Alors que les partis ont dévoilé leur position sur l’immigration au cours des derniers jours, Radio-Canada nous apprenait il y a deux semaines que le Québec n’a jamais reçu autant d’immigrants qu’avec la CAQ, 100 000 en 2022! Cela inclut les travailleurs temporaires, mais qui réussissent souvent à rester chez nous. Tout cela sans compter les étudiants étrangers et les 431 000 immigrants que sélectionnera cette année Ottawa et dont plusieurs aboutiront ici.
Prendre aux pauvres, donner aux riches!
Toutes les formations politiques proposent de poursuivre dans le même sens, sauf le Parti Québécois, qui a raison de vouloir baisser les seuils d’immigration. Cet afflux est une aubaine pour les patrons. Au lieu de payer mieux leurs employés, ils comptent sur une main-d’œuvre étrangère. Cela déprécie les salaires des humbles et augmente les profits des compagnies.
Les nouveaux venus doivent aussi avoir un toit. La demande de logements explose et l’offre ne suit pas. Résultat: le prix des loyers explose. C’est excellent pour les propriétaires, qui s’enrichissent. C’est catastrophique pour les pauvres, qui s’appauvrissent.
La politique du gouvernement est un exemple parfait d’une politique publique régressive. On prend l’argent des pauvres pour le donner aux riches.
En immigration, la CAQ a supplanté les records passés des libéraux qu’elle dénonçait jadis. Sous le PLQ, le Québec recevait jusqu’à 52 000 immigrants annuellement. Par habitant, cela représentait presque deux fois et demie plus que la France et deux fois plus que les États-Unis. Tout cela alors que ces deux pays ne constituent pas des minorités dont la culture est menacée.
Les anglophones gagnants
À ce sujet, les chiffres du dernier recensement sont catastrophiques. Le nombre de personnes ayant le français comme langue maternelle est passé sous les 75% au Québec, du jamais vu.
Les Canadiens anglais du Québec sont les grands bénéficiaires de notre politique migratoire (et de celle d’Ottawa). Au cours de son mandat, la CAQ a fait entrer 174 635 anglophones chez nous. De plus, 45% des immigrants qui abandonnent leur langue le font au profit de l’anglais alors que la communauté anglophone constitue 8,1% de la population. La situation est telle que 41 000 Québécois se sont assimilés à l’anglais depuis quelques années, comme s’ils étaient des francophones hors Québec.
Que Trudeau veuille noyer notre nation dans l’immigration pour faire un pays post-national, personne ne sera surpris. Il le dit clairement et nous épargne pour une fois son hypocrisie.
Mais que dire de Legault? Il affirme que l’immigration est une «question de survie» mais fait exactement comme Ottawa. Sa politique migratoire annule complètement les effets bénéfiques de sa loi 96. C’est à se demander si les caquistes sont des hypocrites, des incompétents ou un peu des deux à la fois.
Tel Lord Durham jadis, les anti-Québec veulent faire disparaître notre nation avec l’immigration. Notre premier ministre ne trouve rien de mieux à faire que de les aider!