On parlait, hier, de la mise-au-point de Mme Marois, ou de sa réponse aux critiques qu'a soulevées sa prise de position en faveur du bilinguisme des étudiants québécois.
Or, ce n'est pas une mise-au-point, c'est une redite.
Le chef du PQ a les mots suivants : " J'assiste à une levée de boucliers de personnes qui confondent les chances égales aux luttes que nous avons dû mener, et que nous devons continuer de mener, pour protéger notre existence comme francophones au coeur de l'Amérique. Il y a confusion des genres ".
Je ne sais pas ce que cela veut dire exactement, mais j'en comprends que mme Marois pense que ces critiques sont confus.
Donc, elle croit avoir été mal interprétée et elle répète, pour l'essentiel, ce qu'elle disait précédemment, sauf sur la question corollaire des cours d'histoire en anglais.
Peu importe, confusion sur les virgules ou pas, en dépit de toutes les rectifications, précisions, répétitions et atermoiments, le message du chef péquiste demeure à l'effet que les Québécois ne maîtrisent pas suffisamment l'anglais, à tel point qu'il faille désormais se donner pour objectif que tous les étudiants soient bilingues anglais-français au sortir du secondaire ou du cégep.
La confusion qu'évoque mme Marois ne réside-t-elle pas plutôt dans le fait qu'elle-même vante les vertus du plurilinguisme individuel comme moyen d'ouverture sur le monde, alors qu'en fait, elle parle d'accroître l'enseignement à grande échelle de la langue au profit de laquelle la nôtre recule ici depuis des siècles ? Et ce au moment même où son parti qui se dit " souverainiste " n'a plus d'intention concrète de faire du Québec un pays, façon par excellence de l'ouvrir au monde tout en protégeant sa langue ?
Quoi qu'il en soit, les Québécois unilingues francophones ne sont pas plus incompétents, obtus ou ignares que les milliards d'autres terriens dans la même situation. Ils ne parlent que français parce qu'ils n'ont pas besoin de l'anglais au quotidien, et il n'y a rien d'anormal ou de répréhensible là-dedans.
N.Payne
Montréal
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