Droite-Gauche souverainiste

J'ai envie de hurler !

Mais alors, si la posture péquiste défendue par Lisée et celle, typiquement bouchardienne, prônée par Facal, sont à peu près semblables, pourquoi y a-t-il débat ?

Droite québécoise - Force Québec


Après l'épisode de l'hiver dernier où Lucien Bouchard défiait Pauline Marois sur le terrain du renoncement souverainiste, nous assistons maintenant à un débat du même ordre entre Jean-François Lisée et Joseph Facal, après que ce dernier ait récemment plus ou moins affirmé qu'il abandonnait la poursuite de l'objectif indépendantiste, sur la foi d'arguments qui, pourtant, sont essentiellement identiques à ceux qui sous-tendent le souverainisme péquiste actuel, i.e. l'indépendance serait provisoirement impossible, et il faudrait donc s'imposer toutes sortes d'étapes préparatoires, compensatoires et dilatoires avant d'y revenir.

Mais alors, si la posture péquiste défendue par Lisée et celle, typiquement bouchardienne, prônée par Facal, sont à peu près semblables, pourquoi y a-t-il débat ? En fait, nous assistons tout simplement à des frictions dans l'axe gauche-droite, sur fond d'appréhensions partisanes parce que la rumeur parle ces jours-ci d'un éventuel mouvement politique de droite auquel participerait Facal.

Des frictions, donc, entre souverainistes de tendances différentes, le souverainisme étant par ailleurs cette doctrine qui consiste à remettre l'indépendance à plus tard tout en sollicitant le vote indépendantiste. Joli tableau.

En fait, on le voit bien, le souverainisme d'aujourd'hui porte en lui même le ferment de sa propre destruction. Sans démarche indépendantiste assumée, ce concept ne veut plus rien dire, il n'a plus de créneau, de force mobilisatrice. Ainsi, tant qu'à faire du nationalisme provincial comme le propose le PQ, on peut tout aussi bien déménager ses pénates à droite et en faire autant avec Facal ou d'autres, ou encore changer de registre et passer chez les solidaires. De toute façon, bien que le nationalisme soit un réflexe légitime, il n'est pas, en soi, une solution au problème de fond qui le provoque.

Du reste, le spectacle de la déliquescence néo-souverainiste ne va pas sans son corollaire, tout aussi affligeant qu'incontournable : Quiconque pense aujourd'hui que l'indépendance n'est pas moins à notre portée qu'en 2005 ou en 1995, et souhaite appuyer une proposition politique indépendantiste, est immédiatement classé par les chantres de la rectitude souverainiste -- il suffit de lire Michel David, fidèle défenseur de cette orthodoxie, pour voir cette propension à l'oeuvre -- au rayon des hurluberlus, illuminés, saboteurs, ou encore ... roulement de tambour... purs-et-durs ! Ah, au secours ! S'il faut, en plus d'assister au marasme des ténors souverainistes, se taper cette étiquette grotesque, c'en est presque trop. J'ai envie de hurler !

Voilà où nous en sommes, voilà où mènent la perte de sens, le renoncement érigé en politique, et voilà pourquoi les indépendantistes devraient être éminemment inquiets de ce qui arrive à leur option, aux mains d'une certaine élite qui se distingue par son absence patente d'enthousiasme et d'initiative.



***

À force de lire M.Gilbert Paquette, notamment quand il a bien voulu répondre lorsque je l'ai interpellé, je commence à cerner le sens de sa démarche, en ce qui a trait au mouvement indépendantiste citoyen qu'il évoque souvent, dans ce qui ressemble parfois à des critiques à l'endroit du Parti Québécois, mais qui n'en sont pas vraiment.

La clé d'une bonne compréhension [de la proposition Paquette->31175] se trouve ici, dans un texte tout récent du président des IPSO:

" La seule façon d’atteindre cette majorité est de mettre le cap sur l’indépendance de façon déterminée et persistante, quel que soit le contexte du moment, par un mouvement citoyen qui fait une campagne permanente pour l’indépendance, avec des partis politiques qui sont prêts à donner suite à la volonté populaire. Les rencontres auxquelles je participe ces temps-ci, tant du côté du Parti québécois, du Bloc québécois et de Québec solidaire, que de celui des mouvements indépendantistes, démontrent une volonté et une détermination aptes nous conduire à l’objectif ".


