Par les temps qui courent, le Québec, selon les experts en la matière, vit une pénurie de main d’œuvre inquiétante, et, comme solution, l’immigration est envisagée. Si on s’en tient exclusivement à l’aspect économique du problème, on ne peut qu’être en accord avec une telle alternative.
Toutefois, il m’apparaît que d’autres facteurs que l’économie doivent être envisagés si on ne veut pas que la solution pose des problèmes par ailleurs, notamment sur le plan de l’intégration des immigrants à la société d’accueil qu’est le Québec.
À ce sujet, les divers partis politiques du Québec y vont de leurs propositions qui, à quelques exceptions près, semblent favoriser une augmentation des immigrants, ce qui, à mes yeux, représente une arme à deux tranchants en ce sens que le marché de l’emploi risque d’être saturé et soit soumis à une vague de chômeurs immigrants.
En conséquence, il m’apparaît prudent de contingenter le nombre d’immigrants à son niveau actuel, soit environ 50 000 par année, et de former des futurs travailleurs qui adhèrent aux us et coutumes du Québec, notamment le français comme langue officielle, de façon à répondre "adéquatement" à la pénurie de main d’œuvre.
En termes clairs, la pénurie de main d’œuvre ne doit pas devenir l’occasion d’ouvrir ad nauseam les clapets de l’immigration, une démarche qui risque d’aboutir à un effet boomerang, à savoir que le marché de l’emploi se retrouve avec des immigrants sur l’assistance sociale…Bref, dans ce secteur comme dans tout autre, le « gros bon sens » doit primer sur les « effluves irrationnelles ».
Henri Marineau, Québec
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