Contrairement à sa ministre de la Sécurité publique, François Legault aurait souhaité que le nouveau commissaire de l’UPAC explique les raisons qui l’ont poussé à abandonner l’enquête Justesse, afin de maintenir la confiance des Québécois envers son institution.
«Moi, j’aimerais ça [que le commissaire s’explique], parce que les Québécois se posent des questions et il y va de la confiance de la population envers l’UPAC. Donc, je souhaiterais qu’il donne un peu d’explications. Mais c’est un organisme indépendant», a rappelé M. Legault dans les corridors de l’Assemblée nationale mercredi.
« Moi, j’aimerais ça [que le commissaire s’explique], parce que les Québécois se posent des questions et il en va de la confiance de la population envers l’UPAC. Donc, je souhaiterais qu’il donne un peu d’explications. Mais c’est un organisme indépendant », a commenté M. Legault à l’Assemblée nationale, mercredi, avant la conférence de presse de Frédérick Gaudreau.
Peu d’informations
Venu présenter son rapport annuel à Québec, le nouveau commissaire a finalement donné très peu d’informations sur les raisons qui l’ont poussé à abandonner l’enquête Justesse.
La semaine dernière, l’UPAC a annoncé, dans un communiqué laconique, qu’elle mettait un terme à son enquête en cours depuis près de 10 ans, qui visait des collecteurs de fonds libéraux soupçonnés de fraude dans la vente et la location d’immeubles appartenant à la Société immobilière du Québec.
Désaccord
Les propos de M. Legault détonnent avec ceux de sa ministre de la Sécurité publique. Mardi, Geneviève Guilbault affirmait plutôt faire confiance au commissaire et « à son discernement ». « S’il juge qu’il ne peut pas donner davantage d’informations, on tient pour acquis que c’est parce que c’est le cas », avait-elle commenté.
Pour le reste, le premier ministre caquiste s’en remet à M. Gaudreau pour mener à bien les nouvelles enquêtes sur la collusion et la corruption au Québec, et éviter que celles-ci tombent à l’eau, comme Justesse. « Il a les mains libres » pour faire les modifications nécessaires, croit M. Legault.
Est-ce à dire que l’échec de Justesse est lié à la gestion de l’enquête par le précédent commissaire de l’UPAC, Robert Lafrenière ? « Il y a des questions sans réponses », convient M. Legault.
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