Voilà qui est clair. La démarche Paquette consisterait à aiguiller, canaliser, faire converger les énergies indépendantistes dans le but d'aider, de permettre l'action, ou de forcer la main, selon la perspective que l'on épouse, des partis souverainistes, ce qui revient à dire, du PQ, puisque personne n'imagine vraiment que QS prendra bientôt le pouvoir.

Heureux hasard, cette démarche est justement parfaitement complémentaire au discours péquiste actuel.

Sauf qu'il faut bien se demander comment un mouvement de ce genre -- un cent-quarante-deuxième, diront certains -- pourrait-il disposer d'assez de moyens pour arriver ne serait-ce qu'à la cheville de la puissance d'un parti de pouvoir bien implanté depuis des générations comme le PQ, avec tous les canaux et la légitimité démocratique dont il dispose, et qui, incidemment, passe son temps à claironner qu'il ne s'engage à rien et à indifférer plus qu'à mobiliser lorsqu'il s'aventure sur le terrain de l'indépendance, pardon, de la souveraineté ?

En tout respect, ce que propose M. Paquette m'apparaît tellement peu susceptible de produire les résultats évoqués, qu'à mon sens, il ne reste à cette proposition, comme caractéristique principale, qu'un appui tacite à la démarche péquiste, et la volonté présumée de dégager le parti Québécois de la responsabilité de se commettre et de mobiliser.




Nic Payne
Montréal









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14 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    6 octobre 2010

