Le dernier droit

Couillard au banc de l'intégrité et de la langue

Tribune libre

La campagne qui s’achève aura vu l’électorat québécois être témoin d’attaques personnelles entre les chefs des deux principales formations politiques qui ont été appelés à défendre leur position sur différents dossiers. Et cela, au détriment souvent des « vraies affaires ».Toutefois, deux sujets qui sont ressortis au cours des derniers jours méritent à mon sens une attention particulière, à savoir l’intégrité et la langue.

Au chapitre de l’intégrité, nul n’est besoin d’être expert en la matière. De toute évidence, les neuf années du gouvernement libéral de Jean Charest ont donné lieu à des magouilles de collusion et de corruption qui ont conduit, malgré les réticences du gouvernement libéral, à la création de la commission Charbonneau.

Néanmoins, force est de constater que l’équipe libérale actuelle de Philippe Couillard est composée en grande partie d’un nombre important de joueurs qui ont « évolué » dans l’arène politique au cours de cette période nébuleuse de 2003 à 2012.

Par ailleurs, les dernières révélations concernant les placements de Philippe Couillard dans des abris fiscaux, bien que « légaux », n’augurent rien de rassurant sur la qualité et la crédibilité du chef du PLQ lorsqu'il sera confronté à l’épineux dossier des paradis fiscaux où se réfugient nombre de contribuables bien nantis.

En ce qui a trait au dossier linguistique, la dernière sortie de Philippe Couillard sur le bilinguisme lors du deuxième débat des chefs relève à mon sens d’une bassesse scandaleuse. Un aplaventrisme avilissant devant un bilinguisme institutionnalisé jusque sur le plancher de la chaîne de montage d’une usine. Bref, une complaisance rétrograde qui nous fait reculer au temps de la grande période noire du colonialisme anglais.

La campagne amorce maintenant son dernier droit. Le 7 avril, les Québécois seront placés devant un choix. Ou ils se tournent vers le PLQ qui a laissé le Québec dans la « boue » des magouilles de corruption et de collusion, un parti qui prône le multiculturalisme à outrance au détriment des valeurs identitaires québécoises, un parti qui laisse notre langue maternelle piétinée par les minorités anglophones par son laxisme éhonté…

Ou ils optent pour le Parti québécois qui, dès les débuts de son mandat en 2012, a fait adopter une loi prônant l’intégrité en matière de contrats publics, un parti qui s’apprête à renforcer les dispositions de la loi 101, enfin un parti qui propose une charte de la laïcité qui viendra officialiser le caractère identitaire du Québec.

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Henri Marineau2092 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com




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1 commentaire

  • Henri Marineau Répondre

    31 mars 2014

    À l'occasion de mon 700ième article sur cette tribune, je tiens à remercier les responsables de Vigile pour leur encouragement à persister dans mes écritures, et les fidèles lecteurs de Vigile pour leur assiduité à suivre mes réflexions.