On jase, là

Chronique de Nic Payne

Dans la foulée de l’élection générale du 4 septembre, on a beaucoup parlé
de la « division du vote » souverainiste.
D’aucuns y sont allé d’hypothèses purement mathématiques, à partir des
scores obtenus par différents partis, pour affirmer péremptoirement que si
les souverainistes avaient été « unis », ils auraient gagné tel ou tel nombre
de comtés supplémentaires.
On pourrait discuter de la fiabilité, autant que de la pertinence de ce
genre de scénarios. Quant à moi, cette question m’inspire la proposition
suivante, qui concerne plus spécifiquement le Parti québécois et Option
nationale, sur le thème désormais consacré de « On jase, là. » : et si le
Parti québécois s’assumait, en affirmant clairement qu’il met
l’indépendance au rancart pour quelques années? Tout le monde ne serait-il
pas plus content?
Le PQ irait peut-être chercher les appuis qui lui manquent pour être
majoritaire, et Option nationale accélérerait peut-être son développement à
titre de force de relève indépendantiste.
Ainsi, les pessimistes péquistes qui prônent la conversion du
souverainisme — dont l’aboutissement est impossible, selon eux — en
nationalisme provincial, pourraient gouverner comme ils l’entendent pendant
quelques années, sans être en constant déchirement devant la « division »
qu’ils croient voir actuellement en Option nationale, et sans être obligés
de parler une langue de bois souverainiste qui semble leur être souvent
plus coûteuse que bénéfique.
De même, ON (Option nationale) continuerait de faire oeuvre essentielle
en préparant l’indépendance du Québec, sans être continuellement
concurrencé sur ce terrain par un PQ qui, dans les faits, n’a pas de
démarche indépendantiste. De la sorte, la suite des choses serait beaucoup
plus prometteuse pour l’accession du Québec à son indépendance, qu’elle ne
le serait si on continue d’engluer cet objectif dans les méandres de
l’usure du pouvoir provincial.
Bref, tous, c’est-à-dire aussi bien les gouvernementistes que les
indépendantistes motivés, auraient ce qu’ils veulent. Les uns, un
gouvernement provincial nationaliste qui ne soit pas libéral, et qui soit
moins à droite que la CAQ, et les autres, une voix indépendantiste en
pleine progression qui, à moyen terme, aspirerait à gagner une capacité
d’influence déterminante, ou même au pouvoir.
Et si ce gouvernement péquiste majoritaire décidait entre-temps, contre
toute attente, d’agir pour l’indépendance, il pourrait alors solliciter
l’appui précieux d’ON, force montante vigoureuse, totalement dédiée, et
vierge des stigmates du pouvoir.
Ce scénario, quoiqu’on puisse en penser, contraste avec le souverainisme
péquiste actuel, qui fait la preuve qu’en politique, l’équivoque, le pas
clair, est toujours source de piétinement, de malentendus, de chicanes et
de division.
Nic Payne


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17 commentaires

  • Klon Myriade Répondre

    9 octobre 2012

    M. Payne, je pense vous avoir répondu sincèrement, poliment, fermement. Le PQ est un parti coincé depuis longtemps par des contradictions internes, qui vont de l'opportunisme de faux souverainistes à la radicalisation d'authentiques indépendantistes impatients qui ne peuvent pas accepter que le peuple québécois évolue lentement. ON est le produit de cette impatience. Les indépendantistes qui feront le pays ne seront pas des impatients, ils prendront tout le temps qu'il faut pour changer l'état d'esprit de la majorité, en comptant sur le fait que les nouvelles générations sont et seront davantage moins anti-intellectuelles que les précédentes.
    Le PQ vient de prendre le pouvoir en continuant de vouloir et de travailler patiemment pour réaliser la souveraineté de notre pays. ON n'a pas fait élire un candidat et, je vous le dis encore très sincèrement, poliment et fermement, je ne vois pas comment il réussira à sortir des limbes. Comment? En convainquant le PQ de devenir une deuxième CAQ? Franchement...
    Bonne continuation dans votre réflexion pour accélérer l'évolution du peuple québécois.

