On avait de toute évidence conseillé à Amir Attaran de se tenir tranquille pendant la campagne électorale.
Mais lorsque le chef bloquiste Yves-François Blanchet a mentionné son nom lors du Face-à-face de TVA jeudi soir, l’hystérique professeur de l’Université d’Ottawa n’a pas pu s’en empêcher : il se devait de traiter une fois de plus les Québécois de racistes primitifs.
Lors du débat, Blanchet a dénoncé avec raison l’attitude révoltante de cet universitaire gavé d’argent public qui assimile toute défense de la laïcité ou de la liberté d’expression et toute remise en question du multiculturalisme canadien à du racisme, voire à du suprémacisme blanc. Le chef du Bloc était particulièrement critique du NPD, dont un député ontarien, Matthew Green, avait célébré les propos injurieux d’Attaran à l’endroit du Québec. Jagmeet Singh avait à son tour refusé de condamner son député.
En outre, Blanchet a rappelé que Singh a traité le député bloquiste Alain Therrien de raciste pour s’être opposé à une motion néo-démocrate dénonçant (sans preuve) le prétendu racisme systémique qui régnerait au sein de la GRC. Le président de la Chambre des communes avait d’ailleurs exigé des excuses du fondamentaliste sikh et, geste rarissime, avait expulsé l’enturbanné enragé (et armé d’un poignard…) lorsqu’il refusa de collaborer. Il ne s’est toujours pas excusé à Alain Therrien ou à ses collègues, et Blanchet l’a encore en travers de la gorge.
Il n’en fallait pas plus pour qu’Attaran accuse la formation souverainiste de… suprémacisme blanc!
Message que le principal intéressé a fait traduire dans un français (très) approximatif pour être bien sûr d’être compris :
Au cours des dernières semaines, Attaran, qui est également un enfermiste délirant, a pris soin de complimenter la nouvelle campagne publicitaire alarmiste de la santé publique québécoise en lien avec le passeport vaccinal. Il a toutefois noté qu’il n’y avait pas de minorités visibles dans lesdites publicités, ce qui prouvait une fois de plus que l’indécrottable racisme des Québécois.
Heureusement pour ce cher Amir, le ministère a corrigé le tir peu de temps après en demandant à des personnes de couleur de s’écraser la face dans une vitrine imaginaire :
Notre génie ottavien devra trouver une nouvelle façon de rationaliser sa francophobie. Cela sera peut-être interprété comme une preuve que le racisme systémique se radicalise au Québec. On est passé de l’invisibilisation de l’individu racisé à sa stigmatisation en tant que citoyen égoïste mettant la vie de grand-maman en danger. Tout ça est très problématique, quand on y pense comme il faut!
L’heure a sonné. Nous devons combattre ce sinistre individu.
Collectivement, il faudrait sérieusement songer à couper le financement que reçoit l’Université d’Ottawa. Rappelons que le recteur de cet établissement ultra-woke veut faire taire les critiques de l’islam et les chargée de cours canadiennes-françaises qui utilisent le mot « nègre » dans un contexte académique, mais il autorise simultanément un professeur racisé à cracher sur une nation entière et sur ses propres collègues, et ce à de multiples reprises.
Selon les dernières données, 5 500 étudiants québécois fréquentent cette université. Si ces derniers perdaient accès à l’aide financière offerte par Québec, la vaste majorité d’entre eux iraient ailleurs, ce qui mettrait une pression considérable sur le recteur Frémont et ses confrères méprisables. De plus, nos étudiants seraient retirés d’un environnement qui les anglicisent et les exposent à une propagande ethnomasochiste particulièrement toxique.
Cela devrait s’inscrire dans une réflexion plus large portant sur le définancement des (pseudo-)sciences sociales à l’université. L’État consacre en effet des sommes colossales pour former les jeunes aux « théories féministes, décoloniales et allosexuelles noires », entre autres. Ces fonds pourraient fort bien être consacrés à la transmission de connaissances socialement utiles, comme la programmation informatique ou la médecine, par exemple. Par ailleurs, ces domaines demeurent comme par hasard relativement épargnés par le virus woke qui se répand au sein de l’enseignement supérieur et commence déjà à affecter les orientations politiques de notre nation.
Quant aux victimes des affirmations mensongères et préjudiciables d’Attaran, elles doivent réagir avec force. Le Parti québécois avait déjà fait parvenir une lettre de plainte à uOttawa après que l’impétueux Perse eut accusé le Québec de pratiquer le « lynchage médical » des autochtones tel un « Alabama du Nord », en vain puisque les autorités universitaires protègent Attaran.
Ça n’a pas empêché l’énergumène de répliquer en affirmant que la fondation du PQ « repose sur la prétention d’un exceptionnalisme ethnique et sur la suprématie blanche des pures laines ». La formation dirigée par Paul St-Pierre Plamondon aurait dû menacer de poursuivre Attaran et c’est aussi ce que le Bloc devrait faire à l’heure actuelle.
Le Bloc pourrait-il obtenir gain de cause? Fions-nous à l’opinion d’un juriste renommé, Me Amir Attaran. Si traiter Trudeau de fasciste est diffamatoire, traiter les bloquistes de suprémacistes blancs l’est également, non?
Mettre en demeure cet odieux personnage pourrait le faire réfléchir deux fois avant de diffamer derechef les Québécois qui refusent de s’écraser devant la diversité triomphante. De plus, à quelques jours du vote anticipé, cela pourrait aider le Bloc à mobiliser l’électorat nationaliste au détriment des partis anti-québécois comme le NPD, le PLC et les verts, voire à inciter les plus convaincus à faire un petit don pour aider le parti à remettre le king du Québec bashing à sa place…