Vote trop stable pour le PQ surtout pour le PLQ

Le gouvernement minoritaire du PQ existe par la prise de Québec par la CAQ

Tribune libre

PLQ : 2008 1 366 046
PLQ : 2012 1 360 965
PQ : 2008 1 141 751
PQ : 2012 1 393 765
ADQ : 2008 531 358
CAQ: 2012 1 180 261
QS: 2008 122 618
QS: 2012 263 120
Depuis 3 ans et demi, c’est le taux de participation de 74,59% plutôt que de 57,43% qui a permis la défaite du gouvernement libéral parce que le vote en suffrages du PLQ en passant de
1 366 046 à 1 360 965 de 2008 à 2012 n’a connu qu’une baisse de 5,000 voix.
L’augmentation brute de voix individuelles nouvelles a définitivement fait perdre le pouvoir aux libéraux mais de peu, de très peu. Étant donné que la CAQ contrairement à l’ADQ a su atteindre presque 600,000 nouveaux électeurs dont certains se sont révélés déterminants dans la capitale de Québec malgré ces milliers de votes gaspillés pour quand même défaire la moitié des sièges libéraux ayant contribués à procurer 66 députés au PLQ en 2008. Parce que si l’ADQ a obtenu en 2008, 531,358 voix, la CAQ a réussi à atteindre il y a une semaine, 1,180, 261 voix. L’autre moitié de sièges perdus pour les libéraux provient du Nord du Québec et précisément de Sherbrooke en Estrie au profit du PQ cette fois.
Toutefois contrairement à la CAQ, le vote péquiste s’est caractérisé dans cette élection par essentiellement sa fidélité autour d’un bloc de 31% et plus puisque de 2008 à 2012, le gain net en nouveaux électeurs pour le PQ se traduit par le chiffre de 250, 000 électeurs et des poussières absolument nécessaire pour battre les libéraux à Sherbrooke le comté du premier ministre prendre l’Abitibi au complet, un siège au Saguenay et trois dans la grande région de la Gaspésie d’autant il faut le répéter, que les libéraux ont seulement perdu par rapport à 2008, 5,000 voix d’électeurs dans l’élection du 4 septembre!
Si les libéraux n’ont pas retrouvés leurs 1 771, 858 voix de 1998 ou celles de 1 755, 863 de 2003 tout comme le PQ ses 1 744 240 voix citoyennes de 1998.
Les deux partis dominants n’en connaissent pas moins une résistance ou résilience envers les nouveaux partis malgré qu’elle soit relative et qu’en fait c’est surtout le PLQ qui maintient un bloc solide d’électeurs obtenus à travers la sollicitation des personnes âgées dans les CHLD et par l’instrumentalisation de toutes les peurs sans scrupules ni vergogne comme celle de la souveraineté référendaire sans oublier le vote anglophone.
Pour être précis, le PQ entre 2008 et 2012 est donc passé de 1 141 751 voix à 1 393 765 suffrages.
Face à la CAQ et autant face à QS d’une façon, le PQ n’a pu atteindre 300, 000 nouveaux électeurs et plus par une diminution supplémentaire de l’abstention et par la récupération de la majorité des 141,000 nouveaux électeurs de QS par rapport à 2008. QS ayant passé de 122,618 voix à 263,120 voix.
En examinant les voix directement dans les partis établis en 2008 (la CAQ est la suite de l’ADQ) comme en 2012 sans passer par la lecture des pourcentages qui ne dit pas tout. Cela donne une lecture qui n’annule pas les pourcentages des partis mais qui en rapport avec le taux de participation de 74% donne un autre aperçu qui fait deviner un vote plus fort des jeunes pour le PQ, QS et O.N comme d’un vote féminin un peu plus accentué cette fois pour P.Marois tout en faisant comprendre comment les libéraux en termes de voix brutes en sont presque au même niveau qu’en 2008 profitant bel et bien de la division du vote francophone souverainiste pour faire élire 50 députés tout en perdant le pouvoir.
Perte du pouvoir d’abord par la victoire caquiste dans Québec qui paradoxalement fait gagner le PQ minoritaire malgré le rejet majoritaire marqué des Québécois de la capitale pour le PQ!
En gros, l’éclatement du vote dans un type de scrutin uninominal pur qui ne connaît pas 20% de distribution de sièges par une proportionnelle cela peut donner un tiers de députés, un tiers et un autre tiers de députés pour trois partis comme presque en 2007 ou autrement cette situation de deux blocs de presque 50-50 députés chacun dont la quasi marge donne 21 autres députés tirés de deux partis différents. Résultat aussi d’une absence de raz de marée ou tsunami pour un parti et son chef.
L’avenir ressemble à quoi avec ce type de résultats? Pendant que la division du vote entre les deux partis de droite fédéralistes peut s’accroître ou au moins se maintenir, la solution passe par une alliance entre les partis les moins réactionnaires, anti sociaux, anti nationaux à moins que la guerre des égos ne fasse sa loi.


