Ce jour de l'Indépendance

ou ces jeux indépendants

Vigile

Le 4 juillet dernier, jour de mon anniversaire, Robert Barberis-Gervais écrivait, sur Vigile, un texte – son 500e - qui m’a fait réagir lorsque je l’ai lu le lendemain, en rentrant d’un séjour en bienfaisante Gaspésie. Pourquoi? J’ai l’habitude de lire les textes de M. B.-G. mais cette fois, j’ai eu l’impression d’un ton différent, un ton de combattant, en ligne avec quelques autres textes dont deux précédents sur le Programme de 2005 du PQ. Ça m’est apparu comme un passage à un autre niveau. J’ai laissé un court commentaire mais je me suis promis de relire attentivement, de comprendre ce qui m’avait particulièrement accrochée et de me positionner par la suite puisque je faisais partie des personnes qu’il avait nommément interpellées. J’ai pris le temps pour ce faire. Désolée d’être ici plutôt longue et pas certaine de l’intérêt du contenu mais je me fie à Bernard Frappier pour en juger.
Il faut dire que, ces derniers temps, je suis troublée par des évènements pour certains indéniablement graves; d’abord bien sûr cet acharnement sur la personne de Pauline Marois devant lequel j’ai fini par me dire qu’il doit y avoir une explication de type archétypale! Comme aussi le fossé qui semble se creuser de plus en plus entre Montréal et le Québec. Aussi le K.O. du Bloc, et le surprenant profil de ses successeurs à TAWA. Pour d’autres, plutôt interrogeants, comme les motivations individuelles des quatre démissionnaires du PQ et l’engouement populaire pour François Legault. Certains encore, risibles ou pitoyables, c’est selon, mais envahissants ou réducteurs, c’est certain – Harper qui nous subtilise le Français pendant que Guy-A Lepage le prostitue - mais révélateurs du niveau d’inconscience collective - la visite « royale » et l’excitation de ses sujets ou encore l’omniprésence - et ce même au Parc de la Francophonie - des artistes anglophones au Festival d’été de Québec, insolite rejeton de la Superfrancofête... Et j’en passe... Comme beaucoup d’entre nous, je ressens de la morosité!... Comme s’il y avait trop de défaites pour continuer à réagir. Alors...
Devant l’effort de M. Barberis-Gervais de prendre sur lui de ramener ici l’intéressant contenu du Programme du PQ de 2005 et de lancer, à partir de ce contenu, donc en rétablissant des ponts, un autre « appel » à « l’union de nos forces », il m’est au moins revenu le désir de comprendre pourquoi je ressens, en même temps que l’envie de répondre à l’appel, un arrière-goût de défaitisme démobilisant. Je suis confuse. Pourquoi? Quelques éléments de réponse me sont venus avec ma réflexion.
D’abord : Le morcellement et la multiplication des appels et des instances vs l’urgence d’unir nos forces
Il y a - je laisse ici le PQ de côté, puisque j’achète les idées de M. B.-G. et de Gilbert Paquette et autres à l’effet que l’action citoyenne pour l’Indépendance n’appartient pas dans un premier temps aux Partis politiques – Il y a donc, pour faire l’Union de nos Forces :
• Les Sociétés Saint-Jean-Baptiste
• Le MNQ
• Le RIQ (est-il toujours là?)
• Le RRQ
• Le Conseil de la Souveraineté
• Le RIN (2 ou 3?)
• L’Académie de la Souveraineté (a-t-elle un jour pris forme?)
• L’union citoyenne selon Luc Archambault
• Cap sur l’Indépendance
• Et d'autres que j’oublie ou ignore sûrement...
Peu importe, peut-être, que nous nous dispersions ou nous multiplions dans le but de mieux nous unir mais encore faut-il que nous voulions et sachions concerter nos efforts de concertation! Où aller? Qui rejoindre? Qui fait ou fera quoi? QUI coordonne? Est-ce que par hasard, là aussi, nous ne voulons pas de chef? Pas de tête? Est-ce là un symptôme du mal qui ronge nos forces?
Heureusement, si j’ai bien compris, la plupart des instances nommées seraient en voie de se concerter. Alors là : Chapeau! Et Action! M. B.-G propose une belle complémentarité pour l’avenir immédiat: Cap sur l’Indépendance mobilise (et chapeaute peut-être) et le PQ gouverne. À condition qu’on ne le saborde pas. M. Claude Morin a suggéré là-dessus des lectures de vacances (http://www.vigile.net/Lectures-de-vacances)... Chaque chose, donc, en son temps. Espérons que... « Y s’ra ‘n fois », comme dit Fred...

