Mme Marois est habile et mérite ses appuis.
Son insistance à réclamer une commission d’enquête sur les accointances dans l’industrie de la construction témoigne de sa détermination. On ne semble pas bien réaliser partout que cette persistance équivaut à une déclaration de guerre à des intérêts occultes qui sévissent depuis longtemps, encore, et qui survivent à tous les gouvernements et à tous les régimes, précisément parce qu’aucun gouvernement n’a osé dans le passé leur faire une véritable guerre.
L’ « indépendance », tant désirée, le « pays » lui-même n’adviendront pas comme par magie. Nous ne sommes pas au pays des merveilles, quoi que… le Québec y ressemble parfois. Il faudra bien qu’un gouvernement souverainiste lance sa gouvernance de façon agressive, ce qui revient à dire un gouvernement suffisamment décidé, capable d’affronter ses pires ennemis, plutôt que d’essayer de ruser avec eux, avec ceux de l’intérieur du régime, et qui voudront l’abattre. À la guerre comme à la guerre donc.
De ce point de vue, Mme Marois ne se place pas à la remorque des grands médias, tous prêts qu’ils sont à donner le bénéfice du doute à Jean Charest à la première occasion et à la dernière aussi. Il me semble qu’elle a ce qui s’appelle « de la suite dans les idées »…
Plus largement, le public finira bien par reconnaître Mme Marois pour ce qu’elle est : la politicienne la plus expérimentée du Québec. Et le P.Q. qui, récemment encore, formait la « deuxième opposition »--on l’oublie trop facilement-- deviendra alors un parti irrésistible.
Eh oui, l’hiver s’achève… Mais aurons-Nous un printemps ? Je crois que oui. Je l’espère, à la vérité. Cette année, je crois qu’il débutera le 15 Avril. Mais je peux me tromper, bien évidemment…
Marcel Haché, St-Mathieu, 15 Mars 2011.