« Cette campagne électorale se résume, en gros, à de nombreux esclandres qui ravissent les commentateurs politiques professionnels ou amateurs ainsi que Monsieur Tout-le-monde. Cependant, le fond des choses, l’essentiel, passe inaperçu aux yeux du Bloc. »
[Madame Lyse Payette lançait récemment l’idée->15227] que d’aucuns considéreront comme saugrenue d’envoyer en bloc 75 députés bloquistes à Ottawa. Pour certains Québécois, ce geste nationaliste permettrait de nous affirmer plus clairement au sein Canada. Enfin, nous serions « pesants » !
Tous ces souverainistes orthodoxes devraient comprendre qu’ils ne seraient pas moins minoritaires à Ottawa même s’ils représentaient une majorité de Québécois. Or cette idée farfelue suppose que les anglophones du Québec votent eux aussi en bloc pour le Bloc, ce qui signifie un nombre considérable de vire-capots qui poserait un geste de vote stratégique. C’est inimaginable, ni même envisageable.
Les Ontariens ont voté en bloc à l’élection canadienne en 2000 (100 sièges libéraux sur un total de 103) et ils ont même élu 101 députés en 1997 pour le parti libéral du Canada (voir la rubrique DOCUMENT ci-dessous). Le fait de voter en bloc pour les libéraux fédéraux à deux reprises, est-ce la preuve d’un aveuglement de l’électorat ontarien ? Par ailleurs, peut-on affirmer que ces mêmes ontariens ont obtenu du Canada tout ce qu’ils désiraient ?
Actuellement, Gilles Duceppe ne fait guère plus que Louis-Hyppolite LaFontaine à l’époque de l’Union en 1840 et, très certainement, il n’ira jamais plus loin que ce que Georges-Étienne Cartier a exigé de John A. Macdonald au sujet du partage des pouvoirs dans la constitution canadienne en statuant sur les compétences apparemment « exclusives » des provinces. La controverse au sujet du fameux déséquilibre fiscal au Canada n’est-elle pas une illustration du mythe de l’exclusivité des pouvoirs provinciaux et presque sa négation ?
Voter en bloc pour le Bloc ne rapportera pas plus à long terme que ce que ce qui s’est passé auparavant dans notre histoire. C’est une sorte d’aveuglement, de miroir aux alouettes. Quant à ceux et celles qui désirent voter pour « bloquer » le Bloc, il y a parmi eux une majorité qui est accroc au fédéralisme. On trouve aussi ceux et celles qui ne veulent pas voter pour le Bloc parce que ce parti piétine à Ottawa. Ils estiment donc qu’il fait du sur place. Par ailleurs, ils ne veulent pas cautionner aveuglément un parti politique qui est prisonnier du système canadian et victime de son rôle de geôlier qui contrôle le gouvernement central même s’il est minoritaire.
La nouvelle culture individualiste de l’iPOD et de l’Internet prend à peu près tout le monde à parti (cf. RÉF., no 1). Le sujet est passionnant. Il est excitant. Il est immédiat. Comme pour la caricature, elle exagère et elle extrait de contextes différents des éléments qui illustrent une prise de position. C’est frappant. Elle s’exprime verbalement et visuellement en québécois. Le vote de cette nouvelle culture ira-t-il du côté du Bloc en bloc ou restera-t-il à la maison la journée du vote ? La force de ce mouvement reste à évaluer. Nous le saurons le 14 octobre.
Cette campagne électorale se résume, en gros, à de nombreux esclandres qui ravissent les commentateurs politiques professionnels ou amateurs ainsi que Monsieur Tout-le-monde. Cependant, le fond des choses, l’essentiel, passe inaperçu aux yeux du Bloc. Par exemple, dans le débat des chefs d’hier soir, Gille Duceppe ne s’est montré vraiment qu’une fois sous l’angle indépendantiste et ce fut sur la question du financement de la santé. Règle générale, la lutte se fait au deuxième degré, c’est-à-dire sur la manière d’être gouverné et de se gouverner et, en gros, sur les divergences de politiques (cf. RÉF., no 2). Par conséquent, la campagne d’idées pour promouvoir l’indépendance du Québec est totalement évacuée.