    Les gens qui encouragent la naissance et la convergence des mouvements populaires souverainistes refusent de voir la réalité en face, j’y reviens tout de suite, mais ce qu’ils favorisent est tout de même louable. C’est comme refuser de mourir et se battre jusqu’à la dernière minute. M. Payne ne condamne pas ces gens, il leur dit que c’est insuffisant, et il a bien raison.
    On dit qu’il faut obtenir une majorité de souverainistes mais on oublie toujours la dynamique des choses : il faut surtout que les gens deviennent et demeurent souverainistes dans le temps, pas seulement pendant quelques semaines à la faveur d’une montée de lait par exemple. Pour espérer avoir une influence quelconque sur les mentalités il faut un mouvement permanent, qui se manifeste quotidiennement et dure quelques années.
    Or jamais aucun mouvement populaire ne réussit cela, les gens sont happés par le quotidien, les seules références sont les partis politiques, ce sont eux qui dictent l’agenda parce qu’ils durent dans le temps, ils sont là pour ça. Les manifestations, les marches, les rassemblements, c’est vite classé dans les faits divers. Depuis 1995 la seule chose qui a fait évoluer sensiblement l’opinion publique au Québec en titillant quelque peu son nationalisme oublié, ce sont les accommodements raisonnables. Mais le temps fait son œuvre, le PQ n’a même pas levé le petit doigt pour s’inscrire dans la mouvance, il n’a rien fait alors qu’il avait là le premier signe de ce qu’il appelle les conditions gagnantes. Depuis Bouchard c’est le dogme, attendre les conditions gagnantes. Mais quand enfin l’occasion se présente, on se cache, on ne fait rien. Honte à ce parti, comment peut-on encore lui faire confiance ?
    Dans les années soixante le RIN a favorisé l’émergence du PQ, et ici au Québec, à cause du régime parlementaire britannique, c’est là le seul pouvoir objectif des mouvements populaires, donner naissance ou convertir un parti politique. Des personnalités fortes comme René Lévesque ont embarqué dans le grand mouvement d’émancipation (les libéraux de Lesage y sont pour beaucoup) en créant un parti politique pour réaliser l’indépendance du pays. Le seul succès possible des mouvements populaires souverainistes est de faire naitre éventuellement des vocations chez des personnalités connues, des leaders prêts à investir le PQ pour en prendre le contrôle, lui redonner son âme, quitte à se faire rouler dans la boue pendant un moment par les commentateurs autorisés. Des gens déterminés à se battre contre l’opinion publique, oui, se battre pour la faire évoluer et cesser de s’y mouler lâchement. Des gens qui, comme Parizeau, garderont le cap envers et contre tous.
    Moi je crois que la pression médiatique aujourd'hui est beaucoup plus forte que lors de la naissance du PQ, je crois que nos médias au Québec sont les premiers responsables de l’apathie politique des gens. La joute publique est strictement balisée, les codes sont forts : imaginez, on a réussi à faire croire aux gens que parler toujours de souveraineté, ce n’est pas bien, ça empêche d’avancer. L’odieux n’est pas ce qui est dit mais bien ce qui est sous-entendu : on parlerait trop de souveraineté, c’est présenté comme une prémisse et tout le monde gobe ça, même si en fait jamais jamais au grand jamais, depuis 1995, on ne débat au Québec en terme d’indépendance nationale.
    De manière générale qu’est-ce qui compte : l’opinion publique. Pour la grande majorité des gens quel est le médium principal qui forge l’opinion : la télévision. Il est très rare que l’indépendance du Québec y soit discutée. Mettre le mot « souveraineté » quelques fois dans son discours, ce n’est pas parler de la souveraineté. Si je dis que les arbres sont beaux dans la forêt derrière chez moi, est-ce que je fais de la foresterie ? Pourquoi personne ne dénonce-t-il jamais le manichéisme de la presse au Québec ?
    Même des journalistes croient cela, on parle trop de souveraineté au Québec, la question nationale nuit. C’est le gars qui raconte des mensonges et qui finit par y croire. Il n’y a pas beaucoup de place aux interprétations, surtout, toute vélléité d’indépendance est systématiquement douteuse, précisément parce que ça ne respecte pas les normes publiques entretenues. Il n’y a pas beaucoup de journalistes au Québec qui souhaitent réellement que les choses changent, au contraire.
    Il faudrait un RIN 10 fois plus populaire qu’à l’époque pour capter l’attention des gens, aujourd’hui plus individualistes qu’avant, et plus confortables aussi. Il faut plus que des vœux pieux, il faut plus que se ramasser en gang et crier notre volonté d’émancipation. Mais je répète que j’approuve les mouvements qui cherchent notre émancipation, c’est un minimum, je ne cherche pas à leur nuire. Le RRQ par exemple est un mouvement qui préserve notre dignité, mais il est toujours systématiquement récupéré autant par les commentateurs souverainistes que fédéralistes. On ne les prend pas au sérieux, comme aucun autre mouvement populaire.
    M. Payne a raison, ultimement, toute convergence des mouvements souverainistes sera récupérée d’une manière ou d’une autre, l’opinion publique ne changera pas. Objectivement, c’est faire le jeu du PQ. Le souverainisme d’aujourd’hui porte en lui même le ferment de sa propre destruction, comme dit M. Payne, et c’est ainsi depuis 1995. Quand Bernard Landry a succédé à Lucien Bouchard, il a cimenté ce souverainisme auto-destructeur. Je respecte M. Landry, c’est un homme d’État, mais il est quand même passé à côté des choses au moment où il fallait agir.
    Moi je crois qu’il serait beaucoup plus utile de s’en prendre directement au PQ. On a encore du temps avant les prochaines élections. Les mouvements populaires souverainistes auront du succès seulement s’ils parviennent à ouvrir les yeux des militants péquistes, ceux qui se présentent dans les congrès et applaudissent le pire chef que ce parti ait eu depuis que je l’observe. On a besoin de colère, il faut brasser la cabane de ce parti imposteur.
    Pour répliquer d’avance à M. Bousquet : il y a ce fait incontournable qu’une fois le PQ au pouvoir, l’appui à la souveraineté baisse inexorablement. Une fois au pouvoir, tout est scruté et commenté quotidiennement, il n’y a pas de marge de manœuvre. Avec l’attitude du PQ il est mathématiquement impossible qu’une fois au pouvoir, il puisse raviver l’esprit d’émancipation des Québécois, bien au contraire. « Prenons le pouvoir d’abord, on pourra faire la souveraineté ensuite », c’est faux, c’est impossible on l’a vu à quelques reprises depuis 1980, c’est de la fausse représentation.
    Moi aussi j’ai envie de hurler depuis quelques années. Je suis plus à gauche qu’à droite mais je voterais pour un nouveau parti de droite s’il était clairement indépendantiste. Contrairement à ce que j’ai toujours maintenu jusqu’à ce jour, aux prochaines élections je ne voterai pas pour le PQ. Son avènement au pouvoir ajoutera un autre 15 ans de tournage en rond. Si rien ne change, si personne ne propose véritablement l’indépendance, je voterai pour l’honnêteté, la franchise et la détermination. Je voterai pour Amir Khadir, le seul leader actuel qui dit et qui fait ce qu’il pense.

