici : ce n’est pas parce que l’esclavage a été aboli qu’il n’y a plus d’esclaves… Et si les esclaves trouvent leur âme chez Wallmart, il faudra bien faire se contraidre à la politique si on veut accéder à la Politique, celle qui libère.
Malgré toutes les apparences, malgré que nous (les indépendantistes) soyons les plus négligés de la course, il y a course. Et rien ne contredit, ni la possibilité, ni surtout la nécessité d’un redressement national. Avant toute chose et « autre chose »…quoi qu’en pensent ensemble les cyniques et les référendeux du P.Q., la nation devra être rassemblée. Cela ne demandera pas seulement « du temps », cela exigera du nerf et de l’imagination. Hélas, les perroquets, si bavards et si répandus, persistent dans le registre de la répétition. Ils n’ont ni le nerf ni surtout l’imagination nécessaires, cependant que l’effet pervers de tous-tous-tous les référendums, c’est de diviser. On jase.
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
31 août 2016Mme Andrée Ferretti publie cette année des Textes choisis sous le titre FULGURANCE. Elle y reprend un texte déjà publié en 1984: Le plus complexe à venir. Une grande partie de ce texte touffu s'attarde au fait que les élus ne sont plus que les porte-parole des Gestionnaires d'état que la révolution technologue a mis dans les mains des multinationales, les vrais gouvernements. Extrait:
Liée à la transformation du mode de production opérée par la révolution technologique, particulièrement dans les domaines de l'informatique et des communications, l'efficacité du nouvel ordre économique repose donc entièrement sur l'atomisation de la société et sur l'instauration à l'échelle mondiale d'une nouvelle civilisation basée sur une uniformisation générale des modes de vie, des savoirs et des savoir-faire. Ce qui explique le rôle prépondérant que, dans leur stratégie, les gestionnaires accordent à la production culturelle. Il s'agit pour eux, par le biais d'une programmation et d'une diffusion massive des mêmes informations et des mêmes messages, de provoquer, partout et en même temps, les mêmes besoins, d'inculquer les mêmes goûts, de développer les mêmes compétences, de répandre les mêmes idées et de promouvoir les mêmes valeurs. Il s'agit de détruire le potentiel productif de chaque société qui tient à l'originalité de sa culture, à sa manière spécifique d'attribuer utilité et signification aux objets. Mais puisque la rentabilité du nouvel ordre économique dépend essentiellement de ses possibilités d'expansion mondiale, il s'agit dès lors de pulvériser toutes les différences culturelles afin de transformer les sociétés en consommatrices passives de tout ce qui dérive des innovations technologiques produites par les firmes transnationales. La culture se voit ainsi investie par la nouvelle classe des gestionnaires de deux fonctions primordiales : une fonction économique qui consiste à établir de vastes marchés porteurs des nouvelles technologies, et une fonction politique qui vise à implanter de nouvelles méthodes de contrôle social par la substitution des normes de l'information à celles de la connaissance qui opère une modification substantielle des modes de communication.