Que monsieur Landry se proclame indépendantiste, que Pauline Marois s’affiche indépendantiste, que Louise Beaudouin en fasse tout autant dans un article récent qui plaît à la galerie, que Gilles Duceppe rêve d’indépendance ou que Guy A. Lepage répète à qui veut l’entendre qu’il est indépendantiste ne prouve pas qu’ils parlent comme des indépendantistes. On ne sait toujours pas ce qu’ils veulent exprimer exactement. Ce qu’on sait, par ailleurs, c’est qu’ils vivent bien du régime et qu’ils en sont satisfaits… avec des bémols ! L’indépendance, c’est par surcroît un luxe !
Essayons de voir notre problème national dans l’optique de l’indépendance. Pour l’heure, les Québécois-Français constituent une NATION ANNEXÉE tandis que le Canada et les Canadiens forment une NATION SATELLITE des États-Unis. Dans le cas de notre nation annexée, celle-ci souffre d’une dépendance, d’une subordination, d’une superposition et d’un remplacement politique : elle n’est donc pas souveraine. Dans l’autre cas, la nation satellite canadian se trouve infériorisée en tant que nation par la puissance étasunienne au plan économique (subordination de voisinage) qui fragilise cette nation (la nation canadian) politiquement souveraine (infériorité de voisinage). Et compte tenu de l’interaction des facteurs et des forces (politique, économique et social), les « satellisations » peuvent s’additionner. Telle est la situation dans laquelle se trouve le Canada-Anglais et par l’effet de domino consolide le Québec dans son état de fait de nation annexée et provincialisée constitutionnellement et, en plus, socio-économiquement et culturellement (soit, une subordination sur place et une superposition dans tous les domaines). Il faut être un fédéraliste impénitent pour accepter les avantages indirects de ces « annexions » qui s’additionnent.
S’imaginer que le Bloc pourra renverser cette situation, c’est faire preuve d’ignorance de l’histoire et de la politique canadienne telle qu’elle se vit depuis des lustres. Quant à ceux qui s’apprêtent à voter « en bloc contre le Bloc », ils se leurrent parce qu’ils défendent en dernier ressort l’unité canadienne. En revanche, l’’unité québécoise pourrait exprimer notre indépendance, car elle s’y oppose absolument. Malheureusement, l’union des forces indépendantistes est à bâtir. Elle ne doit pas se limiter à entreprendre des combats électoraux à répétition. Elle doit transcender les partis politiques et elle doit promouvoir sur toutes les tribunes l’essence même de l’indépendance auprès de la population et dans la société québécoise.
Bruno Deshaies
RÉFÉRENCES :
TAGTÉLÉ.COM, « Ce que les pancartes électorales ne disent pas. Candidats canadiens et leur chef au Québec. » ICI : http://www.tagtele.com/videos/voir/26866 Vigile.net a choisi cette vidéo électorale insolite. La nouvelle culture électronique au Québec. La présente élection fédérale se déroule sur un arrière-fond d’opinions électroniques complètement éclatées.
Maurice SÉGUIN, Histoire de deux nationalismes au Canada, Montréal, Guérin, Éditeur, 1997. Annexe 2 : « La lutte nationale », p. 26-30. Des explications de base pour comprendre la lutte « nation contre nation » que se livrent les QUÉBÉCOIS-FRANÇAIS et les CANADIANS.
Voter en bloc pour le Bloc ou voter pour bloquer le Bloc?
Il existe une confrontation au Québec entre des souverainistes aveuglés et des accrocs du fédéralisme et tous d’eux aussi sincères l’un que l’autre
Chronique de Bruno Deshaies
Bruno Deshaies209 articles
BRUNO DESHAIES est né à Montréal. Il est marié et père de trois enfants. Il a demeuré à Québec de nombreuses années, puis il est revenu à Montréal en 2002. Il continue à publier sa chronique sur le site Internet Vigile.net. Il est un spécialiste de la pen...
