Plus l’enquête de la coroner Géhane Kamel sur les décès en CHSLD lors de la première vague de la pandémie de COVID-19 progresse, plus la lumière se fait sur les circonstances ayant entouré la mort de 5157 personnes âgées dans les résidences pour aînés au Québec de mars à août 2020.
Parmi les situations les plus troublantes entendues lors de l’enquête, se trouve le témoignage du directeur national de santé publique, le Dr Horacio Arruda, à l’effet qu’il n’ait jamais tenté de mettre fin au va-et-vient du personnel entre les CHSLD lors de la première vague de la pandémie, au printemps 2020, un mouvement de personnel ayant contribué grandement à la multiplication des cas et des morts dans les CHSLD.
Tout aussi troublant est le témoignage du Dr Arruda à l’effet que le ministère de la Santé était informé depuis au moins février 2020 que les CHSLD étaient à risque si la COVID-19 venait à se répandre dans la communauté. Or, malgré cette information capitale, tous les efforts du ministère de la Santé ont davantage été déployés dans les milieux hospitaliers.
Sur un autre plan, un document de préparation a été envoyé aux CHSLD le 12 mars 2020, dans lequel Il y était notamment question d’avoir assez de matériel et d’effectifs supplémentaires dans le cas d’une pandémie, un document qui fait ressortir clairement le décalage flagrant entre ce document et l’horrible réalité qui se déroulait sur le terrain.
Quoique l’enquête de la coroner soit encore en cours, force est de constater que les témoignages troublants entendus jusqu’à maintenant laissent présager que nous assistons au scénario d’une « hécatombe annoncée ».
D’autres témoignages accablants…
https://www.ledevoir.com/societe/sante/647985/enquete-publique-sur-les-chsld-les-p-d-g-informes-de-la-fragilite-des-chsld-des-janvier-2020?&utm_medium=email&utm_source=28809&utm_campaign=Le+Courrier+du+soir+-+17+novembre+2021
Michael Rousseau tend la perche au PQ
L’allocution unilingue anglophone et les propos dédaigneux du p.-d.g. d’Air Canada, Michael Rousseau, lors de son passage à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, continuent d’attirer les critiques sur la scène politique québécoise, notamment au sein du Parti québécois (PQ).
Le mépris outrancier avec lequel le grand patron d’’Air Canada a déclaré qu’il pouvait s’exprimer en anglais sans problème à Montréal apparaît telle une perche tendue au PQ qui, on en conviendra, en tant que troisième parti d’opposition à l’Assemblée nationale avec un faible sept députés, ne peut se permettre de rater cette occasion pour relancer avec vigueur le débat sur la protection du français au Québec. À cet effet, Pascal Bérubé s’en est pris au projet de loi 96 de Simon Jolin-Barrette qu’il considère manquer de mordant.
À l’aube d’une campagne électorale, le gouvernement Legault maintient une avance considérable sur ses plus proches rivaux dans les sondages. Toutefois, la CAQ se montre plutôt frileuse sur le dossier de la langue, notamment sur l’obligation pour les étudiants de langue française de fréquenter un Cégep francophone.
En bref, le mépris du p.-d.g. d’Air Canada envers la langue officielle des Québécois aura réussi à insuffler un second souffle au PQ. Reste à voir si la députation péquiste saura remettre à flot le vaisseau amiral de l’indépendance du Québec, notamment en relançant un véritable débat sur la protection du français.
Henri Marineau, Québec
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé