Suite à sa récente sortie

À Robert Barberis-Gervais

Tribune libre

( à propos de : http://www.vigile.net/Andree-Ferretti-et-l-unite-des )
Monsieur Barberis-Gervais,
Comme vous le faites fréquemment lorsqu’il s’agit de défendre le Parti québécois, vous commencez votre raisonnement sur un raccourci qui sert commodément le reste de votre propos.
Non, personne ne dit que "toute la responsabilité" de je ne sais quelle unité porte sur le PQ, comme vous en accusez ceux que vous appelez parfois, avec un mépris gorgé de partisanerie, les "inconditionnels anti-péquistes".
Ce que nous sommes nombreux à constater, par contre, c’est que le PQ ne fait pas le strict minimum raisonnable pour susciter quelque ralliement indépendantiste que ce soit : en effet, ce parti ne prend strictement et rigoureusement aucun engagement indépendantiste. Vous pouvez avoir toutes les raisons que vous voudrez d’adhérer à une telle posture, mais les faits sont là, têtus.
À vous et aux autres qui excommunient intempestivement ceux qui ont la détestable habitude de ne pas soutenir un parti politique qui abandonne toute initiative indépendantiste depuis des temps bientôt immémoriaux : braqués dans le binaire, la condescendance et l’esprit de clan, vous passez complètement à côté du réel. Si vous êtes indépendantistes, il y a quelque chose de navrant à vous voir ainsi mépriser, conspuer, déconsidérer ce qui constitue désormais la belle, jeune et fougueuse relève du mouvement indépendantiste.
Daniel Paillé et Jean-Martin Aussant se sont croisés la même journée, récemment, à l’Université Laval : le premier — dont je ne doute pas des mérites et dont je salue l’engagement — attirait soixante-dix personnes, et le second, plus de trois-cent personnes dans une salle vibrante et pleine à craquer.
Cela est une constante. Pour la première fois depuis des décennies, un parti indépendantiste attire et éveille jeunes et moins jeunes à l’idée indépendantiste, par milliers.
Je vous signale aussi qu’Option nationale a une clause inédite de collaboration-fusion avec tout parti proposant essentiellement les mêmes idées. Avez-vous déja vu ça ? Pouvez-vous en dire autant du PQ ?
Vous avez parfaitement le droit de persister dans votre adhésion péquiste. Mais cela ne vous oblige pas à agir en éteignoirs aigris et fouettards devant ceux qui s’engagent corps et âme — enfin ! — pour l’indépendance.
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8 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    19 novembre 2012

    Monsieur Payne
    Impossible que Marois réalise l'indépendance du Québec avec ses antécédents pro- establishment; elle ne comprend pas le peuple et elle ne le comprendra jamais. Je m'interroge souvent à savoir pourquoi le peuple québécois délègue son pouvoir politique dans les mains de ces politiciens carriéristes et ceci une fois à tous les quatre ans, en plus.
    Ils s'en occupent en nous exploitant à planche; nous le voyons avec la commission d'enquête Charbonneau. Il me semble que ça devrait inciter le peuple à se prendre en main pour se gouverner par lui-même. Je crois que nous sommes toujours mystifiés par les titres que ces gens possèdent tels que avocat, notaire, médecin etc...
    André Gignac 19 nov12

  • Archives de Vigile Répondre

    19 novembre 2012

    L'inquisition péquiste contre les hérétiques:
    « Avoue ton crime de ne pas avoir voté pour le parti Québécois, envoye, AVOUE! »
    Non je n'avouerai pas, et quand bien même, vous m'y forçassiez par la torture, et l'humiliation, je dirai toujours après que vous m'y avez forcé.
    « L'orgueil » est le pire « déshéritement» contre soi-même et ses semblables; c'est l'arme de ceux qui veulent soumettre.
    Jean