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BRUNO DESHAIES est né à Montréal. Il est marié et père de trois enfants. Il a demeuré à Québec de nombreuses années, puis il est revenu à Montréal en 2002. Il continue à publier sa chronique sur le site Internet Vigile.net. Il est un spécialiste de la pensée de Maurice Séguin. Vous trouverez son cours sur Les Normes (1961-1962) à l’adresse Internet qui suit : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-1-20 (N. B. Exceptionnellement, la numéro 5 est à l’adresse suivante : http://www.vigile.net/Les-Normes-en-histoire, la16 à l’adresse qui suit : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-15-20,18580 ) et les quatre chroniques supplémentaires : 21 : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique 22 : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique,19364 23 : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique,19509 24 et fin http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique,19636 ainsi que son Histoire des deux Canadas (1961-62) : Le PREMIER CANADA http://www.vigile.net/Le-premier-Canada-1-5 et le DEUXIÈME CANADA : http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-1-29 et un supplément http://www.vigile.net/Le-Canada-actuel-30
REM. : Pour toutes les chroniques numérotées mentionnées supra ainsi : 1-20, 1-5 et 1-29, il suffit de modifier le chiffre 1 par un autre chiffre, par ex. 2, 3, 4, pour qu’elles deviennent 2-20 ou 3-5 ou 4-29, etc. selon le nombre de chroniques jusqu’à la limite de chaque série. Il est obligatoire d’effectuer le changement directement sur l’adresse qui se trouve dans la fenêtre où l’hyperlien apparaît dans l’Internet. Par exemple : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-1-20 Vous devez vous rendre d’abord à la première adresse dans l’Internet (1-20). Ensuite, dans la fenêtre d’adresse Internet, vous modifier directement le chiffre pour accéder à une autre chronique, ainsi http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-10-29 La chronique devient (10-29).
Vous pouvez aussi consulter une série de chroniques consacrée à l’enseignement de l’histoire au Québec. Il suffit de se rendre à l’INDEX 1999 à 2004 : http://www.archives.vigile.net/ds-deshaies/index2.html Voir dans liste les chroniques numérotées 90, 128, 130, 155, 158, 160, 176 à 188, 191, 192 et « Le passé devient notre présent » sur la page d’appel de l’INDEX des chroniques de Bruno Deshaies (col. de gauche).
Finalement, il y a une série intitulée « POSITION ». Voir les chroniques numérotées 101, 104, 108 À 111, 119, 132 à 135, 152, 154, 159, 161, 163, 166 et 167.
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9 commentaires
Archives de Vigile Répondre
3 octobre 2008La souveraineté ? Vraiment ?
J'avance dans mes longues recherches sur notre fameuse réforme de l'Éducation dans cette nation "distincte" du Québec que nous a préparé le PQ souverain et Pauline Marois.
He bein, ils n'ont rien préparé du tout.
Cette "réforme" n'a absolument rien de québécoise, mais fut préparée de A à Z par l'OCDE (Organisation de Coopération de Développement Économique) dont le principal bailleur de fonds sont les USA.
Définition de l'OCDE sur le site du Gouvernement du Canada (le Québec n'y a pas de délégués biensûr)
"The Organization for Economic Cooperation and Development (OECD) is an international multilateral organization composed of 30 member countries, representing approximately 60% of the world economy, 70% of world trade, and 20% of the world’s population. It is dedicated to ensuring the sustainable economic prosperity of its members and non-members through the advancement and dissemination of best market economic, social and democratic practices. Within the OECD, governments work together to address the challenges of globalisation."
Pour ce qui est de la conception de cette réforme, elle est en développement et appliquée depuis 1925 par la International Bureau of Education, créature de la Rockefeller Foundation.
Les "pédagogues" sélectionnés par Rockefeller sont tous des behavioristes socialistes dont le but est de développer des techniques de conditionnement du comportement (Walter-Skinner-Wundt).