Ensuite 1 : L’indépendantisme vs le vrai sens de la « gouvernance souverainiste »
Cela me titille. J’en ai assez moi aussi des sabotages. Il me semble qu’un biais s’est introduit par rapport à cette dénomination de « gouvernance souverainiste ». Volontairement? Sans doute, car cela arrange bien les Anti-Marois-ou-PQ qui se font un malin plaisir de l’exploiter. La « gouvernance souverainiste » n’a, quoi qu’on en dise, rien à voir avec la « gestion provinciale » ou la timide et pauvre « affirmation nationale ». La détermination qu’elle suggère consiste à faire, dans les faits, à la face du Monde, ce que Bruno Deshais affirme : « l’indépendance : un état national souverain à l’interne et à l’externe. Voilà la vraie souveraineté et la vraie nation souveraine. » Il n’est aucunement question, dans le Plan Marois, de « réformettes » dénoncées avec raison par M. Deshais, ou de réformer le fédéralisme mais d’agir en souverain. En toute liberté. Un peu, vous savez, comme lorsque l’ado - et c’est ce que nous sommes encore – ou le jeune adulte, rétorque un beau jour à celui qui, par habitude et suprématie, veut le contrôler de force : « Essaye donc pour voir! ».... Et je me demande si ce n’est pas ce que nous l’avons nous-même empêché de faire dans l’histoire de l’amphithèâtre, dans laquelle la souris a caché la montagne!
Ensuite 2 : La séduisante mais utopique anarchie vs la démocratie avec unE chefE, des méninges et des membres
Plusieurs voix se font entendre actuellement pour prôner en quelque sorte la disparition des chefEs! Voire des Partis politiques. Monsieur Louis Champagne a témoigné ici, il y a quelque temps, de ses impressions après l’Assemblée de Pierre Curzi dans Borduas lors de laquelle ce dernier devait prendre le pouls de ses troupes - un peu tard, mais bon!... - Pour ma part, j’ai écouté il y a un jour ou deux, les efforts de Pierre Curzi, à l’émission Pénélope (R-C), pour communiquer sa vision de la Nouvelle Politique sans chefE que lui et d’autres préconisent. Une direction, comment dire, collégiale? d’un genre de Parti, sans ligne de Parti, où chacun est libre mais avec une coalition et au besoin un représentant ou un porte-parole... Tout cela était d’un flou « artistique » à éprouver de la gêne pour lui! Mais j’en conviens, l’ordre finit un jour ou l’autre par émerger du chaos - ainsi sont nés les Partis politiques! alors... Je reconnais pourtant qu’il y a là du bon dans ce brasse-camarades dont, j'espère, Cap sur l’Indépendance s’inspirera sûrement et Le Parti Québécois aussi. Mais sur le moment, je me suis dit que, pour le moment, Curzi ne devait pas devenir chef... Pour ma part, je souhaite encore qu’à côté d’une coalition pour l’union de nos forces, se tienne un Parti visant le nécessaire Pouvoir. avec unE chefE solide et imputable, qui sache encaisser fermement et dignement - et ça c’est rare! - dans les moments comme celui qui vient d’être vécu. Et pour le Jour et la suite de l’Indépendance.
Ensuite 3 : Maximalisme et 5e colonne hostile vs choix et réalisme