  • Archives de Vigile Répondre

    19 novembre 2012

    @ Barberis-Gervais
    Présentement, quel geste pose Marois pour qu'advienne l'indépendance au Québec? Le PQ ne change pas; on parle d'indépendance avant les élections et après, c'est le mutisme total. Tout ce qui les intéresse dans ce parti, c'est le minable "p'tit" pouvoir provincial de la succursale d'Ottawa en échange d'une carrière politique aux frais de la princesse et une pension à vie après deux mandats de suite à l'Assemblée Nationale. Le peuple, on s'en crisse est-ce assez clair?
    Pas surprenant, qu'après 42 ans de fondation de ce parti, que nous attendions encore après le pays. Ça frise le fanatisme et la diversion votre engouement pour ce parti devenu moribond et qui n'a plus aucun avenir au Québec. Good bye Charlie Brown!
    André Gignac 19 nov12

  • Archives de Vigile Répondre

    19 novembre 2012

    À partir des textes que j’ai lus sur la tribune libre du 18 novembre, une question me vient en tête. Et, cette question s’adresse aux tribuns qui clament à perdre haleine que la gouvernance du PQ est ni plus ni moins que de l’imposture (ma traduction).
    Ce qui m’étonne le plus dans les commentaires de ces lecteurs, c’est l’irréaliste de leurs propos dans le contexte d’un gouvernement minoritaire.
    Est-ce simplement imaginable qu’un gouvernement minoritaire puisse réussir une offensive référendaire?

    En se limitant au contexte de la dernière décennie et de la dernière élection, comment pouvez-vous être aussi négatif sur le fait d’avoir une nouvelle gouvernance même minoritaire plutôt que celle du PLQ?
    » Meme si lal democratie n’est pas parfaite, elle est mieux que la dictature...« extrait du commentaire de Sylvie. J’ajouterais … ou que celle des affairistes du PLQ.
    Alors, votre seule consolation sera de favorisé l’unité des électeurs Québécois.
    A Forgues, Lévis