Voici un extrait de Revue Vie Pédagogique:
"Dans le cadre de la 20e Rencontre nationale, qui a eu lieu à Québec le 7 mai 2007, les conférenciers Jean Denommé et Marc St-Pierre ont présenté un aperçu des différentes réformes en éducation au Québec, avec l’intention bien nette de démontrer que la réforme actuelle est en continuité avec toutes les réformes précédentes [...] Les auteurs, en début de conférence, citent une déclaration d’Émile Durkheim datant de 1904, concernant l’enseignement secondaire en France, et qui peut s’appliquer à toutes les réformes :
[...]Ainsi, il n'y a rien de plus urgent que d'aider les enseignants de nos écoles à se faire collectivement une opinion sur ce que doit devenir l'enseignement dont ils ont la responsabilité, les fins qu'il doit poursuivre, les méthodes qu'il doit employer. Or, pour cela, il n'y a pas d'autres moyens que de les mettre en présence des questions qui se posent et des raisons pour lesquelles elles se posent; que de leur mettre dans les mains tous les éléments d'information qui puissent les aider à résoudre ces problèmes, que de guider leurs réflexions.[...] "
La technique de subversion de Durkheim est la même utilisée aujourd'hui: Nous vous donnons les questions, les outils, et nous vous guidons vers les réponses.
L'article au complet:
http://www.mels.gouv.qc.ca/sections/viepedagogique/146/index.asp?page=reformes
Qui est ce Durkheim ?
http://en.wikipedia.org/wiki/%C3%89mile_Durkheim#Division_of_labour
Nous sommes loin d'une quelconque souveraineté ou recherche de souveraineté lorsqu'on décide que notre système déducation sera préparé par une organisation externe qui a comme mandat pour cette "éducation" de n'être qu'un instrument d'organisation du travail pour l'occident. Ce qui se résumme à du "dressage" des Québécois en une main-d'oeuvre sélective selon les besoin de l'élite anglo-américaine.
S'il y a des philosophes de l'indépendance qui peuvent me démontrer que j'ai tort, j'en serais, croyez-moi, très soulagé !
Voici pour terminer, un livre très utile et complet sur le sujet et gratuit:
http://www.deliberatedumbingdown.com/
Archives de Vigile Répondre
3 octobre 2008Autre preuve que le Bloc est plus préoccupé à sauver le fédéral.
Cette étonnante entrevue accordée à L'Aut'Journal:
http://www.lautjournal.info/default.aspx?page=3&NewsId=1069
Le Québec souffre actuellement du Syndrôme Hollandais albertain(les exportations pétrolières de l'Alberta font grimper le dollar canadien et font mal aux manufacturières québécoises).
Or, ce n'est pas aux Québécois que le Bloc s'empresse de dénoncer cette situation (pas mêmes pendant les débats des chefs), mais aux Ontariens, en vase clos, à Toronto, eux qui souffrent du même phénomène !
Pire, il cherche toutes les raisons possibles contre l'exploitation du gaz au Québec qui est en fait le meilleur et seul moyen de compenser ce syndrôme produit par l'Alberta !
Le seul souhait du Bloc pour le Québec, d'après cette entrevue, est que le fédéral revienne sur sa décision des coupures en culture. Ce qui passerait, encore une fois, pour un "cadeau", (stratégie première de Harper derrière les coupures). Encore en faveur du fédéral.
Y'a t'il un philosophe indépendantiste qui peut m'expliquer l'avantage pour les Québécois d'une telle stratégie ?
Archives de Vigile Répondre
2 octobre 20082 OCTOBRE 2008 Bruno Deshaies
Monsieur L. P., vous errez tout simplement.
Si vous avez lu Maurice Séguin, j'aimerais bien savoir dans quel livre.
Maurice Séguin n’a jamais pensé tout ce que vous dites d’une manière arbitraire et simpliste. Soyez au moins honnête intellectuellement. Penser ce que vous voulez, mais ne faites pas dire à quelqu’un d’autre ce qu’il n’a JAMAIS dit.
Bien humblement, je vous inviterais à lire les 35 chroniques sur l’histoire des deux CANADAS que j’ai diffusées sur ce site en 2007-2008.
LES FAITS NE SONT JAMAIS DÉPASSÉS !
« Essayons de voir notre problème national dans l’optique de l’indépendance. Pour l’heure, les Québécois-Français constituent une NATION ANNEXÉE tandis que le Canada et les Canadiens forment une NATION SATELLITE des États-Unis. Dans le cas de notre nation annexée, celle-ci souffre d’une dépendance, d’une subordination, d’une superposition et d’un remplacement politique : elle n’est donc pas souveraine. Dans l’autre cas, la nation satellite canadian se trouve infériorisée en tant que nation par la puissance étasunienne au plan économique (subordination de voisinage) qui fragilise cette nation (la nation canadian) politiquement souveraine (infériorité de voisinage). Et compte tenu de l’interaction des facteurs et des forces (politique, économique et social), les « satellisations » peuvent s’additionner. Telle est la situation dans laquelle se trouve le Canada-Anglais et par l’effet de domino consolide le Québec dans son état de fait de nation annexée et provincialisée constitutionnellement et, en plus, socio-économiquement et culturellement (soit, une subordination sur place et une superposition dans tous les domaines). Il faut être un fédéraliste impénitent pour accepter les avantages indirects de ces « annexions » qui s’additionnent. »
Archives de Vigile Répondre
2 octobre 2008Votre référence à Maurice Séguin qui prétend que son histoire est scientifique me fait rire. Non mais le socialisme scientifique n'est-t-il pas disparu presqu'entièrement disparu de la surface du globe. L'homme, la famille et la nation ne sont pas géométriques et scientifiques mon ami. Ils sont mystérieux nous dit Keynes. Pas des robots vivants donc. Adieu donc à Maurice Séguin qui concluait que l'indépendance du Québec était scientifiquement impossible. À son esprit replié à lui, peut-être.
Jouer entre les extrêmes que vous percevez et vous situer au milieu - in médio stat virtus - n'est pas convainquant. Est-ce que Washington était un indépendantiste borné ou un patriote convaincu, je vous laisse répondre. Le sondage d'aujourd'hui me dit que les québécois commencent à se regrouper et à s'affirmer et vous verrez les résultats le 14. Votre opinion de Duceppe est totalement fausse à moins d'avoir le don de clairvoyance. La nation vient d'être reconnue parce que le Bloc à avancé une motion en chambre qui a accolé les députés au mur. Et ce n'est que le début. Les pessimistes seront dépassés.
Archives de Vigile Répondre
2 octobre 2008"Le Bloc québécois le dénonce cet ordre politique par le seul fait d’être un parti voué à la souveraineté du Québec." (Luc Archambault)
Alors qu'il se limite à ça !
Quant à la division des indépendantistes, il faudrait commencer par cesser de les faire chanter en les obligeant de voter pour un parti d'extrême gauche (Bloc) ou se faire accuser de traître.
Je comprend maintenant pourquoi le Bloc s'est toujours tenu loin d'une communication avec les militants. L'odeur qui est sortie de l'ouverture de leur blogue sentait les boules à "mythes" merci !
Je ne me gêne pas de l'appeller maintenant le Bloc soviétique !
Ghislain Lebel disait vrai.
Archives de Vigile Répondre
2 octobre 2008"personne n’ignore que le Bloc et le PQ sont nos outils politiques de libération pour réaliser notre indépendance nationale ."(Michel G)
Certainement pas le Bloc qui est carrément engagé dans le processus de globalisation. Son idéologie y est soumise.
Le Bloc se comporte comme un parti provincial sans pouvoir. Il se donne même un programme politique, économique, social, qu'il ne peut non seulement appliquer mais dont les Québécois ne peuvent même pas voter ou même se prononcer dessus. Or, c'est ce programme non-élu, non débattu, qu'il défend à Ottawa !
C'est un absolu non-sens.
Et je dit bien "défend", car sa stratégie est strictement c'elle de la défensive et jamais d'attaque. Par exemple, il défend un "modèle québécois du développement économique" pendant que les pétrolière d'Alberta creusent actuellement les côtes des Iles de la Madeleine et tout le sol entre Montréal et Québec. Or, il n'a pas encore dénoncé cette réalité ! Pas un mot ! De quel développement économique québécois parle t'il donc ? 95% des entreprises minières au Québec sont des anglo-américaines ! Pas un mot ! Il va plutôt jusqu'à féliciter Rio Tinto pour son bon bilan environementale et proposer des plans environementaux pour le Canada !
Lorsque le Bloc en est rendu à avoir des projets pour le fédéral, alors il ne défend plus nos intérêts et n'agit pas pour les imposer. Le Bloc devrait bloquer TOUT ce que propose le fédéral. Absolument tout. Même et surout ce qui est avantageux ou bénéfique pour le Canada. Il ne devrait considérer comme possible d'être en faveur que ce qui concerne DIRECTEMENT et bénéfiquement le Québec et les Québécois.
Ce parti est loin de bien nous servir.
La seule solution que je vois pour le garder en place, serait de limiter son programme à s'opposer à toutes les propositions fédérales qui ne font pas bénéficier directement le Québec et Québécois, ainsi que limiter le mandat du chef à un maximum de deux termes.
Luc Archambault Répondre
2 octobre 2008Le Bloc québécois n'a pas pour but de nous faire « pesants » !
Pesant au sens où vous le supposez. Être pesant oui. Mais pesant en tant que représentant, incarnant le vote souverainiste. Le vote du peuple démocratique et souverain du Québec. Oui nous sommes un peuple souverain, puisque nous sommes un peuple démocratique. L'un de va pas sans l'autre.
Oui, cette donnée, n'est pas incarnée dans l'ordre politique actuel.
Vous avez raison « Voter en bloc pour le Bloc ne rapportera pas plus à long terme que ce que ce qui s’est passé auparavant dans notre histoire. » Et, ce n'est pas pour nous « rapporter plus » dans un ordre constitutionnel unilatéral du Canada qui n'émane pas du peuple souverain du Québec, qu'il faut que les souverainistes votent en bloc pour le Bloc québécois. Voter en bloc pour le Bloc québécois a pour but de dénoncer l'ordre constitutionnel actuel qui n'accorde pas au peuple souverain du Québec le droit d'être le seul valide fondateur de l'État qu'il désire, quelqu'il soit, Canada ou Québec souverain. Le Bloc québécois le dénonce cet ordre politique par le seul fait d'être un parti voué à la souveraineté du Québec. Il l'est dans ses statuts. Cela suffit.
S'abstenir de le faire, sous prétexte de rassemblement de nos forces ne peut que nous vouer tout entier au bon vouloir majoritaire de notre députation du Québec. Trudeau nous l'a prouvé en réunissant virtuellement cette députation en une même Chambre virtuelle, celle où seraient réunie notre députation, notre représentation démocratique de peuple souverain, que nous les élisions à Québec ou Ottawa. Ne pas voter en Bloc pour le Bloc fait l'apologie de la chaise vide qui ne peut que nous faire minoritaire dans notre propre Assemblée de notre députation. Cela est inacceptable. Nous n'avons pas le droit de priver le peuple souverain de représentation démocratique dans les Chambres qui sont les siennes.
Occuper nos sièges pour ne pas être assiégés dans notre Citadelle Québec
Le rassemblement dont vous parlez doit se faire là aussi. Nous devons occuper tous nos territoires y compris celui-là. Ne serait-ce que par principe. Ne serait-ce parce que le fait de ne pas y avoir été présent, a été utilisé contre nous, contre le peuple souverain du Québec, contre les souverainistes, pour valider l'actuel état de fait de l'État du Canada aux yeux des autres nations. Au contraire, non sans nous être assuré que les souverainistes y soient majoritaires, si telle Assemblée était réunie, comme nous pourrions demander au peuple souverain du Québec de la réunir, si réunie, elle votait contre l'actuel état de fait constitutionnel de l'État du Canada actuel, volerait en éclat le seul argument permettant de validé démocratiquement l'état du Canada actuel et partant, à défaut d'invalider sa légalité, en invaliderait la légitimité. Une telle réunion, un tel vote de telle Assemblée, institutionnaliserait telle invalidité. Ce qui n'empêche pas même si elle n'est pas réunie, de manifester la validité de cette invalidité. Ce qui est radicalement autre chose que d'être pesant, pour trouver dans l'unité canadienne, de quoi en assurer la pérennité, comme vous le dites.