  • Nic Payne Répondre

    9 octobre 2012


    Myriade, me feriez-vous l'honneur de répondre à ma question, qui va au coeur de votre argumentaire ?
    Du reste, je prends bonne note de votre propos, à l'effet que le PQ est bien meilleur qu'Option nationale. Jusqu'ici, cependant, votre façon de "discuter" ne me semble pas propice à rallier grand monde.
    NP

  • Klon Myriade Répondre

    9 octobre 2012

    M. Payne, vous êtes choqué par l'image que vous renvoie mon miroir. Le discours qui a fondé ON fut pourtant celui que je vous rappelle, que j'ai lu et entendu ici et ailleurs : le PQ est un vieux parti dominé par des bonzes qui ne s'intéressent pas vraiment à réaliser le pays mais seulement à maintenir leur petit pouvoir, ce que votre chef a résumé pendant la dernière campagne électorale en affirmant que «Pauline Marois ne chercher qu'à se faire élire». Des bonzes qui trahissent le but premier du Parti Québécois, ce sont des vieux politiciens corrompus par le goût du pouvoir. Mais ce jugement très dur qu'incarne ON est-il juste? Jean-François Lisée, Bernard Drainville, Martine Ouellet, Daniel Breton, Pierre Dufresne, Véronique Hivon, etc., tous des vieux bonzes qui ne cherchent pas vraiment à faire le pays avec Pauline Marois?
    Le programme d'enclenchement prôné par ON est une forme d'élection référendaire qui ne s'assume pas clairement. Si vous formez un jour un gouvernement (malgré votre premier échec total dans votre première campagne électorale), vous commencerez par vouloir faire le LIT du pays, rapatrier lois, impôts et traités, et ensuite vous proposerez une constitution du pays en référendum. C'est réaliser la souveraineté de facto, et inviter ensuite à la faire accepter avec une constitution de pays. Comment réaliserez-vous ce LIT si vous n'avez pas d'abord un mandat clair et nettement majoritaire de faire le pays dès le début de votre gouvernance, si vous n'avez pas au moins 50% + 1 des électeurs qui vous auront portés au pouvoir? Combien de gouvernements ont déjà été élus au Québec avec plus de 50% des électeurs? La voie que vous choisissez est hautement improbable, et si jamais vous réussissez à prendre le pouvoir avec moins de 50% du vote des électeurs, le gouvernement du Canada ne vous permettra pas de rapatrier Lois, Impôts et Traités avant d'avoir obtenu une majorité solide des électeurs québécois pour le faire.
    Il n'y a pas de formule magique : il faut construire une majorité solide pour le pays Québec. La voie du PQ est simple et claire : promouvoir la souveraineté, tant dans l'opposition qu'au gouvernement, expliquer concrètement la nécessité du pays jusqu'à ce qu'une majorité solide de Québécois soit convaincue. Différents moyens peuvent être mis en oeuvre pour ça, Marois a un comité de réflexion pour la souveraineté, mais ça demeure la responsabilité de tous les indépendantistes-souverainistes de travailler patiemment et durablement pour atteindre cette majorité populaire, en expliquant sans relâche et concrètement tous les avantages de devenir un pays souverain, sachant que le cours de l'histoire, aussi lent soit-il, nous pousse à devenir un peuple adulte propriétaire de sa maison. Et ce travail ne sera jamais mieux fait tant que nous devrons consacrer beaucoup d'énergie à constamment réparer les divisions qui nous affectent dans cette longue marche, divisions provenant des opportunistes comme Lucien Bouchard, mais aussi des radicaux-pressés qui, comme Jacques Parizeau, perdent constamment patience et recommencent à vouloir foncer grossièrement dans le mur du NON qui est toujours fortement majoritaire.
    Le PQ ne sautera pas dans le trou noir de la CAQ pour vous laisser le titre de seul vrai parti indépendantiste, vous rêvez en couleurs parce qu'ON rêve en couleurs en prenant la voie de la division et du radicalisme pressé. ON n'ira pas plus loin qu'un autre parti fantôme prônant sa forme d'élection référendaire, je parle du PI.

