Propos sur la souveraineté

Boisclair se couvre de ridicule, estime Charest

Nous avons les moyens de faire l'indépendance


Le premier ministre Jean Charest estime que le chef péquiste André Boisclair se couvre de ridicule en s'entêtant à «déformer» ses propos sur la faisabilité de la souveraineté.
«Au rythme où il s'en va, on se demande bien où il va atterrir la semaine prochaine, s'est esclaffé le premier ministre lors d'un impromptu de presse à Vienne, en Autriche, où il poursuivait jeudi une tournée des pays germanophones. C'est devenu un peu risible.»
Depuis vendredi dernier, le leader souverainiste utilise un extrait des propos tenus par le premier ministre Charest dans une entrevue à la télévision française, à l'effet que le Québec a les moyens de faire la souveraineté.
Aux yeux du chef du Parti québécois (PQ), la reconnaissance par M. Charest de la faisabilité de la souveraineté constitue ni plus ni moins que la preuve des bienfaits que le Québec peut tirer de l'indépendance.
M. Boisclair a beau colporter ce message, la population québécoise n'est pas dupe de cette récupération politique partisane, a souligné le premier ministre.
«C'est quand même remarquable que personne n'ait interprété mes dires comme André Boisclair l'a fait. Alors là, je pense que les gens voient bien ce qu'il y a derrière ça : essayer de déformer mes paroles pour justifier sa cause.»
Plus tôt mercredi, à l'occasion de l'assemblée d'investiture de Marie Malavoy dans la circonscription de Taillon en vue des élections complémentaires du 14 août, le chef péquiste en a remis.
Utilisant une nouvelle fois à son avantage les déclarations du premier ministre, M. Boisclair en est venu à la conclusion que la souveraineté était non seulement faisable, mais souhaitable.
Ces raccourcis que le leader du PQ n'hésite pas à emprunter pour légitimer son option démontre, selon le premier ministre, que ce dernier n'a qu'une idée en tête : celle de replonger le Québec dans un débat référendaire.
«Il y a quelque chose de révélateur là-dedans, a commenté M. Charest. L'enjeu pour André Boisclair, c'est la souveraineté. Ce n'est ni la santé, ni l'éducation. L'enjeu numéro un c'est le référendum.»
En agissant tel qu'il le fait, M. Boisclair confirme aux Québécois «que son seul objectif, c'est de tenir un référendum le plus rapidement possible», a soutenu le chef libéral.
En déformant les propos d'autrui, le chef péquiste aura à tout le moins révélé au grand jour ses «vrais objectifs», a opiné M. Charest.


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