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4 commentaires

  • Dominique Beaulieu Répondre

    13 septembre 2012

    Le monde de Québec sont des ingrats, des idiots utiles et des cocus contents. Québec, en devenant capitale, serait celle qui profiterait le plus de l'indépendance.
    Les gens de Québec ont un implant dans le cerveau directement connecté aux radios poubelles.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 septembre 2012

    Je ne peux expliquer la situation actuelle d'un PQ en déclin, de l'idéal du pays en déclin, du désintérêt de la jeunesse pour la chose politique et pour tout idéal autre que de faire de l'argent afin de pouvoir faire la belle vie comme étant autre chose qu'une situation de décadence de la société québécoise.
    Remarquez que cette décadence touche l'ensemble de l'Occident présentement.
    De cette décadence aussi vient l'idée qu'il faut couper et encore couper et réduire la taille de l'État et diminuer les programmes sociaux qui aident les plus démunis et les plus âgés à vivre.
    Une société saine et civilisée cherche généralement à prendre un soin particulier des éléments les plus faibles de la société et évite d'augmenter leurs inquiétudes.
    Le problème, c'est que cette décadence frappe d'abord les classes aisées qui deviennent lentement désensibilisées au sort des moins chanceux.
    Et les directions politiques et économiques viennent presqu'en totalité de ces classes aisées.
    Et comme les résultats de l'élection le démontrent, les Québécois ont voté seulement en fonction de leur situation personnelle en pensant d’abord à la défense de leur prospérité personnelle, leurs acquis et leur statut social et jamais en fonction d’un projet de société, ce qui tend à démontrer que c'est presque l'ensemble de la population québécoise qui vit ce courant décadent dans lequel les idéaux semblent fondre comme neige au soleil.
    C'est pourquoi l'usure du pouvoir n'a pas trop affecté les libéraux et qu'un parti comme le PQ, qui lors de sa dernière prise de pouvoir a mis l'accent davantage sur le déficit zéro que sur la pauvreté zéro, a pu reprendre le pouvoir et qu'un parti qui promet de couper encore davantage, la CAQ, a fait bonne figure.
    Le regretté Michel Chartrand, lui qui faisait la promotion du revenu de citoyenneté universel pour faire en sorte que tous puissent vivre décemment et heureux au Québec, n'aurait probablement pas été enthousiasmé par le résultat de cette élection.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 septembre 2012

    Je suis certain que s'ils avaient su que leurs votes allaient faire gagner le PQ, les gens de Québec auraient voté libéral plutôt que CAQ tellement l'allergie au PQ et aux souverainistes est grande dans la région de Québec.
    C'est pour cela que je dis que le PQ est un parti en déclin. Avec la jeunesse qui ne veut plus de la souveraineté et l'arrivée massive d'immigrants à chaque année qui, tous, se considèrent d'abord et avant tout comme des Nord-Américains, le PQ et la souveraineté sont destinés à devenir un souvenir d'une époque révolue.
    Ce que j'entend de bien des jeunes gens, en particulier dans la région de Québec, c'est: "laissez-nous tranquilles avec votre souveraineté et laissez-nous faire du cash afin de pouvoir faire la belle vie".

  • Marcel Haché Répondre

    13 septembre 2012

    Remarquable analyse.
    2 choses :
    1) je serais bien curieux de voir le vote"progressiste" ,anglo et allo, dans l'augmentation du vote de Q.S. Si cela était, cela ne réduirait pas la légitimité de ce vote.Mais cela indiquerait bien et très clairement qu'àprès avoir été un vote libéral dans le passé,c'est-à-direle vote West Island,ce vote même"progressiste" resterait inaccessible au P.Q.
    2) On ne répètera jamais assez que le P.Q. est une coalition.Ce n'est pas une chapelle.Ça n'a jamais été une chapelle.