Moulin à paroles

L'assaut de la minorité activiste canadianisatrice

On doit faire suivre la lecture du manifeste du FLQ par la déclaration de René Lévesque qui s'opposait à la violence du FLQ

Tribune libre 2009


[Qu'aurait fait et dit René Lévesque ?->21583]
C'est ce que demande André Pratte, dans une HISTOIRE-FICTION qu'il invente conforme à sa propagande canadianisatrice partisane...
J'invente comme André Pratte une fiction mais différente de la sienne.
René Lévesque serait-là avec tous les autres, devant le tableau noir de notre histoire et EXPOSERAIT les faits à même la craie de ses buchers et horreurs qui l'ont faite ce qu'elle a été. De la bataille du 13 septembre à aujourd'hui en passant par la révolte des patriotes, par l'infâme rapport de Lord Durham iusqu'aux errements violents du FLQ... SANS RIEN CACHER.
Et terminerait en disant :
«Ni les bombes ni à plus forte raison l’atrocité des enlèvements de personnes ne sont moralement, humainement, politiquement justifiables (…)»
Il ajouterait...
« « Je n'ai jamais été aussi fier d'être Québécois » qu'aujourd'hui en prenant la parole ici ce 13 septembre 2009, sur le lieu même de la Conquête qui nous a fait naître il y a 250 ans, en tant que peuple souverain à part entière, distinct du peuple de France auquel nous appartenions, et depuis distinct de tout autre et non plus sujets de quelque Souverain que ce soit, et donc peuple souverain, cela, pour commémorer pacifiquement notre histoire. Ce pourquoi nous prenons pacifiquement et démocratiquement aujourd'hui la PAROLE pour commémorer NOTRE histoire. TOUTE notre histoire. Celle qui depuis la Crise d'octobre nous a fait choisir la lutte démocratique radicalement pacifiste. Ce que cette commémoration historique de la parole confirme en 2009, 250 ans après que la violence ait ici imposé un ordre politique et légal illégitime, n'ayant jamais démocratiquement obtenu le OUI qui le validerait. »
***
On doit faire suivre la lecture du manifeste du FLQ par la déclaration de René Lévesque qui s'opposait à la violence du FLQ
Blogue de l'édito André Pratte - La Presse 2009 09 07
André Pratte écrit :
« Ceux qui se sont soulevés contre la reconstitution de la bataille des Plaines d’Abraham, sous prétexte qu’il ne fallait pas «commémorer une défaite», »
Nous n'avons pas dit ça... Nous avons dit : « Nous ne voulons pas CÉLÉBRER une défaite »
ET. On la célébrait avec l'affiche d'une fausse concorde qui n'existe pas... La preuve, l'actuelle polémique. On la célébrait par un « Bal costumé »...
« ... ont décidé en fin de compte de la commémorer. »
Effectivement ! « Commémorer »... se rappeler à notre mémoire, notre histoire, pas celle d'une fausse concorde.
« Le problème, ce n’était donc pas qu’on voulait commémorer l’événement. C’est que les indépendantistes ne contrôlaient pas la fête. »
N'importe quoi !
Le problème c'est que les canadianisateurs sont frustrés du fait qu'un tollé général ait refusé la CÉLÉBRATION de la Conquête et forcé la retraite de la CCBN.
Le problème c'est que les canadianisateurs ne contrôlent pas la commémoration.
Pour aboutir à la conclusion de M. Pratte contre la violence, ce que j'endosse, ce qu'endosse les organisateurs et participants à la commémoration prévue, il nous faut agir démocratiquement. Vraiment démocratiquement, hors la violence, hors la séduction de la violence, il faut pour cela connaître son histoire. Et il nous faut un État démocratique. Or l'État du Canada répudié très majoritairement par les Québécois n'a jamais obtenu le OUI qui le validerait démocratiquement. Voilà ce qui nous fait violence. ET cette violence doit être combattue pacifiquement. C'est ce que nous voulons faire en prenant la PAROLE.
Il faut commémorer les grands événements de notre histoire. ET il faut refuser de CÉLÉBRER nos défaites, il faut refuser la violence qui nous a été faite de même que celle qui a un temps été mise de l'avant pour nous LIBÉRER.
Il faut avoir lu sur le FLQ et ses prétentions violentes. Il faut savoir et connaître le fin mot de l'histoire pour dénoncer telles violences, pacifiquement. Quoi de mieux que de lire son manifeste. Du reste on peut le faire sur le site Internet de Radio-Canada m'a-t-on dit. Il a été lu à la télévision de Radio-Canada, cela fait partie de notre histoire.
ET OUI, On doit faire suivre la lecture du manifeste du FLQ par la déclaration de René Lévesque qui s'opposait à la violence du FLQ cité par M. Pratte.
« «Ni les bombes ni à plus forte raison l’atrocité des enlèvements de personnes ne sont moralement, humainement, politiquement justifiables (…)» »
André Pratte, et les activistes de la minorité canadianisatrice sont donc ici partisans de l'ignorance, comme si ignorer notre histoire était la chose à faire. Au contraire. Il faut connaître notre histoire pour comprendre que la violence n'est pas la solution. ET citer l'un et l'autre. FLQ et René Lévesque.
Vive le peuple démocratique, pacifiste et souverain du Québec libre !