À la suite de Robert Barberis-Gervais, je m’inspire ici de Louis Champagne. Je trouve que c’est plutôt juste cette référence à la 5e Colonne pour qualifier le rôle de ceux qui ne font que râler et ruer dans les brancards. Ou agir dans l’ombre. Le fait est que le réel sera toujours gris; les Partis et les chefs aussi. Il est temps que les soi-disant indépendantistes se décident à « faire avec » et non à côté s’ils la souhaitent comme ils le prétendent, l’indépendance. En cela, Mme Ferretti devrait les inspirer actuellement. Aux maximalistes, le proverbe parle : « le mieux est l’ennemi du bien ». N’est-il pas temps de passer à la cuisine avec le chef en place, le livre de recettes, le contenu du frigo, la batterie de cuisine et les ustensiles disponibles, plutôt que de rêver à la cuisine idéale et au menu idéal d’une quelconque émission américaine. C’est l’heure de préparer le repas. Et la haine et le fiel donnent particulièrement mauvais goût à la soupe.
Ensuite 4 : LES saisons des idées
Gilbert Paquette a raison : en 80, et surtout en 95, il y a eu coalitions et remue-méninges québécoises. Quel merveilleux brassage d’idées autour de ce "Nous, peuple du Québec", dont s’inspire Luc Archambault et qui, pour ma part, est toujours affiché au mur de mon bureau. Et grâce à ce mijotage entretenu de la soupe populaire, nous sommes passé à un poil de faire le grand pas ou le petit saut... Alors oui, brassons. Et n’attendons personne d’autres pour le faire pour nous.
- 1968-76 : les semences
- 1976-80 : la germination
- 1980-95 : le printemps – aussi dur que le dernier mais... le printemps.
- 95-2005 : l’été – pas toujours chaleureux mais... l’été.
Nous voilà donc à l’automne!
Ensuite 5 : Récolter vs labourer et réensemencer un autre champ
Récoltons, ça presse!
Au fond, ce que vous proposez, M. B.-G. – avec beaucoup d’autres qui regardent devant et non derrière et qui préfèrent le réel à l’utopique - est d’une grande simplicité. Dans un commentaire, je crois, sous votre texte du 4 juillet, quelqu’un a parlé d’une tâche gigantesque! Puisqu’il est question d’union de nos forces, il est normal chez-nous de parler de « corvée ». Nous devons donc faire corvée. Corvée de moissonnage.
Pour se mettre à l'oeuvre, le contenu du Programme de 2005 est disponible, comme vous le rappelez. Vous avez raison, l’équipe du PQ mais surtout chacunE d’entre nous peut et doit se référer sans attendre, si besoin est, au contenu pertinent pour faire son travail de « citoyen à citoyen » comme le dit Gilbert Paquette; pour « sortir, parler, convaincre ». Cela est encore de saison. Et là-dessus, ce Programme 2005 est utile. Son défaut, sur le plan politique – à la décharge d’André Boisclair et à la justesse de l’intuition de Pauline Marois – c’est sa prématurité. Comme le dit Bruno Deshais : faisons l’indépendance et la forme du pays en découlera. Et une fois le PQ au pouvoir, les idées de Luc Archambault pourront – entre autres - être exploitées avec réalisme et efficacité pour faire cette indépendance. C’est ce que rendra possible la gouvernance souverainiste.
Ensuite 6 : Question à Robert Barberis-Gervais
M. Barberis-Gervais, votre appel du 4 juillet à certainEs d’entre nous, il signifie quoi ? Il sous-entend quoi? Il nous invite à quel genre d’engagement? Et je vous rappelle pour ajouter à votre liste les noms de Marie-Mance Vallée, Maude Levasseur, France Bonneau peut-être... Et d’autres qui se sont effacées... Je cherche les touches féminines, trop rares ici.
Pour moi, votre interpellation a eu l’heureux effet d’un élan mais il me reste toujours à me décider quant à l’équipe ou les équipes auxquelles me joindre adéquatement et efficacement, dans mon milieu, avec mes convictions et mes atouts. Et avec congruence, ce qui m’est indispensable. Pour voir enfin venir ce Jour de l’Indépendance.


