C'est fini

L’élastique a lâché

Tribune libre 2010



L’élastique a lâché

Le destin du Québec s’est joué le 30 octobre 1995. Il n’y aura plus de prochaine fois. Le Canada n’éclatera pas.
Référendum 1995 : le Québec face à son destin

Il y a 15 ans, le Québec se faisait voler son pays. Au lieu de procéder à une déclaration d’indépendance, ou à tout le moins, de réclamer une enquête internationale sur les résultats faussés du scrutin, les Québécois ont choisi de transformer leur victoire en défaite. Plutôt que de s’en prendre à Jean Chrétien et à ses acolytes, ils ont jeté la pierre à Jacques Parizeau lequel s’est trouvé forcé de démissionner alors qu’il venait d’écrire le premier chapitre d’un Québec libre et indépendant. Les arrivistes se sont succédés au PQ et en ont fait un parti comme les autres, c’est-à-dire soucieux de s’emparer du pouvoir pour gouverner le Québec dans les limites tracées par Ottawa.

L’eau a coulé sous les ponts mais l’habitude de discréditer les indépendantistes est devenue, chez les Québécois, une seconde nature. La lapidation est automatique : Yves Michaud, Pierre Falardeau, Michel Tremblay, Victor-Lévy Beaulieu, le RRQ, on ne laisse rien passer et tout le monde y passe. Une unité de mesure a même été instaurée pour cloisonner les indépendantistes : mous, durs, radicaux, extrémistes, etc. (on notera qu’il n’existe qu’une seule appellation pour les fédéralistes).

Les députés du PQ et du Bloc de même que les penseurs souverains (Bernard, Larose, Lisée, Landry, Payette, etc.) quant à eux, continuent d’attendre un 30 octobre gagnant. Ces gens ont atteint un stade de fossilisation de la pensée. Quand, avec la perte de Montréal au profit des anglophiles et après toutes les décisions prises par la Cour suprême du Canada en faveur de l’anglais au Québec, on en est encore à se demander si on doit rendre obligatoires les Cégeps ou les garderies en français, c’est qu’on souffre d’un sévère déficit de perception de la réalité. Le dialogue n’est plus possible. La communication est rompue. Pas étonnant que malgré l’impopularité de John James Charest, le PQ plafonne.
Un parti qui ne s’assume pas, un autre en exil, des intellectuels sclérosés, des députés qui se satisfont de leur petit travail de député, des journaux de plus en plus canadiens, une langue qui se perd, l’absence d’idéaux, tout contribue à faire du Québec un Manitoba (où les francophones parlant le français à la maison représentent 0,45 % de la population).

Il faut se sortir le cerveau du formole canadien. Il est déjà trop tard. Les dés sont joués. Une seule alternative s’offre aux Québécois et elle réside dans une déclaration d’indépendance. Les députés du Bloc pourraient très bien la faire. D’autres individus aussi. La question est de savoir si ces gens, qui se disent indépendantistes, souhaitent RÉELLEMENT que le Québec devienne un État indépendant.

La pensée politique, comme toutes les pensées, doit évoluer. Qui a dit que l’avenir du Québec devait se décider sur un référendum ? Veut-on construire un parti ou un pays ? Il faut arrêter de se faire croire que nous avons du temps devant nous.

Les Québécois ne semblent pas conscients de la force que possède un peuple qui se tient, qui fait front :

On cesse de payer des impôts au Canada. On ne boit plus de Molson. On ne mange plus de pain Weston. On ne lit plus La Presse. On boycotte le journal de Montréal. On retire tous les drapeaux canadiens du paysage. On se donne une seule et unique équipe de hockey ayant pour nom les Nordiques du Québec ou Les Québécois, et dont les matchs seront présentés aussi bien à Montréal qu’à Québec de même qu’à l’étranger, dont le Canada. On place notre argent à la Caisse populaire ou à la Banque nationale. On écrit et on dit « État du Québec » plutôt que province de Québec. On parle français. On s’amuse. On vit normalement.

On proclame l’indépendance.

Ou on continue de s’éteindre, comme une chandelle, un feu d’artifice, une lumière…

La Libye
La Libye, une ancienne colonie italienne occupée depuis la Deuxième Guerre mondiale par la Franceet le Royaume-Uni, proclame officiellement son indépendance le 24 décembre 1951.
Lorsque la guerre de 1939-1945 se termine, la Libyeest un territoire pauvre et peu peuplé - 1 million d'habitants - du Nord de l'Afrique dont les trois provinces sont occupées par le Royaume-Uni (Tripolitaine, Cyrénaïque) et la France(Fezzan). Une résolution de l'Organisation des Nations unies (ONU) prévoyant une tutelle britannique, française et italienne est rejetée en mai 1949. Elle est suivie par une proclamation d'indépendance de la Cyrénaïque qui pousse l'ONU à se prononcer, le 21 novembre 1949, en faveur d'un État indépendant, incluant les trois provinces, pour le 1er janvier 1952. La résolution est adoptée par 48 voix contre une, celle de l'Éthiopie, et neuf abstentions. Le 24 décembre 1951, la Libye, une monarchie fédérale dont le souverain est Idriss 1er, devient le premier pays africain à accéder à l'indépendance depuis la fin de la guerre. Des élections législatives font de Mohammed Muntasser le chef du gouvernement. La Libyeconnaîtra un essor quelques années plus tard avec la découverte d'importantes ressources pétrolières.

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Caroline Moreno476 articles

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Château de banlieue

Mieux vaut en rire que d'en pleurer !


