Des profanateurs *
Samedi, le 29 octobre 2011, vers midi.
La plupart des Montréalais connaissent bien la vie héroïque d'Émilie Gamelin.
Donc, ce samedi afin de ne pas déprimer davantage, compte tenu de la situation politique, je décide d'aller sur Sainte-Catherine acheter des timbres-poste. Je descends donc à la station BERRI-UQAM. Émilie Gamelin est toujours là bien présente qui nous rappelle son oeuvre.
http://agora.qc.ca/dossiers/Emilie_Gamelin
En revenant, j'aperçois deux couples d'étrangers dans la trentaine qui, naturellement parlent anglais et une langue érangère. S'agit-il de touristes, d'étudiants étrangers puisque le secteur en regorge ou encore tout simplement d'immigrants fraîchement débarqués en cette terre d'accueil qu'est le Canada et le Québec ? Je n'oserais ici nommer le groupe culturel auquel ils appartiennent de crainte de me faire poursuivre pour racisme, xénophobie et autres maladies et tares dont nous serions affublés. Ils sont vêtus à l'occidentale et propres. Ils s'amusent beaucoup devant la statue. Prennent des photos.
Je m'arrête quelques instants pour observer le manège et je me rends compte finalement qu'ils profanent cette chère Émilie Gamelin par des gestes triviaux et dégradants que je n'ose décrire ici. Ils rient et s'amusent. Je leur fais connaître mon mécontentement, mais en vain. De bons et vaillants Québécois circulent à la dizaine et certains maugréent, mais sans plus. Les dames qui les accompagnent décident de quitter le lieu de la profanation et me retrouvent en bas. Je poursuis ma marche, mais voilà que l'un des deux me suit jusqu'à la librairie Le Parchemin et tente de m'intimider. Que me veut-il ? J'ose croire qu'il veut s'excuser, mais non. Il me fixe, marche à ma hauteur, etc... Je cherche un ou des représentants de la police accueillante de Montréal ou gardiens de sécurité, mais personne en vue. Enfin, je suis à la guérite et me voilà en sécurité. Mille questions se bousculent dans ma tête et vous pouvez très bien les imaginer...
En conclusion : Bienvenue au Québec, terre d'accueil. On vous reçoit si bien que vous pouvez dire et faire n'importe quoi et on vous comprendra et accomodera si nécessaire et si vous le désirez. Et encore bien plus si vous criez un peu plus fort. Est-ce là le pays que nous voulons...
* Deuxième sens, dictionnaire Larousse
Un fait divers ?
Des profanateurs *
Des enfantillages ?
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5 commentaires
Marie-Hélène Morot-Sir Répondre
31 octobre 2011Chère Madame Vallée, j'ai été très touchée et émue en lisant cet épisode navrant qui vous a tant bouleversée.. Rien en effet n'autorise personne à piétiner le passé des autres, c'est totalement inacceptable et regrettable.
Heureusement il existe tant d'autres cas remarquables de gentillesse, de générosité et d'empathie avec les autres qui démontrent, comme vous le dites vous-même, que d'un cas particulier, aussi triste soit-il, nous ne pouvons en faire une généralité.
Toutes mes amitiés marie-hélène
Archives de Vigile Répondre
30 octobre 2011Le refus que nous démontrons régulièrement de reconnaître notre passé religieux ne les autorise pas à porter des jugements sur nos héros religieux ou pas. De quel droit d'ailleurs ?
Une société dite laïque ne signifie pas qu'il faille tout piétiner, particulièrement notre passé si glorieux.
En effet, j'ai été profondément bouleversée, troublée et surtout peinée. Mais tout n'est pas noir ou blanc : souventes fois, des personnes immigrantes me cèdent leur siège dans le métro. Ils ont habituellement un grand respect pour les personnes âgées.
Pour moi, cet incident est clos et je vous encourage à la vigilance. Nous n'avons pas à tolérer ce genre d'insulte.
Archives de Vigile Répondre
30 octobre 2011Une petite erreur: Ce n'est pas à Blainville mais à Boisbriand le ''village'' juif. Mes excuses
Ivan Parent
Archives de Vigile Répondre
30 octobre 2011Mme. Vallée,
Si, en pays étranger, nous nous permettions le quart du dixième de ce que certains étrangers se permettent ici, nous serions derrière les barreaux en un rien de temps, surtout dans les pays basés sur la charia. On m’a, à plusieurs reprises, traité de raciste parce que j’osais dénoncer les excès de malversations de certaines communautés. Il y aura toujours de vierges offensées pour voir du racisme où il n’y en a pas mais je crois qu’il est de notre devoir de dénoncer ces errements de certaines communautés. Le racisme existe dans la mesure où nous haïssons des personnes de par leur origine ethnique. Est-ce à dire que nous ne devrions pas pointer des personnages mafieux de peur de se faire traiter de raciste envers les Italiens? Toutes les nationalités au départ sont bonnes mais elles ont toutes aussi leurs moutons noirs.
On m’a aussi accusé d’antisémitisme donc de cette forme précise de racisme. Comment alors expliquer qu’à Blainville, un quartier juif est interdit aux ‘’goys’’ (les non juifs), et c’est moi qu’on accuse de racisme? Je savais qu’à Jérusalem il existait un tel quartier, dangereux pour les ‘’goys’’ (film à l’appui) mais chez-nous, ici même au Québec, c’est un comble! Imaginez un instant le tollé si, à l’inverse, on interdisait aux Juifs de s’installer dans un quartier québécois francophone. Eux le font et nous devrions pas en parler sous peine de…..!
Quand des individus se permettent des insultes et des profanations, je ne crois pas que ce soit du racisme que de les dénoncer ainsi que leur origine si c’est évident. Ce n’est pas dénoncer leur culture de base que d’en dénoncer les mauvais sujets.
Ivan Parent
Archives de Vigile Répondre
30 octobre 2011Chère Madame Vallée,
J'ai lu et relu votre billet. J'ai hésité longtemps à le commenter parce qu'il s'agit là, à mon humble avis, d'une situation un peu confuse mais aussi délicate qui semble vous avoir marquée et, j'oserai dire, blessée.
Vous m'en voyez sincèrement désolé pour vous. Fort heureusement, la situation n'a pas dégénéré. Et peut-être que cette personne ne vous voulait aucun mal, seulement s'excuser comme vous le dites.
Si vous vous sentez insécure, sans vouloir vous effrayer, vous pouvez porter plainte à la police de façon anonyme. C'est votre droit le plus strict. N'y a-t-il pas des caméras de surveillance à cet endroit? Je ne saurais le confirmer.
Cela dit, vous n'êtes pas la seule personne à déplorer l'irrespect démontré à l'encontre de notre culture et de notre Histoire nationale. Et qu'il s'agisse en partie de faits liés aux missions laïcs et religieuses n'excuse certes pas le geste.
Pour répondre à votre question finale, je vous dirai que je ne veux pas d'une telle société au sein d'un Québec devenu un Pays. Et j'ajoute qu'une fois devenu Pays, de telles démonstrations auraient plus de chance de se voir punies ou réprimendée et la citoyenne que vous êtes mieux protégée dans un Québec indépendant qui se respecte.
[Réjean Pelletier]