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10 commentaires

  • Nicole Hébert Répondre

    14 juillet 2011

    Monsieur Ouellet,
    Intéressant rapprochement! On verra bien.
    Et rassurez-vous,je ne suis pas masochiste: généralement ou bien j'éloigne moi-même LES "bibittes" qui m'assaillent ou alors je les apprivoise... et je vis avec.
    Merci pour votre commentaire,
    Nicole Hébert

  • Archives de Vigile Répondre

    13 juillet 2011

    Ce qui se passe avec Pierre Curzi n'est pas nouveau. Dans l'orchestre de Duke Ellington, il y avait un saxophoniste émérite du nom de Johny Hodges et qui tablant sur sa réputation, a voulu fonder son propre orchestre....On n'en a plus entendu parler.
    Tous les analystes disent aujourd'hui que seul Duke Ellington savait exploiter le talent de Johny Hodges..,
    Je m'excuse de vous éloigner de vos bibittes mais parfois ce qui se passe ailleurs...renseigne!
    Réal Ouellet

  • Nicole Hébert Répondre

    11 juillet 2011

    @ M. Champagne,
    Je suis ravie de votre implication concertée avec M. Barberis-Gervais. J'y sens comme un élan qui me propulse... Et, comme je viens de l'affirmer à M. Allinger, je me rallie aux propositions que vous faites. C'est sur mon terrain à moi que je cherche comment me conduire de façon congruente à mes principes et à ma décision; pas de grossièreté, pas d'attaques inutiles, pas de violence mais de la détermination et de l'action. Je m'oriente vers des façons de mieux contaminer; j'essaie de concocter un genre de H1N1... En ce sens, moi qui ne partage pas toujours les façons de dire et de faire de ce groupe, je suis heureuse de l'initiative du RRQ de ce "Vive le Québec libre" dans le ciel de Québec, au-dessus des têtes intrusives bientôt couronnées par d'autres. C'est le genre d'idées et de possibilités auxquelles j'aimerais participer. Hélas, je n'étais pas à Québec pour en jouir.
    Je vais de fait lire vos textes - je l'ai déjà fait pour la Proportionnelle et d'autres - mais je suis encline à "skipper" les propos de M. Cloutier...
    Merci de ce commentaire
    ______________
    @ Maude Levasseur
    Toujours ravie de vous savoir là. Et vous avez lu que je suggère à M. Barberis-Gervais de vous ajouter à sa liste? Je suis aussi persuadée qu'il y a du machisme dans la hargne des propos autour de Mme Marois. Pas que ça et pas de la part de tous mais il y en a.
    Au plaisir,
    Nicole Hébert

  • Nicole Hébert Répondre

    11 juillet 2011

    @ S. Allinger,
    Je sens le besoin de préciser avec vous ma pensée. J'avoue que j'ai ici fait dans le "touffu"! Mais je crois que OUI, les indépendantistes devraient se mettre à l'ouvrage, pour que le prochain droit soit le dernier, dans des rangs le plus tricotés serré possible et non dispersés et relâchés. À l'invitation, entre autres, de MM. Barberis-Gervais et Champagne, c'est, je suis de leur avis, derrière "Cap sur l'Indépendance" que, OUI - j'aime bien le OUI car alors, "tout devient possible" - nous devons nous ranger. Et OUI, le CSI devrait être en lien de concertation avec tous les groupes et les instances que j'ai mentionnés. Et il ne s'agit pas là d'obéissance - de discipline, OUI - mais surtout de sens de la CORVÉE et de souci d'efficacité.
    Et, moi aussi, je ferai désormais la différence: Cap sur l'Indépendance pour nous mobiliser et le PQ (quant à moi) pour former le prochain gouvernement. Et nous assurer ainsi l'indispensable Pouvoir. Et à moi, le Programme et la chefferie actuelle de ce Parti me conviennent, sans être parfaits. Vous savez, à mon âge, bien que je n'en sois pas encore au bout, je l'espère, je ne crois plus à la perfection et je n'aspire plus après elle. De plus en plus de rigueur et d'excellence, OUI, mais la pureté, la perfection. et le désir de "contenter tout le monde"et... M. Cloutier... NON! Ceux/celles qui croient que ça ira mieux, plus vite et plus loin avec d'autres partis existants ou virtuels, nostalgiques du passé, je crois qu'ils/elles se trompent. Mais bon, en autant qu'on reste poli et civilisé, je m'incline; chacun a droit à ses convictions.
    Permettez-moi par ailleurs de ne pas croire que les jeunes de maintenant ne verraient pas l'utilité de la concertation organisée (qui ne signifie pas manipulée). Ceux qui crient le plus fort actuellement pour cet espèce d'éclatement des forces vives et d'une parfois mortifère et/ou abusive pseudo-liberté de parole ne sont-ils pas plutôt justement des "BB"? Et je suis loin d'être persuadée, comme vous semblez l'être, que nos récents démissionnaires se sont vraiment fait un cadeau... Et qu'ils en ont fait un à leurs électeurs. À part Lisette Lapointe - dont les motivations m'apparaissent fort différentes de celles des autres - ma lecture est à l'effet que ceux-ci ont bien plutôt été manipuléEs à partir de certaines de leurs vulnérabilités respectives. Et que s'ils estiment - peut-être avec une certaine raison - avoir désormais les coudées plus franches, peut-être regretteront-ils parfois la solidarité et la force que permet le groupe; et le nombre. Il me semble que la plus belle des libertés, on finit par la trouver dans les appartenances qu'on choisit en toute connaissance de cause. Ils ont fait leurs choix qui auront peut-être la valeur de "sacrifices", en ce sens qu'ils seront utiles au bout du compte mais peut-être pas à eux. Seul l'avenir nous le dira! Merci de me lire M. Allinger,
    Cordialement,
    Nicole Hébert

