Est-ce payant la souveraineté ?

Ça ME rapporterait combien ?

C’est bon pour moi ? J’achète !

Tribune libre

L’humain en général et le Québécois en particulier cherchent à aller vers ce qui lui semble le plus rentable pour lui-même « quelquefois en ignorant l’éthique » dans, à peu près, tous les aspects de sa vie incluant la politique.
Qu’il soit socialiste, communiste ou capitaliste, il se demande : Ça coûte combien et ça rapporte quoi pour prendre des décisions et assumer ses choix, bons et mauvais, les plus réfléchis possible. Il ne va pas à l’encontre de ce qui lui apparaît « rentable » pour lui et les siens. On disait dans le temps, ce qui semble encore vrai : Charité bien ordonnée commence par soi-même. Après SA satisfaction, SA réalisation, il peut se montrer généreux, penser à sa communauté, à la politique et ensuite, au sort du monde entier.
Ce qui précède, expliquerait ce qui suit :
Plus de 90 % des Anglophones du Québec ne voient pas l’avantage de devenir minoritaires dans un Québec souverain « Sont pas fous ». Ils vont toujours voter contre. Ils vont préférer s’expatrier comme plusieurs ont fait après la victoire du PQ en 1976.
45 à 50 % des Francophones du Québec ne voient pas l’avantage de se séparer du Canada. Ceux qui le veulent devront les convaincre pour gagner le prochain référendum avec une solide majorité afin d'aider leurs négociateurs de la souveraineté face au ROC.
Le ROC « anglophone et même francophone » ne voit pas leur avantage d’être coupé en deux, au milieu, par un Québec séparé. Il va donc tout faire pour que ça ne se fasse pas ou le plus tard possible.
Payant en argent sonnant comme « meilleurs emplois et meilleur environnement », quand on sait que tant d’humains sont prêts à s’expatrier pour améliorer leur sort, principalement…économiquement, comme nos immigrants. Les autres objectifs viennent pas mal plus loin dans leurs...priorités, sauf la religion pour certains.
Faudrait en tenir compte pour ne pas trop taper inutilement sur les mauvais clous ou sur le PQ à moins de vouloir aider absolument M. Charest et son PLQ.


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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    23 novembre 2009

    M. Bousquet vous dites être convaincu, oui ? Bravo !
    Vous ajoutez, oui mais ... il faudrait que les québécois votent «oui». Bravo !
    Connaissez-vous l'histoire du gars qui voulaient fonder un club de pessimistes ? Zut, dès la première réunion ils ont conclut que ça ne marchera pas. Effectivement, ça pas marché.
    Dommage. F. Beauchemin à Lévis.

  • Gilles Bousquet Répondre

    28 octobre 2009

    M. Marcel Haché,
    Nous sommes convaincus mais faudrait convaincre une bonne partie de nos Québécois francophones fédéralistes. Ils sont environ 35 %. Ils cherchent ce qui est avantageux pour eux. Aussi longtemps qu'ils n'auront pas perçu que la souveraineté est la meilleure solution, ils vont juste voter NON à la souveraineté du Québec.

  • Marcel Haché Répondre

    28 octobre 2009

    Votre propos n’est pas réaliste.
    Pour Nous, la question n’est pas de savoir si la souveraineté est « payante », il est clair qu’elle le serait.
    Mais pour penser qu’un Québec souverain, politiquement indépendant comme peuvent l’être les états-nations, il faudrait pouvoir se sortir de l’idéologie fédéraliste qui Nous a habitué à penser qu’au départ même, par définition, une sécession serait une catastrophe. Comme si les séparatistes voulaient couper les tracks du C.N à la frontière.
    Cela est une fausseté, évidemment.
    Comme il était faux de faire croire, il y a bien longtemps, qu’un Québec séparé ne pourrait pas assuré à ses vieux des chèques de pension de vieillesse.
    L’argumentaire fédéraliste a évolué et s’est raffiné (si cela se peut),en nous arguant maintenant que Nous serions à la toute veille d’un choc démographique, et que c’est en vitesse, par pur égoïsme de notre part, et pour nos seuls intérêts, que l’immigration est la bienvenue au Québec.
    Il faudrait Nous remplacer pour notre propre bien.
    Appelons les choses par leur nom. Ce type de raisonnement, de la propagande fédéraliste la plus démissionnaire qu’on puisse imaginer, ce n’est pas une pourriture, c’est de la merde.
    Et c’est notre gouvernement « très fédéraliste », comme vous dites, qui nous la fournit. Cela vous surprend-t-il ?
    Quant à moi, je ne suis pas de ceux qui en redemandent.
    Quels étaient donc ceux qui s’étaient inquiétés du départ des anglos vers l’Ontario, lors de l’élection de 76 ?
    Quels sont ceux qui s’inquiéteraient maintenant, si cela se répétait ?
    Les mêmes. Toujours les mêmes démissionnaires—de droite et de gauche-- qui Nous argumentent par ailleurs que les mouvements internationaux de populations étant devenus incontournables, que nous pourrions passer à « autre chose ».
    Cette « autre chose », on en parle jamais, porte aussi un nom : capitulation. Cela rime avec fédération et confédération.
    P.S. je demeure un fan M. Bousquet.