  • Nic Payne Répondre

    8 octobre 2012


    Alors dites-moi, Myriade : le PQ a-t-il déja fait progresser l'adhésion à l'indépendance en gouvernant la province ? Et comment pourrait-il le faire à l'avenir, au point de susciter la majorité dont vous parlez ?
    Du reste, je n'ai pas dit que le PQ est "corrompu", ni que les péquistes sont de "vieux corrompus", et je ne sache pas qu'ON l'ait fait non plus.
    Enfin, j'ai parlé des jeunes car c'est un fait marquant en ce qui concerne ON, mais j'aurais pu parler des moins jeunes aussi. Pour ce qui est de leur "faire croire", comme vous dites, c'est un procès d'intentions qui s'ajoute à d'autres affirmations gratuites que vous faites, et qui ne témoignent pas d'un grand respect de votre interlocuteur. De mon point-de-vue, bien sûr.
    En tout respect,
    NP

  • Archives de Vigile Répondre

    8 octobre 2012

    Oui, je parle du pays indépendant et souverain que les Québécois doivent se donner pour assumer pleinement leur destin. Ce qui n'exclut pas du tout la possibilité d'une réelle union confédérale avec d'autres pays indépendants, mais ça n'est pas la première chose à faire, puisqu'il faut d'abord être un pays indépendant pour s'unir avec d'autres pays indépendants.
    Le PQ veut toujours faire ce pays, mais avec Marois il ne veut plus s'engager dans une mécanique d'enclenchement référendaire avant d'avoir réussi à bâtir une majorité solide pour le pays. Les deux premiers «enclenchements» ont échoué parce que la majorité n'était pas là et n'est pas davantage venue parce qu'on l'a pressé de voter oui ou non. ON ne fera pas mieux que le PQ si une majorité n'est pas prête à lui donner le mandat de faire le pays, quelle que soit la forme de l'enclenchement.
    Vous avez intéressés des jeunes à l'idée d'indépendance du Québec, on ne pourra jamais vous enlever ça. Mais vous leur avez fait croire que le vaisseau PQ est trop vieux et corrompu et que c'est à eux, les jeunes, de faire le pays en laissant tomber ces «vieux corrompus» du PQ. Je ne suis pas du tout d'accord, le PQ, malgré ses défauts et ses opportunistes inévitables, demeure un grand parti ouvert à tous et toutes et son objectif principal demeure la réalisation du pays du Québec. La jeunesse ne doit pas être coupée de cette armée d'expérience, sinon elle sombrera dans un jeunisme très médiocre.

  • Nic Payne Répondre

    7 octobre 2012


    Placide Beaulac, et Myriade,
    Je n'ai pas dit que les péquistes et ceux qui votent pour eux ne sont pas souverainistes. Plusieurs le sont, je n'en doute pas un instant. Je dis plutôt que le PQ, lui, le parti politique, ne prend aucun engagement indépendantiste.
    Myriade, la "cause" dont vous parlez est-elle l'indépendance ? Si oui, vous n'appuyez sur rien votre affirmation à l'effet qu'ON nuirait à cette cause. Par contre, on peut faire le constat qu'Option nationale a intéressé, en quelques mois seulement, des milliers de jeunes à l'indépendance du Québec. Peut-on en dire autant du PQ depuis une quinzaine d'années au moins ? Est-ce que réprimer une telle démarche, pendant que le PQ ne s'engage à rien, aurait mieux servi la "cause", si tant est qu'on parle ici de l'indépendance ?
    NP

  • Klon Myriade Répondre

    7 octobre 2012

    Votre chef, avec ses beaux plans pour réaliser l'indépendance plus vite que le PQ, ne s'est pas fait élire, il a perdu sa place de député, et votre parti n'a pas fait avancer notre cause, au contraire, vous ne voulez pas le voir mais ça demeure la réalité.
    Et là vous rêvez debout en proposant que le PQ plonge gentiment dans le même trou que la CAQ pour vous laisser la permission de dire que vous êtes vraiment les vrais de vrais et que vous avez eu raison de mentir en projetant que Pauline Marois et son équipe ne sont pas vraiment des souverainistes... Sérieusement, pensez-vous que votre proposition fait preuve de réalisme et de lucide maturité?