  • Stefan Allinger Répondre

    11 juillet 2011


    Bonjour Mme. Hébert,
    Comme toujours je lis vos textes avec beaucoup d'attention. Cette fois je ne suis pas d'accord avec vous.
    Vous semblez préconiser qu'un seul groupe, le PQ, avec une seule tête dirigeante, Mme. Marois, doit mener le mouvement indépendantiste avec sous-lui une panoplie de sous-groupes.
    Je pense que le temps des militants disciplinés et obéissants est révolu. Les indépendantistes le sentent sur le terrains et décident d'agir avec plus de liberté chacun de leur côté. N'est pas ce qu'ont fait les démissionnaires du PQ? Se donner plus de liberté. Tant qu'à moisir dans un parti qui agi selon les vieux réflexes comme le fait le PLQ.
    C'est ce que des milliers d'indépendantistes ont choisi de faire. Parler librement et agir librement en espérant inspirer d'autres gens. Toujours se rallier derrière un chef pour la cause n'est plus acceptable pour plusieurs.
    Les jeunes sont beaucoup plus individualistes à ce niveau simplement parce qu'ils ont compris que le pouvoir appartient aux Baby-boomers alors aussi bien agir seul que de se réunir. C'est une réalité qu'il faut tenir compte. L'idée d'une coalition est intéressante dans cette perspective et beaucoup plus prometteuse qu'un resserrement des rangs péquiste.
    J'y vois là un clivage des générations. Un groupe qui est habitué de lutter en groupe pour obtenir des droits et un autre qui pense plus à son nombril qu'au bien-être collectif. Encore une fois, une coalition d'indépendantistes indépendants semble plus apte à rallier les deux solitudes.
    Au plaisir de vous relire.
    Stefan Allinger

  • Louis Champagne Répondre

    11 juillet 2011

    Bonjour Mme Hébert,
    Heureux de vous voir de retour après d’agréables vacances en Gaspésie. Vous avez sans doute constaté que certains auraient besoin de ventiler un peu, mais il semble que comme bien d’autres choses, ce soit au-delà de leurs forces. Vous allez trouver d’intéressants commentaires de Gilles Rhéaume sous le texte À mort le PQMarois de Pierre Cloutier. Et si vous lisez les commentaires sous mon texte Promesses et mirages de la proportionnelle, vous aurez l’occasion d’apprécier comment l'avocat à la retraite ABM (Anybody but Marois) ne répond à aucun de mes arguments, mais passe par l’Islande pour revenir au Québec et s’imagine qu’en s’en prenant à M. Barberis-Gervais, il a disposé des questions qu’il a escamotées. Lamentable ! Je vous recommande fortement la lecture des commentaires à mon texte: "Promesses et mirage de la proportionnelle." On y approche le fond des choses.
    En ce qui concerne M. Curzi, je constate que ça ne s’améliore pas. Voilà un politicien qui a fait de grandes choses pour la langue française au PQ et qui avait encore beaucoup à donner. Depuis qu’il a quitté le PQ, on croirait une boussole qui a perdu le nord. Par exemple, il dit s'intéresser à la proportionnelle pour "renouveler la démocratie". Quelle déception ! Le PQ a certes perdu un politicien de grande qualité, mais hors du PQ, il semble avoir perdu toutes ses qualités, sauf l’éloquence. Malgré son discours incohérent et désordonné, j’ai assisté à l’assemblée de Borduas et je peux témoigner qu’il a convaincu ses électeurs d’avoir pris la bonne décision en démissionnant. Mais ça vaut quoi l’éloquence sans contenu ? On en vu un autre exemple lors de son passage à Pénélope McQuade. M. Curzi, seul, ne pourra donner au Québec le centième de ce qu’il aurait pu donner au sein du PQ. Cette situation est triste mais qu'y pouvons-nous?
    Bon retour encore Mme Hébert, nous avons besoin de gens comme vous sur ce site. Quant aux questions que vous vous posez sur le genre d'engagement qui est utile et nécessaire actuellement, nous misons beaucoup sur Cap sur l'indépendance et nous devons travailler à l'élection du Parti québécois.
    Salutations,
    Louis Champagne Ing.