  • Archives de Vigile Répondre

    6 octobre 2010

    Ce qui ne fait aucun doute, c'est que cette division politique des Québécois fait l'affaire du PLQ. Ça me semble un argument suffisant pour que les partis nationalistes et souverainistes s'unissent, peu importe qu'ils soient de gauche, de centre ou de droite. (Que de petites considérations par rapport à la réalisation la plus importante pour un peuple: l'indépendance !)
    Je critique le PQ régulièrement et de façon très brutale, mais ce parti peut compter sur mon appui indéfectible et sans condition, dans la mesure où c'est le parti qui a le plus de chances de réaliser l'indépendance. J'ai 29 ans et je comprends ça depuis toujours. Pierre Bourgault lui-même trouvait que recommencer le combat indépendantiste avec un autre parti était le plus beau cadeau à offrir à nos adversaires, que c'était reporter l'indépendance dans un avenir à très long terme, pour ne pas dire enterrer l'idée.
    Suis-je le seul Québécois qui accepte de faire des compromis sur ses autres convictions, pour que le seul parti capable de réaliser l'indépendance prenne le pouvoir et libère enfin le Québec ???
    Si vous avez envie de hurler monsieur Payne, moi, j'ai envie que les diviseurs parmi nous soient remplacés par des rassembleurs.
    Laurent Cambon

  • Archives de Vigile Répondre

    6 octobre 2010

    À Gilles Verrier,
    "Les groupes de pression qui veulent un changement de statut politique pour le Québec ne dicteront pas la politique du parti élu qui, dans la pluralité des opinions, aura tout le loisir - avec une habilité politique ordinaire - de les rouler dans la farine."
    Rien de plus vrai !
    Michel Rolland

  • Archives de Vigile Répondre

    6 octobre 2010

    Le plan Paquette, RIN, RRQ et autres. C'est le cas du semeur qui trouve superflu de protéger sa récolte. Si ces groupes ont du succès, ils seront exposés à tous les risques de la récupération politique. Ils peuvent s'attendre à retrouver des éléments choisis de leur discours, ceux qui seront devenus électoralement rentables, par des politiques qui, avec raison, visent le pouvoir. Quant à la gestion des affaires publiques, elle sera plus ou moins en phase avec le discours. Vous connaissez ?
    Les groupes de pression qui veulent un changement de statut politique pour le Québec ne dicteront pas la politique du parti élu qui, dans la pluralité des opinions, aura tout le loisir - avec une habilité politique ordinaire - de les rouler dans la farine. Le risque de détournement sera toujours présent mais il sera atténué grandement le jour où les indépendantistes voudront s'assumer pleinement sur le plan politique.
    GV

  • Archives de Vigile Répondre

    6 octobre 2010

    M.Paquette,
    Merci de votre mise-au-point. Parlons donc d'un appui objectif, plutôt que tacite, à la posture péquiste.
    D'autre part, je ne doute pas qu'un tel mouvement puisse se créer, ni n'en réprouve l'existence, ni celle d'autant de mouvements et de regroupements indépendantistes que l'on voudra, ce qui répond aussi au commentaire de M.Laurence.