  • Archives de Vigile Répondre

    5 octobre 2012

    Vous laissez miroiter un gouvernement majoritaire péquiste. Alors que si votre proposition était mise en oeuvre le PQ subirait des pertes considérables.
    Les souverainistes en majorité votent PQ. Le PQ demeure le parti du gros des souverainistes. Il va falloir vous y faire.

  • Archives de Vigile Répondre

    5 octobre 2012

    Peut-on se dire ce que c’est que l’indépendance ?
    5 octobre 2012, par Bruno Deshaies
    @ Nathalie Grogières
    Est-ce qu’on pourrait « jaser » sur l’indépendance ? Je sais que pour l’indépendance du Québec, on peut jaser de n’importe quoi. Le temps est venu de parler des vraies choses. Puis-je vous demander et à beaucoup d’autres qui visitent Vigile de nous dire, sans détour ou « sans se faire avoir » (une nuance suggérée par Maurice Séguin), « ce que c’est que l’indépendance » ? Le temps est certainement arrivé de sortir du « Parle, parle, jase, jase ». Quant à l’expression « On jase, là ? », j’aimerais donner la signification suivante : « On a assez parlé ». Si c’était le cas, je poserais à nouveau la question à tous les visiteurs de Vigile de répondre à la question posée précédemment en mettant à part le discours officiel des politiques. La masse n’attend pas mieux qu’une bonne explication, c’est-à-dire un « exposé destiné à faire comprendre » (selon le dictionnaire Encarta).
    Cordialement.
    Bruno Deshaies

  • Archives de Vigile Répondre

    5 octobre 2012

    "La" phrase magique;
    "Je suis fédéraliste, et je suis pour la souveraineté nationale des québécois."
    Si ça bloque dans votre tête...
    C'est que dans votre tête... y 'a des cadenas.
    ;)

  • Archives de Vigile Répondre

    5 octobre 2012

    Proposition fort intéressante. La seule chose, c'est qu'il y a déjà un parti qui a dit avoir mis l'indépendance au rancart pour une dizaine d'années: la CAQ. Ainsi, votre idée est déjà mise en pratique, non par le PQ mais par la CAQ.
    Pour ce faire, le chef de la CAQ a été obligé de se dire plus fédéraliste que les fédéralistes! Il a dit ne plus croire en la souveraineté, et qu'il voterait non à un référendum. Je ne crois pas que les chefs du PQ, que ce soit Marois ou un autre, soient prêts à faire de même. Il est difficile pour un chef de se maintenir sur la clôture, tôt ou tard, il doit prendre un côté. C'est ce que les fédéralistes ont obligé Legault à faire, avec succès.
    Comme l'a dit Bouchard, avec sa parole évangélique et prophétique, "les tièdes seront balayés"!!!

  • Archives de Vigile Répondre

    5 octobre 2012

    5 octobre 2012, par Bruno Deshaies
    L’envergure du défi qui concerne la réalisation de l’indépendance nationale du Québec dépasse les seuls bons sentiments.
    Sur la question des rapports entre l’ACTION et l’HISTOIRE, il faut s’interroger sur le danger de gaspiller en pures pertes ses meilleures énergies, ses moyens de circonscrire le mal et même de risquer d’aggraver la situation et d’accroître les dangers de démission chez la masse.
    Sur ce thème, Maurice Séguin s’explique dès son Introduction dans Les Normes.
    Voici quelques extraits :
    • La vérité se révélera plus profitable aux hommes d’action pour faciliter l’action immédiate et lointaine
    - Si entretenir des illusions, taire des difficultés, escamoter des déficiences peuvent paraître faciliter l’action immédiate, à longue échéance la vérité même pénible se révélera plus profitable aux hommes d’action, pour élaborer la stratégie globale et organiser les forces de la collectivité.
    • Nécessité de comprendre d’une manière réaliste la situation actuelle
    - Devant une perte irréparable (ou non réparée), devant un obstacle insurmontable (ou non surmonté), être de bonne foi dans l’ignorance ou, ce qui est plus grave, refuser de voir clair, c’est d’abord, par ignorance des facteurs, des pressions qui limitent et paralysent, se mettre dans l’impossibilité de comprendre d’une manière réaliste la situation actuelle.
    • Pour préparer l’action lointaine
    - Si le non réparé ou l’insurmonté s'avérait un jour réparable et surmontable, avoir exactement mesuré quels ont été, à tel moment dans le passé, les obstacles, les limites, les échecs, aide à préparer les transformations que l’on veut obtenir plus tard...
    - La lucidité sur le passé et le présent peut être source d’évolution planifiée ou de révolution... tranquille ou non.
    O O O
    Les indépendantistes ne doivent pas se contenter de s’agiter dans l’actuel. Ils doivent entrevoir « de préparer les transformations que l’on veut obtenir plus tard... ». L’ACTION « pour élaborer la stratégie globale et organiser les forces de la collectivité » et « préparer les transformations » va exiger une cohésion collective des indépendantistes. Fini les entourloupettes.
    Organiser l’action dans le domaine de l’indépendance nationale pour une société nationale ne doit pas se limiter à choisir le cheval de course qui va aller le plus vite mais à convaincre le plus grand nombre de Québécois et de Québécoises de la justesse du choix de l’indépendance pour servir la FIN visée qui est la liberté collective de toute la nation québécoise. Les Québécois doivent se surpasser.

  • Archives de Vigile Répondre

    4 octobre 2012

    4 septembre 2012, par Bruno Desaies
    Votre chronique m’incite à faire le commentaire suivant.

    Les questions que vous soulevez sont naturelles mais elles se situent dans l’ordre des débats DANS le régime. Or l’indépendance nationale du Québec est de l’ordre du débat SUR le régime. Un programme électoral, quel qu’il soit, a ses propres limites. On peut le constater après chaque élection puis ensuite par le style de gouvernement qui se met en place.
    Ma conversation sur ce problème, je l’ai exposé dans un article sur mon Blog L’Académie de l’indépendance du Québec : « L’INDÉPENDANCE NATIONALE ET LE GOUVERNEMENT MAROIS. Que les politiques péquistes et les ex-parlementaires souverainistes cessent de finasser avec la fin et les moyens. » Mercredi, 3 octobre 2012. (http://www.vigile.net/Nouvel-article,51370 ou http://blogscienceshumaines.blogspot.ca/2012/10/lindependance-nationale-et-le.html)
    Salutations.
    « Jamais un peuple ne disparaît sans avoir été mis dans une fédération. » (Maurice Séguin, Les Normes, 1959-1960)

  • Archives de Vigile Répondre

    4 octobre 2012

    La conviction...
    Tu as raison Nic, la conviction n'y est plus.
    Si la conviction n'y est plus, c'est que l'argumentation nourri du peuple n'atteint pas les hautes strates...
    Non seulement l'argumentaire est incisif, mais il est d'autant plus véritable lorsqu'on porte un regard sur les chiffres... Et la comptabilité canadienne date de 250 ans.
    Alors ne me parlez pas de péréquation...
    Je n'ai pas encore digéré l'union du Haut et du Bas Canada.
    À laquelle facture s'ajoutera ensuite le Grand Trunk, qui ne fut grandement qu'une mode qui dura tout au plus 75 ans.
    (Officiellement en opération de 1852-1923)
    Vestige à l'abandon inondent notre paysage...
    Le canal de soulange (construit de 1892-1899) et utilisé de 1899 à 1959... ensuite... à l'abandon.
    Le canal de Beauharnois (Construit de 1842-1845) bien qu'il n'avait qu'une profondeur de 9 pieds, sur ces 11 miles de long... coutât 1 611 424.00$ beaux dollars de 1842...
    (Ensuite rempli... tel un mauvais souvenir... ce fut le lieu de la première grève)
    Ajoutez à ceci la dépense pour la construction de la voie maritime actuelle...
    Au moins... elle.... elle sert encore.
    Puis...
    J'en passe...
    C'est la Couronne qui devrait nous faire un chèque...
    (Pour mauvaise gestion des deniers public)
    Nos vestiges ne furent pas perçu comme étant des atouts architecturaux potentiels... voire, touristique et historique.
    Y'a personne qui pense qu'y est chez-eux icitte...
    Y'en a qui savent qui sont là...ici.
    Mais pas que c'est à eux... et que surtout... c'est eux.
    Tout ça... c'est nous...
    Nous sommes le berceau de ce continent...
    Nous sommes le peuple qui a parti le bal...
    Et regardez comment l'Amérique salue son histoire...
    Au delà de toutes ces fleurs dans le tapis, je regarde les gens qui se trouvent dessus, et je ne vois dans les yeux d'aucuns ce regard brillant, scintillant de la vérité...
    La vérité de l'Amérique...
    La vérité des hommes et femmes habitant ce sol commun qui nous porte tous...
    L'Amérique est un terrain de camping géant...
    Je suis issu de famille anglaise et française... et je porte en moi des parcelles de sang amérindien... bref... je suis notre histoire... sur deux pattes.