Le Bloc québécois, est tout autre chose qu'un instrument assurant l'unité du Canada. Voter en bloc pour le Bloc est tout autre chose que ce que vous affirmez. Et même si ce que vous dites est vrai, même si vos arguments peuvent s'inscrire dans une certaine réalité, vous ne pouvez pas pour autant écarter la possibilité qu'une représentation souverainiste forte à travers un fort contingent de député(e)s du Bloc québécois peut être aussi, cette manifestation forte de l'invalidité de l'État du Canada actuel. On ne peut exclure cette manifestation sans trahir le peuple souverain du Québec. Sans le priver d'une représentation démocratique. Sans le vouer au vide de l'Histoire. Sans le priver d'outils utiles, essentiels à son affranchissement, à son rassemblement.
Union des souverainistes derrière toute la députation du peuple souverain du Québec
Il est essentiel, capital, de cesser de se diviser à cet égard. Capital que les souverainistes, que les indépendantistes cessent de se diviser à cet égard. Nous devons occuper le territoire autour de la citadelle Québec. Nous pouvons le faire à Ottawa. Se réfugier dans la Citadelle ne peut que permettre qu'on nous y assiège. Nous pourrons nous y réfugier seulement le jour où nous déciderons de rapatrier à Québec toute notre députation. Pour l'heure, une partie de la députation du peuple souverain du Québec siège à Ottawa. Assiège Ottawa. Nous ne pouvons abandonner là une partie de notre députation, une partie importante de nos troupes. La seule circonstance qui permette que nous n'y siégions plus, est celle qui permettra au peuple souverain du Québec de voter pour le rapatriement de ces sièges, cela, lorsqu'il fondera l'État souverain du Québec.
Luc A.
Michel Guay Répondre
2 octobre 2008Voter Bloc en bloc pour bloquer nous donnerais confiance en nous car voter en bloc pour les Conservateurs ou pour les Libéraux comme nous firent dans le passé récent nous ferait reculer pour une décennie car nous savons que ces deux partis canadians ne nous rendrons jamais justice comme nation francophone .
Donc nous bloquer par la positive ou par la négative , mieux vaut par la positive en avançant vers notre indépendance politique Québecoise avec le Bloc par le PQ
Et en 2008 au Québec personne n'ignore que le Bloc et le PQ sont nos outils politiques de libération pour réaliser notre indépendance nationale .
Archives de Vigile Répondre
2 octobre 2008Si le Bloc s'en était tenu strictement à son mandat de faire pression sur la machine fédérale en bloquant des projets néfastes pour le Québec tout en montrant la logique de l'indépendance, il y aurait encore bonne raison de voter pour celui-ci, mais ce n'est malheureusement plus le cas.
L'indépendance n'est plus du tout le moteur de ce parti. Le Bloc s'est forgé une idéologie politique dont il sert dorénavant les intérêts. Voter Bloc, aujourd'hui, c'est voter pour cette idéologie politique bien avant l'indépendance.
S'il y avait une rotation des membres du Bloc avec des idéologies politiques variées, alors nous aurions encore quelque sens de démocratie ou du moins une neutralité au sein de ce parti qui ne s'en tiendrait qu'à son mandat d'origine.
En adoptant une idéologie politique, en ce cas-ci il s'agit d'une gauche radicale, le Bloc s'est corrompu.
Personnellement, je considère ce parti comme illégitime à la cause indépendantiste et je préfère annuler mon vote.
Au moins le Parti Québécois a décidé de revoir son imbuvable "sociale-démocratie", ce qui le rend plus supportable.