    M.Vincent,
    Je constate que vous critiquez le messager sans répondre au message. Quant à moi, je vous lis toujours avec intérêt et prends la peine d'entendre vos arguments, si vous en avez.
    Du reste, je pense que si un indépendantiste est déprimé, il y a bien plus de chances que ce soit à force d'entendre des souverainistes répéter que l'indépendance n'est pas faisable, que parcequ'un indépendantiste affirme qu'au contraire, elle l'est.
    Merci.

  • Michel Laurence Répondre

    5 octobre 2010

    @Nick Payne
    Et pourtant, il faudra bien que quelqu’un mobilise les indépendantistes. Certains, comme le RRQ,  le font déjà.
     
    C’est assurément ce que le RIN s’est donné comme mission. Eh oui, il y en a aussi d’autres, mais pas 142.
     
    Nous n’avons pas le choix d’agir dans des mouvements citoyens puisqu’aucun parti politique n’agit et ceux qui pensent pouvoir agir de l’intérieur se leurrent.
     
    Je vous mets amicalement en garde cependant. Attendez. Ne vous réjouissez pas trop vite, car si la tendance se maintient, vous pourriez hurler encore plus fort bientôt et tomber dans une profonde dépression.
    Et puis, Monsieur Payne vous vous demandez pourquoi il y a encore débat ? Parce qu’il n’y a pas d’action, parce qu’il n’y a que de beaux discours et aucune mobilisation, parce que l’indépendance est encore un projet et non un objectif, parce que l’électoralisme est encore et toujours au poste de commande. D’où l’importance des mouvements citoyens indépendantistes qui, selon moi, ne seront jamais assez nombreux.
    L’important est de mobiliser sur la base de la nécessaire expulsion du Canada du territoire québécois et de la déclaration d’indépendance du pays du Québec: un État indépendant, démocratique, pacifique, laïque, écologique, un pays qui reconnait l’égalité entre les femmes et les hommes, un pays dont la seule langue officielle sera le français, un pays libre de ses choix politiques, économiques, juridiques et sociaux, libre de ses alliances et pleinement maître de son destin, le tout dans le respect des Premiers Peuples, en reconnaissant, notamment, la nécessité d'assurer la pérennité de leurs langues et de leurs cultures ancestrales.

  • Michel Laurence Répondre

    5 octobre 2010

    @GV
    Vous écrivez « …une campagne de rabattage chez les indépendantistes au profit du PQ. Idem pour le RIN, le RRQ, etc. »
    Vous y allez fort et sans aucune espèce d’analyse. Ce serait suffisant pour que j’ignore votre intervention, mais les affirmations gratuites je déteste autant cela que les lettres anonymes.
    Pour parler en termes sportifs, puisque c’est à la mode, je ne crois pas que le RRQ soit un club ferme du PQ. Cela m’étonnerait énormément.
    Et vous n’avez certainement rien lu de ce que j’ai écrit pour en affirmer autant à l’égard du R.I.N.
    Voilà, votre commentaire n’en mérite pas plus.

  • Archives de Vigile Répondre

    5 octobre 2010

    Comment pouvoir compter un jour sur une majorité d'indépendantistes? Certainement pas avec la méthode péquiste qui cache ses intentions tant aux uns qu'aux autres, et laisse tout le monde dans le flou. Ça prend un discours clair, ce que nous n'avons pas depuis Parizeau. Il y a bien le PI qui essaie tant bien que mal, mais ce jeune parti n'arrive pas à régler ses problèmes de régie interne qui nuisent à son développement. Quant à QS, il a le tort de vouloir enchaîner la liberté qu'il prétend vouloir nous livrer.
    Bref, nous tournons en rond, c'est bien malheureux, car jamais le Québec n'a été en aussi grand danger qu'actuellement.