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9 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    26 mai 2012

    SLT, je commente pour vous remercier pour toutes ces informations que vous avez bien voulu donner. Cordialement.


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  • Marie-Hélène Morot-Sir Répondre

    7 septembre 2009

    Nous sommes tous, je le crois, bien conscients, qu'il est très important de ne rien oublier, jamais, de l' Histoire de son pays, que ce soit les bons côtés tout comme, hélas, les mauvais , que cette Histoire nous plaise ou non c'est la nôtre, il faut s'appuyer sur elle pour ne pas reproduire les erreurs du passé tels les actes qui ont malheureusement pu entraîner de la violence..Il faut s'appuyer sur les faits du passé, pour construire notre avenir, et celui des prochaines générations, comme l'ont fait avec tant de courage nos pères avant nous... Il ne faut pas baisser les bras, il faut commémorer avec force, afin que nul ne puisse plus ignorer quoique ce soit du passé - si on est ignorant n'importe qui peut vous faire "avaler" n'importe quoi! - et votre magnifique commémoration du 13 septembre prochain, manifestation la plus pacifique qui soit au monde, uniquement par l'effet de la parole, sera réellement si importante, elle atteindra même si bien son but, qu'il est bien vrai qu'elle fait déjà peur à certains ..Lire le manifeste du FLQ suivi immédiatement de la prise de position de René Levesque qui s'opposait à la violence permettra à tous les gens de bonne volonté, de se faire une réelle opinion, il faut en effet tout exposer, le pour, le contre, tout dire... c'est cela être crédible, c'est cela qui permet d'affirmer: " Commémorer oui, célébrer une défaite JAMAIS !" Cher Luc, très contente de vous lire à nouveau sur Vigile !

  • Pierre Schneider Répondre

    7 septembre 2009

    Monsieur Luc
    Comme beaucoup d'indépendantistes qui n'ont pas encore compris que faire l'indépendance , c'est aussi une affaire de révolution nationale, vous opposez le discours de René Lévesque sur la non-violence aux gestes posés par le Front de libération du Québec. Comme si ce mouvement de résistance était une honte dans l'histoire souvent violente de notre pays.
    J'ignore où vous étiez en 1963, mais moi je sais que je ne regretterai jamais d'avoir participé aux premiers actes tonitruants du FLQ parce que c'est cet électrochoc qui a enfin réveillé les Canadiens-français de l'époque. Ils ont alors pris conscience que l'Anglais régnait en roi et maître à Montréal et que, si vous ne parliez pas anglais, vous n'aviez aucune chance d'avancement au travail.
    Personne n'aime la violence pour la violence. Mais quand on est victimes de l'agression séculaire des néocolonialistes anglophones dont je vous épargnerai tous les crimes d'une violence extrême commis depuis la Conquête, il faut savoir se défendre et renverser le rapport de forces.
    En 1963, je m'en souviens comme si c'était hier, les Anglais arrogants de Montréal
    ont eu la chienne de leur vie. Ils ont réalisé que les dociles moutons québécois pouvaient sortir leur griffes et leur faire savoir que "assez, c'est assez".
    Comme plusieurs de mes camarades, nous avons sacrifié une partie de notre vie (avec toutes les conséquences que cela entraîne) pour que le citoyen québécois sorte enfin de son état de colonisé qui a toujours peur d'avoir peur...Une crainte qui se transmet de génération en génération depuis la Conquête et la révolte réprimée dans le sang des Patriotes.
    Facile de dire: "Oh moi je suis contre ces Québécois qui ont pris les armes" quand on n'a même pas conscience que, sans cette explosion, l'essor du Québec aurait été ralenti et serait toujours dicté par la haute finance de Bay Street. Comme c'est encore malheureusement trop souvent le cas.
    D'ailleurs, la guerre n'est pas terminée. Parce qu'il y a eu déclaration de guerre de la part des oppresseurs d'Ottawa lors du dernier référendum. Cessons donc d'être aussi naïfs que le fut feu René Lévesque qui ne croyait pas qu'il puisse être infiltré par l'ennemi !
    Au nom de tous mes camarades emprisonnés ou morts des séquelles de notre combat de libération, je vous demande un peu de respect. Nous ne sommes peut-être pas des héros, mais nous savons nous tenir debout. Ce qui est une denrée très rare chez nos politiciens...
    Pierre Schneider
    auteur, poète et ex-felquiste.

  • Archives de Vigile Répondre

    7 septembre 2009

    Bonjours M.Archambault
    Faut pas chercher de midi à quatorze heures pour comprendre la réaction des libéraux. Invité à RDI, André Pratte a paru très mal à l'aise lorsqu'il fut mit devant le fait que le manifeste du FLQ s'en prenait à son patron, Power-Corporation.
    D'ailleurs, toujours à RDI, Sam Hamad est maintenant en position Damage control, il dit qu'il été mal cité.
    Le gouvernement Charest ne s'oppose au moulin à parole et ne le censure pas, il retient cependant la subvention de 20,000$ nécessaire à l'événement.

  • Archives de Vigile Répondre

    7 septembre 2009

    Oui et merci M. Luc.
    Pourquoi pas aussi des textes concernant ¨Maitres chez-nous¨ de Jean Lesage ¨,¨Égalité ou indépendance¨`de Daniel Johnson et un concernant Robert Bourassa - c'est possible - . La minorité activiste canadianisatrice en serait tout à fait éberluée. ;- )
    « Parce qu'un homme sans mémoire est un homme sans vie, un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir. »
    Ferdinand Foch
    Maréchal de France

  • Archives de Vigile Répondre

    7 septembre 2009

    Heureuse de vous retrouver ici, Luc A!
    Je trouve votre idée lumineuse et souhaite qu'on la suive.
    M. Pratte doit oublier à quel point "on" a déjà cherché à démoniser René Lévesque dans son ROC, dans le temps! Mais RL était apte à faire la différence entre un évènement violent et un document; ainsi qu'entre une "fête" et une commémoration; ce que ne semblent pas faire MM. Pratte, Hamad, etc... Mais la mauvaise foi est une sombre conseillère.
    Nicole Hébert

  • Fernand Couturier Répondre

    7 septembre 2009

    M. Archambault,
    Votre texte devrait être bienvenu par tous quelle que soit leur couleur politique. L'histoire étant toujours en quelque manière la totalité de ce qui nous est venu ou d'un héritage en exercice dans un présent se projetant dans un avenir, il est primordial de dire et redire cette réalité fondamentale dans l'enseignement et dans les circonstances susceptibles de rassembler le peuple ou la nation.
    Le Moulin à paroles veut justement dire cette histoire. Il veut l'épeler en quelque sorte en mettant en relief des textes, des propos significatifs de notre être national. L'idée de faire suivre la lecture du Manifeste du FLQ d'une prise de position de René Lévesque me paraît excellente. Instructive.
    D'autre part, le 13 septembre s'avère pour nous tous une date où la distinction que vous soulignée entre célébrer et commémorer a des chances d'être bien comprise. Seul un aveuglement réel ou simulé peut empêcher d'entrer dans le Moulin à paroles...

  • Raymond Poulin Répondre

    7 septembre 2009

    Tout à fait d'accord, M. Archambault.

  • Claude G. Thompson Répondre

    7 septembre 2009

    Monsieur Archambault,
    Vous dites : “André Pratte, et les activistes de la minorité canadianisatrice sont donc ici partisans de l’ignorance, comme si ignorer notre histoire était la chose à faire. Au contraire. Il faut connaître notre histoire pour comprendre que la violence n’est pas la solution. ET citer l’un et l’autre. FLQ et René Lévesque… […Ni les bombes ni à plus forte raison l’atrocité des enlèvements de personnes ne sont moralement, humainement, politiquement justifiables …]
    Tout à fait d’accord.
    On peut lire, gravés sur son monument funéraire, les mots d’un autre de nos monuments nationaux :
    La première page de la vraie belle histoire du Québec vient de se terminer… Dorénavant, il fait partie de la courte liste des libérateurs de peuple. Félix Leclerc, 2 novembre 1987.”
    Les Québécois, comme toutes les nations qui se respectent, ont un devoir de mémoire et les appels d’un géant de son histoire politique tel que l’est devenu René Lévesque ont leur place dans un événement commémoratif comme celui des 12 et 13 septembre.
    Claude G. Thompson