Le gouvernement de Justin Trudeau versera 25 000 $ par victime aux proches des ressortissants canadiens qui ont péri à bord du vol PS752.
L’aide financière servira aux besoins immédiats des familles éplorées comme les arrangements funéraires et les déplacements, a annoncé le premier ministre vendredi.
«Elles ne peuvent attendre durant des semaines. Elles ont besoin d’aide maintenant», a-t-il dit.
M. Trudeau a présenté la mesure comme une première étape en rappelant qu'une pleine compensation est toujours demandée de la part de Téhéran. Tant les proches des 57 citoyens canadiens qui ont perdu la vie dans la tragédie aérienne, la semaine dernière, que les 29 résidents permanents qui étaient à bord auront droit à cette compensation immédiate.
Les dépouilles des victimes devraient commencer à être rapatriées au pays dans les prochains jours. Aux yeux de M. Trudeau, l’Iran coopère bien à ce niveau même si le pays ne reconnait pas la double citoyenneté.
«Le gouvernement iranien a pris des mesures pour comprendre et accepter les désirs des familles canadiennes par rapport à où elles veulent que l’enterrement ait lieu», a-t-il dit.
Le ministre des Affaires étrangères, François-Philippe Champagne, a rencontré son homologue iranien, vendredi matin, et a à nouveau appelé à ce que l’enquête sur l’écrasement d’avion soit approfondie et crédible.
Le premier ministre Trudeau a de son côté pressé les autorités iraniennes de donner rapidement accès au contenu des boites noires du vol PS752 aux experts canadiens. Il a fait valoir que l’Iran n’a pas l’expertise technique nécessaire pour procéder à l’analyse des boites noires, qui sont lourdement endommagées.
«La France est un endroit qui pourrait tout à fait le faire. [...] La communauté internationale, y compris les experts canadiens, pourrait être présente dans ce processus-là», a-t-il ajouté.
Une dizaine de représentants canadiens sont à Téhéran pour participer à l’enquête sur la tragédie et fournir des services consulaires.
Le Boeing de l’Ukraine International Airlines s’est écrasé la semaine dernière peu de temps après son décollage, près de Téhéran. Les 176 personnes qui se trouvaient à bord, dont 57 Canadiens, ont toutes perdu la vie.
Les autorités iraniennes ont admis avoir abattu par erreur le Boeing 737, son système de protection antiaérienne étant en état d’alerte dans le contexte des tensions avec les États-Unis.
Quelques heures avant l’écrasement d’avion, Téhéran avait riposté à l’assassinat du général Qassem Soleimani en tirant une vingtaine de missiles sur des bases irakiennes utilisées par des soldats américains.
Une vidéo authentifiée par le «New York Times» suggère que deux missiles ont été tirés sur l’aéronef.