  • Archives de Vigile Répondre

    19 novembre 2012

     A Nic Payne
      Sur la division du vote progressiste et indépendantiste par QS et ON
      par Marcel Haché, Andrée Ferretti et André Vincent
    J’attire l’attention du lecteur sur trois interventions de Marcel Haché, Andrée Ferretti et André Vincent
    18 novembre 2012, par Marcel Haché
    @Nic Payne
    Il ne s’agit pas d’excommunier « ceux qui ont… », il s’agit d’excommunier O.N. Et cela est d’autant plus facile qu’à la vérité, O.N. s’est excommunié tout seul. Rien n’empêchait ni n’empêche encore la « jeune relève » qui a pu rêver d’une autre vague orange, de militer dans un mouvement en faveur de l’indépendance. Mais un parti ? Un parti, ce sont des candidats. On n’en sort pas. Un parti, c’est la partisannerie. On en sort pas plus. Un parti, c’est l’ambition du pouvoir. Aussant a-t-il cru un seul instant qu’après avoir quitté le parti qui l’avait déjà fait élire, le P.Q. se tasserait tout bonnement et lui laisserait le champ libre ? Aussi bien espérer encore des félicitations de la part de Pauline Marois.
    Tout semble indiquer que J.M.Aussant voulait être chef. Il l’est. Alors n’essayez pas de faire croire à tous les binaires, les condescendants et tous les claniques péquistes qu’une clause obscure du programme de votre obscure « parti » serait sans équivalent nulle part, et justifierait à elle seule l’injustifiable, et selon laquelle le P.Q., qui forme un gouvernement assiégé, devrait se tasser un peu plus pour la Cause. C’est une position opportuniste mais davantage sectaire, qui n’a rien à voir avec la Fidélité, mais tout à voir avec la jeunesse d’une militance.
    La vérité a plus à voir avec le fait que les fédéraux comptent bien venir à bout du projet souverainiste bientôt, comme ils sont venus à bout du Bloc récemment, en discréditant le P.Q. au pouvoir, comme ils l’ont réussi après 1980, puis après 1995. En effet, malgré que les gouvernements péquistes de ces temps lointains aient poursuivi sur leur lancée, ils étaient déjà morts et bien morts, comme un cheval mort qu’on fouette, d’avoir déjà perdu la course et les deux référendums. Si les fédéraux réussissaient encore un autre coup bientôt contre le P.Q., alors oui O.N. aurait enfin, enfin, enfin le champ libre. Mais quel champ ? Quel champ ! Je vais vous dire : le risque est très-très grand que le champ libre soit d’autant plus libre qu’il sera dévasté… précisément comme il est arrivé un certain 2 Mai. Ce risque là est trop grand. C’est pour son propre bien autant que pour la Cause qu’O.N. pourrait faire un pas de côté…
    Andrée Ferretti intervient : 15 novembre 2012
    Merci, monsieur Barbéris-Gervais,de me citer à l’appui de votre prise de position, relative à la nécessaire union des forces indépendantistes.
    Vous le faites à partir d’un texte de Michel Rioux, publié dans le numéro septembre-octobre de L’An. Or je signe également un texte dans ce numéro : "Grands péteux de bretelles, petits faiseux d’actes décisifs". J’y montre que la division du vote indépendantiste est le résultat d’une efficace stratégie de l’ENNEMI, c’est-à-dire du Canada et de ses inconditionnels alliés,les Desmarais de tout acabit, etc.
    Je me cite : "L’arme principale autant que cachée de l’ennemi ayant été, à ce moment de notre histoire, celle de la division ad infinitum, sous le fallacieux prétexte qu’aujourd’hui l’axe gauche-droite doit prévaloir sur l’axe indépendance-fédéralisme, comme si la nation québécoise était devenue maître de son destin, comme si elle avait les pouvoirs d’une politique globale de développement de la société, qu’il soit de gauche ou de droite. Cette mauvaise compréhension de l’histoire du Québec est depuis 1995 inséminée à petites mais régulières doses dans la culture politique du peuple québécois par tous les partis fédéralistes, et, paradoxalement selon quelques aspects contraires, par QS dont la démarche intellectuelle est une faillite aussi considérable que lamentable dans sa mise en rapport entre son idéologie et l’aventure historique de la nation québécoise. Et une fois de plus, l’inutile péroraison l’a emportée sur le nécessaire combat, la facile revendication de chacun de son droit à tenir son discours particulier a prévalu sur la complexe recherche des conditions propices à l’union des forces. LA campagne électorale de l’été 2012 s’est jouée en apparence sur la mise en avant d’objectifs secondaires, présentés comme vitaux, alors qu’en vérité son seul enjeu était l’avenir de la nation québécoise : son enfermement irrémédiable dans la Province ou son engagement renouvelé sur la voie de l’indépendance. De cela, seul l’ennemi était parfaitement conscient."
    Dans cet article, je ne parle pas de ON. Pour moi, en créant un parti indépendantiste, plutôt qu’un mouvement apte à promouvoir l’indépendance, sans lier cet objectif à un programme électoral, Jean-Martin Aussant a fait la démonstration de son ambition personnel d’être ré-élu, plutôt que de son engagement envers la lutte indépendantiste.
    ON n’est pas sorti du bois, et n’aide pas la nation québécoise à entrer dans la clairière.
    Andrée Ferretti.
    P.S. J’invite celles et ceux qui voudront critiquer ma position à lire mon article, auparavant. Ils feront alors preuve d’un minimum de sérieux et leur langage sera plus politique qu’émotionnel.
    14 novembre 2012, par André Vincent
    Tu as raison Robert Barberis-Gervais, et Andrée Ferretti aussi a raison. QS et ON ont bien beau tenter de se justifier, de se déculpabiliser, ils sont responsables du fait que le PQ est minoritaire et donc, de ce fait, tout le mouvement indépendantiste se retrouve en minorité.
    Virez ça comme vous voulez, hurlez et gueulez à vous éclater les poumons, si tous les indépendantistes avaient regroupé leurs votes, nous n’en serions pas là.
    Passons pour ON, mais il serait temps de prendre conscience que QS n’est pas un parti indépendantiste, mais un parti socialiste d’abord et avant tout, copain-copain avec Thomas Mulclair, fondateur d’Alliance Québec pour ceux qui ne le savaient pas encore.
    Quand on sait qu’il y a environ 20% et plus d’Anglos + les Chambres de Commerces qui votent contre nous en partant, pas besoin d’être un grand clerc pour comprendre que tant et aussi longtemps qu’on ne regroupera pas nos votes, on n’y arrivera pas.
    J’essaie fort de rester poli, gentil dans mes commentaires, d’être un bon citoyen et de payer mes taxes, mais des fois je vous jure, câlisse que c’est pas facile !
    André Vincent
    Envoyé par Robert Barberis-Gervais, le 18 novembre 2012 pour mettre en évidence trois commentaires comme Vigile vient de le faire avec le commentaire de Nic Payne qui a d’abord été publié sous mon texte : Andrée Ferretti et l’unité des forces indépendantistes, 11 novembre 2012.