    Et je vous dis ceci;
    "We missed something here."
    (Nous avons raté quelquechose ici)
    Une chose sûre nous unis tous au nord des États-Unis;
    "We're just a bunch of stubborn assholes"
    (Nous ne sommes que des trous-de-cul entêtés)
    Mais nous sommes polis...
    Quelle incroyable fierté j'en retire... je vous le dis...
    Ça faite du bien de jaser avec toi Nic...
    Selon le moment dans l'histoire...
    Sans eux, nous n'aurions pas un sous...
    Sans eux, nous aurions pleins de sous...
    Sans nous...
    Ils étaient voués à l'échec et ils seraient américains aujourd'hui.
    Nous?
    Nous serions un peuple disparu...
    Car voyez-vous... la francophonie qui vint ici, n'était pas parisienne... loin de là... au grand sourire de la noblesse française... car oui, ce n'est pas d'hier que ceux qu'on appelle les québécois maintenant, portent leurs pieds sur cette terre... Nous sommes issue d'une longue histoire nationale... sans nation depuis des lustres.
    L'histoire fictive des Gaulois, n'est pas étrangère à notre histoire réelle... et ça se vérifie.
    "Nic...
    This is not only a great place, but also a great nation.
    They stood up against all... since man is man...
    We are something that the old countries hoped it disappeared."
    "Nic...
    Ceci n'est pas seulement un merveilleux territoire, mais aussi un grand peuple...
    Ce peuple s'est tenu debout devant vents et marées... depuis que l'homme marche
    Nous sommes quelquechose que les vieux pays on souhaité voir disparaitre."
    L'histoire existe... nous en sommes la preuve vivante... mais le livre... lui... n'existe pas encore.

  • Nic Payne Répondre

    3 octobre 2012

    Monsieur Gendron,
    Je ne parle pas des allégeances, présumées, avérées, possibles ou conditionnelles, des individus. Je parle des partis, de leur programme, de leur discours et de leurs actes.
    Depuis plusieurs années maintenant, le Parti québécois, sur l'indépendance du Québec, ne s'engage à rien. Il propose autre chose. Pourquoi ne devrait-il pas le dire plus clairement ?
    NP

  • Élie Presseault Répondre

    3 octobre 2012

    Chose certaine, j'ai déjà dit ce que je pensais à des gens près de QS. Dès le moment qu'Option Nationale est apparue dans le paysage, ça devient plus difficile de faire chacun pour soi. En militant pour le principe de collaboration et de fusion possible entre les partis, je crois qu'effectivement il y a plus de chances du côté de Québec solidaire pour qu'on soit réceptifs à un tel type de discours. Quant à l'opportunité de défendre la gauche au détriment de l'indépendance, je crois que nous avons assez donné côté PQ. Option Nationale cheminera jusqu'au moment où la conjoncture nous amènera à envisager les voies possibles vers la réalisation de l'indépendance concrète.

  • Archives de Vigile Répondre

    3 octobre 2012

    J'aime l'idée du on jase là...
    Mais il y a comme un gros bug qui buzz dans la toilette.
    Les péquistes sont indépendantistes. Pas de la façon que tu veux, mais on fait avec ce qu'on peut.
    Deal ça avec Québec Solidaire, tu auras plus de chance. Pour plusieurs, l'indépendance, c'est nul. Je le sais, la plupart des mes amis sont QS.
    Cela dit, j'aimerais bien jammer avec toi, même si je ne t'arrive qu'au genou... en terme de guit.
    Continue l'idée du "On jase, là". Et garde ça sympathique.
    Sûr, on jase.