Chapitre 1
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Chapitre 2
http://www.tagtele.com/videos/voir/73949/

Chapitre 3
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6 commentaires

  • Gilles Bousquet Répondre

    3 septembre 2010

    M. Després qui écrit : «Pardonnez-moi,mais Mr.Pierre Karl Péladeau n’est pas un Québécois pour vous ? Car oui il a essayé d’acheter le Canadien mais les anglos l’ont pas laisser faire, voilà la raison pour laquelle il va y avoir un club à l’autre bout de la 20 ! »
    Pierre Péladeau possède Vidéotron, un concurrent direct de Bell du Centre Bell du CH et les Molson avaient encore une partie des actions du club, ce qui plaçait des bâtons dans les roues de M. Péladeau qui ne pouvait pas acheter un club pour faire la promotion de son adversaire.
    Vidéotron qui annoncerait les Nordiques et les diffuseraient, ce serait parfait, d’accord avec vous.
    .

  • Archives de Vigile Répondre

    2 septembre 2010

    @ Marie Mance Vallée
    Bravo pour votre commentaire très à point! C'est très malheureux qu'il n'y ait pas plus de Québécois(ses) de votre envergure aux barricades pour se tenir debout face à ce génocide qui se pratique systématiquement au Québec. Et qu'attendent les dirigeants du PQ, du Bloc et la SSJB pour porter une plainte et dénoncer aux Nations Unies ce génocide planifié contre la nation québécoise?
    André Gignac le 2 septembre 2010

  • Archives de Vigile Répondre

    2 septembre 2010

    @Gilles Bousquet
    Pardonnez-moi,mais Mr.Pierre Karl Péladeau n'est pas un Québécois pour vous?
    Car oui il a essayé d'acheter le Canadien mais les anglos l'ont pas laisser faire,
    voilà la raison pour laquelle il va y avoir un club à l'autre bout de la 20!
    Ce fut une très mauvaise décision des anglophones, qu'ils regrettent déjà d'ailleurs,
    car PKP va leur faire très mal avec son réseau de sport et les bleus!
    @Caroline Moreno
    Hum! l'avenir n'est pas tout rose,mais ya encore de l'espoir.
    Étrangement la commission Bastarache va en réveiller plusieurs,enfin je le souhaites!

  • Archives de Vigile Répondre

    2 septembre 2010

    Je viens tout juste de vivre encore une fois une expérience pénible :
    Une étrangère qui baragouine l'anglais et qui n'est pas une touriste, expliquait que c'était bien agréable à Montréal: pas besoin de parler français.
    Et l'autre de répondre : il n'y a que les journalistes qui sont tenus de parler les deux langues ici.
    J'ai répliqué bien entendu et ils se fouent complètement de nous.
    La colère aidant, et le propos primaire prenant le dessus, je me suis adressée à la personne qui parlait français et je lui ai demandé de dire à cette dame de « retourner chez elle » parce qu'ici on parle français.
    Je vous assure que j'ai eu envie de me battre tellement j'étais furieuse.
    On reçoit ces gens-là ici qui profitent de tous nos acquis que nous nous sommes payés et les voilà qui nous insultent en plus.
    Nous faudra-t-il recommencer comme à une certaine époque pour les remettre à leur place ?
    Oups ! Excusez-moi, je dois être tolérante, ouverte et idiote.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 septembre 2010

    Je trouve que c'est trop défaitiste votre pensée. Notre destin ont a pas fini de le forger, et dire qu'après les autres il n'y a rien je trouve ça fort et même un peu trop fort!...
    «Presque tous les malheurs de la vie viennent des fausses idées que nous avons sur ce qui nous arrive.» Blaise Pascal

  • Gilles Bousquet Répondre

    2 septembre 2010

    Mme Moreno écrit : « Les Québécois ne semblent pas conscients de la force que possède un peuple qui se tient, qui fait front :»
    Réponse : Avec, pas tout à fait, 50 % de souverainistes, le Québec n’est pas un front uni souverainiste.
    Mme Moreno ajoute les suggestions suivantes :
    -On cesse de payer des impôts au Canada.

    Réponse : Les plus riches Québécois sont fédéralistes et les entreprises aussi qui continueraient, sur un simple mot des souverainistes, à payer leurs impôts comme ils le vont actuellement.
    -On ne boit plus de Molson.

    Réponse : Très bien mais les autres bières sont brassées très majoritairement par des brasseurs étrangers incluant la belle gueule. Faudrait changer pour le cidre.
    -On ne mange plus de pain Weston.

    Réponse : Oui mais Weston a acheté Gadoua. Faudrait cuire notre pain quotidien.
    -On ne lit plus La Presse. On boycotte le journal de Montréal.

    Réponse et question : C’east beau comme intention mais, on s’informerait où à la place ? Radio-Canada, TVA ?
    -On retire tous les drapeaux canadiens du paysage.

    Réponse et question : On arrache ceux des fédéralistes la nuit ? Les souverainistes en ont pas beaucoup de drapeaux canadiens à la maison.
    -On se donne une seule et unique équipe de hockey ayant pour nom les Nordiques du Québec ou Les Québécois, et dont les matchs seront présentés aussi bien à Montréal qu’à Québec de même qu’à l’étranger, dont le Canada.

    Question et réponse : Qui achètera le club, le CH de Montréal pour le fermer ou le vendre à une ville le ROC ou à une des États ? Quand le CH a été disponible pour vente, aucun Québécois n’en a voulu.
    -On place notre argent à la Caisse populaire ou à la Banque nationale.

    Réponse : Bonne idée.
    -On écrit et on dit « État du Québec » plutôt que province de Québec. On parle français. On s’amuse. On vit normalement.
    Réponse : Parfait !