Au moment où un mouvement de société est enclenché eu égard aux dénonciations concernant les inconduites et agressions sexuelles au Québec, notamment dans les domaines des arts et de la culture, l’implantation d’un cours d’éducation à la sexualité revêt, à mes yeux, une importance d’autant plus prioritaire.
Or, il s’avère que le ministre de l’Éducation Sébastien Proulx a affirmé qu’il veut imposer l'obligation aux écoles d'intégrer des « notions d'éducation sexuelle » à l’intérieur des cours réguliers, un saupoudrage de notions éparses offertes aux élèves par un professeur de français, de mathématiques ou d’autres disciplines…Foutaise!
Pourtant, les cours de formation personnelle et sociale qui contenaient divers modules, dont celui de l’éducation à la sexualité, offerts par des enseignants dont l’expertise reflétait le contenu de ces cours, ont été abolis dans les années 2000.
En réaction à l’attitude laxiste de Sébastien Proulx, je retiens la déclaration judicieuse de la présidente de la Fédération des syndicats de l'enseignement, Josée Scalabrini : « Quand le monde des affaires s'est uni et qu'on a décidé qu'on voulait un cours d'éducation économique, en six mois, ça s'est fait, un an? Ça fait sept ans qu'on piétine sur le cours d'éducation à la sexualité. Est-ce qu'on pourrait être sérieux et faire les choses correctement? »
Henri Marineau
Québec
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