Hijab: Boisclair désapprouve la décision de l’arbitre

Voile islamique - étendard idéologique


Tommy Chouinard - Contrairement à Jean Charest et Mario Dumont, le chef du Parti québécois, André Boisclair, remet en question la décision d’un arbitre qui a exclu une jeune musulmane d’un match de soccer à Laval parce qu’elle portait le hijab.
Il a accusé Jean Charest de faire ses «choux gras» avec cette affaire de nature privée, de faire un «show» pour cacher son «silence» dans le dossier des accommodements dans les services publics.
«Cette jeune fille-là a pu jouer partout dans le monde. Elle a pu jouer deux parties avant que l’arbitre ne la sanctionne à la troisième partie. Il va falloir qu’on m’explique. Pourquoi c’était bon au moment de la première partie, pourquoi cette jeune fille peut jouer partout dans le monde et qu’elle ne pourrait pas jouer chez nous avec le hijab?» a-t-il affirmé au cours d’une entrevue à la station de radio CKRS de Saguenay.
Le chef péquiste accuse Jean Charest de faire ses «choux gras» avec cette histoire. Il lui reproche de s’être mêlé d’une affaire privée puisqu’il n’est pas question ici de services publics. «Cette jeune fille a peut-être des recours juridiques. La responsabilité d’un premier ministre est aussi de protéger les gens qui pourraient exercer des recours juridiques», a-t-il dit.
«Pendant que M. Charest fait ses choux gras sur la question du hijab et de cette jeune fille, quelles sont les directives qu’il a données à l’administration publique dans les services de santé et d’éducation? C’est là où il doit agir. Il fait un show à côté complètement pour excuser son propre silence dans le dossier qui le concerne.»
André Boisclair dit que «jamais» il n’interviendrait «dans une affaire de nature privée. On n’est pas dans l’accommodement raisonnable. Car il ne s’agit pas de services publics.»
André Boisclair s’est prononcé en faveur du port du kirpan à l’école. S’il est élu, il établirait des directives pour s’assurer que des principes fondamentaux, comme l’égalité entre les hommes et les femmes, soient respecté au sein de l’appareil public.


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé