Je partage entièrement et la position et la colère et la révolte de VLB

Laïcité — débat québécois

Je partage entièrement et la position et la colère et la révolte de VLB.
Tout est lié dans les événements historiques et actuels qui nous aliènent.
Pour nous libérer de l'un, il importe de nous libérer de tous.
Autrement, nous continuerons de tourner en rond jusqu'à étourdissement complet, c'est-à-dire jusqu'à aveuglement à ce que nous tentons d'être depuis des siècles: un peuple libre. Libéré de toutes les dominations qui nous assujettissent, comptant sur notre soumission. Celle passée, faute d'avoir eu la puissance de nous révolter, pris en otage par le pouvoir britannique et le pouvoir ecclésiastique, trop heureux d'unir leur force pour s'emparer de notre force de travail. Celle d'aujourd'hui, issue de l'ancienne, qui nous entraîne à renier les acquis de nos luttes, aussi difficiles que nombreuses, pour nous soumettre, sous prétexte d'ouverture à l'Autre, à de nouvelles formes de domination des religions, celles intrinsèquement inhérentes à toutes les religions.
Avec l'espoir que notre solidarité nous conduira à la seule victoire irréversible: l'Indépendance.
Irréversible. Ce qui ne veut pas dire complète. Juste que l'indépendance nous assurera que nous déciderons de l'importance de nos luttes.
[->26512]Par ailleurs, je profite de ce mot pour vous apprendre ou pour vous rappeler la parution récente du dernier ouvrage de VLB, La reine-nègre, un riche recueil de textes politiques de l'écrivain qui témoignent de son profond engagement dans les luttes humaines pour la liberté, menées depuis l'antiquité grecque jusqu'à aujourd'hui, ailleurs et ici.


Je profite aussi de l'occasion pour vous inviter à lire les chroniques qui lui sont consacrées dans le présent numéro (118) de Nuit blanche, signées par Miche Nareau et par moi.
Andrée Ferretti.

[Sur la laïcité->26709]

01 avril 2010

Victor-Lévy Beaulieu
Quand on parle de laïcité ouverte, c’est de l’hypocrisie pure et simple parce que la laïcité ouverte n’est rien d’autre que ce qui existe déjà. Moi qui ne crois pas à ce monde tordu des croyances, je lutte depuis 1964 pour la laïcisation du Québec parce que toutes les religions ne sont plus que de la pourriture.
Que Jean Charest, le Bloc québécois et Québec solidaire ne comprennent pas que les Églises sont un cancer qui a tué et continue de tuer plus de monde que toutes les guerres (dont elles sont presque toujours l’origine d’ailleurs), me sidère.
Qu’ils considèrent que le catholicisme constitue l’une des valeurs fondamentales de notre société, alors que notre Église a vendu son âme au diable anglais et l’a servi lâchement pour mieux faire de nous une sous-humanité, me répugne.
Qu’il y ait toujours un crucifix à l’Assemblée nationale du Québec et qu’on tienne à l’y voir rester, dit bien jusqu’à quel point nous sommes sadomasochistes et névrosés.
Quand Radio-Canada fait appel à un professeur d’université d’ascendance juive, soi-disant agnostique, mais défendant la laïcité ouverte, voilà ce que j’appelle un détournement d’information, surtout si le savant professeur est là pour me faire croire que les signes religieux ne constituent pas en soi un prosélytisme, que porter la croix chrétienne au cou, les bouclettes juives de chaque bord des oreilles, le kirpa à la ceinture et le foulard islamique dessus la tête, sont tout à fait admissibles, aussi bien dans l’espace public qu’ailleurs, ce n’est là que de la perversité.
Du temps que je militais activement pour l’indépendance du Québec, que je portais un macaron du RIN ou du Parti québécois au revers de ma veste, on refusait que je les porte dans les maisons d’enseignement et dans toutes nos institutions parce que, me disait-on, du seul fait de les arborer, je faisais du prosélytisme. Pourquoi ce qui est vrai en politique ne l’est plus lorsqu’il s’agit de religion?
Quand Amir Khadir et Mère Therésa défendent la laïcité ouverte, soi-disant parce qu’elle permet aux immigrants de mieux s’intégrer, quel retournement de sens! De la même espèce que celle qui essaie de nous faire croire que Montréal est une ville interculturelle!
Les Juifs de sortent pas de leur ghetto, pas plus que les Chinois, les Musulmans, les Grecs ou les Anglais : ils ne communiquent même pas entre eux!
Comment peut-on faire semblant de penser qu’ils le font avec la nation québécoise et française, qu’ils s’intéressent à notre culture? Nous lisent-ils? Écoutent-ils notre musique?Voient-ils notre cinéma? Notre théâtre? La réponse, c’est : non, pantoute!
Ce qui explique que Montréal est devenue au nom des accommodements déraisonnables (langue, éducation, travail) une ville de ghettos, et c’est l’une des raisons pourquoi les francophones la désertent de plus en plus.
Quand le maire Tremblay croit qu’il suffira de quelques raccommodements financiers pour que les francophones repeuplent la nécropole, il prend sa vessie pour une lanterne!
Il ne comprend surtout pas l’écœurement des francophones qui, eux, ne peuvent pas se servir des chartes des droits et libertés pour revendiquer les leurs! Le sionisme du Conseil juif désormais québécois (quelle hypocrisie encore!) est là pour nous en donner la preuve tous les jours!
Quand on veut que je me définisse par rapport aux autres, quand les musulmans, les chrétiens, les juifs et tous les autres fous de Dieu considèrent qu’il n’y a que moi à avoir des devoirs puisqu’eux ont tous les droits, et que ces droits-là sont pour tout dire divins, je hurle qu’il est temps qu’on reprenne ce combat pour la vraie laïcité, qu’on croyait avoir gagné, mais qui, dans mes mauvais jours, me paraît être un combat qu’on a désastreusement perdu parce que, au nom de la politique sale, veule et aliénée, on a laissé notre langue et notre être se corrompre et se pervertir au point que voilà où nous en sommes : à laisser les autres nous imposer ce que nous devrions être, c’est-à-dire les larbins de leur fanatisme.
Quand on ne sait pas encore que Dieu est mort, que les Églises sont de grandes salopes et les religions la négation de toute civilisation, on reste dans le trou noir de son obscurantisme, on n’écœure pas les autres avec!

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Andrée Ferretti124 articles

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"Rien de plus farouche en moi que le désir du pays perdu, rien de plus déterminé que ma vocation à le reconquérir. "

Andrée Ferretti née Bertrand (Montréal, 1935 - ) est une femme politique et
une écrivaine québécoise. Née à Montréal dans une famille modeste, elle fut
l'une des premières femmes à adhérer au mouvement souverainiste québécois
en 1958.Vice-présidente du Rassemblement pour l'indépendance nationale, elle
représente la tendance la plus radicale du parti, privilégiant l'agitation sociale
au-dessus de la voie électorale. Démissionnaire du parti suite à une crise
interne, elle fonde le Front de libération populaire (FLP) en mars 1968.Pendant
les années 1970, elle publie plusieurs textes en faveur de l'indépendance dans
Le Devoir et Parti pris tout en poursuivant des études philosophiques. En 1979,
la Société Saint-Jean-Baptiste la désigne patriote de l'année.
Avec Gaston Miron, elle a notamment a écrit un recueil de textes sur
l'indépendance. Elle a aussi publié plusieurs romans chez VLB éditeur et la
maison d'édition Typo.





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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    4 avril 2010

    Il y a un proverbe qui dit : « Le meilleur moment pour planter un arbre, c'était il y a 30 ans, faute de quoi c'est maintenant. »

  • Nicodème Camarda Répondre

    3 avril 2010

    Moi aussi je partage. Merci et Bravo à monsieur VLB :) Très juste et cohérent.

  • Archives de Vigile Répondre

    3 avril 2010

    L’espoir ressuscite avec le printemps.
    Mais d’abord le chemin de croix.
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    Station 3
    Station 4
    Station 5
    L'entrée au PARADIS