  • Archives de Vigile Répondre

    10 juillet 2011

    [1] Vous êtes dure de comprenure, Mme Hébert.
    [2] Que Pauline Marois soit une femme, ne change rien. Strictement rien. Louise Beaudoin est une femme et Lizette Lapointe est une femme et elles ont démissionné toutes les deux.
    [3] Ce n'est pas une question d'homme ou de femme. Cela n'a rien à voir et n'essayez pas de nous entraîner sur ce terrain, on ne marche pas. C'est complètement FAUX.
    [4] Je le dit et je l'ai écrit : je suis prêt à me rallier au PQMarois, à travailler d'arrache-pied pour son élection et à recommander à tous les indépendantistes de faire de même à 2 conditions :
    - déclaration d'indépendance le lendemain de l'élection par les députés souverainistes majoritaires, en dehors de l'Assemblée Nationale ;
    - convocation d'une constituante, dans les plus brefs délais, pour adopter une constitution citoyenne en ligne, sur le modèle islandais.
    [5] Un simple programme d'État en 2 points. Pas de programme provincial, sauf pour expédier les affaires courantes.
    [6] Cela n'a rien à voir avec la personne de Pauline Marois. Je voterais pour n'importe laquelle femme qui initierait ce programme. Me semble que c'est clair.
    Pierre Cloutier

  • Archives de Vigile Répondre

    10 juillet 2011

    Bonjour Mme Hébert
    "Là où tant d'hommes ont échoué, une femme peut réussir" (Telleyrant) tiré du texte de Maka Koto sur pq.org.
    Juste à voir la majorité des hommes de vigile s'acharner sur Mme Marois je comprends que l'égalité n'est pas encore acquise.
    Vigile ne publie pas mes textes ni mes commentaires depuis quelques mois, je suppose que le droit de parole n'appartient qu'aux hommes ici. On est pas sorti du bois!...

  • Marcel Haché Répondre

    10 juillet 2011

    Tout Québec vibre à son Festival d’été et au retour possible des Nordiques.
    Tout Montréal vibre à ses fêtes mais frémit d’impatience à la vue des cones qui bloquent une région de près de 3 millions de québécois.
    Qu’à Nous tous, oui, oui, que Mme Marois vienne gosser l’électorat, impatient encore qu’il est après le 2 Mai, qu’elle s’amène avec une proposition de référendum pour « bientôt » ou pire, une prochaine déclaration d’indépendance, le P.Q. serait exécuté très rapidement.
    La Cause ne serait plus défendue que par les activistes, ce qui serait la démonstration que la Cause est perdue.
    L’électorat n’est pas anti-souverainiste ni anti-indépendantiste—l’électorat sait qui sont les souverainistes et les indépendantistes-- mais il le deviendra rapidement, « anti », s’il s’aperçoit que les indépendantistes sont incapable de coller leur discours à ses attentes.
    La gouvernance souverainiste a ceci de fin qu’elle présente le P.Q. comme crédible à l’électorat—qui sait par ailleurs qui sont les indépendantistes—afin qu’une autre chance, sans doute la dernière, soit donnée au P.Q. Cette stratégie n’a jamais été essayée. En mode majeur, au Pouvoir, cela peut mener loin, sait-on jamais. En mode mineur, comme maintenant dans l’opposition, c’est devenu, avec l’élection qui se rapproche, comme le passage obligé.

  • Archives de Vigile Répondre

    10 juillet 2011

    [1] Trop long, laborieux et angoissé.
    [2] Allez voir ce qui se passe en Islande et vous allez tout comprendre.
    [3] Que le PQMarois change d'orientation et mette comme objectifs premiers, dès son élection, une déclaration d'indépendance et une constituante citoyenne et je vote pour elle. AVEZ-VOUS COMPRIS?
    [4] Et fuck la gouvernance provinciale, déguisée sous la forme d'une gouvernance prétendument souverainiste.
    [5] Quand on veut aller à Paris, on n'est pas obligé de passer par Rome.
    [6] Déclaration d'indépendance + constitution citoyenne approuvée par référendum = souveraineté de l'État et souveraineté du peuple.
    [7] Me semble que cela ne prend pas un dictionnaire pour comprendre cela. Ni un programme de 200 pages. Moi j'explique cela en 7 paragraphes.
    Pierre Cloutier