  • Archives de Vigile Répondre

    18 novembre 2012

    Monsieur Payne
    Il y a belle lurette que je ne fais plus confiance au PQ pour réaliser l'indépendance du Québec. Il faut être vraiment missionnaire ou gaga pour essayer de vendre ce parti moribond aux Québécois dans les circonstances actuelles. Si les dirigeants de ce parti étaient vraiment sérieux et sincères avec la question de l'indépendance, ils poseraient les vrais gestes pour nous en rapprocher en commençant par l'abolition du poste désuet de lieutenant gouverneur, ensuite, en réduisant le nombre d'immigrants à 15 000 annuellement au lieu de 55 000 immigrants comme c'est le cas présentement. Il pourrait régler la question de la langue en décrétant le français comme étant la seule langue officielle au Québec.
    Si Ottawa refuse, tu fais une élection et tu déclares unilatéralement l'indépendance du Québec comme le Kosovo l'a fait il y a quelques années. Tu écris une constitution que tu fais approuver et voter par le peuple et tu demandes une reconnaissance au niveau international. C'est pas sorcier ça au lieu de t'en tenir au rôle banal d'administrer cette mini SUCCURSALE PROVINCIALE D'OTTAWA.
    J'ai hâte que les dirigeants politiques au Québec se réveillent et cessent de nous vendre cette poutine infecte du statu quo actuel qui nous mènera toujours dans un cul-de-sac politique. Il faut sortir de cette confusion identitaire et de ce dédoublement de personnalité une fois pour toute avant que l'assimilation nous avale définitivement. Si j'étais plus jeune, j'offrirais mes services pour la réaliser cette indépendance et je vous garantirais de l'action. Actuellement, nous sommes sous le respirateur artificiel, ici au Québec, à force de ne rien faire pour nous en sortir. COURAGE, DÉTERMINATION ET VOLONTÉ POLITIQUE, C'EST LA RECETTE GAGNANTE! Bougeons avant qu'il ne soit trop tard!
    André Gignac 18 nov 12

  • Archives de Vigile Répondre

    18 novembre 2012

    J'ai beau etre souverainiste, nationaliste ou independentiste
    . Je reste toujours un electeur et un citoyen sur 7 millions de Quebecois.
    Un parti qui se fait elire doit gouverner pour 7 millions de personnes.
    Je peux precher pour ma paroisse , mais je dois faire un minimun d'effort pour respecter la fonction de gouverner dans le meilleur interet de la populatin que l'on sert ( et cela inclus ceux qui ne sont pas de notre allegeance politique) meme mr Aussant s'il devenait premier ministre devrait composer avec ce devoir et respecter sa fonction .
    Meme si lal democratie n'est pas parfaite, elle est mieux que la dictature...

  • Michel Laurence Répondre

    18 novembre 2012

    Voilà ce qui devait être dit et tellement bien que je n'ai rien à ajouter.
    Merci de l'avoir fait.