  • Archives de Vigile Répondre

    5 octobre 2010


    M. Paquette résume très bien la situation ainsi : « Quand nous serons une majorité d’indépendantistes au Québec, rien ne pourra résister à l’avènement de notre pays. »
    100 % d'accord avec M. Paquette. Ça serait le commencement de la fin de la fédération actuelle. Le problème réside dans le comment y arriver à cette solide majorité qui pourrait venir d’un inconfort plus grand du Québec avec le ROC ou de l’anglicisation plus galopante de Montréal et de ses environs, principalement…de Brossard.

  • Archives de Vigile Répondre

    5 octobre 2010


    Comme vous êtes déprimant monsieur Payne, encore un autre (Paquette) qui a tout faux. Une chance du bondieu que vous êtes là.
    La prochaine fois, ne vous retenez surtout pas de hurler, mais je vous en prie monsieur Payne, fermez vos fenêtres...
    Ça devient fatiguant à la longue...
    André Vincent

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    5 octobre 2010

    @ Nic Payne:
    Que différentes factions idéologiques, se battent ainsi sur la place publique, dans le camp souverainiste, je comparerais cela à deux hommes se battant aux poings, dans une maison en feu, au lieu d'en sortir au plus sacrant...
    Je crois personnellement qu'un Québec souverain, devrait conserver une certaine orientation sociale-démocrate, mais travaillons d'abord à nous donner un pays! Ensuite, nous pourrons le façonner à notre image, en temps et lieu (et sans interférence canadienne).

  • Gilbert Paquette Répondre

    5 octobre 2010

    M. Payne,
    Je ne donne aucun appui tacite à quelque démarche péquiste ou autre que ce soit. Je souhaites que le PQ et les autres partis contribuent à nous donner un prochaine campagne électorale qui porte sur l'indépendance. Je serai agréablement surpris s'ils le font.
    J'ai longtemps critiqué le PQ (voir mon livre de 2008). Si je ne le critique plus depuis un certain temps, c'est que cela ne change rien et qu'il y a des tâches plus urgentes et utiles: travailler concrètement avec ceux qui veulent faire avancer l'indépendance.
    Cessez M. Payne de vous sentir impuissant en pensant qu'un mouvement citoyen pour l'indépendance ne peut s'organiser. L'avenir vous donnera tort.
    La campagne contre la loi 103, organisée par les mouvements citoyens (et non par les partis politiques) donne une idée de ce que pourra être une campagne citoyenne pour l'indépendance, non pas contre les partis, mais pour l'indépendance. Il viendra un temps où les partis n'auront plus le choix. Quand nous serons une majorité d'indépendantistes au Québec, rien ne pourra résister à l'avènement de notre pays.

  • Archives de Vigile Répondre

    5 octobre 2010

    Force est de constater que les indépendantistes sont aussi pris en otages par le Pq-Bloc que par Ottawa et Bay Street.
    La question nationale, l'indépendance ( et surtout prendre l'initiative d'une Constitution républicaine ) est-elle trop lourde, trop exigeante pour un parti politique ?
    Il faut savoir poser les bonnes questions: le Pq est-il trop englué dans la politique électoraliste et la gérance provincialiste pour même concevoir qu'il faille fermement chasser l'appareil néocolonialiste canadian du territoire québécois ?
    J'avoue en avoir assez ma claque moi-même de lire les billets d'humeur de ces « sages-stratèges-calculateurs » à courte-vue.
    Aux indépendantistes d'arracher au Pq-Bloc ce dont il ne peut manifestement mener à terme.
    Aux visionnaires de reprendre le combat !
    -

  • Archives de Vigile Répondre

    5 octobre 2010

    Je pense que faute d'un examen rigoureux et sans complaisance du PQ depuis un point de vue indépendantiste, ce que M. Gilbert Paquette ne semble pas disposé à faire, le plan qu'il propose se soldera au bout du compte par une campagne de rabattage chez les indépendantistes au profit du PQ. Idem pour le RIN, le RRQ, etc. Les indépendantistes devraient prendre garde de ne pas se neutraliser politiquement. Ils éviteront ce piège en refusant de jouer les idiots utiles d'un parti qui prend bien soin de ne pas clarifier ses intentions.
    GV